"Vous connaissez la définition du Libre arbitre ? Je vous fais un petit rappel : c'est la volonté libre, non contrainte. Et celle du Destin ? 1. Puissance qui fixerait de façon irrévocable le cours des événements. 2. Ensemble des évènements qui composent la vie d'un être humain (souvent considérés comme résultant de causes distinctes de sa volonté). Vous voyez où je veux en venir ? Non ? L'un ne va pas avec l'autre ! Et dans mon monde, le libre arbitre n'a pas l'air d'être vainqueur. Ce n'est pas faute d'avoir essayé ! Mais je me suis bien plantée..." Tanya a grandi loin de sa meute pour sa protection personnelle. Elle n'a jamais su contre qui ou contre quoi elle devait être protégée, elle le découvre peu avant ses 18 ans. Sa vie jusque-là si calme et monotone, s'accélère et s'épanouit mais tout part en vrille. Tanya n'est pas une louve comme les autres, c'est une chimère. Tanya va traverser de nombreuses épreuves, espérant chaque fois réussir à contrecarrer les plans de la déesse de la lune, mais peut-on vraiment battre une déesse à son propre jeu ?
View MoreVous connaissez la définition du Libre arbitre ? Je vous fais un petit rappel : c’est la volonté libre, non contrainte.
Et celle du Destin ? 1. Puissance qui fixerait de façon irrévocable le cours des événements. 2. Ensemble des évènements qui composent la vie d’un être humain (souvent considérés comme résultant de causes distinctes de sa volonté).
Vous voyez où je veux en venir ? Non ? L’un ne va pas avec l’autre ! Et dans mon monde, le libre arbitre n’a pas l’air d’être vainqueur. Ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Mais je me suis bien plantée…
TANYA
– Bonjour ma chérie ! Comment vas-tu ce matin ?
– Bien, merci maman, marmonné-je en déjeunant à moitié avachie sur la table.
– Ça n’a pas l’air pourtant.
– Ce n’est rien, j’ai encore fait des cauchemars toute la nuit…
– Je suis désolée, chérie…
Elle sert deux tasses de café et mon père arrive quand elle les pose sur la table.
– Bonjour mes amours !
Il nous embrasse toutes les deux sur la tempe.
– J’ai une nouvelle qui va te faire plaisir, devine un peu ?
– Papa ! Je ne suis pas d’humeur !
– Ton parrain arrive ce soir.
– Sérieux ? demandé-je en me redressant.
– Il rentre de voyage d’affaires et va passer le week-end avec nous.
– Génial !
Je me précipite dans les bras de mon père.
– Merci papa ! Cette journée va être merveilleuse finalement.
Je débarrasse ma table et remonte dans ma chambre avec entrain.
J’adore mon parrain. En dehors de mes parents, il est le seul avec qui je me sente vraiment moi. C’est un deuxième père pour moi. D’après ce que je sais, c’est le meilleur ami de mon père depuis toujours. Ils ont grandi ensemble, alors quand mes parents m’ont eu il a paru naturel que Stephen devienne mon parrain.
Je ne le vois pas beaucoup, trois ou quatre fois par an, mais il m’appelle souvent.
Mon téléphone vibre, je jette un œil en me lavant les dents. C’est un message de Célia, ma meilleure amie.
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Sister:
Eh ! Pétasse, t’es en retard !
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Merde !
Je me précipite au rez-de-chaussée et traverse le couloir de l’entrée en quatrième vitesse pour sauter dans mes chaussures.
– Tanya ! N’oublie pas ton déjeuner ! crie ma mère depuis la cuisine.
Demi-tour au pas de course.
– Merci maman ! lancé-je en attrapant le sachet de papier brun.
J’attrape sac de cours et de sport, et laisse claquer la porte derrière moi en sortant pour rejoindre Célia qui s’impatiente au volant de sa 308.
– Sorry my Queen ! chantonné-je en grimpant dans la voiture pour l’amadouer.
Elle éclate de rire.
– Comment va ma pétasse préférée ? demande-t-elle en démarrant.
– Super bien malgré la salle nuit que je me suis tapée !
– Qu’est-ce qui te rend de si bonne humeur ?
– Mon parrain arrive aujourd’hui, dis-je avec le sourire qui s’étire d’une oreille à l’autre.
– Oh, je t’en supplie, laisse-moi passer le week-end chez toi !
– Ne me dis pas que tu fantasmes toujours sur lui !
