Chapitre 10 : Le braquageLe retour semblait tranquille, trop tranquille. La transaction était bouclée, et mes hommes se détendaient légèrement. Je jetais un dernier coup d'œil à travers les vitres teintées, observant les rues sombres, éclairées çà et là par des lampadaires défaillants. Malik, assis à ma droite, jouait avec la radio, cherchant une station qui ne diffusait pas que des grésillements. Alex, à l’avant, discutait à voix basse avec le chauffeur. Moi, j’étais pensif, calculant déjà les prochaines étapes de notre distribution. Soudain, un véhicule surgit de nulle part, bloquant la route devant nous. Deux autres voitures vinrent s’immobiliser derrière, nous prenant en tenaille. — Merde ! grogna Alex en saisissant son ar*me. Avant même que nous puissions réagir, une dizaine d’hommes cag*oulés jaillirent des voitures, ar*mes levées, criant des ordres. — Sortez du véhicule, tout de suite ! hurla l’un d’eux. Je levai la main pour calmer mes hommes, leur signifiant de n
Chapitre 11: Une discussion avec l’un des hommes d’Espoir LE POINT DE VUE DE Nina Je me trouvais dans l’une des nombreuses pièces somptueuses de la villa d’Espoir. L’atmosphère était calme, mais je pouvais sentir l’activité qui bouillonnait en arrière-plan : des conversations discrètes, des pas pressés, le tintement des verres. Assise sur un fauteuil en velours, une coupe de vin à la main, j’attendais qu’Espoir termine une réunion avec ses associés. Mais ce n’est pas lui qui fit irruption dans la pièce. Un homme d’une trentaine d’années entra, vêtu d’un costume noir impeccablement taillé. Il portait une allure décontractée mais surveillait chaque recoin de la pièce, comme un fauve à l’affût. Son regard croisa le mien, et il hésita avant de me saluer. — Vous devez être Nina, dit-il, s’approchant avec un sourire calculé. Je suis Khalil. Je travaille pour Espoir. Je lui rendis son sourire, faussement naïve. — Oui, c’est bien moi. Espoir m’a parlé de vous… En bien, bien sûr.
Chapitre 12 : Le poids des secretsLE POINT DE VUE DE NINA Dans ma chambre, je faisais les cent pas. Mon cœur battait à tout rompre, et je n’arrivais pas à me calmer. Chaque pas semblait marquer un rythme frénétique qui résonnait dans ma tête. La trahison me pesait comme une enclume, et le souvenir de la colère d’Espoir n’arrangeait rien. J’avais tenté de me convaincre que tout irait bien, mais ses cris de tout à l’heure n’avaient fait qu’accentuer ma culpabilité. Je passai une main tremblante dans mes cheveux, tirant légèrement dessus pour relâcher la tension. Mon esprit était ailleurs, tellement loin que je n’entendis même pas la porte s’ouvrir. — Nina ? La voix d’Espoir me fit sursauter. Je me retournai brusquement et le vis dans l’encadrement de la porte. Il était là, ses lunettes de soleil à la main, le visage encore marqué par une tension palpable. Ses sourcils étaient froncés, mais son ton était calme, presque doux. — Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il en entrant, re
CHAPITRE 13: l'inquiétude D'AnitaLE POINT DE VUE D'ESPOIR J’étais assis à mon bureau, plongé dans des comptes et des papiers, encore frustré par l’affaire du braquage. Tout ce bazar me retournait la tête, mais je devais garder mon calme. C’est à ce moment-là que la porte s’est ouverte sans prévenir. Anita, ma sœur, a fait son entrée comme une tornade, habillée d’une élégance presque provocante, comme toujours. — Espoir, je viens chercher Nina. On a prévu une sortie entre filles, déclara-t-elle, les bras croisés. Je relevai la tête, fronçant légèrement les sourcils. Une course entre filles ? Pourquoi pas, mais je ne voyais pas l’intérêt. — Une course ? Nina ne m’a rien dit, répondis-je, posant mon stylo et me calant dans mon fauteuil en cuir. Anita s’approcha, un sourire malicieux au coin des lèvres. — Espoir, c’est entre filles, pas besoin que tu sois au courant de tout. Je n’aimais pas ce ton. Elle avait cette façon de me regarder, comme si elle jouait à me défier. Je
