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Chapitre 5– Fantômes du Passé

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-02-28 19:01:10

Léa

L’air semble s’être figé autour de nous.

Face à moi, Thomas me fixe avec ce même sourire suffisant, ce même regard chargé d’une condescendance qui me ramène des années en arrière. Il n’a pas changé. Et c’est bien ça le problème.

Derrière moi, Maxime s’avance lentement, son pas mesuré, maîtrisé. Il n’a pas encore parlé, mais je sens la tension émaner de lui comme une vague prête à s’abattre sur ce qui oserait la provoquer.

Je suis piégée entre ces deux hommes.

L’un est mon passé. L’autre… je ne sais pas encore ce qu’il est. Mais ce soir, ils se font face, et quelque chose me dit que ça ne va pas bien finir.

— Un problème, Léa ?

Sa voix est posée, mais sous son calme apparent, je décèle une menace latente.

Thomas plisse légèrement les yeux en l’observant, comme s’il le jaugeait.

— Et toi, t’es qui ?

— Bonne question, rétorque Maxime en croisant les bras. Toi, t’es qui pour la regarder comme ça ?

Thomas rit doucement. Ce rire me donne envie de vomir.

— Je suis quelqu’un qu’elle connaît très bien. N’est-ce pas, princesse ?

Ce surnom.

J’ai un sursaut incontrôlable. C’est instinctif.

Et Maxime le voit.

D’un seul coup, il se place devant moi, comme un bouclier.

— Je crois qu’elle n’a pas besoin de toi ici.

Thomas lève les mains en signe de paix, mais son sourire narquois ne faiblit pas.

— Du calme, mec. Je voulais juste discuter avec une vieille amie.

— Elle n’a pas l’air ravie de te voir.

Son ton s’est durci. Moi qui pensais que Maxime se contenterait de quelques sarcasmes, je commence à comprendre que la situation pourrait vite déraper.

— Écoute, reprend Thomas, je vais pas me battre avec toi au milieu de la rue. Léa et moi avons du passé, c’est tout.

Maxime ne bronche pas.

— C’est drôle, parce qu’elle n’a pas l’air de vouloir en parler.

Je serre les poings.

Je déteste ça. Être spectatrice d’un affrontement qui ne me concerne que trop.

— Stop.

Ma voix claque dans l’air froid.

Les deux hommes se tournent vers moi.

— Thomas, dis-je d’un ton ferme, si tu es là pour jouer à tes jeux à la con, je te préviens : ça ne marchera pas.

Il arque un sourcil, faussement blessé.

— Des jeux ? Mais enfin, Léa…

— Dégage.

Son sourire disparaît une fraction de seconde.

Mais Thomas a toujours été bon pour masquer ses émotions.

— Très bien, soupire-t-il finalement. Je vais te laisser pour ce soir.

Il lance un regard en biais à Maxime, puis s’approche légèrement de moi.

— Mais on se reverra, princesse.

Il tourne les talons et disparaît dans la nuit, me laissant glacée, figée.

Maxime ne dit rien pendant quelques secondes. Puis :

— C’est qui, ce type ?

Je secoue la tête.

— Personne.

Il ricane, incrédule.

— Tu trembles.

Je baisse les yeux vers mes mains.

Il a raison.

— Viens.

Avant que je puisse protester, il m’attrape doucement par le poignet et me guide vers sa voiture.

Je devrais refuser. Je devrais rentrer seule.

Mais ce soir, je n’ai pas envie d’être seule.

Maxime – Briser les Murs

Elle est assise à côté de moi, le regard perdu par la fenêtre.

On roule en silence, la ville défilant autour de nous.

Elle essaie de cacher son trouble, mais je ne suis pas idiot. Ce type a ravivé quelque chose.

J’ai appris à lire les gens, et je sais reconnaître une personne qui porte un fardeau.

— T’es pas obligée de parler, finis-je par dire.

Elle esquisse un sourire sans joie.

— C’est nouveau, ça. D’habitude, tu es plutôt du genre à poser mille questions.

— D’habitude, tu es plutôt du genre à tout esquiver.

Elle rit légèrement, mais ça ne dure qu’une seconde.

Puis elle soupire et pose sa tête contre l’appuie-tête.

— J’aurais dû rentrer chez moi.

— Peut-être.

Elle tourne la tête vers moi, surprise.

— Tu n’essaies pas de me convaincre du contraire ?

Je hausse les épaules.

— Si je te disais que tu as besoin de compagnie ce soir, tu me contredirais juste par principe.

Elle plisse les yeux.

— Tu commences à trop bien me connaître.

Je souris en coin.

— C’est pas si compliqué.

On continue de rouler encore quelques minutes avant que je ne me gare devant mon immeuble.

Elle arque un sourcil.

— Je croyais que tu me ramenais chez moi.

— C’était une option.

Elle hésite.

— Maxime…

— Pas de sous-entendus, Léa. Juste un verre, et si tu veux repartir, je t’appelle un taxi.

Je sors de la voiture sans attendre sa réponse.

J’ai misé sur sa fierté.

Elle ne veut pas paraître faible.

Alors elle va suivre.

Et c’est exactement ce qu’elle fait.

Léa – La Soirée Prend un Tournant

L’appartement de Maxime est à son image : élégant, parfaitement rangé, mais avec une certaine désinvolture.

Il me sert un verre de vin et s’installe en face de moi sur le canapé.

— Alors, princesse…

Je relève les yeux.

Il a utilisé ce surnom exprès.

— Tu comptes vraiment me parler de ce type ou je dois deviner tout seul ?

Je soupire.

— Il s’appelle Thomas.

— Et ?

— Et c’est une erreur de jeunesse.

Il hausse un sourcil.

— Une erreur qui revient te hanter ?

Je bois une gorgée de vin.

— On peut dire ça.

Il ne dit rien pendant un moment. Puis :

— Il t’a fait du mal ?

Je serre le verre entre mes doigts.

— Tu veux jouer les héros maintenant ?

Il s’appuie contre le dossier du canapé et me fixe.

— Je veux juste comprendre.

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