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Chapitre 6

작가: Shery
last update 최신 업데이트: 2025-11-28 20:01:00

La porte se referma doucement derrière Matek, mais l’énergie qu’il avait laissée dans l’appartement continuait de vibrer autour d’elle.

Naya resta quelques secondes immobile, appuyée contre le bois, le cœur encore secoué par tout ce qui venait de se passer.

Ils n’avaient rien fait de “trop”, rien d’ambigu… et pourtant, elle avait l’impression qu’un monde entier s’était déplacé entre eux.

Ce n’était pas de la vitesse.

C’était une évidence qui s’était imposée sans demander permission.

Elle s’avança vers le salon, où leurs voix venaient tout juste de s’éteindre.

Le coussin qu’il avait déplacé, la tasse d’eau qu’il n’avait pas finie… tout paraissait étrangement chargé. Comme si chaque détail gardait la trace de sa présence.

Elle s’assit lentement sur le bord du canapé.

Elle n’arrivait pas encore à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Ce n’était pas un coup de foudre. Ce n’était pas non plus une attirance passagère.

C’était… une reconnaissance.

Comme si elle avait retrouvé quelqu’un qu’elle n’avait pourtant jamais rencontré.

Et ça lui faisait peur.

Mais pas la “mauvaise” peur.

La peur qu’on ressent face à quelque chose de précieux.

Elle ferma les yeux quelques secondes. Les images revenaient :

sa voix grave quand il s’était ouvert un peu,

la douceur inattendue dans son regard,

la manière dont il l’observait quand elle parlait — comme si chaque mot comptait.

Personne ne l’avait jamais regardée comme ça.

Elle inspira profondément.

Elle savait que, émotionnellement, tout allait vite.

Mais rien, absolument rien, ne sonnait forcé.

Pendant ce temps, Matek dans la rue

Matek descendit les escaliers de l’immeuble avec l’impression d’être entré dans une dimension parallèle.

Jamais une soirée aussi simple n’avait eu autant d’impact sur lui.

Ce n’était même pas ce qu’ils avaient dit.

C’était ce qu’ils n’avaient pas eu besoin de dire.

Il marcha quelques mètres, puis s’arrêta, les mains dans les poches, le souffle court.

Il avait été chez elle à peine deux heures, mais il avait l’impression d’y être entré… en profondeur.

Comme si Naya lui avait ouvert une porte plus intime que tout ce qu’elle montrait au monde.

Et ça, ça le dépassait.

Il repensa à Lila.

À leur relation qui avait toujours été un mélange de passion excessive et de débats sans fin.

Avec Naya… c’était tout l’inverse.

Il n’y avait pas besoin de prouver, d’expliquer, de convaincre.

Elle existait.

Il existait.

Et ça suffisait déjà à créer quelque chose.

Il releva la tête vers le ciel.

Il sourit malgré lui.

Le message

Naya était encore assise dans son salon quand son téléphone vibra.

“Je viens de partir, mais j’avais encore l’impression d’être chez toi.

Dors si tu peux. Je crois que tu penses trop.”

Elle resta bouche ouverte quelques secondes.

Le message n’était pas romantique.

Il n’était pas lourd.

Il n’était pas calculé.

Il était… vrai.

Elle sentit une chaleur étrange dans sa poitrine.

Elle répondit seulement :

“Bonne nuit Matek.”

Elle ne voulait pas en faire trop.

Elle voulait garder le contrôle.

Mais elle savait déjà qu’il l’avait fait glisser doucement dans un espace de vulnérabilité qu’elle n’avait pas connu depuis longtemps.

Le lendemain

Naya se réveilla plus tôt que d’habitude.

Pour une fois, elle n’avait pas ce poids sur le cœur, cette fatigue qui la suivait depuis des mois.

Elle se sentait… légère.

Comme si la soirée avait desserré quelque chose en elle.

Mais surtout :

elle avait envie de le revoir.

Et ça, elle n’arrivait pas à se l’expliquer.

Elle passa la matinée à faire semblant d’être concentrée sur son travail, mais son esprit retournait toujours au même endroit :

au moment où il était sorti de son appartement, en laissant derrière lui une présence plus forte que certaines personnes qui avaient partagé sa vie pendant des années.

Matek, de son côté

Il n’avait pas fermé l’œil.

Pas par stress.

Par… agitation.

Il avait passé la nuit à refaire dans sa tête chaque échange, chaque sourire, chaque silence.

Naya le touchait dans une zone qu’il n’avait jamais vraiment explorée : la douceur.

Chez lui, tout avait toujours été intense, conflictuel, explosif.

Avec elle, tout était calme… mais profond.

Il aurait pu attendre.

Il aurait pu ne rien envoyer.

Il aurait pu laisser le silence s’installer pour éviter d’avoir l’air pressé.

Mais il n’en avait aucune envie.

Alors en début d’après-midi, il l’appela.

Pas de message.

Pas de détours.

Un appel.

— Naya ?

— Oui ?

— Je… Enfin. Je suis dans le parc près de chez toi. Je voulais juste marcher un peu.

Silence.

— Si tu veux me rejoindre, je suis là. Fais comme tu le sens.

La manière dont il parlait…

Il laissait l’espace.

Il ne jouait pas.

Et c’est exactement ça qui fit que Naya répondit :

— J’arrive dans dix minutes.

Ce n’était pas rapide.

C’était naturel.

Au parc

Quand elle arriva, Matek se leva immédiatement.

Le regard qu’il posa sur elle… ce regard expliquait tout.

Il n’était pas surpris.

Pas choqué.

Pas impatient.

Il était… heureux.

— Tu es venue, murmura-t-il.

— Oui… j’en avais envie.

Ils se mirent à marcher côte à côte, sans se toucher.

Juste ensemble, avec un calme qui donnait envie d’y rester.

Après quelques minutes, c’est lui qui brisa le silence.

— Tu sens aussi… que ça avance vite ?

— Oui.

— Et ça te fait peur ?

— Oui.

— À moi aussi.

Il eut un sourire un peu fragile.

Un sourire rare.

— Mais parfois, il y a des gens qu’on ne rencontre pas deux fois.

Naya le regarda.

Et dans son regard, elle sut qu’elle était exactement là où elle devait être

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