– Quoi ? Je n’y peux rien si je n’ai jamais vu de mec aussi craquant ! Enfin, en dehors de ton père, mais c’est carrément dégueu de penser à ton père de cette manière…
– Je te signale que mon parrain à le même âge que mon père.
– Raaah ! Quelle rabat-joie ! se renfrogne-t-elle pendant que je ris.
– Et puis, que fais-tu des footballeurs ?
– Depuis toutes ces années que je les supporte, y’en a pas un qui m’a regardé ne serait-ce qu’une fois ! ronchonne-t-elle.
***
– Miss Parker ! m’interpelle la prof de sport quand j’entre dans le lycée.
– Oui, Madame ?
– Je sais que vous aviez réservé le gymnase cet après-midi, mais les pom-pom girls ont besoin de répéter pour le match de samedi prochain.
– Mais j’en ai besoin ! Mon concours est dans un mois !
– Je suis désolée, vous pouvez toujours utiliser le terrain d’athlétisme.
– D’accord, soupiré-je.
– Comment est-ce que tu vas faire ? me demande Célia. Le coach va péter un câble si tu distrais les joueurs.
– Oh non ! Ne me dis pas qu’il y a entraînement…
– Tanya ! Ici la terre ! Sérieux, sur quelle planète tu vis ? Quatre ans que t’es dans ce bahut et t’es toujours pas au courant des horaires de l’entraînement de foot ?
– Pourquoi je le serais ? Tu me traînes déjà aux matchs mensuels.
– T’es vraiment désespérante ! se plaint-elle.
***
Je me change dans les vestiaires extérieurs avant de me rendre sur le terrain d’athlétisme situé juste à côté du terrain de foot.
Je commence mon échauffement en faisant quelques tours de terrain, voyant les joueurs remplir gentiment le terrain de foot à leur tour.
Après dix minutes de course, je me pose au milieu du terrain et procède à mes étirements habituels, chrono en main pour respecter chacun de mes exercices et je termine en faisant une souplesse arrière comme toujours. Je vais ensuite boire un coup, préparer ma musique et brancher mes écouteurs en Bluetooth. Je n’ai pas encore programmé ma première chanson que le coach vient déjà me voir.
– Tu déconcentres mes joueurs, tu ne peux pas rester là pendant l’entraînement.
– Désolée coach, mais c’est aussi mon entraînement et si ça vous dérange, allez vous plaindre à la prof de sport. C’est elle qui m’a envoyé ici pour laisser le gymnase aux pom-pom girls. Je prépare un examen, je ne peux pas me permettre de louper mon entraînement.
Il ne bouge pas, restant les bras croisés devant moi comme si ça pouvait me décourager ou m’impressionner. Mais il ne me connaît pas. Je n’ai aucune intention de bouger d’ici.
Je trouve ma musique, colle mes écouteurs dans mes oreilles et lui tourne le dos pour aller me mettre en position. Je vois que les joueurs regardent ce qui se passe. Ça me fait sourire.
Je lance ma musique et commence à danser. Le coach fulmine, il crie et frappe ses joueurs qui m’observent. Je ne m’arrête pas pour autant, j’ai appris depuis longtemps à rester concentrée en toutes circonstances.
J’ai plusieurs danses à préparer pour l’examen d’entrée à l’école de danse, car j’ai trois passages devant trois jurys différents. J’ai donc une dance lente, une rythmée et une classique.
J’en fais toujours une dernière pour me faire plaisir et me défouler. Aujourd’hui, je mets la chanson Stronger et je me lâche complètement. Remarquant seulement au dernier moment que des garçons se sont approchés, l’un d’eux déconnecte mes écouteurs laissant la musique retentir à travers le terrain, les autres déjà à mes côtés essayent d’imiter mes pas, puis tel un flash mob presque toute l’équipe de foot.
Moi qui ne me suis jamais vraiment mêlée à la foule, comme mon père me l’a toujours recommandé, craignant pour ma sécurité, je trouve cette expérience géniale et grisante.
Seuls trois joueurs sont restés à nous observer sur le bord du terrain. J’essaie de les inciter à nous rejoindre, mais il ne bouge pas d’un pouce et ne me lâche pas du regard non plus, dur et froid.
À la fin de la chanson, on s’applaudit et on rit ensemble, le temps de faire quelques présentations et le coach vient nous sermonner.
– Vingt tours de terrain, maintenant ! Bande de bâtards galeux en rut ! leur crie-t-il en me fusillant du regard.
– Désolée, leur soufflé-je pendant que certains viennent me faire une bise. Bon courage !
