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L’ombre du passé

Penulis: Doriane Santos
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-12 17:30:28

Chapitre 7 — L’ombre du passé

Nikolai

Je m’élance à travers le labyrinthe d’entrepôts déserts, le cœur battant à tout rompre. Le cri de Joran résonne encore dans mes oreilles, brûlant comme un écho obsédant. Chaque pas me rapproche de lui, mais aussi d’un danger invisible qui se resserre autour de nous. Le poids de la clé USB dans ma poche me rappelle que ce n’est plus une simple affaire. C’est une guerre totale, une lutte pour la survie.

Je contourne un container rouillé, haletant. La lumière des néons vacille au-dessus, projetant des ombres menaçantes qui dansent comme des spectres. Je cherche Joran du regard, mais ce ne sont que des silhouettes mouvantes, des formes indistinctes. Où est-il ? Pourquoi ce silence soudain ?

— Joran ! criai-je encore, ma voix brisée par l’angoisse.

Une ombre bouge à ma droite. Instinctivement, je me baisse, sors mon arme. Mais c’est Aelis, son regard dur, encore plus grave.

— Il est là-bas, dans le vieux hangar. Mais ce n’est pas sûr. Ils l’ont sûrement repéré, dit-elle, la voix basse, mais tendue.

Je serre les dents. Le vieux hangar. L’endroit parfait pour un piège. Je connais cet endroit, ses recoins, ses failles. Mais il est aussi notre seule chance.

— On doit y aller ensemble. Pas de folie, ni d’improvisation. Si ce réseau a des yeux partout, ils savent que nous sommes là, et ils attendent notre moindre erreur.

Je hoche la tête, la tension me brûlant les tempes. Nous avançons prudemment, chaque pas mesuré, chaque souffle contrôlé. Le temps semble suspendu, pesant comme une chape de plomb.

Alors que nous approchons du hangar, un bruit métallique retentit derrière nous. Je me retourne brusquement, arme levée. Une silhouette s’élance, rapide, trop rapide. Le coup part, la détonation éclate, mais la silhouette se jette à terre. Ce n’est pas un ennemi.

— Calla ! souffle Aelis, soulagée.

Calla, toujours fidèle, toujours prête. Elle rejoint notre côté, son visage marqué par la fatigue et la détermination.

— J’ai fait ce que j’ai pu pour préparer une extraction rapide. Mais la situation est pire que prévu. Ils ont des renforts, et ils n’hésiteront pas à tout détruire pour récupérer cette clé.

Le froid me saisit. Tout ce que nous avons construit, tout ce que nous croyions maîtriser, menace de s’effondrer en un instant.

— On doit agir vite. Trouver Joran, récupérer les preuves, et sortir d’ici. Vivants.

Nous pénétrons dans le hangar, le silence oppressant. Les murs suintent l’humidité et la peur. Des caisses renversées, des traces de lutte récente. Quelque chose a eu lieu ici.

Soudain, un bruit sourd derrière une porte métallique. J’avance, les sens en alerte. J’ouvre brusquement la porte.

Joran est là, blessé, appuyé contre le mur, le souffle court, mais vivant. Son regard croise le mien, une lueur de soulagement mêlée à la douleur.

— Nikolai... murmure-t-il, la voix rauque.

Je m’agenouille à ses côtés, l’aide à se relever malgré ses protestations.

— On n’a pas de temps. Ils vont revenir, et cette fois, ils ne feront pas de quartier.

Un grondement sourd s’élève au loin. Des bruits de pas lourds, des voix. Le réseau ne va pas tarder.

Je jette un coup d’œil à la clé USB, puis à Aelis et Calla.

— On sort d’ici. Ensemble.

Mais alors que nous faisons demi-tour, une silhouette se découpe dans l’ombre. Aelis. Son allure change, un sourire glacé remplace la dureté habituelle de son regard.

— Vous êtes bien courageux de vous aventurer aussi loin, Nikolai. Joran. — dit-elle, la voix posée, presque douce, mais terriblement menaçante.

Je la fixe, incapable de comprendre l’ombre qui semble l’habiter soudain.

— Aelis... dis-je lentement, cherchant un signe de la femme que je connais.

Mais son sourire s’élargit, un éclat cruel dans les yeux.

— Croyez-moi, vous n’avez aucune idée du prix à payer pour cette trahison.

Un silence pesant s’installe, comme si l’air autour de nous s’était figé. La guerre est loin d’être terminée. Elle ne fait que commencer.

Je serre les poings, prêt à défendre ce qui reste de notre fragile espoir.

— Aelis, dis-je d’une voix glaciale, vous ne nous arrêterez pas. Pas cette fois.

Elle incline la tête, mystérieuse et menaçante.

— Oh, Nikolai... c’est ce que nous verrons.

Elle sort un petit appareil de sa poche, un signal lumineux rouge clignotant. Un instant plus tard, des silhouettes apparaissent à l’entrée du hangar. Les renforts. Nous sommes encerclés.

— Vous avez été naïfs, mes chers amis. Ce jeu est fini.

Joran chancelle, affaibli. Je le soutiens tandis que Calla s’avance vers Aelis, les muscles tendus.

— C’est toi qui as trahi, Aelis ? demande Calla, la voix pleine d’incrédulité.

Aelis esquisse un sourire froid.

— J’ai toujours joué ma propre carte. Et aujourd’hui, elle me mène ici, à la victoire.

Un grondement sourd envahit la pièce alors que les renforts s’approchent. Je sais que nous n’avons plus qu’une seule chance : la fuite ou la confrontation.

Je regarde Aelis, puis Joran, puis Calla.

— Préparez-vous. On ne va pas se rendre sans se battre.

Elle rit, un son glacial qui résonne dans l’air chargé de tension.

— Très bien, Nikolai. Montrez-moi ce que vous valez.

Alors que les premiers tirs éclatent, je sens une rage nouvelle monter en moi. La trahison d’Aelis brûle comme un poison, mais elle réveille aussi une détermination que rien ne pourra étouffer.

Ce soir, dans l’ombre du passé, la guerre éclate une fois de plus. Mais je jure que je survivrai. Parce que pour la vérité, pour Joran, pour ce que nous avons construit, je ne peux pas perdre.

Et même si le monde entier se retourne contre moi, je me relèverai. Toujours.

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