LOGINLa Demeure des Saphirs Froids Clara Belym, 42 ans, touche le fond. Entre un divorce amer, la perte de son travail et le deuil récent de son père, elle tente de s'échapper de sa vie passée en fuyant Bordeaux vers Toulouse. Mais son voyage s'arrête brutalement sur une route de campagne isolée : panne sèche. Pas de réseau. Le salut arrive sous la forme d'une villa somptueuse et secrète, Le Miroir de la Nuit. Rejetée par un personnel hostile, Clara est sauvée in extremis par le propriétaire des lieux : Lucien de Laroche. Dès l'instant où leurs mains se touchent, l'attirance est immédiate, violente, un coup de foudre qui balaye le désespoir de Clara. Lucien est sombre, fascinant, et ses yeux d'un bleu glacial — des saphirs froids — cachent une autorité et une soif que Clara ne comprend pas. Intelligente et brisée, Clara sent que quelque chose ne tourne pas rond dans cette demeure d'opulence. Mais comment se méfier de l'homme qui semble capable de réparer son cœur ? Ce qu'elle ignore : Lucien porte une identité cachée et un secret millénaire. Il est l'une des créatures les plus redoutées. Dans cette romance noire obsédante, le danger devient désir. Clara est humaine. Lucien est un vampire. Leur amour interdit pourrait bien lui coûter plus que sa nouvelle vie.
View MoreClara Tour, quarante-deux ans, n’était plus qu’une silhouette spectrale dans le rétroviseur d’une existence désintégrée. La route vers Toulouse n’était qu’une ligne droite vers un futur incertain, l'unique échappatoire après le triple coup de massue qui l’avait anéantie. Le divorce s’était révélé non pas une fin, mais une amputation douloureuse, suivie de près par un licenciement économique qui avait balayé sa carrière de Chargée de Recrutement en entreprise. Sa compétence n'avait été d'aucune aide face à la restructuration froide et impersonnelle. Enfin, le deuil de son père l’avait laissée dans un vide existentiel que rien ne parvenait à combler.
Le silence pesant du Font-Vendôme, son unique possession conséquente, était la toile de fond de ses pensées. Ses enfants – les jumelles de seize ans, Ambre et Opale, et le jeune Jasper de six ans – occupaient chaque parcelle de son esprit. Ils étaient son moteur, et l'impératif de leur offrir un nouveau cadre de vie digne était la seule chose qui l’empêchait de céder au découragement. La fatigue du voyage, cumulée à la tension psychologique, lui avait fait manquer l'autoroute. Ce n'était pas un simple oubli ; c'était une défaillance de son attention, une rupture de concentration typique de son esprit perpétuellement en ébullition, analysant sans cesse les scénarios possibles (passés comme futurs). Elle se retrouva engouffrée sur une départementale oubliée, où les pins s'élevaient en sentinelles lugubres, et le crépuscule s'épaississait. La trahison mécanique fut brutale : le voyant orange clignota, puis le Font-Vendôme toussota et mourut. L'arrêt fut d'une violence sourde, au milieu d'une isolation absolue. « Stupide, stupide, stupide ! » L'autoflagellation mentale fut immédiate. Une analyse rapide de la situation lui dicta l'urgence : pas de réseau, le soleil disparaissant. L'émotion était mise de côté, remplacée par la nécessité d'une solution immédiate. Elle sortit. L’air était d’une fraîcheur excessive, presque antithétique à l’atmosphère d’été. Le téléphone affichait une absence totale de signal. Son regard hyper-vigilant parcourut les environs. Elle se rappela l'impression de richesse et de désuétude d'une propriété aperçue plus tôt. La marche fut une discipline. Elle se concentra sur le balancement de ses bras, sur le rythme de ses pas pour éviter que son esprit ne s'emballe. Elle atteignit la grille en fer forgé. Le portillon, curieusement silencieux, s'ouvrit facilement, comme si l’interdit n’existait pas pour cette demeure. L'allée, bordée de cyprès, était un tunnel vers l'inconnu. La villa, Le Miroir de la Nuit, se dressait en pierre massive, ses hautes fenêtres observant l'intruse. C'était une architecture qui suggérait la permanence, l'éternité, contrastant brutalement avec l'éphémère et la fragilité de la vie humaine. Elle frappa. Le son était sourd. Elle dut frapper plusieurs fois avec une détermination accrue. Son besoin d'action, son impatience face à l'immobilité, prenait le dessus. Elle ne pouvait pas attendre passivement. Lorsque Marius ouvrit, son attitude fut immédiatement décortiquée par l'esprit analytique de Clara : l'absence d'empathie, la posture rigide, le costume parfait. Elle fit sa demande avec une clarté et une concision professionnelles. Le refus de Marius fut perçu comme une aberration sociale, une faute de protocole dans un lieu si ostensiblement opulent. Elle se dressa, la colère alimentée par le souvenir de son licenciement injuste. « C’est inhumain ! » Son sens aigu de la justice, souvent trop vif, prenait le dessus. Depuis