Et quelques petite seconde plus tard…Il enfonce la pédale sans attendre, son 4x4 reprend la route, et assez rapidement il s’engage dans un sentier plus étroit, beaucoup plus sauvage, et à peine tracé dans le sol.
Clairement , il coupe carrément à travers les bois, et sans même ralentir, il connaît le chemin par cœur, ça se voit, ça se ressent immédiatement. Il accélère….Encore, et mon cœur commence à s’emballer, donc je m’accroche instinctivement à la poignée de ma portière. (Question de sécurité). Il passe les vitesses sans même se soucier de l’hostilité du terrain, des branches fouettent les vitres, de grosses bosses secouent l’habitacle, il prend également des virages serrés à m’en retourner l’estomac… Franchement…Il conduit comme un fou, mais comme un fou qui est précis, et qui a l’habitude de pratiquer cette route. Après une assez longue distance, il ralentit, sans prévenir, Et assez sèchement, la voiture dérape sur quelques mètres, mon cœur se serre, ma respiration se coupe, et le long crissement du métal de la carrosserie qui frotte contre la paroi rocheuse se fait entendre. Je me fige : À droite, un fossé profond - À gauche, de la pierre - Et au milieu, nous… Je jette un coup d’œil dans le rétroviseur , et je cherche immédiatement le regard du garde forestier, mais il fixe la route tout en accélérant brutalement, le 4x4 tangue, grimpe, râpe contre la roche, le silence dans l’habitacle est pesant. Même Sasha ne parle pas. Mon cœur manque de s’arrêter à plusieurs reprises, je suis secouée de droite à gauche assez violemment, mais… personne ne lui dit rien, Il continue alors d’alterner entre l’accélérateur et la pédale de frein, le véhicule grimpe, encore ! Plus vite….Plus haut…Et enfin, il se stoppe dans un petit dérapage contrôlé, net, précis, efficace. Frein à main tiré - Contact coupé. — C’est ici que vous descendez. Sa voix est sèche, et il ne dit rien d’autre, ll décroche sa ceinture et sort du véhicule, sa fille fait immédiatement la même chose, tout comme moi, je les suis à l’extérieur claque la portière, et me poste en face de lui. L’homme attrape la jeune fille par le bras et l’écarte un peu, je le fixe, Il lui murmure quelque chose d’une voix assez basse pour ne pas que j’entende, ce que je trouve d’ailleurs malpoli de sa part, puis il se tourne vers moi, fronce les sourcils et me fixe un bref instant. — Tu restes derrière elle. — Toujours. — Tu n’entreprends rien! Il avale sa salive , avant de relâcher un gros souffle. — Pas de détour. — Pas d’éclats de voix. Il fait un pas de plus vers moi , et continue en disant: — Tu te balades. — Tu observes, tu profites. — Mais si elle te dit de faire demi-tour, tu fais demi-tour… C’est clair ? Je hoche immédiatement la tête, sans même ajouter quoi que ce soit. — C’est la zone la plus calme. — Mais calme ne veut pas dire qu’il n’y a aucun danger . — Surtout , tu ne les regardes pas dans les yeux. — Tu ne cries pas si tu en aperçois un. — Et tu ne t’approches pas de trop près. Il se penche vers Sasha, la regarde comme un père qui n’a pas vraiment le choix, lui sourit , et lui dit d’une voix assez inquiète. — Tu ne fais pas la maline. — Tu vas jusqu’à la roche creuse, rien de plus. — Tu restes visible, et tu me la ramènes entière, en un seul morceau, tu m’entends ? Elle acquiesce, sans broncher, et puis, sans rien ajouter de plus il s’éloigne, il remonte ensuite dans son 4x4, et démarre instantanément, en nous laissant là, dans ce silence étrange, Sasha me fixe, et pas d’un très bon regard, et je comprends qu’elle soit contrariée d’avoir été embarquée dans toute cette histoire malgré elle. Elle ne dit rien, je ne dis rien, moi non plus, je me contente alors de jeter un coup d’œil autour de moi, pour analyser le terrain, et je me rends rapidement compte qu’il n’y a l’air d’avoir qu’un seul chemin, et que ce chemin s’enfonce dans les bois et plus précisément sous la