Chapitre 14 : la colère du mafieuxLE POINT DE d'Espoir : La colère grondait en moi comme un volcan prêt à exploser. Tout avait été minutieusement planifié, et pourtant, Jonas et son gang étaient parvenus à nous braquer. Il fallait que je sache comment cela avait pu arriver, et rapidement. Alors, quand mes hommes m’ont annoncé qu’ils avaient réussi à capturer un des sbires de Jonas, j’ai senti une lueur d’espoir dans ce chaos. Je suis descendu au sous-sol, là où l’on interroge nos "invités". L’atmosphère y était pesante, remplie d’odeurs de métal, de sueur et de peur. Les murs de béton brut reflétaient le faible éclairage d’une lampe suspendue, qui oscillait légèrement. — Patron, il n’a rien dit jusqu’à présent, m’informa Samuel, l’un de mes hommes les plus fiables. Le captif était là, attaché à une chaise. Son visage était en sang, une coupure profonde sur son arcade laissait perler un filet rouge qui glissait jusqu’à sa mâchoire. Malgré son état, il avait le regard farouche,
Chapitre 15: Le bateau de l'héritage LE POINT DE VUE d'Espoir J’étais dans mon bureau, les papiers de la journée éparpillés devant moi, mais mon esprit ailleurs. J’avais pris une décision importante : ce soir, j’allais emmener Nina sur le bateau. Ce n’était pas n’importe quel endroit pour moi, c’était un symbole, un héritage, un fragment de mon père et de tout ce que je voulais préserver. Je me levai d’un bond, pris ma veste et sortis à la recherche de Nina. Je la trouvai dans le salon, tranquillement assise sur le canapé, un magazine entre les mains. — Nina, ce soir, nous ne resterons pas ici. J’ai une surprise pour toi. Prépare-toi, on part dans une heure, lui dis-je, un sourire mystérieux sur les lèvres. Elle leva les yeux vers moi, intriguée. — Une surprise ? Où est-ce que tu m’emmènes ? — Tu verras bien. Fais-moi confiance. Mets quelque chose de joli, mais confortable. Elle hocha la tête, son sourire légèrement taquin. — Très bien, monsieur le mystérieux. Je vai
Chapitre 16: Espoir avec ses sentimentsLE POINT DE VUE DE Nina Nous étions installés dans un salon confortable du bateau, les rideaux de soie blanche dansant doucement sous la brise marine. Une table basse en verre séparait nos fauteuils, mais Espoir s’était penché en avant, les coudes sur ses genoux, le regard fixé sur moi. Je sentais une certaine tension dans l’air, mais elle n’avait rien de menaçant. Plutôt une sorte de curiosité intense, presque désarmante. — Alors, Nina, dis-moi, comment étaient tes ex ? demanda-t-il avec un sourire en coin, ses yeux brillants d’une lueur malicieuse. Je laissai échapper un rire nerveux et détournai les yeux un instant. La question me prenait au dépourvu. — Pourquoi cette soudaine curiosité ? demandai-je, en essayant de masquer mon trouble. Espoir haussa les épaules avec une nonchalance feinte, mais ses mains jointes trahissaient une légère nervosité. — Disons que j’ai envie de te connaître vraiment. Je veux tout savoir de toi, Nina. P
Chapitre 17 : Un Délice LE POINT DE VUE d'Espoir Je ne sais pas ce qui m’a pris. Peut-être la lumière tamisée des couloirs, peut-être cette robe moulante qui semblait sculpter chaque courbe de Nina, ou simplement le parfum enivrant qu’elle portait et qui ne quittait pas mes pensées. Ce moment-là, il m’a échappé, comme si je n’étais plus maître de moi-même. Alors que je la guidais vers ma chambre personnelle, sa main dans la mienne, un frisson me parcourut. Je jetai un coup d’œil vers elle, et son sourire innocent, ce mélange de douceur et de mystère, m’acheva. Mon cœur battait à tout rompre. Cette femme était en train de détruire mes murs, pierre par pierre, sans même s’en rendre compte. Nous arrivions à un virage dans le couloir, et c’est là que je m’arrêtai. Sans prévenir, je tournai vers elle et la plaquai délicatement contre le mur. Ma main droite s’appuya sur la paroi, près de son visage, tandis que mon autre main glissait doucement sur sa taille, la retenant en place. S
Chapitre 56: L'EXPLICATION DE NINA LE POINT DE VUE D'HECTORLorsque Clara m’avait parlé de l’état d’Espoir, j’avais eu du mal à y croire. Mon frère, le roc inébranlable, détruit par une femme ? Mais en repensant à tout ce que j’avais vu ces derniers mois entre lui et Nina, je savais qu’elle avait raison. Nina l’aimait sincèrement, et malgré ce qu’elle avait fait, je ne pouvais laisser Espoir sombrer. Je me dirigeai donc directement vers sa demeure. Dès que j’entrai dans son bureau, une odeur forte de whisky me frappa, et je le trouvai affalé dans son fauteuil, une bouteille à moitié vide à la main. Il semblait avoir vieilli de dix ans en quelques jours. Ses cheveux étaient en désordre, et ses yeux rouges et cernés montraient clairement qu’il avait peu dormi. — Espoir, il faut qu’on parle, dis-je fermement en refermant la porte derrière moi. Il leva les yeux vers moi, son regard lourd et fatigué. — Si c’est pour me donner une leçon, Hector, je te préviens, je n’ai pas la tête
