VictorioLe silence règne dans le manoir. La lumière de la lune filtre à travers les larges baies vitrées, projetant une lueur pâle sur le marbre froid du sol. J’observe la nuit à travers la fenêtre, le regard perdu dans les ténèbres qui enveloppent la ville. Mon esprit est en ébullition, chaque muscle de mon corps tendu comme une corde prête à céder.Emily est assise dans le canapé, silencieuse. Elle m’observe du coin de l’œil, son expression à la fois inquiète et résignée. Melaine est partie se reposer après la confrontation avec la Bratva, mais je sais qu’elle n’aura pas une nuit paisible. Personne ne dormira tranquillement ce soir.Antonio entre dans la pièce, le pas lourd. Il s’arrête devant moi, son regard sombre reflétant la gravité de la situation.— Les corps ont été déplacés, annonce-t-il. Les nettoyeurs s’occupent du reste.Je hoche lentement la tête, les poings serrés.— La Bratva ne s’arrêtera pas, Antonio. Ce n’était qu’un avertissement.Antonio acquiesce.— Ils vont vou
VictorioLa nuit est tombée depuis longtemps quand je sors du bureau, le poids des heures passées à planifier pesant sur mes épaules. Les ombres du manoir dansent sous la lumière tamisée des chandeliers, créant une ambiance à la fois apaisante et menaçante. Antonio est parti vérifier les derniers détails de notre prochaine opération, laissant le silence s'installer dans la maison.Je traverse le long couloir menant à ma chambre, mais mes pas ralentissent en passant devant la porte de la chambre d'Emily. La porte est entrebâillée. Une faible lueur dorée filtre sous le cadre, accompagnée du murmure du vent qui s'infiltre à travers la fenêtre entrouverte.Je reste immobile un instant, la main posée sur le bois froid de la porte. Mon cœur cogne lourdement dans ma poitrine. Après tout ce qui s’est passé ces derniers jours, après cette guerre ouverte contre la Bratva, je ne peux m'empêcher de penser qu’elle pourrait être le prochain objectif.Je pousse doucement la porte et entre sans bruit
EmilyLe silence règne dans le manoir. La nuit est tombée depuis longtemps, enveloppant le domaine d'une obscurité épaisse, seulement troublée par la lumière diffuse des lampes murales. Je suis assise sur le lit, les genoux repliés contre ma poitrine, la tête appuyée contre le bois massif de la tête de lit.Mes pensées sont un tourbillon incessant. La Bratva nous a repérés. Ils savent que je suis ici, que Victorio tient à moi. Cette pensée me glace le sang.La porte de la chambre s’ouvre doucement. Victorio entre, le regard sombre, une tension palpable dans son corps. Il porte encore son costume noir, légèrement froissé par la longue nuit.— Tu ne dors pas ? murmure-t-il en refermant la porte derrière lui.— J’attendais que tu rentres.Il se dirige vers moi, retirant sa veste qu'il laisse tomber sur le fauteuil à côté du lit. Il défait sa cravate d'un geste lent, son regard brûlant ancré dans le mien.— Je suis là, maintenant.Je le fixe en silence tandis qu'il s’approche du lit. Il s
VictorioLe soleil filtre à travers les épais rideaux du manoir, mais je ne bouge pas. Emily est encore endormie contre moi, sa respiration légère effleurant ma peau. Une mèche de ses cheveux sombres tombe sur son front, et je l’écarte doucement du bout des doigts.La nuit dernière hante encore mes pensées. La menace plane au-dessus de nous, invisible mais bien réelle. Je sens dans mes tripes que la Bratva prépare quelque chose. Ils ne se contenteront pas d’un simple avertissement. Ils vont frapper, et fort.Emily frissonne dans son sommeil, et je resserre mon étreinte autour de sa taille. Elle est si petite contre moi, fragile en apparence… mais je sais qu’elle est plus forte que beaucoup d’hommes que j’ai connus. Sa détermination m’impressionne autant qu’elle m’inquiète.Elle a accepté de rester à mes côtés, de se battre avec moi. Mais cela signifie qu’elle sera aussi une cible.Je l’observe un moment avant de déposer un baiser sur son front. Elle gémit doucement et se blottit davan
