LOGINCette histoire est le tome 2. Vous pouvez retrouver le Tome 1, Regarde-Moi. Au cœur du Grand Hôtel Vesuvio, Ava, l'épouse du redoutable Vincenzo De Luca, est prisonnière d'une solitude opulente. Un mois d'exil volontaire, suite à une humiliation insoutenable, et toujours ce silence assourdissant de son mari. Lui, Vincenzo, fier magnat napolitain, refuse de céder, même si son empire et son âme sont en lambeaux depuis son départ. Les rues de Naples bruissent déjà des rumeurs de leur rupture, mais ce que ni Ava ni Vincenzo ne savent, c'est que des ombres bien plus sombres s'étendent sur le clan. Cargaisons disparues, trahisons chuchotées... l'empire De Luca vacille. Ava percera-t-elle le mystère du mutisme de Vincenzo avant que l'orgueil et les secrets sanglants de la mafia n'achèvent un amour déjà brisé ? Et si la plus grande menace ne venait pas de l'extérieur, mais d'une trahison intime qui pourrait faire s'écrouler tout un héritage ? Avertissement : Ce roman s'adresse exclusivement à un public majeur et averti. Il contient des descriptions explicites pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes, notamment des scènes de violence physique et psychologique, de consommation de drogue et d'alcool, ainsi que des scènes à caractère sexuel. La lecture de ce contenu est déconseillée aux personnes mineures ou sensibles à ces thématiques. Note de l'autrice Cette œuvre est une fiction entièrement originale. Toute ressemblance avec des personnes existantes, des événements réels, ou d'autres histoires de fiction, publiées ou non, serait purement fortuite. Si certains thèmes ou archétypes peuvent évoquer d'autres œuvres du genre romantico-érotique, l'univers, les personnages et les intrigues de ce récit sont le fruit de l'imagination de l'autrice.
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Le ciel semblait suspendu au-dessus du cimetière, lourd comme un secret trop longtemps gardé, un fardeau oppressant. Un gris profond, opaque, presque surnaturel, délavé par les ombres d'un matin sans aube véritable. Ce n’était pas un ciel de pluie, ni même un voile pudique de nuages. C’était un ciel de deuil silencieux, pesant, comme si même les nuages s’étaient figés d’effroi, ou par un respect macabre, témoins d'une fin inévitable.
Dans l’air, une odeur lourde de terre retournée et d’humidité ancienne flottait, s'accrochant à la peau, pénétrant les narines, s'insinuant dans les poumons. Le genre d’odeur qui s’infiltre dans les vêtements, s’imprime à jamais dans la mémoire des horreurs passées, le parfum tenace de la mort et de la décomposition. Le silence régnait, absolu, oppressant, seulement brisé par le bruit régulier de la pelle mordant le sol, un son lugubre et incessant, chaque coup une mesure du temps qui s'écoule inexorablement vers le néant.
Devant la tombe fraîchement creusée, elle se tenait droite, inflexible. Son manteau noir, taillé à la perfection, dissimulait les courbes sensuelles de son corps sous un tissu sombre et épais, mais drapait sa silhouette d'une dignité farouche, presque féroce. Ses lunettes sombres masquaient des yeux qui avaient trop vu, trop pleuré, des abysses de souffrance que personne ne devait sonder. Son visage était une forteresse impassible, un masque de cire où nulle émotion ne transperçait. À distance, on aurait pu la croire sculptée dans le marbre froid, une statue de douleur pétrifiée. De près, pourtant, on aurait vu ses mains gantées de cuir noir trembler imperceptiblement, trahissant la guerre qui faisait rage en elle, un tremblement intime que seul le vent glacial semblait percevoir. Son regard restait fixé, implacable, sur le cercueil qui descendait lentement dans le sol, une chute silencieuse vers l'oubli. Un cercueil simple, sans fioriture, presque austère. Un choix délibéré, le sien. Comme pour effacer ce que l’homme avait été, ou peut-être, ce qu’il n’avait jamais su être pour elle. Une finalité sans gloire.
Peu d’invités osaient affronter ce spectacle, quelques silhouettes discrètes perdues dans l'immensité grise du cimetière, hommes en costumes sombres taillés dans l'ombre, femmes voilées dont les visages étaient des énigmes fermées. Personne n’osait lui parler. Personne n’osait briser la bulle de glace qui l’entourait, de peur de se brûler les doigts à sa douleur incandescente.
Elle avait voulu une cérémonie sobre. Pas de discours. Pas de musique. Pas de fleurs, car les fleurs étaient pour les vivants, pour l'amour. Juste le silence, l'humiliation finale.
Et pourtant… la douleur était là. Sourde. Déroutante. Un poignard invisible qui se tordait dans sa poitrine, chaque torsion une morsure. Non pas la douleur du manque, mais celle de la désillusion, du passé qui refusait de mourir avec l'homme.
Elle avait cru qu’elle ne ressentirait rien. Elle s’était préparée à ce moment, l’avait imaginé cent fois dans l'obscurité moite de ses nuits sans sommeil. Un homme qui l’avait trahie ne méritait pas ses larmes, pas même une goutte d'eau salée. Un homme qui l’avait abandonnée, quand elle en avait eu le plus besoin, quand son innocence avait été brisée, ne méritait pas ce dernier hommage, cette once de regret, cette illusion d'affection.