CHAPITRE 55: A l'aide LE POINT DE VUE D'ESPOIRCes derniers jours, ma vie n’avait plus aucun sens. Depuis que j’avais découvert que Nina, la femme à qui j’avais passé la bague au doigt, n’était rien d’autre qu’une infiltrée, tout semblait s’effondrer. J’avais l’impression de marcher dans une pièce remplie de verre brisé, chaque pas me blessant un peu plus profondément. Je passais mes journées à errer dans la maison, et mes nuits… Je les noyais dans l’alcool. Une bouteille de whisky était devenue ma plus fidèle compagne, et chaque gorgée me brûlait la gorge, mais pas autant que la trahison de Nina brûlait mon âme. Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à elle. Ses sourires radieux, ses gestes tendres, la façon dont elle riait à mes blagues, même les plus stupides. Je savais que rien de tout cela ne pouvait être entièrement faux. Ça ne pouvait pas l’être. Mais aussitôt que cette pensée traversait mon esprit, une autre la suivait, plus sombre, plus insidieuse : et si tout
Chapitre 54 : JE PEUX TOUT T'EXPLIQUER LE POINT DE VUE DE NINAJe l’ai cherché partout dans la maison. Espoir n’était ni dans le salon, ni dans la salle à manger, ni dans notre chambre. Il était introuvable, et une inquiétude sourde me rongeait. Je savais qu’il était troublé ces derniers jours, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ce n’était pas dans ses habitudes de disparaître ainsi. En descendant un couloir sombre, je finis par apercevoir une lumière tamisée filtrer sous la porte de son bureau. Mon cœur s’emballa. Je frappai doucement, mais aucune réponse ne vint. Je poussai lentement la porte et le trouvai là, assis sur une chaise en cuir, une bouteille de whisky à moitié vide posée sur le bureau devant lui. Espoir. Mon Espoir. Il avait l’air… brisé. Son visage était crispé, ses yeux injectés de sang, et ses épaules affaissées comme s’il portait le poids du monde sur elles. — Espoir ? murmurai-je en m’approchant doucement. Il leva les yeux vers moi, et ce que je vis dans
Chapitre 53: c'est elle la tope LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe fixais l'homme, le revolver encore dans ma main. Son visage ruisselait de sueur, et son regard fuyait le mien. Mais moi, je ne voyais que la vérité qui allait sortir de sa bouche. Une vérité que je n’étais pas prêt à entendre. — Alors, parle, dis-je d'une voix froide et maîtrisée, bien que mon cœur battait à tout rompre. Qui est-ce ? L'homme respira profondément, visiblement résigné. — Elle… c’est une femme, dit-il, la gorge sèche. Une belle femme… peau caramel, cheveux noirs longs… toujours bien habillée, élégante. Je sentis une tension familière monter en moi. Une femme ? Non, ça ne pouvait pas être elle. — Continue, ordonnai-je, les mâchoires serrées. — Elle a des yeux profonds, charmeurs… une voix douce, mais elle est dangereuse. Elle travaille pour Jonas. Je serrai les poings, mon souffle devenant plus lourd. — Un nom, dis-je en me penchant vers lui. Donne-moi son nom ! L'homme hésita un instant, regar
Chapitre 52 : la capture La nuit tombait doucement sur la ville, et les rues devenaient de plus en plus désertes. Les phares du SUV noir des hommes d’Espoir illuminaient la route devant eux. Ils revenaient d’une mission de routine en ville lorsqu’ils aperçurent une silhouette familière, un visage qui ne pouvait pas passer inaperçu. — C’est pas lui, là ? murmura l’un des hommes à l’avant, son regard fixant un homme qui marchait le long du trottoir. Le bras droit d’Espoir, assis à l’arrière, se redressa légèrement. Il plissa les yeux, observant l’homme en question à travers la vitre teintée. — Si, c’est bien lui, répondit-il calmement. Cet enfoiré travaille pour Jonas. Il esquissa un sourire glacial, puis se tourna vers le chauffeur. — Ralentis. On va le choper. Le SUV freina légèrement, glissant presque silencieusement le long du trottoir. L’homme de Jonas ne sembla pas remarquer qu’il était suivi. Il avançait tranquillement, sa capuche relevée, les mains dans les poches.
