Lyana
Je rouvre les paupières, un filet de lumière entre dans ma chambre par la fenêtre.Je m'étire.
La personne qui m'a permis de bien dormir est mon frère, sans lui j'aurai sûrement vu des cauchemars.
Mon téléphone annonce dix heures du matin, à cette heure mon cher frère doit déjà être au boulot.
Je file sous la douche et m'habille avant de sortir. Je tombe nez à nez avec Adrian.
- Tu ne te fais pas chier à rester devant une porte toute la journée ?
- Tu es le plus important. Dit-il en me suivant.
- Tu n'as pas besoin de me suivre partout quand on est à la maison Adrian.
- Je te rappelle que c'est ici que tu t'es fais kidnappé.
- Tu sais où sont mon père et Livio ?
- Ils avaient du travail. Tu ne vas pas en cours ?
Je soupire.
- Non, j'ai pas envie d'y retourner. J'ai rendez-vous à l'hôpital à seize heure.
- Je sais, ton frère m'a mis au courant.
- Vous avez l'air d'être les meilleurs amis du monde.
- Je ne dirais pas ça.
Je récupère une pomme.
- Tu vas devoir être là à l'ouverture du club de ton père Lya'.
Je soupire, j'aime pas être en boîte...
La seule personne pour laquelle j'y vais c'est Ava, on s'envoie quelques messages mais elle m'a laissé respirer après ce qui s'est passé.
C'est ma meilleure amie depuis toujours, nos pères se connaissent et nos mères se connaissaient...
Malheureusement la mienne est partie il y a trois ans...
Mais elles étaient meilleures amies, et elles nous ont éduqués comme des sœurs. Elle était à mes côtés tous les jours pendant les semaines qui ont suivit cet incident.
- Tu seras là ?
- Bien sûr, comme d'habitude.
Je passe la matinée à la maison. Je ne fais rien à part rester sur mon téléphone.
A midi, ma porte s'ouvre soudainement et je vois Ava.
- Coucou ma chérie.
Je me redresse dans mon lit alors qu'elle referme la porte derrière elle.
- Pourquoi t'es pas en cours ?
- J'avais pas envie d'y aller.
Elle vient s'assoir à côté de moi.
- T'abandonne ?
- J'en sais rien. Pourquoi tu es là ?
- Mon père a dit qu'il venait voir le tiens et je me suis dis que je passerai te voir. Ma mère aimerai bien que tu viennes lui rendre visite, elle est inquiète.
Je soupire.
- Je viendrai un jour. En ce moment je n'ai pas envie de sortir.
- Tu vas venir ce soir hein ? Tu ne me laisses pas en plan.
- Oui, je viens.
- T'as intérêt. On va manger, tu viens ?
- J'arrive.
Elle sort aussitôt de ma chambre.
Je descends un peu plus tard pour les rejoindre à table.
*
Je passe un test, il dit que je suis positif.
J'en passe deux autres, et ils disent tous que je suis positif...
Comme si toute cette horreur n'était pas assez.
Je sens les larmes venir me monter aux yeux, je ne veux pas avoir l'enfant d'un violeur.
Je ne veux pas tout gâcher pour ça...
Les larmes se mettent à couler sur mes joues.
Je baisse la tête en la posant sur mes mains. Je n'ai aucune chance.
Il vient s'assoir devant moi.
- Lyana ?
J'hoche la tête négativement alors que les sanglots me prennent.
- Qu'est-ce que qu'il y a ?
- Je n'en veux pas...
- Il y a des moyens tu sais ?
- J'ai jamais rien voulu de tout ça... j'ai toujours tout fait très bien... pourquoi ils s'en sont prit à moi ? J'ai pas envie de rester ici... j'ai qu'une envie c'est partir...
- Lyana, ne dit pas ça.
J'essuie mes larmes.
- Je te promets qu'on va retrouver ceux qui t'ont fait ça.
Il passe un doigt son mon menton pour que je relève la tête vers lui.
- Lève la tête princesse, tu réussiras à surmonter tout ça. Tu verras.