EmilyLa nuit est tombée depuis longtemps, et pourtant je suis incapable de dormir. Allongée dans le lit de Victorio, le regard fixé sur le plafond sombre, je sens mon cœur battre trop fort dans ma poitrine. Le silence du manoir est presque oppressant, seulement troublé par le bruit lointain de la pluie qui s’écrase contre les vitres.Victorio dort paisiblement à mes côtés, son bras passé autour de ma taille. Sa respiration régulière et profonde devrait m’apaiser, mais ça ne fonctionne pas. Les mots de Melaine résonnent encore dans mon esprit."Bonne chance. Tu vas en avoir besoin."Ce n’est pas seulement une provocation. C’était un avertissement.Je me tourne légèrement pour observer Victorio. Même dans son sommeil, il dégage cette aura de danger et de contrôle. Ses traits sont détendus, mais son corps reste tendu, comme prêt à réagir au moindre bruit suspect.Je glisse une main sur son torse nu, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts. Il bouge légèrement, son bras se resserra
VictorioLa pluie s’est intensifiée. De grosses gouttes s’écrasent contre le pare-brise de la voiture alors que je fixe la route devant moi, le regard noir. Emily est à mes côtés, son visage éclairé par la faible lumière des lampadaires qui défilent. Elle ne dit rien, mais je sens sa tension. Ses doigts crispés sur le tissu de son pantalon, sa respiration mesurée, presque forcée.— On devrait s’arrêter pour la nuit, propose Dante depuis le siège passager.— Non, on continue, répliqué-je froidement.Dante me jette un regard en coin.— On ne peut pas rouler éternellement, capo. On a besoin de repos, et elle aussi.Il désigne Emily d’un signe de tête. Je me tourne vers elle. Ses yeux brillent faiblement dans l’obscurité, mais elle ne dit rien.— Je vais bien, murmure-t-elle.Je serre la mâchoire.— On va s’arrêter une heure, dis-je à contre-cœur. Pas plus.Dante sourit légèrement.— Comme tu voudras, capo.Il s’engage sur une petite route secondaire, et quelques minutes plus tard, nous a
VictorioLa pluie n’a pas cessé. Elle martèle le toit du motel avec une intensité qui me fait presque oublier la tension palpable qui envahit l’air autour de moi. Le bruit de l’eau tombant sur le métal est monotone, presque apaisant, mais il ne parvient pas à étouffer le tumulte dans mon esprit. Les mots de Melaine résonnent encore dans mes oreilles, des échos désagréables qui s’infiltrent dans chaque recoin de mes pensées.Je jette un regard furtif vers Emily, toujours là, silencieuse à mes côtés. Elle semble être dans son propre monde, perdu dans la pénombre de la pièce. Sa respiration est calme, mais je peux voir les signes de l’agitation sous-jacente qui la traverse. Son regard est distant, presque absent, et malgré sa tentative de rester forte, je sais qu’elle lutte contre quelque chose de plus grand qu’elle. Quelque chose qu’elle ne me dit pas. Mais je peux lire entre les lignes.Je brise le silence, ma voix douce mais ferme.— Tu ne veux pas me dire ce qui te tracasse ?Elle se
LorenzoElle me regarde, un mélange de détermination et d’incertitude dans son regard. Mais elle acquiesce, lentement, prenant une profonde inspiration avant de s’installer à mes côtés.— Je suis prête, murmure-t-elle.Les phares de la voiture s’allument, et le moteur rugit dans la nuit. La pluie continue de tomber, mais je n’y prête plus attention. La route est devant nous, et tout ce qui compte maintenant, c’est ce qui va suivre. Nous allons frapper fort. Et personne ne pourra nous arrêter.EmilyLa pluie tambourine encore sur le toit de la voiture, amplifiée par le silence tendu qui règne à l’intérieur. J’ai les yeux fixés sur la route détrempée, les mains posées sur mes cuisses, immobiles, comme si le moindre mouvement risquait de faire éclater l’équilibre précaire qui m’habite. Tout va trop vite. Les mots de Melaine tournent encore dans ma tête comme des crochets venimeux. Sa voix douce, ironique, cette façon de m’observer comme si elle savait déjà ce que je ne voulais pas admett
