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LOGINToute ma vie, je serai accompagnée par un garde du corps qui informera mon cher papounet de tous mes faits et gestes. Mon Dieu, mais qu’est-ce que c’est chiant !
– Qu’attends-tu, toi ? On y va, lançai-je avec colère à l’endroit de Brad qui se hâta d’ouvrir la portière de la voiture. Je m’introduis dans la voiture qui s’éloigna du prestigieux restaurant de Rita laissant derrière, la saveur de ce délicieux plat que j’avais abandonné quelques minutes plus tôt par colère. En un rien de temps, le véhicule pénétra l’enceinte de la demeure Moretti. Ma maison était semblable à un véritable palais. Un gardien, un majordome, des servantes, bref, tout ce qu’on pouvait trouver d’important dans un palais. La maison était un véritable chef d’œuvre architectural avec une décoration hors du commun, des portraits longeant le long des murs et des lumières vives étincelantes. Dans l’arrière-cour se trouvait un magnifique jardin avec plusieurs variétés de fleurs odorantes et une piscine dans laquelle je trouvais du plaisir à nager. Oui, j’adorais la natation. Cela me permettais la plupart du temps, à m’évader, à oublier ma vie de princesse surprotégée. Comme d’habitude après mon arrivée, je sirotai un jus de citron frais puis j’enfilai mon maillot de bain ultra sexy. Je me rendis dans l’arrière-cour et me jetai dans l’eau sans plus attendre. Je savourai la fraîcheur de l’eau puis en ressortit au bout d’une quinzaine de minutes. J’aperçu au même moment, Brad se dirigeant vers moi. – Mademoiselle Moretti, votre père demande à vous parler, dit-il en me tendant son téléphone. – Je ne veux pas lui parler, rétorquai-je brusquement. Brad renvoya le téléphone à son oreille et raccrocha quelques secondes après. Il se mit à me dévisager ardemment. Mais pourquoi me fixe-t-il autant ? Ah, mais bien sûr, j’étais en bikini. – Hé, pourquoi me dévisages-tu de la sorte ? questionnai-je en claquant des doigts pour le ramener à la réalité. – Euh, je suis désolé, balbutia-t-il. Il me contemplait avec un regard envieux et cela m’enrageais. Mais puisque j’ai le don de me foutre de l’envie ou de l’avis des hommes, je repris tout d’un coup mon air de séductrice. Je passai une main dans mes cheveux et fis quelques pas vers lui alors qu’il semblait concentré sur mes rondeurs. – Dis-moi Brad, est-ce que je te plais demandai-je en attrapant sa cravate. – Mademoiselle, votre père m’a chargé de vous dire que…. – Réponds à ma question Brad, rétorquai- je presque en hurlant. – Tous les hommes rêvent de vous avoir, mademoiselle – Tous les hommes ? répétai-je en rigolant. Et toi Brad, est-ce que tu me veux aussi ? – Je, euh, bégailla-t-il. J’éclatai soudainement de rire en le regardant. – Oh mon Dieu Brad, si tu pouvais voir ta tête en ce moment, tu es tout rouge, dis-je en ricanant. Il resta figé sans savoir quoi avancer comme argument pour se défendre. Je pris du plaisir à me moquer de lui un moment puis je repris tout d’un coup mon air sérieux et lui lançai sévèrement : « Écoute-moi très bien petit pervers, si tu oses encore me dévisager de la sorte, je dirai à mon père que tu me harcèles et je m’assurerai que tu sois renvoyé, est-ce clair ? » tonnai-je en agrippant sa cravate – Oui mademoiselle. – Bien. Je lâchai enfin sa cravate et me dirigeai vers l’intérieur de la maison. Je rejoignis ma chambre et me nettoyai le corps. Le soleil disparaissait déjà, laissant place à la nuit. J’enroulai mon peignoir et me jetai sur mon lit en prenant au passage mon téléphone. Je vis un message de Sarah dans lequel elle demandait mon avis sur son nouveau petit