Les larmes reviennent sur mes joues.
- Comment je vais dire ça à mon père Adrian ?
- Je vais m'en occuper si tu le souhaites, et je parlerai de ton souhait d'avorter, si c'est ce que tu veux.
- Je ne veux pas le garder.
- Alors tu ne le garderas pas. Je pense que ton père sera plus que compréhensible sur ça. Aller, arrête de pleurer, ça va aller, je te le promets.
J'essuie mes larmes et retiens les prochaines.
- Tu veux qu'on rentre ?
J'hoche la tête positivement.
- Allons-y.
Je me lève et on sort d'ici.
En rentrant à la maison je le vois aller au bureau de mon père. Je vais me réfugier dans mes draps.
De là plus aucune nouvelle.
Adrian
Elle sort enfin de sa chambre. Elle est vêtue d'une robe qui lui arrive à mi-cuisse.Seule une veste recouvre ses épaules dénudées, une robe noire qui moule parfaitement son petit corps.
Je ne m'attarde pas trop sur ça et reviens directement à ses yeux.
- Où sont mon frère et mon père ?
- Ils t'attendent en bas.
Elle souffle et passe devant. Comme d'habitude je la suis comme son ombre.
Je trouve vraiment que cette robe est trop courte. Je sens que si elle va dans la foule je vais devoir être extrêmement attentif.
Elle monte avec son père alors que je monte avec Livio.
- Je suis censé laisser ta sœur boire si elle touche à l'alcool ?
- Laisse la boire ça lui fera du bien. Et quand elle sera bourrée ramène la on sera trop occupés avec mon père pour le faire.
Je soupire.
- T'en veux ? Il me demande en prenant une clope.
J'hoche la tête négativement.
- Ça va aller.
- T'essaye de rester sobre ?
- Je reste avec ta soeur 24 heures sur 24 j'ai pas envie de sentir la nicotine.
- Tu lui accordes plus d'importance que moi, tu t'en rends compte ?
Dès le premier jour...
- Je ne prends jamais mes missions à la rigolade Livio.
- Tu fantasmes sur ma soeur ? Tu sais tu peux le dire honnêtement je ne suis pas mon père. Je conçois qu'elle soit magnifique.
- Arrête de dire des conneries.
Il ricane.
- On va faire comme si j'étais assez con pour y croire.
On arrive à la boîte.
C'est moi qui gère la sécurité, j'ai placé toute mon équipe pour Lyana et monsieur Ricci.
Elle retrouve sa "meilleure amie".
Je surveille ses moindres faits et gestes.
Pour l'instant tout va bien, elle danse avec Ava, boit un peu.
J'observe la foule. C'est là que je remarque deux mecs s'approcher d'elles. Ava n'a pas l'air d'être dérangée, mais Lyana en revanche.
Elle le repousse une fois, j'aperçois sa main revenir, mais cette fois-ci il la passe sous sa jupe.
Je l'attrape directement et le dégage.
- Casse-toi.
- C'est bon mec calme-toi. On ne faisait que s'amuser.
Je sens Lyana venir chercher ma main pour la serrer.
- Elle est mineure, la touche pas.
- Elle devrai sortir de la boîte dans ce cas.
- Bonne chance c'est la boîte de son père.
Il comprend et fait directement demi-tour.
Je me tourne vers elle.
- Je veux partir.
Ces yeux brillent, prêts à sangloter.
- Je t'en supplie fait-moi sortir.
- Ça va aller, calme-toi.
Je sens sa main se resserrer autour de la mienne. Des frissons traversent mon échine.
Je m'empresse de la faire sortir d'ici, elle reste silencieuse, aucun mot alors qu'on monte dans la voiture. Direction la maison.
- Je veux pas rentrer Adrian.
- Je dois t'emmener où ?
- Où tu veux, j'ai pas envie d'être à la maison ce soir...
J'ai bien une idée...
- Préviens ton père dans ce cas.
Elle essuie ses larmes et prends son téléphone.