Chapitre 51 : l'échange LE POINT DE VUE DE NINA Je venais à peine de me calmer après ma discussion avec Clara, encore secouée par les nausées, lorsque mon téléphone vibra sur la table de chevet. En voyant le nom de Jonas s’afficher, mon cœur se serra. Je savais que cet appel n’annonçait rien de bon. Je pris une profonde inspiration et décrochai. — Allô ? fis-je d’une voix hésitante. Jonas, toujours aussi direct, ne perdit pas de temps avec les politesses. — Le prototype de ta bague est prêt. Je vais envoyer quelqu’un pour l’échanger contre l’original. Assure-toi que tout se passe bien. Ces mots tombèrent comme une enclume sur ma poitrine. J’avais espéré, peut-être naïvement, qu’il avait oublié cette idée insensée. Mais non. Il était déterminé. Je restai silencieuse, incapable de parler. Mon souffle s’accéléra, mes mains tremblaient, et mes yeux se remplirent de larmes. — Nina, tu m’écoutes ? insista Jonas, son ton tranchant. Je fermai les yeux, retenant un sanglot, e
Chapitre 50 : Des nausées inhabituelles LE POINT DE VUE DE NINA Je me retrouvais seule dans ma chambre avec Clara, une tasse de thé chaud entre les mains. Clara était assise sur le lit, en train de feuilleter distraitement un magazine, tandis que je jouais avec ma bague de fiançailles. — Alors, raconte-moi, Nina, dit Clara avec un sourire malicieux. Comment tu vois le mariage ? La fête, les invités, ta robe ? J’espère que tu prépares quelque chose de grandiose ! Son enthousiasme me fit sourire malgré moi. — Oh, je ne sais pas encore, répondis-je en haussant les épaules. Espoir et moi n’avons pas vraiment discuté des détails. Clara posa le magazine et se tourna complètement vers moi, son regard pétillant de curiosité. — Tu plaisantes ? C’est ton mariage, Nina ! Tu ne veux pas une grande fête avec des fleurs partout, une robe magnifique et une soirée qui dure jusqu’à l’aube ? Je ris doucement, mais mon sourire s’effaça rapidement. Mon regard se posa de nouveau sur ma bague
Chapitre 49: Je sors avec Clara LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe discutais avec Hector dans mon bureau, une tasse de café à la main, et lui assis en face de moi avec ce sourire moqueur qu'il savait si bien afficher. Nous étions en plein débat sur les préparatifs du mariage, et comme toujours, il avait un avis sur tout. — Alors, frérot, tu as pensé à l’endroit ? demanda-t-il en s’adossant nonchalamment. Je réfléchissais encore. J’avais envisagé plusieurs options : une plage privée, un grand hôtel luxueux ou peut-être même un château en périphérie de la ville. — J’hésite entre une réception classique et quelque chose de plus… unique, dis-je. Tu sais que Nina aime les choses simples, mais je veux quand même que ce soit mémorable. Hector éclata de rire. — Simples ? Mon frère, tu te maries avec une femme magnifique, et tu veux que ce soit "simple" ? Si tu veux mon avis, il faut mettre le paquet. Invites des personnalités influentes, fais en sorte que tout le monde se souvienne de cet
Chapitre 48: La proposition de Jonas LE POINT DE VUE DE NINACe jour-là, je m'étais décidée à rendre visite à Jonas. Cela faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds chez lui. L’idée de retourner là-bas me procurait un mélange étrange d’appréhension et de nostalgie. Je devais lui montrer que j’étais toujours en contrôle, que je n’avais pas oublié pourquoi j’étais là au départ. En arrivant devant sa maison, je remarquai que l’endroit avait changé. La façade semblait fraîchement repeinte, et de nouvelles plantes bordaient l’entrée. Jonas avait toujours ce goût pour le luxe ostentatoire. Je descendis de la voiture, pris une profonde inspiration, puis toquai à la porte. Quelques secondes plus tard, il apparut, vêtu de manière élégante comme toujours. — Nina ! s’exclama-t-il en souriant, ses bras ouverts comme s’il m’accueillait chez moi. Cela fait une éternité. — Oui, ça fait un bail, répondis-je avec un sourire. Nous échangeâmes des salutations habituelles avant qu’il m