montagne, ce que je trouve assez bizarre, je cligne des yeux en disant immédiatement à Sasha : — Je suis Mira, la petite-fille de Barthy et Églantine. — Merci, et aussi, désolée pour cette visite forcée… Je lui tends ma main… Main qu’elle prend sans aucune hésitation, et qu’elle serre. — Moi, c’est Sasha. — Ou Sash , comme mes amies m’appellent. Elle relâche ma main et se met immédiatement à marcher droit devant elle, et sans un mot de plus, sans même un tout petit sourire, ce qui me laisse penser que ma petite tentative pour apaiser la situation vient d’échouer. Elle continue d’avancer droit devant elle, pas vite, pas lentement, juste d’un pas assez rapide pour que je sois obligée de la suivre, le chemin devient raide, et puis glissant, je m’agrippe à des racines pour me hisser en haut d’une montagne de gravas, elle m’attend à peine, et clairement , je suis à la traîne car je ne connais pas le terrain contrairement à elle et qu’il est assez hostile dans ce coin là. La pente grimpe énormément par ici, de petits arbres se resserre autour de nous, et la lumière perce de moins en moins à travers la densité des feuillages, mais au loin, on commence à entendre la mer, le bruit des vagues qui s’écrasent contre la roche se fait de plus en plus fort, et parfois on peut aussi entendre des cris d’oiseaux, mais ils sont rares, très rares même, et il n’y a rien d’autre ici, plus aucun bruit. Juste nous, et le silence, et puis… Sasha s’arrête soudainement, elle pose l’un de ses doigts sur ses lèvres. — Ssshtt. Et me demande de me taire, mais aussi de faire attention où je pose mes pieds, puis elle m’indique d’un geste de la main le chemin à prendre au prochain virage, elle me fait signe d’avancer lentement….Très lentement… Ce que je fais le plus silencieusement possible , à ce moment-là, je retiens ma respiration, les battements de mon cœur deviennent de plus en plus brutaux, et je ressens une sensation que je n’arrive pas immédiatement à déchiffrer , c’est comme une sorte de poussée d’adrénaline, qui se mélange à une espèce d´appréhension. Sentiments que je n’ai encore jamais ressenti auparavant, et qui me transperce violemment. — Ici ! Elle chuchote , en pointant un immense grillage du bout de son doigt, ma tête se tourne instinctivement dans la direction qu’elle fixe, et c’est là que je le vois, derrière les branchages. À peine visible…Un loup, un immense loup noir ! Avec deux grands yeux rouges. Je me fige, et ma bouche s’ouvre malgré moi. Parce qu’il est énorme…Massif… D’un noir ébène , d’un pelage dense et brillant, noir comme la nuit. Noir , comme dans les rêves que je fais depuis que je suis ici.Ou plutôt celui que je vois dans mes cauchemars…Sasha revient lentement vers moi, et me force à reculer tout en me disant : — Celui-là n’a rien à faire là ! — Il n’est pas sur son territoire. — Il ne fait pas partie de cette meute. — Je ne comprend même pas ce qu’il fout là. Je le fixe à nouveau, le loup s’approche du grillage, à la vue de tous, et je reste sous le choc quand je constate qu’il est encore plus grand que ce que je ne pensais, il a d’énormes pattes, et une gueule qui me tétanise sur place. C’est réel… Il existe… Il est bien là devant moi. Il hume l’air dans notre direction, il renifle tout en tentant de passer le bout de son museau à travers le grillage, puis grogne en nous fixant. — Putain! — Il t’a sentie. — Recule encore. Je ne cherche même pas à discuter, ni à contester ce qu’elle dit, je recule instantanément, et croyez-moi que je me liquéfie sur place quand je me rend compte qu’il a son regard fixé droit sur moi : Il a d’énormes yeux rouges, vi
