Liam n’a jamais su aimer Élise comme elle le méritait. Aveuglé par son orgueil et ses désirs égoïstes, il l’a laissée partir sans un regard en arrière, après trois ans de mariage , convaincu de courir vers celle qu’il croyait vouloir, ignorant que son cœur appartenait déjà à la femme qu’il venait de perdre. Mais le destin a joué son tour cruel : Élise, victime d’un terrible accident, se réveille amnésique , son esprit effacé, ses souvenirs disparus, et avec eux, toute trace de l’homme qui l’a trahie. Dans ce vide, un homme apparaît l’homme le plus riche et le plus influent du pays. Il prétend être son mari, et dans son état de confusion, Elise le croit, fascinée et intriguée par l’assurance et le pouvoir qu’il dégage. Peu à peu, elle découvre en elle une force nouvelle, un pouvoir et une indépendance qu’elle n’avait jamais imaginés, bien au-delà de ce que Liam aurait pu entrevoir. Lorsque Liam croise à nouveau son chemin, il est incapable de détourner le regard. Devant elle, il ne reconnaît plus la femme fragile qu’il a laissée derrière lui. Elle est plus puissante, plus confiante, presque intouchable, et sa beauté mêlée à son aura de pouvoir le fait vaciller. Pour la première fois, c’est lui qui souffre, réduit au silence par le charisme et la force de celle qu’il a autrefois rejetée. C’est l’histoire de regrets amers et de silences brisés, d’un amour perdu qu’on ne peut jamais retrouver et d’une femme qui renaît de ses cendres, plus forte, plus déterminée, et prête à ne plus jamais se laisser posséder par quiconque.
Lihat lebih banyakJe m'appelle Élise.
Aujourd’hui, nous sommes le 3 novembre. Une date comme une cicatrice. Elle revient chaque année, discrète et coupante, comme un rappel de ce que j’ai cru être le début d’une vie. Le début d’un “nous” qui n’a jamais vraiment existé.
Il y a exactement trois ans, en cette même saison rousse et fragile, j’ai dit oui à Liam.
Le ciel était pâle ce jour-là, presque timide, et les feuilles tombaient comme des promesses en déclin. Je portais une robe simple, un sourire immense, et un cœur trop grand pour mon propre bien. J’étais pleine de foi, d’élan, d’amour, persuadée que ça suffirait. Que je suffirais.
Trois années ont passé. Trois années de silences tièdes, de gestes absents, de mots qu’on n’a pas dits. Trois années à lutter seule dans un mariage à deux. À essayer de sauver ce qu’il ne voulait même pas retenir.
Aujourd’hui, c’est notre anniversaire.
Je me suis levée avant l’aube. Le ciel était encore noir quand j’ai mis les pieds dans la cuisine. J’ai sorti les ingrédients un à un, comme s’ils avaient le pouvoir de raviver quelque chose en lui. J’ai cuisiné ses plats préférés, ceux de nos débuts, ceux qu’il finissait en riant, en m’embrassant dans le cou.
J’ai dressé la table avec lenteur. Une nappe blanche. Des assiettes en porcelaine. Les verres à pied qu’on n’utilise jamais. Des bougies fines, hautes, droites, comme si elles seules savaient encore ce que c’est que d’attendre debout. J’ai tout fait pour que ce soir ressemble à une fête, même si, en moi, tout est en deuil.
Puis je suis montée dans notre chambre.
J’ai fouillé dans ma penderie, cherché cette robe. Celle qu’il avait caressée du regard, un soir lointain, dans une autre vie. Celle de notre lune de miel. Elle me va encore, mais elle ne brille plus pareil. Moi non plus.
Je me suis maquillée un peu, pas trop. Juste de quoi cacher les cernes, raviver l’illusion. J’ai laissé mes cheveux lâchés, comme il les aimait, et j’ai mis ce parfum qu’il connaissait par cœur. Un peu trop sucré pour moi. Mais c’est lui que je voulais reconquérir, pas moi.