le bureau du premier étage, un homme alerte par des bruits entrouvrit les rideaux pour considérer l'intruse. Il connaissait l'instinct de protection de Marius à son égard et su bien avant les premières paroles que ce dernier aurait vite fait de prendre congé dûment leur visiteur. Pour autant, il ne savait pas l'expliquer mais Lucien ressenti un besoin vital d'aller à la rencontre de leur ôte. Son apparition fut un choc sensoriel qui coupa court à la réactivité de Clara. Sa voix grave, son allure imposante. Et ses yeux. Les saphirs froids. La sensation du coup de foudre fut immédiate, une décharge électrique qui court-circuissait sa capacité d'analyse. Elle lui tendit la main pour le saluer, et pour la première fois depuis des mois, elle sentit une attraction irrationnelle qui transcendait la logique. Elle venait de trouver un point fixe dans le chaos, sans savoir que ce point était un prédateur.Alors qu'ils atteignaient le seuil du grand salon, la silhouette austère de Marius apparut subitement, barrant leur passage.« Maître, » dit le valet, sa voix basse et tendue. Il ignora Clara, mais l'urgence dans ses yeux était palpable. « Je vous prie de me laisser vous parler. Seul. »Lucien se raidit, un éclair d'irritation dans le regard. Il détestait cette rébellion, surtout devant Clara. « Ce n'est pas le moment, Marius. »« Si, Maître. Permettez-moi d'insister. Il s'agit d'une affaire des plus importante. 》.Ils se retirairent dans un bureau.《 Maître, elle a vu ce qu'elle n'aurait pas dû voir. Vous avez cédé à la fureur devant les enfants. Le risque que vous prenez est inacceptable. L'alliance de sang ne peut pas se faire avec des témoins ! Vous devez la renvoyer. La prudence est notre survie. » Marius s'inclina, un geste de respect forcé, mais son corps était inflexible.La révélation fut un électrochoc pour Clara.
Clara se réveilla dans une chambre d’une splendeur éteinte, après une nuit de sommeil hachée par l'anxiété. La veille, elle avait été conduite à cet endroit. L’air était frais, le silence absolu. Lucien avait agi avec une efficacité et une galanterie dénuées de toute tentative d'intimité, ce qui augmentait sa frustration et son désir. L'homme étrange était omniprésent dans ses pensées, défiant toute logique et toute prudence. Elle passa le premier matin à tenter désespérément de contacter d’autres dépanneurs ou taxis. L'absence de réseau était tenace, comme si la nature elle-même conspirait pour la maintenir captive. Lucien était absent, laissant la maison aux bons soins de Marius et de la domestique. Cherchant un moyen de canaliser son hyper-vigilance, Clara se rendit dans le petit bureau attenant à sa chambre, espérant y trouver une simple feuille de papier. Au lieu de cela, sur le grand secrétaire antique, elle découvrit une installation qui la laissa bouche bée. Une toi
L'entrée d'Ambre, Opale et Jasper dans la salle à manger suspendit le temps. Les trois enfants, encadrés par l'austère Marius, affichaient une prudence et une curiosité palpables. Les jumelles de seize ans, Ambre et Opale, avaient immédiatement passées au crible l'atmosphère, leurs regards vifs et intelligents balayant l'opulence figée de la pièce. Jasper, six ans, était plus subjugué par le silence étrange et les hauts plafonds.Clara se leva prestement, sa carapace maternelle reprenant le dessus sur l'attraction. Elle se précipita vers eux, ignorant le regard fixe de Lucien.« Mes amours ! Ça va ? Vous n'avez pas eu froid ? » Les questions fusèrent, sa voix redevenant celle d'une mère inquiète.Lucien intervint alors, sa voix douce et chaleureuse, dénuée de l'autorité qu'il avait utilisée contre Clara. Il se rapprocha des enfants, évitant le geste physique, s'imposant plutôt par sa stature et son charisme. La peur de les blesser se mêlait déjà à une a
Lucien se tenait debout, imposant, après avoir mis fin à leur duel verbal. Clara sentait la chaleur de la colère monter face à l'arrogance de son hôte, mais le coup de foudre restait une force de gravité. « Un dîner, dites-vous ? » commença Clara, retrouvant le ton mesuré d'une diplomate. Elle devait tenter de s'échapper immédiatement. « C’est une courtoisie excessive, Monsieur de Laroche. Je vous en remercie, mais c'est absolument inutile. Mes enfants m’attendent dans le Van. Je ne peux pas les laisser plus longtemps. Je préfère attendre le dépanneur près de mon véhicule. » Lucien ne bougea pas, mais ses yeux de saphirs froids s'adoucirent légèrement, adoptant une expression de sollicitude calculée. Il avait saisi l'importance vitale des enfants. « Clara, vous plaisantez ? Il fait un froid saisissant dehors, et votre dépanneur annonce deux heures de délai, » objecta Lucien, sa voix empreinte d'une chaleur feinte. « Votre van, bien que confortable, ne peut pas rivaliser avec le






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