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Chapitre 72 - Le sang d’Elthira
Last Updated:
2025-07-28 19:03:13
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La Marque de l'Alpha Chapitre 74 - Ils veulent sa tête, et mon silence
Les cendres du rituel n’avaient pas encore quitté ma peau. Mon souffle était lourd de tout ce que j’avais vu, tout ce que j’avais senti, tout ce que j’étais devenue. Mais avant même que mes jambes aient retrouvé leur poids, les cris ont traversé les murs comme une lame. Pas ceux de la panique. Ceux plus glaçants encore de la politique.Kaël est entré en premier.Il n’a pas eu besoin de parler. Je l’ai senti. Un de ces pressentiments que le lien rendait presque physique. Quelque chose de plus ancien que nous venait de se réveiller dans la meute. Un fantôme qui, cette fois, ne portait ni chaînes ni poison.- Il est là, a soufflé sa sœur. Elran. Le dernier des Verras.Je n’ai pas répondu. Ce nom, je l’avais entendu dans les murmures. Une lignée ancienne, rivale des Kaën, exilée après une tentative de révolte étouffée des générations plus tôt. Un nom que les anciens n’osaient plus inscrire dans les registres. Trop de sang. Trop de serments trahis.Et le voilà, revenu.Ils nous ont convoqu
La Marque de l'Alpha Chapitre 73 - Ce que la mémoire refuse d’effacer
Il avait cru pouvoir jouer encore.Quand ils l'ont traîné jusqu’à la cellule, il souriait. Ce rictus habité d’arrogance, d’assurance maladive. Comme s’il avait une carte de plus à abattre, comme si le mal qu’il avait semé n’avait pas encore livré tous ses fruits.Kaël est resté debout face à lui, les bras croisés, le regard glacé.- Tu croyais que je ne savais pas. Que je ne verrais rien. Que j’étais trop aveuglé pour sentir ton odeur sur son sang ?Un silence moite s’est installé entre eux. Puis un léger ricanement.- Tu veux des excuses, Alpha ? Elles sont mortes avant même que je revienne. Comme elle aurait dû mourir.Le poing de Kaël a heurté la porte métallique, mais il n’a pas bougé davantage. Il n’était pas là pour cogner. Il était là pour clore un cercle.- Tu vas pourrir ici, a-t-il dit.La grille s’est refermée avec un grondement sec. Et derrière elle, l’homme qui avait tenté d’éteindre ma lumière s’est fondu dans l’ombre. Définitivement seul.Je n’ai rien su de cet échange
La Marque de l'Alpha Chapitre 72 - Le sang d’Elthira
J’ai senti le tremblement dans sa voix avant de l’entendre.Un souffle à peine déposé entre ses lèvres, le genre qui n’annonce jamais une chose douce. Quand Kaël est revenu des souterrains, couvert de poussière, les doigts tachés d’encre ancienne, son regard avait changé. Plus creusé. Plus dur. Comme si ce qu’il venait de lire avait délesté quelque chose en lui.- Tu dois venir voir.Je n’ai pas posé de question. Il m’a portée dans ses bras, sans effort, comme on serre un fragment d’histoire que l’on refuse de perdre, et il m’a guidée à travers les couloirs que je ne pouvais plus voir. J’ai senti l’air devenir plus froid. Le sol, plus rugueux. Une odeur ancienne s’est accrochée à mes narines, entre le cuir séché et le parchemin moisi.La sœur de Kaël nous attendait dans une pièce souterraine, au centre d’un cercle de pierres creusées à même la roche. Entre ses mains, un vieux livre reposait, aussi fragile que sacré. Elle m’a aidée à m’asseoir contre un pilier, puis a déposé le livre e
La Marque de l'Alpha Chapitre 71 - La mémoire sous la peau
- Il m’a prévenue.Ma voix était nue, sans détour. J’avais attendu trop longtemps. Porté ce silence comme un linceul. Maintenant que la vérité s’échappait de ma gorge, je n’avais plus le luxe de la retenir.- Il m’a dit que si je parlais... il te tuerait.Kaël n’a pas réagi tout de suite. Son regard est resté accroché au mien, immobile, mais son corps entier s’était tendu, comme si chaque mot s’enfonçait dans sa chair.- Depuis combien de temps tu le sais ?- Depuis qu’il est revenu.- Tu t’es tue pour me protéger ?Je n’ai pas répondu. Il le savait déjà. Il l’avait compris. Et pourtant, cette fois, l’aveu le brûlait.Il s’est approché lentement, posant ses mains de part et d’autre de mon visage. Son souffle contre ma peau m’a fait vaciller. Il n’a pas crié. Il n’a pas tremblé. Il a juste murmuré :- Alors on va le piéger ensemble.J’ai fermé les yeux. Pas pour fuir. Pour graver ces mots dans ma mémoire.Quelques heures plus tard, il m’a laissée seule, prétextant une réunion. Je savai
La Marque de l'Alpha Chapitre 70 - Ce qu’on cache au nom de l’amour
Je l’ai reconnu à la première seconde.Même s’il avait changé. Même si les traits de son visage avaient été gommés par les années, son regard, lui, n’avait pas oublié comment on crucifie une âme sans lever la main.Il se tenait là, le dos droit, vêtu d’une neutralité suspecte, comme un homme ordinaire venu tourner la page. Il a souri. Un sourire d’excuse. Un sourire de façade. Un sourire qui, sur d’autres lèvres, aurait peut-être semblé sincère.- Je suis venu te demander pardon, a-t-il dit doucement.Kaël était juste derrière moi. Il n’avait pas encore compris. Il pensait voir un ancien combattant venu faire acte de paix. Il ne savait pas. Il ne savait rien. Et je ne pouvais pas lui dire.Je ne sais pas si c’était la peur ou l’instinct, mais j’ai choisi le silence.- J’étais un autre homme à l’époque, a poursuivi l’intrus. J’ai payé. Je veux... réparer.Il m’a tendu une main.J’ai reculé d’un millimètre, presque imperceptiblement. Je l’ai regardé dans les yeux, et j’ai senti ses mots
La Marque de l'Alpha Chapitre 69 - Gravé dans la chair, gravé dans nos corps
Un hurlement a brisé la matinée.Pas un cri de douleur. Un appel. Féroce, guttural, chargé de cette note rauque que seuls les loups connaissent lorsqu’ils découvrent l’irréparable. Je me suis redressée, nue sous le drap, le cœur cognant contre mes côtes. À mes côtés, Kaël était déjà debout, le regard en alerte, son corps tendu vers l’extérieur comme une bête à l’écoute du vent.Je me suis rhabillée à moitié, les jambes encore engourdies de notre nuit.Il ne m’a rien dit. Il a juste saisi ma main une seconde, m’a regardée dans les yeux comme pour vérifier que j’étais encore réelle, puis a disparu à grandes enjambées vers la lisière.Quand j’ai atteint le bois, le silence s’était abattu comme une chape. Les branches craquaient sous les pas lourds des guerriers. Au centre d’un petit cercle de mousse retournée gisait un cadavre. Et pas n’importe lequel.Son visage m’a arraché un haut-le-cœur.Des années avaient passé. Et pourtant, son odeur, sa peau, le souvenir de sa poigne contre ma gor
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