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Chapitre 4 – Le goût du risque 4

Author: Darkness
last update Last Updated: 2025-08-05 23:14:48

SANAA

Je n’ai plus de notion du temps.

Ni des heures , ni des limites.

 Dans l’espace entre nos peaux.

Nous sommes collés. Noués. À bout de souffle et affamés.

Je suis allongée sur lui, la joue posée sur son torse encore humide de notre dernière tempête.

Son odeur me recouvre, mélange de sueur, de peau, de sexe et de nuit.

Ses doigts dessinent des cercles sur ma hanche, des gestes lents, presque absents.

Mais son sexe, lui, repose contre ma cuisse, toujours dur, vivant, palpitant.

Je devrais m’endormir, sombrer dans cette torpeur délicieuse.

Mais mon corps ne connaît plus le repos. Il réclame encore et toujours.

Il se redresse d’un coup, m’arrache à ma rêverie.

Ses mains glissent sous mes cuisses, me soulèvent avec une aisance qui m’ébranle.

Je me retrouve à califourchon sur lui, nue, offerte, la peau déjà moite de désir.

— Regarde-moi, murmure-t-il. Je veux te voir quand tu t’ouvres.

Je le fixe. Et je m’abaisse lentement.

Je le sens s’enfoncer en moi, centimètre par centimètre.

Ma bouche s’ouvre dans un soupir rauque, incontrôlable.

Ce n’est plus une pénétration.

C’est une possession.

Je m’ancre à lui, mes mains sur ses épaules, mes seins qui effleurent son torse à chaque va-et-vient.

Il me regarde comme s’il voulait m’aspirer, me boire, me comprendre jusqu’à l’os.

— Tu es belle, Sanaa, souffle-t-il.

Je pince ses lèvres entre les miennes.

— Tais-toi… et prends-moi.

Ses mains s’enfoncent dans mes hanches.

Il me guide plus vite, plus fort.

Chaque choc est une onde, chaque claquement de peau contre peau me fait vibrer à l’intérieur.

Je me cambre, la tête basculée en arrière, ivre.

Mon corps ruisselle, sa bouche trouve ma gorge, y laisse une traînée de baisers féroces.

Il me fait basculer d’un geste sec, m’allonge sur le ventre.

Ses mains m’écartent avec une assurance brute.

Il me prend d’un coup, sans prévenir.

Un cri m’échappe, étouffé dans le drap.

Ses hanches claquent contre mes fesses, ses mains s’agrippent à ma taille.

Il me pénètre profondément, sans ménagement, comme s’il voulait tout reprendre de moi, tout graver.

Mon dos se tend, mes jambes tremblent, je m’accroche à la tête de lit, au matelas, à ce qu’il me reste de lucidité.

Je ne sais plus si je jouis ou si je me brise.

Peut-être les deux à la fois.

Peut-être que c’est la même chose.

Il grogne, se retire d’un coup, m’attrape, me retourne encore.

Sa bouche s’empare de la mienne. Un baiser sauvage, mouillé, sans pause, sans oxygène.

Et soudain, sa tendresse :

Il m’allonge sur le côté, glisse en moi lentement, cette fois.

Ses yeux ne quittent pas les miens.

Ses mouvements sont plus lents, plus profonds, comme s’il voulait que chaque poussée laisse une trace, une empreinte, un souvenir.

— C’est trop… haleté-je.

— Je sais , moi aussi j'ai adoré .

Mais il continue.

Je me serre autour de lui, m’ouvre plus encore, je m’abandonne totalement.

Je le laisse explorer, prendre, m’emporter.

Je jouis à nouveau, plus doucement, comme une vague chaude, sensuelle, qui se répand lentement dans mes membres.

Mon corps s’arque une dernière fois.

Il vient en moi dans un râle grave, la tête nichée dans mon cou, ses bras m’enserrant comme si j’étais son seul refuge.

Et cette fois, il ne bouge plus.

Il reste là , entier , réel.

Ancré en moi.

Le silence retombe, dense, brûlant, doux.

Sa main caresse mes cheveux humides, lentement.

Il ne dit rien.

Il n’a pas besoin.

Je pose ma tête sur son torse, j’écoute son cœur ralentir.

Et je me surprends à ne plus vouloir bouger.

À vouloir rester là. Collée. Immergée.

Quelque chose me serre la gorge.

Ce n’est pas la fatigue.

Ni la peur.

C’est plus étrange. Plus dangereux.

Ce n’était pas que du sexe.

Je le sais. Je le sens.

Et dans ma tête, une phrase tourne comme une évidence interdite.

Je suis foutue.

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