Et puis soudain.. Tout s’arrête, la meute tourne les talons et ils détalent tous, les uns après les autres, tous sans exception, ils retournent dans les bois et le silence reprend sa place, plus un son, plus une patte, plus un souffle, plus rien, juste le vide qu’ils ont laissé derrière eux et le vent froid qui revient. — Il faut rentrer maintenant. — Tu en as assez vu, n’est-ce pas ? Sasha me lance ça , sans même détourner son regard du grillage, je ne dis rien, car il est clair que j’en ai assez vu, puis elle se tourne vers moi , et ajoute d’une voix beaucoup plus basse : — J’aimerais éviter de recroiser le gros mâle noir... Et là , je hoche la tête, car comme elle, je n’ai aucune envie de revoir ce loup, contrairement aux autres il n’a rien de mignon, ni même d’attendrissant, il a plutôt l’air agressif et menaçant,il me fait peur et il a l’air de lui faire tout autant peur à elle aussi, je crois que c’est peut-être ça le plus effrayant dans tout cette histoire Alors on r
Nous arrivons dans un petit couloir, Sasha ouvre la première porte à droite et pénètre dans la pièce. — Entre, fais comme chez toi. Elle referme la porte derrière elle et me fait un geste de la main pour m’inviter à m’asseoir sur le coin de son lit, je jette un coup d’œil à la pièce. C’est une belle chambre de jeune fille, avec quelques étagères sur les murs, des piles de livres, et un beau lit à baldaquin rose poudré, des papiers et des carnets éparpillés un peu partout sur son bureau, et ça me rappelle quelque chose… Ma chambre…Ce qui me fait immédiatement sourire. Je m’assois et la fixe, et … Sasha semble un peu gênée, elle détourne instantanément le regard, le silence s’installe presque immédiatement, elle relève les yeux sur moi puis ses lèvres tremblent à peine et enfin elle détourne à nouveau le regard, j’ai la forte impression qu’elle ne sait pas trop quoi dire et je me dis que peut-être qu’elle n’a pas l’habitude d’inviter des inconnus chez elle. C’est évident même
Je tourne assez rapidement les premières pages, et je m’arrête sur l’une d’elle qui m’interpelle immédiatement: Le papier est jauni et lettres sont presque effacées par endroits mais l’écriture est encore lisible, alors plisse les yeux et je commence à lire à voix basse. « L’an 1813. Premier hiver sur l’île d’Eyden-Stood. » Je me stoppe et relève un sourcil tout analysant la feuille, et je me dit tout de suite que ce document ressemble à une sorte de cahier de bord, puis je reprends ma lecture : « Moi-même, membre de la famille ValRoof me suis établie au nord de la réserve.» « Je note avoir observé des loups dès ma première nuit ici. » « Ils étaient déjà là depuis un long moment, je pense.» « ils sont organisés. Silencieux. Trop silencieux parfois. » « L’un d’eux est noir avec de grands yeux rouge. » Je m’arrête, et je lève les yeux immédiatement vers Sacha, elle… Elle garde le regard figé sur ses genoux, sans un mot donc je continue et je constate rapidement que plus b
Je me perds un très court instant dans mes pensées, mais juste assez longtemps pour repenser rapidement à tout ça, je me dis tout de suite qu’elle ne m’a pas menti pour rien, et qu’il doit forcément y avoir une bonne raison pour qu’elle en arrive a faire ça. Un mensonge n’est pas anodin… Alors je la fixe malgré moi, d’un regard beaucoup plus profond, que cachent-ils ? Pourquoi changent-ils tous d’attitude et de comportement dès que la question des loup se pose ? Une sensation étrange me serre la gorge, un peu comme si toute cette histoire m’échappait. M’échappait lentement, et malgré moi. Quelque chose cloche, et j’en ai maintenant la certitude, je sais que je n’arrive pas encore à mettre le doigt dessus, mais c’est bien là, bien présent, bien lourd mais aussi pesant. Puis, soudain… Le grondement d’un moteur se fait entendre et m’arrache à mes pensées, je reconnais immédiatement le 4x4 de son père, et il a l’air d’approcher a grande vitesse. Sasha se lève d’un bond. Les tr