EmilyJe fais semblant de dormir.Depuis qu’il s’est levé.Depuis qu’il a quitté le lit avec cette lenteur maîtrisée, presque rituelle.Depuis qu’il est passé sous la douche, habillé, comme un homme qui veut s’oublier, se dissoudre dans l’eau glacée.Je l’ai entendu respirer. Fumer. Craquer.J’ai senti son malaise bien avant ses pas sur le sol.Je l’ai senti dans la tension de ses gestes, dans le poids qui a quitté le matelas, dans l’absence soudaine de sa chaleur contre mon dos.Le froid a pris sa place. Et son vide pèse plus que son corps.Lorenzo.Cet homme que je n’aurais jamais dû approcher.Et que je n’arrive pas à quitter.Peut-être parce qu’il ne m’a jamais vraiment laissé le choix.Ou peut-être parce que, au fond, j’ai toujours su que j’irais jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte.Il y a sur sa peau quelque chose de trop dur pour être touché. Et pourtant je l’ai touché.Il y a dans ses silences une violence sourde. Et pourtant j’y suis entrée.Je ne devrais pas être ici.Je le s
LorenzoJe n’aurais pas dû rester.Pas cette nuit.Pas après ce que j’ai fait.Pas après ce que j’ai vu dans ses yeux.Mais je suis là.Allongé à côté d’elle, dans ce lit qui pue la sueur, le sexe et la peur.Et je la regarde dormir.Elle, la fille que j’aurais dû fuir dès qu’elle a franchi ma porte.Emily.Avec ses silences qui blessent plus que des cris. Avec ses yeux qui fouillent, qui cherchent, qui osent.Elle ne sait pas ce que je suis.Pas vraiment.Pas encore.Et pourtant, elle est là.À moitié nue, marquée par mes mains, par ma bouche, par ma foutue colère.Par cette chose en moi que je ne contrôle plus.Je pourrais la tuer.Là. Maintenant.Ce serait plus simple.Couper court à cette faille que je sens s’ouvrir sous mes pieds.Mais je ne bouge pas.Je l’écoute respirer.Je me surprends à suivre le rythme de son souffle, comme un homme accroché au bord d’un gouffre qui compte les secondes avant la chute.Je n’ai jamais eu de faiblesse.Pas depuis que j’ai quitté l’enfance à co
EmilyJe n’ai pas dormi. Pas fermé l’œil.Même quand mes paupières se fermaient de fatigue, les images me griffaient de l’intérieur. Le bruit du moteur s’est tu depuis longtemps, mais dans ma tête, tout continue de tourner. Les cris. Le sang. L’odeur du cuir mouillé. Le froid métallique du couteau dans mes mains.Et ce regard.Celui de Lorenzo, quand il m’a dit que je n’étais plus innocente.Il avait raison.Je ne le suis plus.Pas depuis que j’ai regardé un homme supplier. Pas depuis que je n’ai pas détourné les yeux quand le sang a jailli. Pas depuis que j’ai senti cette étrange exaltation me monter dans la gorge, me glisser entre les jambes.Je suis restée là, dans la chambre du motel. Trempée, grelottante, brûlante. Une fièvre malsaine. Une chaleur tordue qui n’a rien à voir avec le confort.Je pensais que je serais écœurée. Que j’aurais envie de vomir, de courir sous une douche froide, de hurler à la lune que je ne suis pas comme lui.Mais ce n’est pas ce que j’ai ressenti.Ce qu
LorenzoJe n’ai même pas pris le temps d’essuyer mes mains. Le sang sèche déjà sous mes ongles, dans les lignes de ma paume, comme une mémoire que je ne peux pas effacer. Emily ne dit rien. Elle ne me regarde plus de la même manière. Mais elle reste. Et c’est bien ça le plus dangereux.Le corps gît encore au sol. Une traînée écarlate s’étend jusqu’à la flaque de pluie entrée par le toit éventré de l’usine. Le sang et l’eau forment une mare trouble, comme un cauchemar dissous dans le réel. Dante s’est écarté, son visage fermé comme à son habitude, mais je vois son cou raidi, ses mâchoires crispées. Même lui sent que cette nuit, quelque chose a changé.Emily m’a suivi. Elle a vu. Elle n’a pas détourné les yeux.Et ça… Ça me retourne plus que je ne veux l’admettre.— Il avait des infos sur les cargaisons ? demandé-je d’une voix sèche.Dante hoche la tête.— Ils comptent frapper sur deux fronts. L’un par la route. L’autre par quelqu’un de l’intérieur.Je plisse les yeux. Ce mot. Intérieur
LorenzoElle me regarde, un mélange de détermination et d’incertitude dans son regard. Mais elle acquiesce, lentement, prenant une profonde inspiration avant de s’installer à mes côtés.— Je suis prête, murmure-t-elle.Les phares de la voiture s’allument, et le moteur rugit dans la nuit. La pluie continue de tomber, mais je n’y prête plus attention. La route est devant nous, et tout ce qui compte maintenant, c’est ce qui va suivre. Nous allons frapper fort. Et personne ne pourra nous arrêter.EmilyLa pluie tambourine encore sur le toit de la voiture, amplifiée par le silence tendu qui règne à l’intérieur. J’ai les yeux fixés sur la route détrempée, les mains posées sur mes cuisses, immobiles, comme si le moindre mouvement risquait de faire éclater l’équilibre précaire qui m’habite. Tout va trop vite. Les mots de Melaine tournent encore dans ma tête comme des crochets venimeux. Sa voix douce, ironique, cette façon de m’observer comme si elle savait déjà ce que je ne voulais pas admett
