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Chapitre 7

ผู้เขียน: Jeanne Chino
« C'est toujours comme ça avec les pistonnés, faut qu'ils s'installent pile au milieu. »

« Être à côté d'elle, c'est se faire surveiller non-stop par le prof. Qui pourrait supporter ça ? »

Les élèves se sont éparpillés tout autour, me laissant seule, isolée, assise en plein centre. Je gardais le dos bien droit et faisais semblant de ne pas entendre leurs moqueries. Sans me laisser perturber, j'ai ouvert calmement un manuel de soutien scolaire.

C'est alors qu'un garçon a tiré la chaise à côté de moi et s'y est assis sans hésitation. Sa main fine et élégante s'est tendue vers moi.

« Salut, tu es Marion Laurent ? Enchanté, je m'appelle Maxime Rousseau. Je peux être ton binôme ? »

Je l'ai observé discrètement : un garçon à l'allure soignée, le genre qui plaît naturellement.

« T'es sûr ? Si tu t'assois à côté de moi, certains vont dire que t'es pistonné. »

Il a ri franchement, clignant de l'œil en se penchant vers mon oreille.

« Haha, qu'ils essaient ! Je suis le fils de la proviseure. »

C'est là que j'ai remarqué que Maxime avait un air de ressemblance avec elle. Elle avait sûrement deviné que j'aurais du mal à m'intégrer, et lui avait peut-être demandé de veiller sur moi.

Une vague de chaleur m'a traversée. Même si ce n'était que par respect pour sa mère, j'étais décidée à bien m'entendre avec Maxime.

Après le premier devoir surveillé, j'ai fait taire toutes les mauvaises langues avec un score largement en tête. Très vite, certains ont mis leur orgueil de côté pour venir me demander de l'aide. Ma vie de lycéenne, qui avait commencé dans la tension, est devenue stable et sereine.

Le week-end venu, le grand lycée semblait presque vide. Je comptais aller étudier à la bibliothèque, mais à ma surprise, Maxime a frappé à la porte de ma chambre.

Lui et sa mère savaient que je ne rentrais pas chez moi le week-end. Ils avaient eu peur que je me sente seule et m'ont invitée à déjeuner avec eux. Ayant grandi dans l'indifférence et les préférences de la famille Laurent, j'ai toujours accordé une importance particulière à la gentillesse des autres.

La proviseure, chaleureuse et attentionnée, et Maxime, drôle et facile à vivre, m'ont permis de ressentir à nouveau la chaleur d'un foyer. J'ai compris alors qu'il existait vraiment des gens capables de penser à moi et de s'inquiéter pour moi.

Depuis mon entrée au lycée, j'ai passé tous mes week-ends avec la famille de la proviseure. Elle disait que la persévérance dans les études était une bonne chose, mais qu'il ne fallait pas trop se crisper non plus, au risque de bloquer l'apprentissage. Quant aux Laurent… ils avaient l'air de très bien vivre sans moi. Ils ne m'ont même pas appelée une seule fois pour me demander de rentrer.

Petit à petit, en partageant ces moments avec eux, je me suis ouverte. J'ai retrouvé un peu de cette insouciance et de cette énergie qu'on devrait avoir à mon âge. Un jour, la proviseure m'a regardée avec une douceur rare et m'a dit :

« J'ai toujours rêvé d'avoir une fille. Si seulement tu étais la mienne… »

Personne ne pouvait imaginer à quel point cette phrase m'a bouleversée. Parce que dans ma vie d'avant, j'ai surpris une conversation entre mon père et Delphine.

« Delphine, tu as vraiment un don pour la peinture… Si seulement tu étais ma fille biologique… »

Ce souvenir m'a ramenée à une douleur que je croyais enfouie. Les larmes sont montées à mes yeux. Maxime, paniqué comme un chat sur une plaque brûlante, s'est précipité vers moi et a essuyé mes larmes avec la manche de son sweat.

« Je plaisantais ! On ne va pas t'enchaîner à notre famille ! Arrête de pleurer… »

La proviseure, elle, a bien perçu mes émotions. Elle n'a pas pu s'empêcher de me demander ce qui s'était vraiment passé avec ma famille. Quand j'ai raconté l'histoire de Delphine, Maxime est resté bouche bée.

« Tes parents ont rejeté leur propre fille, brillante comme toi, juste pour une fille adoptive capricieuse ?! Ils ont été ensorcelés ou quoi ? »
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