Je conduis une dizaine de minutes vers un endroit que j'apprécie particulièrement. Si elle a envie de tranquillité vaut mieux aller là-bas.
Je regarde un peu ce qu'elle fait, et j'aperçois soudain du sang sur sa cuisse.
- Lya' qu'est ce que tu fais ? Dis-je en voyant ses ongles s'enfoncer dans sa peau. Arrête ça ! Dis-je en attrapant sa main.
Je me gare sur le côté.
- A quoi tu joues ?! Tu crois que c'est bien de se faire du mal ?!
Elle me regarde, les larmes aux yeux.
- Il a touché... il m'a touché... tu ne comprendras jamais ce que ça fait... tu n'as jamais perdu ton propre corps toi...
- C'est pas la solution.
- Je veux arracher chaque parties qu'ils ont touchés.
Je sors de la voiture et viens de son côté pour voir l'état de sa cuisse.
Je vais chercher la boîte de premier secours dans le coffre et reviens à elle pour la soigner.
- J'ai pas envie. Dit-elle en retirant ma main, en larme.
- Lyana...
- J'ai dis que je voulais pas ! Je ne veux pas que tu me touches ! Dit-elle en sortant de la voiture pour s'approcher de la forêt.
- Écoute moi, s'il te plaît.
- Non ! Je ne veux rien entendre ! J'ai pas envie qu'on me touche ! Je ne veux pas !
- D'accord, je ne te toucherais pas. Je te le jure.
Je m'approche tout doucement d'elle.
J'avais oublié qu'elle avait bu, elle est dans un état second.
Elle se recroqueville sur elle-même en baissant la tête.
- M'approche pas...
- Je ne fais rien, je ne t'approche pas.
Elle sanglote.
- Il m'a touché... ils m'ont violé... ils m'ont... ils m'ont tous violé...
- Je ne suis pas eux. Lyana, vient que je te soigne, tu dois avoir mal princesse ; je ne vais pas te faire de mal, je suis là pour te protéger.
Je fais un pas vers elle.
- Je ne veux pas que tu me touches... je me sens pas bien... quand on me touche.
- Laisse moi juste te soigner princesse, c'est tout ce que je veux.
Elle essuie ses larmes.
- Tu ne me touches pas comme eux, pas vrai ?
- Non, je ne te touche pas comme eux. Je ne te toucherais jamais comme eux.
Elle s'approche d'elle-même.
Ce n'est pas la première fois... que je suis avec une fille qui a été violé. Il faut juste lui faire comprendre que je ne suis pas comme eux.
Elle relève la tête vers moi quand elle arrive en face de moi.
Je retire ma veste que je pose sur ses épaules, voyant qu'elle tremble.
Elle s'approche d'avantage et se blottit à moi.
Je passe mes mains dans son dos, hésitant.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée, étant donné que c'est Lyana Ricci dans mes bras.
- Tu me promets... que tu me protègeras ?
- Je te le promets. Même si je dois y laisser ma vie.
Elle essuie ses larmes contre ma chemise.
- Je suis désolée...
- C'est pas grave princesse, ce n'est rien. Vient t'assoir.
Je l'amène à la voiture et m'agenouille à nouveau pour la soigner.
Ça me met tellement en rogne de voir qu'un si beau corps et qu'une si belle personne se détruit à cause de sales fils de putes.
Le jour où on les retrouvera, je vais leur faire vivre un enfer sur terre.
- Où on est ?
- Dans un endroit que j'aime bien, dis-je en terminant son bandage.
Elle renifle et essuie à nouveau ses larmes.
- On peut faire un tour ?
- On fera tout ce que tu voudras.
Elle retire ses talons et pose pieds par terre. Je récupère les clés pour fermer la voiture. On se met à marcher au bord du lac, je la suis où elle le souhaite.
Elle a enfilée ma veste, je fais attention à ce qu'elle ne marche pas sur quelque chose qui pourrai lui faire mal, en soit ce n'est que de l'herbe.