Et puis le silence, plus un bruit, même pas un subtil chuchotement… Sourcil froncé, je fixe la porte, et mon cœur bat un peu trop fort à mon goût, mais je ne ressens pas de colère, ni de la peur, j’ai juste… cette certitude qui continue de grandir en moi. Sasha revient dans sa chambre quelques minutes plus tard. — Ça te dit toujours, cette balade à vélo ? Sa voix tente d’être légère, mais son ton la trahit : Elle est gênée, mais aussi stressée, et je sais que ce n’est pas seulement à cause de son père, c’est parce qu’elle sait que j’ai tout entendu, et ça , je le lis immédiatement dans son regard mais je le vois aussi à la manière dont elle pose ses yeux sur moi, et à ce demi-sourire mal assuré qu’elle me lance. Et moi, je ne fais rien pour cacher le fait que j’ai tout entendu, je la fixe droit dans les yeux, et clairement...Je compte lui toucher deux/trois mots sur le terme qu’a employé son père, mais pas tout de suite, je réglerai ça plus tard… À la place, je préfère lui répo
On continue de rouler sur plusieurs centaines de mètres, le paysage est magnifique , le soleil brille haut dans le ciel, c’est une très belle journée qui continue, et puis, beaucoup plus loin, le chemin se fait plus étroit. Ce qui nous force à ralentir. On pénètre finalement dans forêt , et les arbres se resserre immédiatement autour de nous, on grimpe un sentier escarpé, puis glisse entre des roches, ce qui est quand même assez dangereux par endroit , mais je suis toujours aussi déterminée à rejoindre le nord qu’à mon départ. Sasha elle , ouvre la marche , et progresse sans le moindre mal. — On va devoir poser les vélos ici, Mira. — Impossible d’aller plus loin avec eux. On s’arrête, elle me lance un petit sourire tout en retirant son casque. — D’accord. — Pas de souci. Il est temps d’aller plus loin et de s’enfoncer encore plus profondément dans la forêt, mais aussi d’atteindre le territoire du loup noir… Sasha enclenche la marche, on avance en silence et d’un pas
Il couine d’un petit bruit discret et presque inaudible, puis ses narines frémissent encore une fois parce qu’il continue de me renifler lentement, et pendant un très long moment… Pendant trop longtemps. Je ne bouge pas, je n’ose même plus respire, car d’un coup c’est lui qui bouge, ce qui fait que mon corps se crispe, un peu comme mon cœur aussi. Je ne le lâche pas des yeux, je le regarde avancer contre la clôture : Il la renifle encore et encore , puis lève l’une de ses pattes et urine contre… juste quelques gouttes. Alors , j’imagine que c’est pour marquer son territoire, et que c’est parce que je suis une étrangère pour lui, il se retourne ensuite à nouveau vers moi et ses yeux montent jusqu’aux miens. Ils sont toujours aussi rouges, toujours aussi intense, et je jure… qu’il me regarde vraiment, je veux dire… pas comme un animal regarde un humain, ni comme un loup observe une menace. Non, non… Il me regarde juste comme moi je le regarde, avec cette même insistance et cet
⛔️🔞Attention 🔞⛔️ ce chapitre est explicite et contient des scènes a caractère sexuel.Kalyus me fixe un court instant, son regard passe sur chaque petite parcelle de ma peau, et à mesure qu’il descend sur mon corps, il se rougit d’une intensité nouvelle… Et l’instant d’après, il saisit brusquement mes cuisses, les ouvre d’un geste sec et se stoppe juste après.Mon corps continue de vibrer sous ses mains, et par réflexe je me cambre.Il se positionne entre mes jambes, et approche son visage lentement jusqu’à mon ventre, je ressens immédiatement sa respiration chaude ricocher à ma peau, ce qui fait que je frissonne un peu plus.Il serre la mâchoire quand ses doigts se resserrent sur mes cuisses, je sais qu’il tente encore de retenir ce feu qui le ronge, mais mon odeur est plus forte que sa simple volonté… Alors, il se penche un peu plus contre moi, et sa bouche effleure ma peau tout en descendant doucement en direction de mon nombril.Sa main chaude glisse dans un mouvement ferme entr