ami, Gim. Personnellement, je le trouve un peu ringard et facile à manipuler. Le genre de mec qui pourrait tout pardonner à sa copine par amour. Bref, il est tout sauf mon genre de mec. Mais d’ailleurs, c’est quoi mon genre de mec à moi ? Honnêtement je ne saurai répondre avec certitude mais je suis sûr de détester les fils à papa. Bref, je dois répondre à Sarah alors j’attaquai mon clavier et répondit : « Il n’est pas mal. Espérons qu’il réponde à tes attentes. » Et voilà, affaire résolue. Je ne pouvais tout de même pas la décourager avec mon opinion personnelle. S’il se trouve, je juge un peu trop rapidement ce Gim. De toutes les façons je ne le connais pas mais puisque Sarah semble heureuse avec lui et bah ça me va. Je déposai le téléphone sur le chevet et décidai d’aller me prendre un pot de yaourt dans la cuisine. Il sonnait déjà vingt heures. Si, pour une fois, mon père décidait de tenir sa promesse de rentrer tôt alors il serait bientôt là et je voudrais continuer à lui faire la tête, espérant qu’il accepte enfin de me laisser aller à ce gala sans garde du corps. Je sortis de ma chambre et fis quelques pas vers l’escalier quand j’entendis un bruit sourd derrière moi. Je tendis l’oreille en me retournant et remarquai que cela provenait de la chambre à côté du mien. C’était la chambre de mes deux gardes du corps, Nil et Brad. Sauf que Nil n’était pas encore rentré, il n’y avait que Brad. Mais alors que se passait-il dans la chambre ? Ce bruit n’avait rien de celui qu’on entend lors d’une bagarre. Cela ressemblait plutôt à un grognement. Curieuse, je remontai les marches et me dirigeai vers la porte que je trouvai entrouverte. Je collai mon oreille contre elle et entendis un peu plus clairement les gémissements rauques de Brad, émanant de l’intérieur.
Vittorio tout comme Sarah, ne pense qu’à eux-mêmes, à leurs sentiments et à leur peur de me perdre. Mais… Et moi dans tout ça ? Qu’en est-il de ma peur, à moi ? La peur de ne plus pouvoir être heureuse. La peur de ne plus pouvoir vivre une histoire d’amour aussi passionnante et brûlante. La peur de me perdre. Et oui. En acceptant la vie que m’impose Vittorio, loin de lui, je perdrai, non seulement lui, mais je me perdrai également. – Je te comprends, Sarah. Mais toi, me comprends-tu ? demandai-je en remuant les doigts. Je l’aime. J’aime Vittorio. – Tant que ça, Émilie ? tu n’as passé que quelques mois avec lui. C’est peut-être une simple passade, l’adrénaline de la situation. Ça va te passer comme avec tous les autres, dit-elle. – Vittorio n’est pas, tous les autres. Tu penses que je me serais offerte à lui, si ce n’était pas du sérieux ? demandai-je en la scrutant. – Oui j’avais oublié ce détail. Tu as raison. Mais bon, a
Je fermai les paupières un instant, essayant de contenir mes larmes mais c’en était trop. Je fondis dans les bras de Sarah.– Je me sens si seul sans lui, Sarah. Comment a-t-il pu me faire ça ? – Je suis sûr qu’il regrette tout ce qu’il a fait. Malgré toutes ses ignominies, il t’a toujours aimé, ma chérie.– Il était la seule chose de concret, de vrai qui me sois arrivée durant ces derniers mois, dis-je en pleurs.– Euh, là je suis flou. Je pensais que tu faisais allusion à ton père, répliqua Sarah en me regardant.D’un revers de main, j’essuyai mes larmes et l’invitai à s’asseoir près de moi, sur le lit.– Je faisais allusion à Vittorio, l’homme qui m’avait kidnappé, dis-je.– Quoi ? Comment ça ? je ne comprends rien du tout là.Je pris une profonde respiration avant de commencer à conter mon histoire de ces six derniers mois. Au fur et à mesure que je narrais les faits, je pouvais décrypter les différentes expressions qui s’affichaient sur le visag