C'est tout ce qu'elle veut, juste le silence, et la sécurité, c'est juste ça qu'elle souhaite, aussi simple que ce soit.
Après une petite marche d'une demie-heure mademoiselle veut enfin rentrer. On repart dans mon 4x4 et je conduis jusqu'à la maison, elle ne tarde pas à s'endormir dans la voiture.
*
J'arrive devant la maison, toujours endormie, je ne veux pas la réveiller.
Je fais le tour et m'apprête à la porter, sauf qu'elle se réveille en sursaut.
- C'est moi, ne t'en fais pas.
Elle soupire et repose la tête contre le siège. Je passe un bras sous ses jambes et l'autre dans son dos pour la porter.
Elle enfouie la tête dans mon torse.
- Tu peux dormir avec moi ?
Dormir avec elle ?
Si son père me voyait dans le même lit qu'elle, il me mettrai à genoux et me tirerai une balle dans la nuque.
- J'ai pas le droit Lyana.
- S'il te plaît, je me sens en sécurité quand tu es là, j'arrive à dormir. Dit-elle alors que je monte les escaliers.
- Je vais appeler ton frère il viendra. Je n'ai pas le droit Lya'.
- Je dirai à mon père que c'est moi qui l'a voulu, ils ne sont même pas rentrés. S'il te plaît, je veux dormir paisiblement, pour une fois.
Bordel.
Te mets pas dans ce merdier Adrian.
- Je vais juste demander la permission à ton père. Dis-je en la déposant sur son lit.
- C'est pas mon père qui décide de ma vie. Elle dit en me regardant droit dans les yeux, les poings serrés.
Je soupire.
- Lya'...
Elle ne comprend pas tout ce que ça implique.
Je m'agenouille devant elle, ma princesse ne mesure pas les risques de ce que cet acte pourrai impliquer.
- Si ton père me retrouvai dans le même lit que toi, il me mettrai à genoux et me tirerai une balle dans la tête. Je vais lui demander la permission, s'il me dit oui je viendrai dans dix minutes, s'il me dit non, je dirai à ton frère de venir. D'accord ?
Elle desserre les poings et essuie ses petites larmes avant d'hocher la tête.
Je me lève puis va dans le bureau de mon patron, Livio est ici aussi.
- J'ai amené votre fille à sa chambre, en revanche elle m'a demandé de dormir avec elle. Et puisqu'il y a des règles claires je ne voulais pas les enfreindre.
Livio m'esquisse un regard mesquin alors que mon boss m'examine de la tête aux pieds, sûrement pour voir si je mens ou non. Il connaît tous mes tics.
- Pourquoi elle t'aurai demandé de dormir avec elle ?
- J'en sais rien, elle m'a dit qu'elle se sentait en sécurité.
- Il devrai même pas avoir besoin de ta permission.
Je me tourne vers Lya', toujours vêtue de ma veste beaucoup trop grande pour ce petit être.
- De quelles règles tu parles ?
- Mon ange... parfois il ne faut pas mélanger le professionnel et le privé.
Elle tourne la tête vers moi, une mèche brune tombe devant son visage. Ces yeux montrent toute la confusion du monde.
J'ai créé une relation beaucoup trop personnelle avec elle. Elle doit penser que tout ce que je lui ai dis est un mensonge, que en réalité je rapporte tout à son père, je vois la déception dans ses yeux.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Ce qu'il veut dire c'est qu'Adrian n'est pas là pour une autre raison que pour te protéger, c'est tout. Clarifie Livio.
- J'ai jamais dit le contraire. J'ai le droit de me sentir bien avec un autre homme que vous ou même ça vous allez me l'interdire ?
Monsieur Ricci soupire. Je vois ces yeux vairons se remplir de larmes.
- Non, je ne t'interdis rien, tu le sais bien.
- Alors arrête de mettre des restrictions sur Adrian. Si je veux dormir avec lui c'est qu'il y a une raison.
- D'accord mon ange, calme-toi je n'ai rien dit. Tu peux dormir avec lui si tu veux, tant que ça ne va pas plus loin.
