CHAPITRE 3 : UNE FAMILLE À LAQUELLE JE NE

M'ATTENDAIS PAS LE POINT DE VUE DE LYRA

Le trajet du retour m'a semblé plus long que d'habitude, peut-être parce que mes pensées n'arrêtaient pas de courir.

Ce que ma mère me disait résonnait dans ma tête comme une chanson en boucle. Mon père était un Alpha.

Un loup-garou. Et je suis né de cette lignée.

Je n'avais même pas réalisé que j'étais arrivé à mon appartement jusqu'à ce que je voie la boîte aux lettres rouge familière et le

Un escalier en bois grinçant menait à mon étage. Je me suis garé et j'ai grimpé lentement, mon corps bougeant. Dès que je suis entré, j'ai branché mon téléphone et j'ai remarqué le flot d'appels manqués et

messages. Ils venaient tous d'Emily et d'Allison. J'ai soupiré. D'une certaine manière, j'avais complètement

J'ai oublié de prendre de leurs nouvelles. J'ai écouté le dernier message vocal d'Emily et je me suis rassis sur mon lit.

« Lyra ! Tu ferais mieux de ne plus nous ghoster ! Il faut qu'on parle. Genre, tout de suite ! Appelle-moi ! » Sa voix était

vif mais ludique.

J'ai souri faiblement. Emily savait toujours comment apporter un peu d'énergie à mes journées maussades.

J'avais encore l'impression que c'était hier que nous nous étions rencontrés tous les trois pendant notre première année à l'université. Nous avions tous

venaient de mondes complètement différents. J'étais la fille tranquille qui restait la plupart du temps seule. Emily était

la dynamique issue d'une famille riche, toujours entourée d'attention et de rires. Et puis il y a

C'était Allison : calme, réservée, pas très bavarde, mais toujours là pour nous soutenir.

Nous nous sommes rencontrés pendant la semaine d'orientation. Je m'étais perdu en cherchant le bâtiment administratif quand

Emily m'a pratiquement traîné dans le couloir de droite.

« Tu as l'air perdu », avait-elle dit avec un grand sourire. « Allez, reste avec moi. Je sais où tout est.

Je suis ici depuis environ deux jours déjà.

Elle ne m'a pas laissé la chance de dire non. C'est comme ça qu'elle était. Pleine de charme, de persuasion et

Une énergie qui rendait difficile de lui résister. En chemin, nous avons croisé Allison, qui venait d'arriver.

En sortant du bureau des admissions, Emily a immédiatement décidé que nous serions un trio.

Depuis ce jour, nous étions inséparables. Emily nous attirait toujours dans son monde. Et d'une certaine manière, elle

a toujours fait de la place pour nous.

Elle habitait à quelques minutes du campus. Alors que la plupart des étudiants rêvaient de déménager loin,

Emily restait près de chez elle. Ça me laissait perplexe.

« Pourquoi quelqu'un issu d'une famille riche voudrait-il vivre si près de ses parents ? » avais-je demandé.

une fois.

Sa réponse ? « Parce que j'aime ma famille ! Vous êtes bizarres, les gars. »

Allison et moi avons tellement ri.

Pendant ces premières vacances de Noël, Emily a insisté pour que nous venions chez elle.

« Vous ne passerez pas les vacances seuls », a-t-elle déclaré.

J'hésitais, bien sûr. J'étais toujours timide avec les nouvelles personnes, surtout les familles riches. Mais Emily

Je pouvais convaincre une pierre de chanter, alors j'ai fini par accepter. Allison aussi, ce qui a facilité les choses.

pour que je dise oui. J'ai même choisi une bouteille de vin à emporter en cadeau. Quand nous sommes arrivés chez Emily ce jour-là, j'ai été bouche bée. C'était un penthouse, situé sur une vaste terrasse.

Un terrain entouré d'arbres et d'herbe verte et fraîche. On aurait dit une scène tout droit sortie d'un film.

Allison et moi sommes restées là un moment, à regarder, complètement émerveillées.

Puis la sonnette a retenti. Emily est sortie en courant, comme si elle nous avait guettés tout le temps.

temps.

« Vous êtes enfin là ! » cria-t-elle en nous serrant dans ses bras.

Je lui ai tendu le vin. « Pour tes parents. »

« Merci », dit-elle en l'acceptant avec un sourire reconnaissant.

À l'intérieur, la maison était encore plus impressionnante. Toute sa famille était déjà attablée à la salle à manger.

table, vaisselle en place, mais personne ne mangeait encore.

Emily murmura : « Je leur ai dit d'attendre. Je voulais qu'ils vous rencontrent tous les deux d'abord. »

On nous a présenté ses parents et ses frères et sœurs. Tout le monde nous a souri chaleureusement, et dès que nous

assis, le festin commença.

L'intérieur était magnifique. Il s'agissait d'un mélange de style moderne et de touches anciennes. Des sculptures et

Des sculptures détaillées bordaient les couloirs. Des têtes d'animaux étaient soigneusement accrochées aux murs, pas trop

Beaucoup semblaient étranges, mais suffisamment pour être remarqués. L'endroit avait du caractère. Et une histoire, je pouvais le dire.

Au bout d'un moment, je me suis penchée vers Emily. « Où sont les toilettes ? »

Elle désigna un couloir. « Deuxième porte à gauche. »

J'ai suivi le couloir, mais j'ai été distrait par tous les beaux motifs. Les peintures, les dorures

cadres, les grandes vitrines avec de vieux livres et des trophées de chasse. J'avais l'impression de traverser

un musée.

Perdu dans l’admiration, j’ai ouvert la mauvaise porte.

Et gelé.

À l'intérieur, la pièce était remplie d'armes à feu : fusils, pistolets, munitions, des choses que je ne pouvais même pas nommer.

Cela semblait être suffisamment d'armes pour déclencher une petite guerre.

Rapidement, je ferme la porte.

Alors que je me retournais, un homme se tenait juste derrière moi. Le père d'Emily.

« Perdu ? » demanda-t-il.

« Oui », ai-je admis rapidement. « Désolé, je cherchais les toilettes. »

Il hocha la tête et m'indiqua la bonne direction. « C'est le suivant. »

Je l'ai remercié, le cœur battant, puis je me suis précipité aux toilettes. Le temps de revenir à la

Dans la salle à manger, je m'efforçais de faire comme si de rien n'était. Emily riait

quelque chose, et Allison sirotait sa boisson calmement.

La soirée s'est poursuivie avec des rires, des jeux et trop de desserts. Mais tout au long du dîner, j'ai continué

J'ai surpris M. Hunter en train de me regarder. Pas d'une manière effrayante, mais avec quelque chose qui ressemblait à

Suspicion. Ou curiosité. Je n'ai pas vraiment su dire.

Malgré tout, cette nuit-là semblait chaude.

J'ai trouvé ma famille chez mes amis. Dans leur rire, leur gentillesse, leur ouverture d'esprit.

Et pour quelqu’un comme moi, qui s’était toujours senti un peu seul, cela signifiait tout.