Je m’apprête à récupérer mes affaires quand j’entends quelqu’un m’insulter gratuitement.
– Allumeuse.
Sans mon ouïe fine, je ne l’aurais pas entendu. Je me tourne vers la voix au moment où deux des trois garçons restés à l’écart se fusillent silencieusement du regard, prêt à se battre.
– Je te demande pardon ? dis-je, choquée. Tu veux bien répéter, parce que je crois que j’ai mal entendu, ajouté-je en m’approchant.
– Il est désolé, me répond celui qui s’apprêtait à le frapper, en s’interposant.
– Je pense qu’il peut le dire lui-même, dis-je en forçant le passage.
Nos peaux se frôlent et un frisson me traverse. Mais je reste concentrée sur mon objectif. Je me plante devant ce grand gaillard d’un bon mètre quatre-vingt.
– Alors ? Quelque chose à dire ? On peut régler ça sur le terrain si tu préfères, grogné-je entre mes dents, sentant la colère m’envahir.
Il pouffe une seconde.
– Qu’est-ce que tu crois que tu vas me faire avec tes pas de danse ? se moque-t-il.
– James ! l’avertit celui derrière moi.
– Très bien, dois-je en conclure que tu as peur ? le provoqué-je d’avantage.
Il ne répond pas et ça fait bouillir mon sang.
– Espèce de lâche ! crié-je en le poussant violemment.
– Tanya, arrête ! m’interpelle le gars derrière moi.
Mais je ne contrôle plus rien. J’ai une furieuse envie de me battre. Mes poings se referment, je vois rouge et balance mon poing dans la mâchoire de James. Il est choqué une seconde, mais se remet vite et se décide à riposter. Je contre et réponds. Il est aussi bien entraîné que moi. À croire qu’il a grandi avec un père comme le mien. Mais d’où sort ce type ?
Ce combat qui ne mène à rien m’énerve, alors je passe à la vitesse supérieure, en utilisant les méthodes que mon parrain m’a enseignées. Je réussis à faire tomber James sur le dos, l’obligeant à expulser l’air de ses poumons, je me retrouve un genou sur sa poitrine et ma main autour de sa gorge. Il est furieux que je l’aie battue. Ma cage thoracique vibre soudainement et tandis qu’un air choqué s’affiche sur son visage, effaçant toutes traces de colère, je prends conscience que je viens de grogner. Un grognement menaçant de louve.
Choquée à mon tour, je fais un bond en arrière, le libérant. Ma colère disparaît instantanément, laissant place à la peur. Je recule doucement, puis m’enfuis sous les regards interloqués des garçons.
Je récupère mes affaires et, tout en courant jusqu’aux vestiaires, j’appelle mon père.
– Allô, mon poussin ? décroche-t-il.
– Papa, je suis désolée, je crois qu’il y a un problème ! Viens me chercher, s’il te plaît ! sangloté-je.
– Est-ce que tu es en sécurité ?
– Oui, je crois.
– Très bien, reste où tu es. Je serai là avec Stephen dans dix minutes.
Je raccroche et saute sous la douche. Je n’ai jamais fait aussi vite. Quand mon père m’appelle pour me dire qu’il est devant le lycée, je finis d’enfiler mes ballerines. Je ne prends même pas le temps de me recoiffer, cheveux au vent, je me précipite à l’extérieur, courant comme si j’avais le diable aux trousses et je ne m’arrête qu’une fois que je suis dans les bras de mon père.
– Qu’est-ce qui s’est passé, ma beauté ? Demande mon parrain en caressant mes cheveux.
Mais je suis incapable de répondre pendant de longues minutes, pleurant toutes les larmes de mon corps. Quand enfin, je me calme, je me réfugie dans ses bras, il m’a tellement manqué !
Puis je lève les yeux vers eux, mais ils regardent derrière moi, les visages sérieux. Je me retourne et vois James et les deux autres garçons.
Celui qui a tenté de me calmer a le visage exprimant la douleur, James a l’air de le soutenir moralement une main sur son épaule. Ils se détournent et s’en vont. Seulement là, papa et parrain me font monter en voiture.