Je suis redescendue. La maison était silencieuse. J’ai regardé l’heure. Il n’était toujours pas là.
Et puis… le téléphone a vibré.
Une notification, un simple bruit. Un petit cri numérique dans le silence feutré.
C'est un message, une phrase qui dit :
« Je suis enceinte de l’enfant de Liam. »
J’ai relu, encore.
Une, deux, trois fois.
Mais les mots ne bougent pas. Ils restent, ils sont lourds et cruels, mais bien réels. C’est un message anonyme.
Qui peut bien m’envoyer ça ?
Je reste là, droite, immobile, les mains tremblantes sur l’écran. Mes jambes deviennent du coton. Mon cœur, un poing fermé. Je veux pleurer, mais rien ne sort. Même mes larmes semblent m’avoir quittée.
La porte d’entrée claque. Il est là. Quand il me voit, il baisse les yeux.
Je souris, comme une folle douce, comme une femme qui s’accroche au fil d’un rêve en train de brûler.
— Joyeux anniversaire, mon amour, dis-je en avançant vers lui.
Je tends les bras. Mes lèvres cherchent les siennes.
Mais il me contourne. Comme on contourne un meuble, un obstacle. Ça me transperce, mais je fais comme si de rien n’était.
Je le suis, pieds nus sur le carrelage froid, comme on suit un fantôme, à pas lents, à pas fragiles, sans bruit, sans souffle, le cœur battant trop vite, trop fort, à s’en fendre les côtes, à s’en briser la cage, j’ai envie de hurler, de déchirer les murs, de lui balancer la douleur au visage, mais je me tais, je retiens tout, je ravale, encore, comme toujours.
LiamUne semaine a passé comme un souffle, comme si les jours s’étaient enchaînés sans que je les compte, et déjà Camille a pris place dans mon appartement, son parfum imprègne les draps, ses vêtements s’éparpillent sur les fauteuils, ses rires résonnent dans les couloirs, et je me surprends à trouver ça naturel, comme si elle avait toujours été là, comme si son corps et le mien avaient signé un pacte invisible que rien ne pourrait rompre .Nous venons de finir le dîner, ses doigts encore brillants de vin jouent avec les miens, la table est encore couverte de miettes et de verres vides, la chaleur de son rire flotte dans l’air, et je me sens léger, débarrassé d’un poids qui me hantait depuis trop longtemps, débarrassé d’Élise, de ses reproches, de ses silences venimeux, de ses yeux accusateurs, débarrassé d’un passé qui ne m’appartient plus, je me répète que je n’ai pas à me soucier d’elle, qu’elle est loin désormais, qu’elle n’existe plus dans mon monde .Mais c’est alors que Camille
ÉLISELa maison n’est plus la même, elle respire une autre vie, bruissante, impatiente, comme si chaque mur avait été poli pour ce jour, chaque lustre rallumé pour ces regards étrangers, chaque couloir purifié pour devenir le passage d’une cérémonie solennelle. Les domestiques s’affairent comme des ombres, leurs pas étouffés glissant sur le marbre, leurs gestes précis dissimulant l’effervescence sous une discipline parfaite. Pourtant, sous cette mécanique, je sens l’électricité, ce frémissement qui court dans l’air, comme avant l’orage.J’entends au loin le bourdonnement des voix, les éclats d’un rire forcé, le claquement des talons qui ponctuent la salle immense, le froissement des étoffes luxueuses, soie et satin qui s’entrechoquent comme des vagues. On a envahi ce lieu que je croyais nôtre, temple de silence et d’ombre, et tout est devenu scène, décor, tribune. Je ne suis plus chez moi, je suis déjà sur un théâtre.On m’a parée comme une statue sacrée. La robe glisse sur ma peau co