Elle sort du bureau, l'air remplie de colère.
- C'est sûrement les hormones de la grossesse. Je te préviens Adrian si tu touches à ma fille je n'hésiterai pas à te mettre une balle dans la nuque.
- Je sais. Je n'y compte pas.
Il hoche la tête, et je m'empresse de sortir du bureau.
Bordel, c'est une vraie bombe à retardement cette fille.
Je me dirige vers sa chambre et la vois allongée dans son lit, en train de pleurer. Je m'approche et m'assois à côté d'elle.
- Pourquoi tu pleures ?
- Comment il peut penser ça après tout ce qu'on m'a fait ? Je me sens juste bien avec toi, c'est tout...
- Je sais, je te crois, ne t'inquiète pas.
Même si au fond j'ai toujours voulu bien plus que de t'adresser un simple bonjour.
- Arrête de pleurer princesse, c'est rien, c'est bon.
J'essuie ces petites larmes et viens m'allonger à ses côtés après avoir déposé mon arme sur la commode, elle est toujours dans sa robe et moi avec ma tenue de travail, mais c'est pas grave. Ce qui compte c'est qu'elle se sente bien.
Adrian Je rentre à la maison et n'entends aucun bruits à l'intérieur. Vu comment il a fait chaud aujourd'hui, j'imagine que ma petite famille est allée au bord du lac.Je me dirige vers le jardin et c'est bien le cas.J'ai fait construire une toute nouvelle maison avec les instructions de Lyana à côté de notre lac, et ce fameux banc.Je m'approche et dès que ma fille Alya me voit, elle accourt dans mes bras.- Papa !Je la prends dans mes bras et dépose pleins de bisous sur sa joue. Elle est toute trempée, mais bon, c'est pas bien grave.Je m'approche, Cami est avec son copain de l'autre côté. Elle a seize ans à présent, je sais que quoique je fasse elle les vivra ses amourettes, donc autant que je puisse en être au courant pour la protéger.Alya va avoir trois ans cette année. Elle a un grand frère, Nino, qui lui va avoir cinq ans cette année. La plus petite Hannah va avoir deux ans cette année, et le quatrième est dans le ventre de Lyana, elle n'est qu'à cinq mois pour l'instant.N
Lyana Je dépose le plateau que j'ai préparé sur sa table de chevet. Il commence à se réveiller et des grognements mécontent s'entendent déjà.- Fallait pas boire autant monsieur De Luca.- Putain...Je souris alors qu'il se redresse en tenant sa tête dans ses mains.- Je t'ai préparé de quoi soulager tes douleurs. Bois.Il récupère la tasse et en prends quelques gorgées avant d'enfin reprendre un peu ses esprits.- Qu'est-ce qui s'est passé hier ?Il soupire.- Il y a des parents de l'école de Cami qui ont fouillé mon passé et ils ont retrouvé sa mère. Leur fille est partie répéter à Cami que sa mère s'était suicidée et ils l'ont aussi répété en face de moi. Comment je vais réussir à lui dire la vérité Lyana ? Je peux pas lui cacher ça toute sa vie, et pourtant, je me dis qu'elle serai plus heureuse si elle ne l'apprenait jamais.Je comprends mieux son état d'hier soir...- Tu ne peux pas le lui cacher toute sa vie.- Et si elle me rejetait en apprenant que je n'étais pas vraiment so
