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Chapitre 8 – L’exil doré

Author: Sarah dacine
last update Last Updated: 2025-10-22 08:14:21

La Villa Delcourt – Plage privée

Le domaine était un chef-d'œuvre d'architecture moderne. Une villa immaculée, posée sur un promontoire rocheux, dominait l'océan infini. Piscine à débordement semblant se jeter dans la mer, salon à ciel ouvert soutenu par de hautes colonnes blanches, suites vitrées offrant une vue panoramique. Tout respirait la perfection.

Le majordome s'avança avec une révérence :

— Les chambres sont prêtes. Monsieur Delcourt occupera la suite principale avec mademoiselle Jade, comme demandé.

Un silence tomba.

Alayna sentit son cœur se serrer.

— Je... pardon ? murmura-t-elle, incapable de masquer sa surprise.

Jade, déjà changée en robe de plage scintillante, glissa près d'elle, son parfum entêtant lui caressant presque la peau. Elle approcha ses lèvres de son oreille :

— Tu dors dans la suite d'amis. C'est mieux pour tout le monde, poupée. Adrien ronfle.

Elle éclata d'un rire cristallin et rejoignit Adrien qui, pour la première fois, parut légèrement mal à l'aise. Ses yeux croisèrent brièvement ceux d'Alayna. Un éclair d'hésitation. Mais aucun mot.

Il ne la défendit pas.

Alayna baissa les yeux, la gorge serrée. À quelques pas, Lola, bras croisés, observait la scène avec un sourire en coin, comme si elle assistait à un spectacle qu'elle attendait depuis longtemps.

Plus tard – Hall de la villa

Jade, languide sur un canapé en rotin, ajusta ses lunettes de soleil avant de souffler à Lola :

— Il va falloir qu'on s'occupe de la petite vierge effarouchée.

Lola arqua un sourcil amusé.

— Tu as peur qu'elle te vole la vedette ?

— Elle ? (Jade rit, mais ses yeux lançaient des éclairs.) Elle n'a rien d'une menace. Mais regarde-les... Tristan, Dimitri, même Noah... ils la dévorent des yeux. Comme si elle venait d'un autre monde.

— Peut-être qu'elle en vient, de cet autre monde. Et c'est justement ça qui fascine, répondit Lola avec un demi-sourire.

— Non. Je veux qu'ils se rappellent qu'elle n'a rien à faire ici. Toi et moi, on est les vraies femmes de ce cercle. Elle, ce n'est qu'une gamine parachutée par la dette de son père.

— Alors ? Tu veux la pousser à bout ?

Jade se pencha, sa voix devenant un murmure glacé :

— Je veux qu'elle reparte avant la fin de ce voyage.

Un sourire carnassier étira les lèvres de Lola.

— Compte sur moi, chérie.

Dans la suite d'Alayna

La chambre était somptueuse. Murs de verre, terrasse privée, lit king-size drapé de lin blanc. Mais elle se trouvait à l'autre extrémité de la villa, loin de la suite principale. Isolée. Comme mise à l'écart.

Alayna déposa sa valise sans l'ouvrir et s'assit au bord du lit. Son regard dériva vers la baie vitrée. En contrebas, près de la piscine, Adrien riait, un verre à la main, Jade blottie contre lui.

L'image lui lacéra le cœur.

Elle n'était pas naïve. Elle savait que ce mariage n'était pas une histoire d'amour. Mais voir la vérité s'étaler devant elle, dans ce décor de rêve, était plus cruel qu'elle ne l'avait imaginé.

Un instant, elle ferma les yeux, laissant les larmes menacer. Puis elle inspira profondément, se redressa et ferma la fenêtre d'un geste ferme.

— Tu peux m'humilier, Adrien Delcourt, murmura-t-elle d'une voix tremblante mais décidée. Mais je ne me briserai pas.

Chapitre 8 – Partie 2 : Feu sous les étoiles

Lundi soir – 21h17 – Villa Delcourt, Bahamas

Le crépuscule enveloppait l'île d'une chaleur moite et sucrée. Le ciel, encore teinté d'orange, basculait vers l'obscurité, piqué des premières étoiles.

Sur la terrasse, une longue table avait été dressée face à l'océan. Guirlandes lumineuses suspendues aux palmiers, musique jazzy en fond, champagne millésimé qui scintillait dans les verres. Tout respirait le luxe et l'insouciance.