Parrain me tend mon bouquet, puis son bras. Je m’y agrippe fermement et j’entends les premières notes de ma musique. Je commence à chanter, les rideaux s’ouvrent devant nous au refrain et je vois mon fiancé encore surpris de m’entendre, moi. Et encore plus en direct, je crois.Je m’avance avec parrain au rythme de la musique et je le vois fondre au fur et à mesure que j’avance. Les trois garçons derrière lui et mes sœurs sont de vraies fontaines, ils sourient, rient et pleurent en même temps.Parrain m’embrasse sur le front et, après l’avoir lâché, je saisis la main que James me tend, terminant la chanson juste devant lui. J’ai à peine le temps de baisser le micro qu’il attrape mon visage à deux mains pour m’embrasser.Télia vient ensuite rapidement me libérer du micro et de mon bouquet.Le
Télia revient quelques minutes plus tard avec la professionnelle. Cette dernière me fait un chignon bohème bas, constitué de tresses et de boucles, dans lequel elle ajoute des petites fleurs. Elle termine au bout de deux heures et laisse place à la maquilleuse, à qui je demande un make up doux, dans les tons rose doré.Ensuite, je mets les boucles d’oreilles en forme de couronne de fleurs que Dereck m’a offertes pour mon anniversaire. Célia détache ma ballerine et je panique.– Hé ! Qu’est-ce que tu fais ? l'attrapé-je en plaquant ma main sur le collier.– Je voulais juste t’aider, me dit-elle surprise.– Je ne veux pas l’enlever.– Mais chérie, tu n’avais pas prévu de porter celui-ci ? s'étonne ma mère en me présentant un collier double que j’ai acheté parce qu&rsqu
Comme bien souvent après une nuit torride, je me réveille avec mon fiancé dans mes bras qui dort la tête sur ma poitrine et ses bras qui m’enserre, me gardant prisonnière de tout mouvement, et nos jambes entremêlées.Je n’ai aucune envie de le réveiller, même si je sais que la journée va débuter sur les chapeaux de roues, je voudrais rester ainsi éternellement dans notre bulle de paix et d’amour, où il n’y a que nous deux. Mais c’est sans compter la personne qui frappe à la porte.Je grogne et rabats la couette sur le dos de mon chéri, comme si ça pouvait le protéger du moment où notre bulle va éclater, et j'ignore royalement celui ou celle qui nous dérange.Ça frappe une seconde fois, puis mon téléphone sonne.------------------------------------------------------------
– Bah alors, ça ne va pas vous deux ? Demande Dereck en nous voyant entrer.Il y a eu la décence de demander à voix basse, au cas où.– Si, si, répond James. On a juste un peu de mal à réaliser…–Que vous vous mariez demain ?– Non, ça, ça va, dis-je en me reprenant un peu. Tu te souviens de la discussion qu’on a eue la semaine dernière tous les quatre ? situé-je en le tirant à l’écart.– Ouais…James sort le papier qui était toujours dans sa poche.– C’est ce que ton père a viré sur notre compte, lui souffle James.– Oh déesse ! Je peux faire une réclamation pour que ce soit moi qui t’épouse demain ? taquine-t-il les yeux rieurs.– Alpha ou pas, tu mériterais que je te foute une branlée, gro
Les filles ont organisé mon enterrement de vie de jeune fille en cachette et sont venues tambouriner à ma porte de chambre à 6 h 30 jeudi matin. Pendant ce temps, James se faisait kidnapper par les garçons sur le terrain d’entraînement, avec la complicité de ses élèves.Elles m’ont déguisée en pingouin ! Je me vengerai quand ce sera leur tour, c’est certain. Elles m’ont fait danser sur la place publique et m’ont fait boire beaucoup, tellement même, que j’ai fini par courir dans toute la ville dans mon déguisement de pingouin, à la recherche de mon fiancé, tout en m’arrêtant pour embrasser les gens que je croisais au passage, puis je repartais en criant son nom, les filles à mes trousses, mortes de rire. Mais ils avaient bien préparé leur coup, car je ne l’ai jamais trouvé.Ensuite, elles m&rsqu
– Parfait, vous êtes là, constate Dereck en posant une pile de papier sur la table.– C’est quoi tout ça ? demandé-je curieuse.– Les papiers du manoir, répond-il tout sourire. On doit tous signer.– Même moi ? l’interrogé-je, incertaine.– Évidemment ! répondent les garçons à l’unisson. Cette aventure, on la vit ensemble, ajoute Dereck en tendant son petit doigt.On s’y accroche tous et ça me fait un bien fou. Dereck nous distribue les documents et on se les fait tourner entre nous en apposant initiales et signatures. Soudain, je bloque.– Attendez, mais c’est un contrat de vente ! m’exclamé-je.– Bien sûr, me dit James en affichant un début de sourire.Les deux autres garçons font de même.– Que croyais-tu qu’on signa
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