Lyana Je m'habille et m'occupe de mes cheveux avant de retourner dans la chambre, mon homme s'est réveillé.Je m'approche de lui alors qu'il observait le plafond. Il tourne la tête vers moi alors que je m'assois sur le bord du lit. Un sourire se feint sur ses lèvres, sa main glissant à ma taille.- Tu es vraiment magnifique mon cœur...- Merci. J'ai déposé Cami à l'école, il faut que j'aille au travail.Il se redresse.- De si tôt ?- J'ai une réunion pour organiser les horaires des salariés pendant les vacances.Il m'attrape par la taille et me soulève pour m'allonger sur le lit, ce qui me fait rire.- Adrian !- Si tu savais comme ça m'a manqué d'entendre ce rire tous les matins.J'ancre les pupilles dans les siennes, ses yeux parlent pour eux-mêmes.Il est amoureux.Je l'embrasse avec douceur et il fait de même. Mon dieu... je n'avais pas ressentie mon cœur se réchauffer comme ça depuis un bon moment.- Je t'aime.- Moi aussi je t'aime mon cœur. Il dit en passant sa main dans mes
Lyana Quelqu'un toque à la porte de mon bureau, c'est Adrian.- Je te dérange ?- Non, tu peux venir. Dis-je en me levant pour contourner mon bureau.Son regard s'arrête sur ma main gauche.- Où est ton alliance ?- C'est fini avec Rayan. Il... m'a fait du mal donc je suis partie.- Il a levé la main sur toi ?- Non, il m'a trompé avec son ex. Et ça fait deux semaines qu'il le fait. Donc je lui ai dis que c'était fini.- Merde... et ça va toi ?- Tout va bien, je vais bien. Tu voulais quelque chose ?- Je voulais juste voir comment t'allais, ça faisait une semaine que tu ne te montrais pas. Tu es sûre que Milo ne t'as rien fais ? Dit-il en s'approchant.Je baisse les yeux et mords ma lèvre inférieure, je ne sais pas si lui dire serai une bonne idée ou pas.- Il y a eu une fois, dans une cabine d'essayage au centre commercial. Mais j'étais... à moitié consentante.Il me regarde confus.- Tu m'excuseras mais je comprends plus rien Lyana.Je soupire.- Je pensais que si je faisais sembl
Lyana Passer par-dessus ce que Milo m'a fait dans cette cabine est plus dur que ce je pensais, ça m'a valut une semaine au lit et beaucoup de larmes. J'arrive pas à croire à ce que j'ai vécu.J'entends encore une fois la porte d'entrée s'ouvrir, et là je sens que je vais péter les plombs.Ça fait deux semaines que Rayan est dans un état bizarre, qu'il ne me parle pas, qu'il ne vient pas me voir.Je comprends pas, il m'a marié puis laissé tomber, il ne me soutient même pas.Je me lève du lit et va dans le salon, déterminée à savoir ce qui lui arrive.- Rayan ? Dis-moi ce qui t'arrive.- De quoi tu parles ?- Je te parle du fait que depuis qu'on s'est mariés tu ne fais que m'ignorer ! T'es bizarre ! Tu ne te préoccupes pas de nous ni de moi ! Tu ne me parles pas, t'es froid et distant ! Ça fait une semaine que je pleure dans ce putain de lit et tu n'es pas venu me réconforter une seule fois !- J'ai rien Lyana.- Dis moi !- J'ai rien.- Dit le merde !- Y'a rien.- DIT-LE RAYAN !- Je
Lyana Je descends pour aller prendre à manger dans la cuisine. Je ne voulais pas manger à la même table que Milo. A ce qui parait, il est sorti car il avait des choses à faire.Soudain, j'entends des coups de feux s'enchaîner à l'extérieur. Merde, qu'est-ce qui se passe ?D'un coup, Milo apparaît et il m'attrape par le bras.- Qu'est-ce que tu fais ?! Lâche-moi !La porte se fait enfoncer et Milo passe son bras autour de mon cou en enfonçant un canon dans ma tempe.Merde.- Bougez pas ! S'il y en a un seul qui bouge je vous jure je tire.Devant moi, mon mari, mon ex, et mon père.- Calme-toi, on peut discuter, c'est pas un problème. Dit mon père.- Discuter de quoi ?! Jetez vos armes ! Jetez-les !Ils les jettent et s'approchent tout doucement.- Arrêtez de vous approcher !- Relâche-la putain !- Adrian ! Arrêtez. Je dis. Milo, écoute-moi, s'il te plaît.- La ferme...- Tu te souviens de ce que tu m'as dis hier soir ? Si tu veux vraiment le devenir il faut que t'arrête tout ça, je t