Adrien, chemise entrouverte, paraissait détendu, mais ses yeux trahissaient une agitation intérieure. À son bras, Jade brillait de mille feux dans une robe rouge sang, lèvres assorties, gestes sûrs. Elle se collait à lui sans retenue, ses doigts effleurant sa nuque à chaque éclat de rire.

À l'autre bout de la table, Alayna, dans une robe simple couleur champagne, s'était installée discrètement. Elle n'avait pas besoin d'artifice : sa beauté fragile et silencieuse imposait sa présence. Elle observait sans mot, mais chaque éclat de Jade dansait comme une gifle devant ses yeux.

Et Adrien... ne la repoussait pas.

Mais son regard revenait vers Alayna. Toujours.

Une pique, une coupe.

Tristan racontait une anecdote drôle sur une ex partie vivre avec un prof de yoga dans le Vermont. Les rires éclatèrent. Jade en profita.

Elle se leva, verre à la main, ses boucles sombres captant la lumière.

— C'est fou comme l'amour est devenu un luxe, non ? lança-t-elle, faussement légère.

Un silence s'installa. Tous les regards convergèrent vers elle.

— Avant, on se mariait par passion. Aujourd'hui, il suffit d'un nom de famille et d'un joli manoirs. On vous offre un jet privé, une villa, et voilà... une vie toute prête.

Les yeux se tournèrent, comme aimantés, vers Alayna.

Cette dernière posa calmement son verre, sans ciller.

Jade avança, sourire en coin :

— Tu ne dis rien, Alayna ? Tu as gagné à la loterie, non ? Ou c'est ton père qui a joué à crédit avec la fortune Delcourt ?

— Jade... fit Tristan, un sourcil levé.

Mais Jade poursuivit, implacable :

— Au fait, tu dors dans quelle chambre déjà ? Ah oui... celle des invités. Adrien a besoin de son intimité, tu comprends ?

La tension claqua, glaciale.

Alayna se leva. Lentement.

Son regard chercha celui d'Adrien. Il ne parlait pas. Trop silencieux. Trop absent.

Alors elle reporta ses yeux sur Jade.

— C'est drôle, dit-elle doucement, mais chaque mot vibrait comme une lame. Tu parles de passion, d'amour... Pourtant, à te voir agrippée à un homme déjà marié, j'aurais plutôt dit obsession.

Un souffle coupa la table. Jade se figea.

Alayna fit un pas, droite, fière.

— Je suis peut-être celle qu'on a forcée à entrer dans ce monde. Mais au moins, je sais marcher sans ramper.

Puis elle tourna les talons et quitta la terrasse. Digne, lumineuse, belle à en couper le souffle.

Le silence pesa lourd. Même Tristan en resta bouche bée.

Adrien, lui, suivit sa femme du regard. Son cœur battait plus fort qu'il ne l'aurait admis.

Dans la pénombre de la terrasse

— Elle n'est pas comme les autres, souffla Dimitri, pensif.

Noah hocha la tête.

— J'avoue... Je dirais même qu'elle est parfaite.

Jade, mâchoires serrées, fulminait. Elle fixa Adrien.

— Et toi ? Tu ne dis rien ?

Adrien la toisa, exaspéré.

— C'est toi qui as commencé, Jade.

— Et maintenant tu la protèges ?! cria-t-elle. Tu fonds pour sa petite mine de victime, c'est ça ?

Adrien répliqua sèchement, le ton glacé :

— Baisse d'un ton, Jade. Et arrête ton cirque. Si je voulais la défendre, je l'aurais fait. Tu m'as vu : j'étais assis. Silencieux.

Mais en prononçant ces mots, il sentit son estomac se nouer. Parce qu'il savait que son silence avait déjà dit trop.

— Les gars... on se calme, intervint Dimitri en levant les mains. On est en vacances. Alayna est jeune, elle est seule. Un peu de gentillesse ne tuerait personne, on doit faire des efforts   pour qu'elle s'habitue au groupe .

Lola éclata d'un rire moqueur.

— Gentillesse ? Efforts ! Pourquoi ? Elle n'appartient pas à ce monde, et elle n'y appartiendra jamais , on est bien comme ça ....

Adrien la coupa net :

— Lola. Ne te mêle pas.

Noah et Tristan échangèrent un regard. Puis Tristan claqua des doigts :

— Allez. Poker. Ça vaudra mieux que vos dramas.

Adrien se leva er quitte la terrasse sa sans aucun autre mot .

