LOGINDani revenait avec ma boisson mais je fronçais les sourcils en découvrant un cocktail,un sex on the beach, d'après la couleur de ce liquide ambré.
-"J'ai dit quelque chose de fort, Dani," m'addressant au barman pour lui faire comprendre ce que je voulais. Ce dernier me désigna d'un doigt un homme assis de l'autre côté du bar et me lança avant de servir d'autres clients; -"C'est la part de ce type." Pas encore! L'épisode avec yeux d'olives était amplement suffisant. Néanmoins, je voulais savoir qui m'avait offert ce cocktail. Je suivis du regard ce que Dani me montrait et vis le dos de cet homme plutôt musclé. Il se retourna subitement s'apercevant qu'on le scrutait et son regard croisa le mien, pris en flagrant délit de le mater. Bon dieu! Même Apollon dans son costume sur mesure ne pouvait pas rivaliser contre lui. Une virilité sans nom s'émanait de lui. Il était sans aucun doute l'homme le plus beau que j'ai jamais vu. Une machoire au carrée dont une barbe était en train de pousser, des lèvres pulpeuses qui feraient damner un saint, des cheveux blond allant jusqu'au chatain et ses yeux... On aurait dit des tourmalines paraïba. Ses yeux étaient d'un bleu intense avec une légère touche de vert. La tentation lui même. Il était un fruit défendu que je refuserais de gouter. Peut être à cause de ma consommation excessive d'alcool ou bien même la lumière tamisée du bar qui m'enfonçait plus dans mon délir mais il y avait quelque chose chez lui qui me disait de me mettre sur mes gardes. Une aura sombre et dangereuse planait autour de lui qui le rendit pourtant encore plus séduisant qu'il ne l'était déjà. Sachant que je le dévorais du regard, il me sourit malicieusement dévoilant une dentition parfaite. Puis il se leva et vint s'asseoir à côté de moi. -"La vue vous a plu?" me demanda-t-il d'une voix arrogante. -"Oui mais l'apparence est souvent trompeuse," répondis-je pour lui clouer le bec. Quelle arrogance! Non mais il s'attendait à quoi! Que je lui lècherais les bottes ou la bite. Oui il était canon mais j'allais pas me prosterner devant lui. Un silence pesant s'ensuivit. Je pris la parole pour détendre la tension qui venait de grimper il y a à peine quelques secondes. -"Moi, c'est Mélaine," dis-je pour mettre fin à ce silence pesant en lui tendant ma main. -"Thomas, enchanté," répondit ce dernier avec un léger accent. Mais au lieu de serrer ma main, ce dernier la baisa. Un délicieux frisson parcourut ma colonne vertébrale pour descendre jusqu'à mes reins. Des pensées salaces traversèrent ma tête mais je me ressaisis à temps. -"Vous n'êtes pas d'ici?" demandai-je d'une voix que je ne me connaissais pas. -"Oui, je suis allemand. À ce que j'ai pu comprendre, selon vous, l'apparence physique est souvent trompeuse," continua-t-il avec un sourire en coin. -"Ce n'est que la stricte vérité. Nous nous cachons. Sous des vêtements de luxe ou des produits de beauté, les gens masquent leurs vraies identités," poursuivai-je. -"Et c'est ce que je fais depuis un long moment," aurais-je voulu ajouter. -"Et que cachez-vous?" me demanda Thomas. Il se rapprocha de moi et s'abaissa pour plonger ses tourmalines paraïba dans mes yeux noisettes. Sa bouche était à quelque milimètres des miennes. Je pus sentir son souffle chaud caresser mon visage comme une brise légère. Le temps s'était comme si suspendu. Même si le bar était prêt à craquer, il n'y avait que nous. Sa bouche se rapprocha dangereusement de mon cou pour terminer sa course jusqu'à mon oreille pour la mordiller. -"Qu'y a-t-il sous ses vêtements, Mélaine," poursuivit ce dernier d'une voix rauque.Cinq ans plus tard-"Maman? Je le mets où cette guirlande?" me demanda James, en me tendant une de couleur rouge. -"Ici, mon coeur," lui montrais-je tout en l'aidant à la mettre sur le sapin. -"Maman, tu penses que le Père Noël me donnera tout ce que j'ai écrit dans ma lettre?" me demanda Clara, avec une bouille inquiète. -"Oui, j'en suis sûre et certaine, mon trésor." Ma fille me sourit de toutes ses dents avant qu'un bruit familier nous interpella tous. La porte s'ouvrit laissant apparaitre Thomas toujours aussi séduisant dans son costume sur mesure au pas de la porte, ému, un sourire radieux aux lèvres en nous voyant. -"Papa!" s'écrièrent les enfants en courant vers leur père qui les prit sans aucune difficulté dans ses bras robustes. -"Vous avez déjà décoré le sapin, meine liebchens (mes trésors)?" s'enquit mon mari, un sourire radieux aux lèvres, ses yeux scintillés de pure bonheur et d'amour pour nos deux enfants. -"On attendait plus que toi, papa pour mettre l'étoile," r
