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Chapitre 40 — La Présentation 

Author: L'invincible
last update Last Updated: 2025-09-04 00:06:38

NORA

Je reste figée un instant, le regard rivé à son dos, incapable de détacher mes yeux de la silhouette droite, imposante, de l’homme qui décide pour moi avant même que je n’aie pu formuler un souffle. Puis il se tourne lentement, et son regard glisse sur moi avec cette précision silencieuse qui me laisse démunie, comme si chaque mouvement de mon corps pouvait déjà lui appartenir.

— Nora, je veux que tu rencontres quelqu’un, dit-il d’une voix basse, qui roule contre mes oreilles comme un avertissement.

La porte s’ouvre derrière lui et elle apparaît, légère, impeccable, comme un trait de lumière dans ce bureau où tout pèse. Son sourire est mesuré, professionnel, mais dans ses yeux je lis une lueur qui m’avertit que, pour elle aussi, je suis une inconnue que l’on juge.

— Nora, voici Élodie, mon assistante, poursuit-il. Élodie va te montrer comment se déroule le travail ici, tu m’accompagneras dans tous les déplacements, tous les voyages, toutes les réunions. Tu seras ma deuxième assis
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    NORASes mots résonnent encore en moi comme une promesse et une menace, je sens ma gorge sèche, ma peau trop sensible, et pourtant je ne bouge pas, je reste figée sous le lustre, incapable de détourner mes yeux de lui, de son pas lent, de sa silhouette qui m’entoure comme une ombre souveraine .Ses doigts s’arrêtent au bord de ma taille, effleurent l’élastique de ma lingerie, comme une frontière qu’il repousse d’un simple geste, et son regard s’assombrit, chargé d’une certitude implacable .— Enlève-les, dit-il bas, sans hausser la voix, comme si l’ordre n’avait pas besoin de force pour exister, comme si mon corps devait lui obéir avant même que ma conscience ne s’y résolve .Je sens la chaleur me monter au visage, mes mains tremblent mais je les abaisse, j’accroche le tissu, je le fais glisser, d’abord lentement, puis plus vite, comme si je voulais que ce moment passe avant qu’il ne m’engloutisse tout entière, la dentelle tombe à mes pieds, légère, dérisoire, et je reste nue, exposée

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    NORALa porte de mon appartement se referme derrière moi dans un claquement sourd qui résonne comme une barrière, une tentative de couper le monde extérieur, mais l’écho me rappelle aussitôt que ce n’est pas une vraie protection, seulement un fragile refuge que je ne peux habiter que quelques heures encore. J’appuie mon dos contre le bois, mes yeux fermés, respirant profondément comme pour repousser la tension qui s’est glissée sous ma peau depuis l’instant où ses doigts ont effleuré les miens.Je serre toujours ce papier entre mes mains, ce petit rectangle où l’adresse semble s’inscrire comme un ordre silencieux, une marque indélébile. Une partie de moi voudrait le froisser, le jeter à la poubelle, prétendre que je n’ai rien vu, rien entendu, et reprendre ma vie comme si de rien n’était. Mais l’autre partie, celle qui brûle, qui tremble, qui veut comprendre pourquoi je suis entrée dans ce jeu dangereux, serre le papier encore plus fort, comme si ce contact matérialisait le lien invis

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