Le temps s’écoule devant nous à une lenteur inimaginable, ses yeux restent posés sur moi, complètement figés, mais aussi assombris par quelque chose qu’il tente de contenir, mais que je sens déjà sur le point de déborder… Parce que son torse se soulève de plus en plus rapidement, et que son souffle est court, chaud, et irrégulier. — Ça ne change rien, Mira. — Il pourra le faire aussi, après moi… Il me crache ça d’une voix basse et brisée. Et sincèrement, ses mots ne peuvent que me transpercer de l’intérieur, mon cœur se serre, puis tremble assez violemment, et à ce moment-là, quand mes yeux s’accrochent aux siens, la seule chose qui me vient à l’esprit ce n’est pas de lui répondre pour tenter de le réconforter, c’est plutôt de lui montrer à quel point je peux lui appartenir… À quel point ce lien qui nous lie l’un à l’autre peut être plus puissant que tout… Ça se fait tout seul, presque instinctivement, et sûrement même sans trop y réfléchir avant. Je lui arrache un baise
Alors, d’un regard tremblant, je détourne la tête vers Kalyus, qui est totalement figé, son visage se crispe à mesure que son regard s’assombrit, et d’un simple clignement de cils, soudain… il explose. — JAMAIS ! La table vole contre le mur, son cri s’arrache de sa gorge, il est presque inhumain, et il me coupe le souffle et me glace instantanément sur place. Il avance ensuite vers Mado d’une démarche assez menaçante, il a les poings serrés, les nerfs des joues qui battent, la rage débordante de son regard, puis il lui fait face, et grogne d’une haine à peine contenue : — Humaine ! Tu oses penser que lui, un simple bêta, pourrait poser sa marque sur elle ? Que son odeur pourrait couvrir la mienne ? C’est un affront ! Un déshonneur ! Pour moi, Lycan. À ce moment-là, au timbre de sa voix, à sa posture, mais aussi à la manière dont il s’adresse à Mado, nous comprenons tous immédiatement que nous ne faisons plus face à Kalyus, mais bien à son Lycan. Et il a clairement l’air fou de r
Mado hausse les épaules et relève les yeux sur nous, puis elle passe le doigt sur la plaque de métal, avant de saisir le parchemin de la prophétie de Dhelesys.Elle nous fixe ensuite pendant un court moment, comme si elle cherchait les bons mots avant de commencer, et enfin, d’une voix posée, elle finit par répondre :— Effectivement, Kalyus, tu as raison, ce texte est clair : seul un être doté des trois capacités (magie, humanité et force animale) peut activer cette relique pour prétendument détruire les Chartrux. Autrement dit, il est probable que pour pouvoir complètement activer et manier cette arme, Mira doit devenir cet hybride.Elle marque une courte pause, déroule le parchemin de Dhelesys, passe son doigt sur les textes et pointe du doigt un passage clé :— Lorsque les trois cœurs seront réunis et se scelleront les uns aux autres…Elle relève les yeux sur nous et regarde les garçons.— Les morsures que vous lui avez infligées ne sont finalement pas anodines : en y réfléchissan
Je vois bien que ça va mal tourner entre Kalyus et Loan, les regards qu’ils s’échangent sont remplis de colère, de défi, mais aussi de non-dits, et si ça continue comme ça, si Loan continue de lui tenir tête, je sais que ça va dégénérer, et il est clair que je ne peux pas les laisser s’exploser ici, je dois donc rapidement intervenir avant qu’ils ne passent à l’acte. — Bon, ça suffit maintenant ! Ma voix claque, elle est forte et ferme, ce qui a d’ailleurs l’air de les surprendre, parce que les deux se figent, se tournent vers moi et me fixent, je les défie donc du regard en les fixant l’un après l’autre… Clairement, nous n’avons pas de temps à perdre avec leurs conneries de domination. — Nous n’avons pas de temps à perdre avec vos disputes ! Ça s’arrête ici. Point. Je laisse peser mes mots un instant, puis je passe à autre chose, je dépose la relique sur la table, je déplie ensuite le morceau de tissu qui l’enroule, et je la fixe. Dès que je la délivre, elle se met à briller imm