Mélaine-"Tu veux vraiment être seule avec elle?" tenta une énième fois Thomas, les traits durs. -"Oui, il le faut," lui avouais-je en entrant dans une salle où elle viendrait me rejoindre dans quelques secondes. Le tourbillon d'émotions qu'avait engendré Christiana était plus pire que n'importe quel catastrophe naturel. Elle avait eu le dernier mot, ne voulant plus m'avouer la vérité attisant par la même occasion, ce curieux désir de tout savoir tout comme ne rien savoir. La gardienne de prison ouvrit finalement la porte me sortant de mes pensées, laissant apparaitre ma génitrice. Si elle n'avait pas ce même regard dédaigneux, j'aurais certainement dit que ce n'était pas la Christiana Vierra qui aimait se revêtir de parures et de vêtements de luxe qui se tenait devant moi! Son visage tuméfié me fit déglutir péniblement. Trente cinq années de prison ferme avait condamné le juge et voilà qu'à peine deux mois plus tard, elle était méconnaissable, me faisant même tressaillir laissant
Thomas-"Moi, Thomas Von Brûstch, je te prends, Mélaine Vierra comme légitime fiancée et future épouse. Je te promets de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle et même au delà de la mort, de te chérir, te protéger et être toujours à tes côtés. Cette bague de fiançailles de ma mère est le début de tout les moments de bonheur que nous chérirons désormais ensemble avec nos deux enfants et les prochains qui viendront agrandir notre famille," lui avouais-je tout en lui mettant la bague de fiançailles au doigt, celle de ma mère alors que dans quelques mois, nous serions bientôt mariés et qu'elle serait enfin légalement ma femme. -"Mon coeur," commença Mélaine, les larmes perlant au coin des yeux. -"Foutus hormones! Il ne faut pas que je pleures!" Elle éclata de pleurs à la minute qui s'ensuivit cependant puis de rire en m'enlaçant étroitement contre son ventre arrondit de quatre mois. Sa bouche se fondit sur la mienne avec douceur, avec une ardeur qui me semblait toujours renouvelée, toujour
Mélaine-"Celui de tes origines, celui de ton père biologique," m'avoua Christiana s'attaquant sans aucune pitié à mon talon d'Achille, celui de connaitre qui était mon vrai père. Son regard impassible me fit douter un instant pourtant. Un silence de mort planait désormais dans mon appartement, signe évident que quelqu'un allait tout bonnement mourir aujourd'hui. L'arme toujours pointée vers elle, je continuais à la dévisager ne sachant plus si c'était la vérité ou bien même une de ses ruses, ses tactiques sordides pour s'emparer de son arme pour terminer le travail qu'elle était venue ici pour accomplir. Un goût amer au bord des lèvres, nous persistions à nous toiser mutuellement sans aucune once d'amour. Au final, ce sentiment n'avait jamais eu sa place légitime dans notre relation mère-fille, aussi infime soit-il. Non, au contraire, cet amour n'avait jamais été présent et ne le serait jamais. Son regard empli de haine qu'elle ne masquait plus me fixa imperturbable. Néanmoins, un
Mélaine-"On était censé ramasser mes affaires, mon chéri," lui rappelais-je blottit contre son torse sur mon lit. Sa main se posa possessivement sur mon ventre pour seule réponse tandis que l'autre jouait dans mes boucles. Sentant les bras de morphée m'enveloppait pour m'emmener aux pays des rêves, j'ouvris avec peine mes yeux essayant par la même occasion d'échapper à l'emprise envoûtante qu'exerçait mon ancien geôlier sur moi.Pourtant, ce dernier fut d'un tout autre avis car il m'enserra farouchement contre son torse chaud, mon péché mignon. Ce doux péché de rester dans ses bras robustes qui me poussait irrémédiablement à y connaitre sa chaleur, son parfum virile, boisé et enivrant. -"Le docteur te recommande le repos, meine liebe," me répéta Thomas pour la centième fois de la journée en entremêlant nos jambes pour rendre ma tâche de m'échapper nettement plus difficile qu'il l'était déjà. -"Le repos pas la paresse," le contredis-je toutefois en lui souriant tout en me relevant
Thomas-"Quand le docteur m'a dit de manger pour trois, cela ne signifie pas de manger trois assiettes de risottos," se plaignit-elle en me lançant un regard empli d'incrédulité. -"Une assiette pour toi et les deux autres pour nos deux fils," contrattaquai-je avec détermination, les yeux luisants d'une fierté mais par dessus tout d'amour que je ne pouvais point cacher depuis que le docteur nous avait annoncé que nous allions être parents. Sa bouche s'ouvrit automatiquement toujours incrédule puis ses yeux noisettes, celui dont je connaissais déjà ce regard assassin me lancèrent des éclairs. Croisant ses bras, elle me défia avec pour seule arme, sa fourchette. -"Et qui te dit que j'attends deux garçons?" me demanda ma métisse perplexe haussant ses sourcils pour me défier. -"Peut être que ce sont deux filles?" -"Laisse moi en douter, mein herz." -"Comment peux-tu en être aussi sûr?" -"Parce que je suis leur père," susurrai-je fièrement contre son oreille pour ensuite la mordiller.