Comment je me sens ? J’avais tout simplement envie d’hurler, de pleurer comme je ne l’avais jamais fait. Pas parce que je n’ai plus d’argent mais parce que ma vie est devenue une triste chanson. – Sarah, dis à ton chauffeur de me conduire chez moi, dis-je. – Mais, il n’y aucun moyen pour que tu puisses y entrer. C’est… – Sarah… l’interrompis-je d’un ton sec. – Ok. Nick, nous allons faire un saut à cette adresse avant de rentrer, annonça-t-elle à son chauffeur en lui montrant l’adresse sur son téléphone. Il acquiesça et nous prîmes la direction de mon ancienne demeure. Après un quart d’heure, le véhicule stationna devant la résidence Moretti. Enfin, ancienne résidence. Je sortis de la voiture, les mains dans les poches de mon pull-over et je m’arrêtai devant le portail. Je levai les yeux pour contempler la vue de cette maison qui m’a abrité durant toutes ces années. Les moments où je sautais sur mon lit, quand je pleurais l’absence de ma mère, les rires et les disputes
La réceptionniste me communiqua le nom de l’hôtel que je partageai aussitôt avec Sarah. Je raccrochai quelques minutes après et me dirigeai à nouveau dans la chambre. Je vis ma valise, posée dans un coin de la chambre. Je la récupérai et déguerpit de l’hôtel sans me faire prier. La voiture de Sarah ne tarda pas longtemps avant de stationner devant l’entrée de l’hôtel où je l’attendais patiemment. Lorsque son regard croisa le mien, en sortant de la voiture, elle se jeta dans mes bras, le visage en larmes.– Émilie, tu m’as tellement manqué, murmura-t-elle en me serrant.À cette allure, je sens qu’elle va m’étouffer.– Tu m’as manqué aussi, sœurette, répondis-je en câlinant son dos.Enfin, elle me libéra de son étreinte, quelques instants après.– Putain, où est-ce que t’étais ? Est-ce qu’ils t’ont fait du mal ? Comment es-tu revenue, tu t’es échappée ?Je comprends que Sarah soit si inquiète et attentionnée envers moi mais ne pourrait-elle pas m’épargner de son interrogatoire en ce
----- Émilie -----Quand mes paupières se sont ouvertes, le plafond blanc et immaculé au-dessus de moi m’a tout de suite frappée par sa froideur. Pas de murs familiers, pas d’odeur rassurante. Seulement un silence glacial, interrompu par le bruit du climatiseur. Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Où étais-je ? Je me redressai lentement, chaque mouvement réveillant une douleur sourde dans mon corps. Ma tête tournait encore, comme si j’émergeais d’un long sommeil forcé, ce qui en réalité, était le cas. Mon regard balaya la pièce. Les murs neutres, les meubles minimalistes, et la grande baie vitrée qui laissait entrer la lumière d’un soleil étranger. Une chambre d’hôtel. Je sus immédiatement que je n’étais plus au Brésil. La vue sur les collines verdoyantes me le confirmait : j’étais en Colombie. La réalité me heurta comme une gifle. Il m’a renvoyée. Vittorio. Le souffle me manqua à cette pensée. Mes mains tremblèrent en me souvenant de son regar
---------------------------------------------- Hey, salut toi 😅. La forme ? Alors.... Je te remercie d'être là et de voyager dans mon monde. La première partie de l'aventure entre Émilie et Vittorio vient de prendre fin. Es-tu prêt(e) pour la suite ? Je parie que oui. Alors... attache bien ta ceinture car ça va péter. Gros bisous 😘..... Aah, j'ai failli oublier 😅. Si vraiment tu aimes ma plume, alors je te prie de me soutenir. Un magnifique commentaire, vote ou tout ce que tu voudras, remplira mon cœur d'écrivaine. Merci beaucoup. À bientôt ----------------------------------------------