Mado, quant à elle, secoue la tête à nouveau tout en lâchant à voix basse :— Ce n’est plus possible maintenant !Je relève un sourcil, et malgré moi je lui demande :— Mais ? Qu’est-ce qui n’est plus possible maintenant, Mado, explique-toi ?Elle passe l’une de ses mains sur le bas de sa mâchoire, puis prend un ton grave quand elle nous répond :— Si je ne me trompe pas, Kalyus s’est présenté ici en me demandant comment procéder pour te transformer en louve sans te tuer.— Ceci aurait pu peut-être effacer cela, elle aurait pu te choisir toi !— Mais cela n’est plus possible, car nous venons de découvrir qu’elle est la sorcière porteuse de la flamme.Je me fige face à elle, je cligne des yeux en ayant une espèce d’illumination qui me transperce, parce que ce qu’elle vient de dire répond peut-être aux questions que je me posais jusqu’à présent : Et si c’était simplement ça ? Et si c’était comme cela que nous devions nous lier ? Et si la transformation n’était pas faite pour effacer et
J’aime l’effet que Loan peut avoir sur moi, tout autant que celui de Kalyus. Ils sont contraires l’un à l’autre, ils sont même entièrement différents, et ce qu’ils me procurent l’est également. Ils sont un peu comme le feu et la glace, ils brûlent chacun de leur propre intensité, et ils arrivent à perturber mes sens, mais aussi mes pensées.Je reste en retrait tout en les observant, mais aussi tout en repensant rapidement à tout ça, et surtout, plus précisément, à la morsure de Loan, à ce moment où il semblait perdu et où son loup a pris la décision de me mordre. Je sais que ça a énormément d’importance pour lui, tout comme pour Kalyus, mais…Le plus troublant dans ce geste, c’est que, à ce que j’ai pu comprendre de leur fonctionnement, ce geste signifie qu’il vient de me revendiquer comme étant sa compagne. Mais le problème qui se pose à nous, c’est que Kalyus l’a déjà fait avant lui, donc… La suite commence vraiment à m’inquiéter, et j’appréhende vachement notre retour sur leur terr
Les secondes puis les minutes s’écoulent très rapidement derrière nous, le sol tremble encore, les cris des Chartrux se font plus forts, plus présents, plus insistants, mais on continue, on avance, on ne s’arrête pas. — Là ! Ici ! Kalyus indique une petite fissure dans le sol, d’où un tout petit filet d’eau s’écoule et passe entre leurs jambes. Kalyus a eu du flair, car je pense que ce minuscule filet d’eau est notre salut. Il n’hésite pas, il fonce dans sa direction, et nous le suivons… Kalyus et Loan courent rapidement, sans perdre une seule seconde, et presque aussi vite que le temps s’écoule, nous remontons à une vitesse hallucinante jusqu’à la surface, chaque pas nous emmenant plus loin, plus haut, et probablement hors de cette foutue grotte. Je tiens fermement Kalyus, ses bras sont plaqués autour de moi, et de mon autre main, je serre l’artefact entre mes doigts, cette relique pour laquelle nous avons tous failli mourir : elle vibre, encore et encore, comme si elle avait
Mais le truc c’est que ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais.. Quand mes doigts saisissent l’objet, ils rencontrent une espèce de plaque : Une plaque de métal plus précisément, mais d’une matière que je ne connais pas, elle est noire, rugueuse, presque mouvante, comme si elle vivait à travers l’autel, c’est bizarre, super étrange même, je n’ai jamais vu de matériaux de cette sorte dans toute ma vie. Le souci qui se présente ensuite à moi c’est qu’elle est enfoncée assez profondément dans l’autel, comme si elle faisait partie de la structure elle-même. Je sens les symboles gravés sur sa surface vibrer sous mes doigts, ils ont l’air anciens, mais puissants aussi et toute cette énergie me transperce d’un seul coup, un peu comme si je venais de mettre mes doigts dans une prise de courant ! C’est fort, intense, et tous les poils de mon corps se redressent en même temps… Je crois bien que ce n’est pas qu’un simple morceau de métal que j’ai entre les mains, mais plutôt une espèce