JADEJe recule à peine, haletante, mon corps tout entier frémissant malgré ma colère. Mes mains tremblent, mes lèvres encore brûlantes de ses baisers. Je respire avec difficulté, la rage, l’incompréhension et le désir se mêlant dans un mélange brûlant qui me parcourt de la tête aux pieds.— Pourquoi tu me fais ça ? je crie, la voix tremblante mais forte. Je suis… la petite amie de ton frère ! Tu veux le détruire ? Pourquoi ? POURQUOI ?Il reste silencieux. Son sourire glacé, presque cruel, ne quitte pas ses lèvres. Ses yeux me fixent avec une intensité qui me laisse vulnérable, paralysée. Chaque fibre de mon être hurle de fuir, mais mon corps refuse de bouger. Le poids de son contrôle, invisible mais écrasant, m’enchaîne dans cette cage dorée.— Parle ! je hurle presque, mes mains serrant ses épaules, mais mon corps refuse de reculer davantage. Tu vas me dire pourquoi ?Il s’avance lentement. Ses mains effleurent mes bras, caressent mon poitrine, explorent ma peau nue avec une précisi
JADELa porte du penthouse se referme derrière moi avec un clic sec, étouffant le monde extérieur. Je respire, haletante, mes poings crispés sur mon sac. Chaque fibre de mon corps hurle ma colère : espèce de salaud, fils de pute, connard… Les mots fusent malgré moi, emportés par la panique et la frustration.— Tu oses me faire ça ! je crie, la voix tremblante. Tu me prends pour une idiote ? Je vais te tuer !Il sourit, ce sourire glacial et sûr qui me fait frissonner et bouillir à la fois. Pas un mot. Juste un pas vers moi, et soudain, ses mains me saisissent fermement, m’attirent contre lui. Mon sac heurte le sol dans un fracas silencieux.— Elian ! je hurle, tentant de me dégager. Lâche-moi ! Espèce de salaud !Mais il ne me lâche pas. Au contraire, il plaque mon corps contre le sien, la chaleur de sa poitrine brûlant à travers mes vêtements. Mes injures meurent dans ma bouche quand ses lèvres s’écrasent sur les miennes, passionnées, dominantes. Mon souffle se bloque, mon cœur tambo
JADELa portière s’ouvre avec un claquement sec. L’air du parking me frappe comme un rappel brutal de la réalité. Il me tend la main, regard sombre et sûr, et je sens la colère me bouillir dans la poitrine. Mais je m’arrête, figée, les muscles tendus, la panique toujours là.— Monte, ordonne-t-il, la voix calme mais autoritaire.Je serre les dents, mes doigts crispés sur mon sac. Chaque instinct hurle de refuser, de m’échapper, de fuir. Mais quelque chose en moi sait que, si je ne bouge pas… il ne me laissera jamais choisir. Je recule d’un pas, le souffle court.— Tu te fous de moi ? je souffle, la voix tremblante mais pleine de rage. Je ne monte pas dans cette voiture !Un sourire glisse sur ses lèvres, glacé et cruel.— Oh, Jade… tu sais très bien que tu vas le faire. Je sais tout de toi , tout.Ma colère explose, incontrôlable, tremblante :— Espèce de salaud ! Fils de pute ! Connard ! Je crache mes mots avec une véhémence qui me surprend moi-même. Tu ne me feras jamais ça !Son ri
JADEJe tente de me concentrer. Les dossiers s’étalent devant moi, les emails s’accumulent, les réunions s’enchaînent. Chaque geste, chaque mot que je prononce est précis, calculé, comme si je portais sur mes épaules la lourde armure de la responsabilité.Mais mon téléphone vibre de nouveau. Numéro inconnu. Je serre les dents, mon estomac se noue. Dix minutes passent, les vibrations incessantes me coupent le souffle, me rappellent cette voix rauque, glaciale. Je refuse de décrocher. Je respire, je ferme les yeux, je tente de chasser la peur.— Putain, laisse-moi tranquille, souffle-je entre mes dents, le cœur battant.Le téléphone ne s’arrête pas. Les appels s’enchaînent, un bip après l’autre, dix, quinze, vingt brefs avertissements stridents qui me transpercent comme des aiguilles. Chaque vibration me fait sursauter, me rappelle cette voix qui sait exactement où frapper.Finalement, à contre-cœur, tremblante, je décroche.— Allô…— Jade… je t’attends au parking. Soit tu descends main
JADELe bureau est baigné d’une lumière neutre, celle des plafonniers froids, bien différente du soleil doux qui filtrait ce matin. Ici, tout est rigueur, ordre, exigence. Les dossiers s’empilent devant moi, parfaitement alignés, et les visages de mes collaborateurs se tournent vers moi, attentifs, en attente de directives.Depuis deux heures, je parle, j’écoute, je tranche. Chaque mot, chaque geste, chaque regard est pesé, réfléchi, car je sais qu’ils m’observent. Je suis la nouvelle responsable, et la moindre hésitation serait un aveu de faiblesse. Alors je garde le dos droit, la voix ferme, les mains calmes sur la table.À l’intérieur, pourtant, tout est plus fragile. Il me suffit de fermer les yeux une seconde pour sentir encore Caleb, son souffle, sa chaleur, la tentation de rester. Mais je me retiens. Ici, je n’ai pas le droit de rêver.— Très bien, dis-je en refermant un dossier. Nous reprenons cet après-midi.Un murmure d’approbation, des chaises qui grincent, des pas qui s’él
JADELa lumière s’est faite plus vive, presque crue. Elle glisse sur les draps défaits, sur nos corps encore noués, sur la moiteur qui brille au creux de ma peau. Je reste blottie contre Caleb quelques secondes encore, savourant son odeur, sa chaleur, le rythme tranquille de son souffle devenu plus régulier.Mais déjà mon esprit se réveille, happé par la journée qui m’attend. Une réunion importante. Un discours à donner. Des regards à soutenir. On m’a confié un poste où l’on attend de moi la droiture et la fermeté je n’ai pas le droit de céder à la langueur.Je me redresse doucement. Les draps glissent le long de mon corps, et je sens son regard se poser sur moi aussitôt, alourdi de désir et de fatigue mêlés.— Où tu vas…? Sa voix est basse, presque un soupir. Ses doigts attrapent mon poignet comme pour me retenir.Je souris, tendre mais résolue.— Je dois travailler, Caleb.Il secoue la tête, son regard brûlant accroché au mien.— Reste encore… une heure. Une demi-heure, même dix min