VictorioLa pluie n’a pas cessé. Elle martèle le toit du motel avec une intensité qui me fait presque oublier la tension palpable qui envahit l’air autour de moi. Le bruit de l’eau tombant sur le métal est monotone, presque apaisant, mais il ne parvient pas à étouffer le tumulte dans mon esprit. Les mots de Melaine résonnent encore dans mes oreilles, des échos désagréables qui s’infiltrent dans chaque recoin de mes pensées.Je jette un regard furtif vers Emily, toujours là, silencieuse à mes côtés. Elle semble être dans son propre monde, perdu dans la pénombre de la pièce. Sa respiration est calme, mais je peux voir les signes de l’agitation sous-jacente qui la traverse. Son regard est distant, presque absent, et malgré sa tentative de rester forte, je sais qu’elle lutte contre quelque chose de plus grand qu’elle. Quelque chose qu’elle ne me dit pas. Mais je peux lire entre les lignes.Je brise le silence, ma voix douce mais ferme.— Tu ne veux pas me dire ce qui te tracasse ?Elle se
VictorioLa pluie s’est intensifiée. De grosses gouttes s’écrasent contre le pare-brise de la voiture alors que je fixe la route devant moi, le regard noir. Emily est à mes côtés, son visage éclairé par la faible lumière des lampadaires qui défilent. Elle ne dit rien, mais je sens sa tension. Ses doigts crispés sur le tissu de son pantalon, sa respiration mesurée, presque forcée.— On devrait s’arrêter pour la nuit, propose Dante depuis le siège passager.— Non, on continue, répliqué-je froidement.Dante me jette un regard en coin.— On ne peut pas rouler éternellement, capo. On a besoin de repos, et elle aussi.Il désigne Emily d’un signe de tête. Je me tourne vers elle. Ses yeux brillent faiblement dans l’obscurité, mais elle ne dit rien.— Je vais bien, murmure-t-elle.Je serre la mâchoire.— On va s’arrêter une heure, dis-je à contre-cœur. Pas plus.Dante sourit légèrement.— Comme tu voudras, capo.Il s’engage sur une petite route secondaire, et quelques minutes plus tard, nous a
EmilyLa nuit est tombée depuis longtemps, et pourtant je suis incapable de dormir. Allongée dans le lit de Victorio, le regard fixé sur le plafond sombre, je sens mon cœur battre trop fort dans ma poitrine. Le silence du manoir est presque oppressant, seulement troublé par le bruit lointain de la pluie qui s’écrase contre les vitres.Victorio dort paisiblement à mes côtés, son bras passé autour de ma taille. Sa respiration régulière et profonde devrait m’apaiser, mais ça ne fonctionne pas. Les mots de Melaine résonnent encore dans mon esprit."Bonne chance. Tu vas en avoir besoin."Ce n’est pas seulement une provocation. C’était un avertissement.Je me tourne légèrement pour observer Victorio. Même dans son sommeil, il dégage cette aura de danger et de contrôle. Ses traits sont détendus, mais son corps reste tendu, comme prêt à réagir au moindre bruit suspect.Je glisse une main sur son torse nu, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts. Il bouge légèrement, son bras se resserra
VictorioLe soleil filtre à travers les épais rideaux du manoir, mais je ne bouge pas. Emily est encore endormie contre moi, sa respiration légère effleurant ma peau. Une mèche de ses cheveux sombres tombe sur son front, et je l’écarte doucement du bout des doigts.La nuit dernière hante encore mes pensées. La menace plane au-dessus de nous, invisible mais bien réelle. Je sens dans mes tripes que la Bratva prépare quelque chose. Ils ne se contenteront pas d’un simple avertissement. Ils vont frapper, et fort.Emily frissonne dans son sommeil, et je resserre mon étreinte autour de sa taille. Elle est si petite contre moi, fragile en apparence… mais je sais qu’elle est plus forte que beaucoup d’hommes que j’ai connus. Sa détermination m’impressionne autant qu’elle m’inquiète.Elle a accepté de rester à mes côtés, de se battre avec moi. Mais cela signifie qu’elle sera aussi une cible.Je l’observe un moment avant de déposer un baiser sur son front. Elle gémit doucement et se blottit davan