Chapitre 8 partie 3 – Dans l'ombre des palmiers

Lundi – 22h46 – Extérieurs de la villa

Alayna marchait seule dans les jardins, ses pieds nus s'enfonçant dans le sable tiède. Sa robe couleur champagne flottait légèrement autour de ses jambes fines, frôlée par la brise iodée. La lune dessinait sur elle un halo presque irréel.

Le roulis des vagues était sa seule compagnie. Elle aurait voulu que ce bruit apaise son cœur, mais les mots de Jade résonnaient encore, tranchants comme du verre. Et Adrien... Adrien, qui ne l'avait pas défendue , silencieux et absent .

Elle prit son téléphone, composa un numéro familier.

— Maman ? Ça va ?

— Oh, Alayna ! Oui, très bien. Et toi, ce voyage de noces ?

— Ça va... je m'amuse, mentit-elle, un sourire forcé au coin des lèvres.

— Je suis heureuse de l'entendre. Tu vois, je te l'avais dit : tu t'habitueras à ton mari.

Alayna serra les doigts sur son téléphone.

— Oui... Adrien est très gentil. Et vous, avec papa ?

— On va bien. Monsieur Richard règle les dettes, tout s'apaise. Tu n'as plus à t'inquiéter. Profite de ta chance, ma fille.

— Je t'aime, maman. À bientôt.

Elle raccrocha. Elle croyait trouver du réconfort dans cette voix familière. Mais sa mère, pleine d'espoir pour ce mariage, ne pouvait pas comprendre. Alayna se sentait plus seule que jamais.

Un frisson lui parcourut l'échine. Une présence derrière elle.

— Tu marches toujours pieds nus après les humiliations, ou c'est nouveau ? murmura une voix grave.

Elle se retourna.

Adrien.

Sa chemise noire légèrement entrouverte, manches retroussées sur ses avant-bras musclés. Dans la lumière pâle de la lune, ses yeux bleu acier semblaient plus troublants encore.

— Tu es venu me féliciter ? lança-t-elle, sèche.

— Non. Je suis venu... m'excuser.

Elle arqua un sourcil.

— Tu es doué pour le silence.

Adrien passa une main dans ses cheveux, nerveux. Un geste inhabituel chez lui.

— Jade est... compliquée. Ce n'est pas ce que tu crois.

— Non. C'est une femme qui humilie sans scrupule. une femme qui n'a pas confiance en elle , une femme qui peut être mauvaise sans avoir peur et ni de remords .

Elle croisa les bras.

— Tu ne me dois rien, Adrien. On a un contrat. Je me tiens à mon rôle. Je porte ton nom, je souris à la caméra, je n'exige rien. Tu n'as pas besoin de jouer au mari inquiet.

Silence. Puis il avança d'un pas.

— Tu n'as pas compris. Tu n'es pas... qu'un rôle, Alayna.

Elle tressaillit.

Il était si proche. Elle sentit son parfum boisé, viril, mêlé au sel de la mer. Son souffle effleurait sa peau. La tension entre eux était presque insoutenable.

Mais Alayna recula.

— Tu m'as dit, dans cette boutique, que tu m'offrirais tout... sauf toi.

Ces mots lui frappèrent la poitrine comme une gifle. Il baissa la tête, murmurant :

— Je sais. Mais je n'avais pas prévu que tu serais... comme ça.

— Comme quoi ? Faible ? Naïve ? Vierge et manipulable ?

Son regard s'enflamma.

— Non. Inattendue. Silencieuse... mais forte. « Si différente de Jade » se disait pour lui même

Le cœur d'Alayna s'emballa. Elle détourna les yeux.

— Je ne suis pas un jeu, Adrien. Pas une poupée décorative pour tes soirées mondaines.

Il attrapa doucement son poignet. Pas fort. Juste un contact brûlant, chargé de sens.

— Et si je t'avais mal jugée ? Et si j'avais peur, maintenant, que cette mascarade m'échappe ?

Elle le fixa, la gorge serrée, puis souffla :

— Alors reprends le contrôle, Delcourt. « Je ne te retiens pas. » se disait pour elle même.

Elle se libéra de son étreinte, tourna le dos et s'éloigna dans la nuit. La lune se reflétait sur ses larmes silencieuses.

Adrien resta figé, seul dans l'ombre des palmiers.

Pour la première fois de sa vie, il comprenait qu'il avait perdu l'emprise.

Il ne contrôlait plus rien.

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Farida Djabali
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