ARNOLDLa voiture file à travers la ville encore vibrante du matin, et je laisse derrière moi la maison, Élise alanguie dans ce repos que je lui ai imposé, fragile et docile, endormie sous ma volonté comme sous un voile de velours. Je sais qu’elle pensera à moi, qu’elle se tournera dans ce lit vaste et froid, et que chaque battement de son cœur résonnera de mon absence. Cela me satisfait.Quand les portes vitrées du siège s’ouvrent devant moi, tout redevient mécanique, parfaitement huilé. Les employés se lèvent à mon passage, saluent d’un signe de tête, baissent les yeux aussitôt. Chacun connaît sa place, chacun mesure ce que je tolère et ce que j’exige. Leur silence est une liturgie, et je suis le centre autour duquel tout gravite.Je traverse le hall, et déjà ma secrétaire m’attend, debout, dossier en main, le tailleur impeccable, l’œil vif mais soumis. Elle incline légèrement la tête.— Monsieur, la réunion avec le conseil est fixée pour cet après-midi. Dois-je ajuster l’ordre du j
ÉLISELorsque le dernier tissu retombe doucement sur le mannequin, lorsque les épingles de Clara s’alignent dans leur petite boîte d’argent et que son regard, toujours neutre, s’assombrit d’une fatigue discrète, je comprends que la séance est terminée, mais je sens aussi que quelque chose en moi a été déplacé, comme si chaque étoffe avait prélevé une part de mon ancienne peau. Je me tiens droite, presque vacillante, les épaules encore marquées par le frôlement des étoffes et le poids du regard d’Arnold, et je n’ose pas bouger tant que son silence n’a pas été rompu.Clara incline la tête, range ses croquis avec précision, puis se retire sans bruit, me laissant seule sous la lumière des miroirs, nue sous le voile d’ivoire, offerte encore à l’examen. Arnold s’approche alors, lentement, ses pas feutrés résonnant comme une sentence douce. Ses doigts viennent se poser sur mon bras, fermes mais chauds, et son regard se fait moins tranchant, presque tendre, comme s’il voyait ma fatigue avant
ÉLISELa nuit a été douce, étrangement apaisée, comme si le tumulte intérieur des jours précédents avait trouvé un repos fragile sous la présence d’Arnold. Je me suis endormie dans ses bras, le souffle régulier de sa poitrine contre ma nuque, et j’ai eu l’impression que le monde s’était rétréci à cet abri, à cette chaleur, à ce pouvoir tranquille qu’il exerce sur moi sans jamais faiblir. Quand je me réveille au matin, il est déjà debout, impeccablement vêtu, et me sourit avec une tendresse que je n’attendais pas.— Tu as bien dormi, dit-il doucement en effleurant ma joue, comme si, pour ce jour précis, il voulait que je n’aie aucun doute, aucune peur.— Oui… très bien, murmuré-je, et je sens ma voix se briser légèrement sous l’émotion.Je hoche la tête, et je sens mon cœur se gonfler d’une reconnaissance presque naïve. Peut-être que tout cela, cette discipline, ces exigences, ne sont en réalité que la preuve qu’il me façonne parce qu’il croit en moi, parce qu’il veut m’élever. L’idée
ÉLISEDeux jours ont passé, deux jours suspendus entre la torpeur et l’ivresse, deux jours où chaque regard, chaque mot d’Arnold a continué de modeler ma perception, comme s’il redessinait peu à peu les contours de mon monde. Rien n’a changé en apparence, et pourtant tout semble différent, car je sens dans mes gestes, dans ma façon de marcher, même dans ma manière de respirer, l’empreinte invisible de sa volonté.Ce matin-là, il me demande de le rejoindre dans le grand salon, vaste pièce aux tentures claires et aux miroirs anciens. Lorsque j’entre, il est déjà là, assis dans un fauteuil bas, une coupe de cristal à la main, son regard attentif posé sur moi comme une flamme glaciale.— Viens plus près, dit-il, sa voix calme mais tranchante, comme une lame qui découpe l’air.Je m’avance, consciente de chacun de mes pas, du froissement léger de ma robe simple, presque trop banale dans cet univers qui ne tolère pas la médiocrité. Je sens son regard parcourir ma silhouette, et déjà mon cœur
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