Et pourtant… quelque chose s’effondrait en elle. Une carapace, peut-être, forgée par des années de résilience forcée, ou les derniers vestiges d'une innocence perdue, d'une âme blessée qui se vidait de son venin
Elle ferma les yeux, et l'obscurité se fit plus dense, plus lourde, un voile velouté
La mémoire surgit comme un éclair noir, brutal et vif, lacérant les ténèbres de son esprit. La chaîne froide qui mordait sa cheville. L’odeur de moisissure imprégnant les murs de pierre, le relent de la peur et de la misère. Le sol sale et froid qui glaçait ses os jusqu'à la moelle. Et cet homme, enfermé à ses côtés, le corps brisé, sa chair torturée. Celui qu’elle haïssait de toute son âme, d'une haine viscérale et pure. Celui qui, peut-être, méritait de mourir pour ses péchés, pour sa perfidie, pour l'avoir transformée à jamais.
Le claquement sec du coup de feu résonna à nouveau dans sa tête, net, définitif, résonnant dans le silence du cimetière, un écho infernal. Le sang. Chaud. Trop chaud. L’odeur ferrique, métallique, insoutenable, emplissant ses narines comme un souvenir permanent. L’horreur pure. Elle avait hurlé, un cri déchirant arraché à ses tripes. Elle avait supplié, ses mains tremblantes pressant la plaie béante, essayant de retenir l'irréparable, priant pour que ce ne soit pas trop tard. Mais elle avait senti la vie s’échapper, lentement, tiède et collante, entre ses doigts. La vie de cet homme détestable, mais la vie quand même.
Et elle avait pleuré. Non pas de tristesse, mais d'une rage impuissante, d'une horreur primale face à l'inéluctable, face à sa propre humanité qui refusait de s'éteindre, face à la brutalité du monde qui l'avait forcée à assister à ça.
Elle rouvrit les yeux. Le cercueil disparaissait sous la terre, englouti par l'obscurité, tiré par des mains invisibles. Avec lui, elle enterrait plus qu’un homme. Elle enterrait un passé, des regrets, des vérités impossibles à formuler, des non-dits qui avaient corrompu son existence. Elle enterrait aussi sa propre naïveté, l'innocence qui l'avait rendue vulnérable à la cruauté de ce monde, à la noirceur des âmes.
Elle tourna les talons sans un mot, le mouvement fluide et précis, sans hésitation. Ne jeta pas un dernier regard sur la terre fraîchement remuée, sur cette fosse qui contenait désormais ses chaînes.
L’homme dans cette tombe était mort depuis bien plus longtemps qu’aujourd’hui. Son âme s'était éteinte bien avant son corps, consumée par ses propres péchés.
Il ne restait que la terre. Et elle, debout au bord de l’abîme, prête à renaître de ses cendres, les sens aiguisés, le cœur endurci par le feu, mais le désir de vengeance vibrant en elle. Elle avait décidé d’avancer vers ce nouvel avenir qui s’offrait à elle, un avenir qu'elle forgerait de ses propres mains, libre des chaînes invisibles du passé.
CoraL’attente est toujours l’arme la plus fine et la plus cruelle que l’on puisse utiliser contre les hommes de pouvoir. Ou, dans mon cas, contre soi-même. Elle distille le poison du doute, affûte le désir jusqu’à le rendre insupportable.J’étais debout devant la porte du bureau de Vincenzo, le Capo, mon employeur, mon maître. L’acajou sombre et massif de la porte absorbait non seulement la lumière du couloir, mais aussi tout son. Elle était une barrière physique, mais jamais une garantie de silence. C’était justement ce silence, lourd et métallique, qui me glaçait le sang plus que n’importe quel cri.À côté de moi, Matteo se tenait droit, une sentinelle taillée dans le marbre le plus froid. Il était l’ordre, la ligne droite, la discipline faite homme. Chaque milli
VincenzoL'attente était un poison lent, une torture que je m’infligeais moi-même dans le sanctuaire de marbre qui me servait de maison. Chaque seconde s’étirait, lourde, saturée de l’odeur âcre de la colère qui n’avait pas trouvé sa cible. Le grand hall du manoir, habituellement une démonstration d’ordre glacial et de pouvoir incontesté, était devenu une cage pour ma propre fureur. Je faisais les cent pas sur le sol de pierre polie, la semelle de mes chaussures claquant sur le marbre avec la précision d’un métronome fou. C’était le seul rythme que mon corps acceptait, le reflet du chaos qui s’était invité dans l’architecture parfaite de ma vie.Mon bureau gisait en ruines silencieuses – une confession de la rage que j’avais déversée sur le mobilier ancien après la trahison de Giovanni, ce rat qui rongeait les fondations de mon empire. Mais le tremblement de terre que je ressentais maintenant était différent, plus profond, plus viscéral.
AvaLe temps n’existait plus. Il s’était dissous dans l’atmosphère lourde et monacale de mon laboratoire de restauration. Ici, dans le silence aseptisé de mon refuge napolitain, seule régnait l’odeur âcre des solvants et des huiles essentielles, un parfum d’ordre chimique qui me servait de bouclier. J'étais dans mon élément, un monde où le chaos des sentiments et le danger physique se réduisaient à des tâches techniques, à la résolution d'une équation picturale.La pièce elle-même était une chambre forte, conçue pour repousser les trivialités du monde ex
VincenzoLa traque était un exercice de patience, un test que j’avais imposé à mes hommes, mais surtout à moi-même. Le fantôme n'était pas un ennemi classique, fait de chair et d’os que l’on pouvait pendre à un crochet. C’était une ombre digitale, une dissonance dans la symphonie de la ville, une menace d’un nouveau genre qui s’attaquait à l’âme de l’empire De Luca, à notre seule monnaie véritable : l’ordre.J’étais assis dans mon bureau, l’atmosphère confinée et lourde, le parfum du cuir vieilli, du bois de cèdre et de la fumée de
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