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Beranda / Mafia / LE SANG SUR L'ENCRE / Chapitre 36 — Le cercle de cendres

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Chapitre 36 — Le cercle de cendres

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-10-02 21:42:31

Kael

La ruelle me recrache dans la lumière grise du matin. La ville s’éveille à peine, mais moi je sens déjà ses crocs. Le bruit des moteurs, des pas pressés, des volets qu’on relève… Tout cela paraît normal, banal, mais mes yeux glissent sur chaque détail comme sur un champ de mines. Rien n’est jamais banal quand la griffe est impliquée.

Je serre les dents et resserre ma veste sur mes armes. L’air froid colle à ma peau, brûle mes poumons. L’entrepôt m’a laissé avec plus de questions que de réponses, et cette certitude : je ne suis plus celui qui traque. Je suis celui qu’on mène, en laisse invisible. Et pourtant, je continue. Parce qu’arrêter, c’est mourir.

Un taxi file devant moi, éclaboussant une flaque noire. Sur l’asphalte humide, quelque chose accroche mon regard : un symbole griffonné à la craie blanche, à moitié effacé par la pluie. Trois traits croisés, la marque de la griffe. Direction indiquée. Ordre donné.

Je me mets en mouvement, rapide mais discret, me fondant dans les pa
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    KaelLa cache est un trou à rats au-dessus d’un restaurant désaffecté du quartier chinois. L’odeur de graisse rance et de moisi s’infiltre par les planches mal jointes. La pluie qui tambourine sur la tôle du toit est le seul bruit, un roulement continu qui couvre le silence pesant entre Kalen et moi.Il nettoie son arme, les gestes méthodiques, un rituel pour calmer les nerfs à vif. Chaque cliquetis du mécanisme est un rappel de ce qui s’est passé sous les docks. De la voix de Malk. Des balles qui cherchaient notre chair.Moi, je fixe la puce entre mes doigts. Ce petit bout de plastique et de métal est notre première victoire. Notre preuve. Mais il a failli nous coûter la vie.— Il nous a tendu un piège, Kael, dit Kalen sans lever les yeux. Il savait.—Il suspectait. Il ne savait pas. Il y a une différence.—La différence, c’est qu’on est maintenant des cibles officielles. Ils vont nous traquer comme des chiens.Je tourne la puce vers la faible lumière. Elle scintrie.—On l’était déjà

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    KaelLe matin arrive comme une lame. La lumière crue du soleil perce les stores et tranche l’obscurité en lignes parfaites sur le parquet. J’ai passé la nuit à errer dans l’appartement, les pensées embrouillées, le cœur tambourinant. L’air est glacé malgré le chauffage, et chaque souffle semble résonner dans la pièce vide.Je fixe l’enregistreur rouge qui clignote sur la table basse. Il pulse comme un cœur artificiel, un rappel constant que rien n’est sûr, que tout ce que je croyais savoir ne vaut plus rien. Sélène m’a réveillé… mais réveiller veut dire choisir maintenant. Et je ne sais pas encore quel chemin suivre.Le bruit de pas me tire de ma transe. Kalen. Il entre sans frapper, le visage fermé, comme s’il avait senti que quelque chose avait changé. Je le regarde, silencieux, le souffle encore lourd, le corps endolori.— Tu as l’air… différent, lâche-t-il, en se plantant dans l’encadrement de la porte.— La nuit a été longue, je réponds, ma voix plus froide que je ne le veux. Trè

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