Chapitre 6 Gloire-kafui APEDOH Cela fait deux jours que ma mère est plongée dans l'inconscience, reliée à divers appareils qui semblent la maintenir en vie. Le lendemain de son admission à l'hôpital, mon père est intervenu pour demander un transfert immédiat en Israël, espérant qu'elle bénéficierait d'un meilleur soin, mais les médecins affirment que son état est trop précaire pour un tel déplacement. Mon cœur est en proie à une agitation constante. À chaque fois qu'un médecin sort de sa chambre pour venir vers moi, une peur sourde m'envahit, celle d'apprendre qu'elle nous a quittés. Depuis avant-hier, je n'ai quitté l'hôpital qu'une seule fois, et c'était pour accueillir mon père à son arrivée. Étienne est resté à mes côtés, n'ayant pas quitté l'hôpital non plus. Il veille sur moi et fait des rapports à sa hiérarchie. En parlant de lui, il m'envoie des messages réguliers pour prendre de mes nouvelles. Il est évident qu'il s'est passé quelque chose entre nous au Caire, mais je pré
François Anani Wilson Magnou vient de quitter mon bureau, mais non sans avoir obtenu les coordonnées de mon assistante, ce qui m'irrite, bien sûr. On pourrait dire que je suis marié, mais ce que je ressens pour cette jeune femme est indescriptible. J'éprouve un besoin constant de la protéger, de la garder auprès de moi. Son innocence et son charme angélique sont irrésistibles. Je saisis pourquoi Magnou a succombé à son charme ; elle incarne parfaitement le type de femmes qui l'attire. Honnêtement, je désire qu’elle soit à moi. Ce voyage avec elle reste gravé dans ma mémoire. Cependant, ce qui s'est passé au Caire doit y rester. J'espère pouvoir respecter cet engagement, vraiment. Étant donné que la concernée semble n'avoir aucun souvenir de ces événements, je vais suivre son exemple. Demain est mercredi, et nous avons un conseil des ministres. Je dois rentrer tôt pour me reposer et me préparer à présenter mon projet de port sec à mon supérieur, en ayant l'espoir d'obtenir son approba
Chapitre 6 — L’échiquier du pouvoir Marc Magnoudewa DAO — Monsieur… s’il vous plaît, Ets Édoh & Fils a de nouveau immobilisé ses camions. La voix du Directeur Commercial résonne, tendue, à l’entrée de mon bureau. Je ne lève même pas les yeux de mon écran. — Quelle est la raison cette fois ? — Il exige encore une augmentation des tarifs pour le transport de clinker. Je retire lentement mes lunettes, mes yeux se posent sur lui avec la lassitude d’un homme trop souvent trahi. — Lancez immédiatement un appel d’offres pour recruter d’autres transporteurs. Ensuite… résiliez son contrat. Pour l’instant, offrez-lui 50 % de ce qu’il réclame. Il nous faut ce clinker pour la production. Exécution. — Bien, Monsieur. Il sort. Moi, je reste. Figé, écœuré. Jamais… jamais… donner l’exclusivité à un seul prestataire. Trois fois en un an, ce manipulateur d’Édoh nous a pris en otage. Trois fois où j’ai plié. Parce qu’il est le seul à avoir des bennes solides pour transporter nos matières prem
Chapitre 5 — Ce que le regard ne dit pasNickelJe suis collée à la porte du dressing. Mes jambes tremblent déjà sous les assauts précis, puissants, profonds de mon mari. Chaque coup me fait haleter, gémir, vibrer de l’intérieur. Il me retourne brutalement, plaque ma tête contre la surface froide, et me prend par derrière. Là, c’est autre chose. Plus intense. Plus animal.Je sens tout. Jusqu’au fond. Je ne retiens plus rien.— Ooh…Il m’enfonce sa main sur la bouche. Pour m’étouffer. Pour me maîtriser.Et il me murmure à l’oreille, sa voix râpeuse d’envie :— C’est quoi cette jupe, hein ? Tu vois dans quelle situation elle te met ?Je jouis à nouveau, secouée, convulsée. Mon vagin se contracte autour de lui, et il explose à son tour, déversant tout en moi.Un soupir lourd, un gémissement rauque, puis ce silence épuisé et heureux.Mes jambes ne me portent plus.Il le sent. Me soulève sans un mot, m’emporte vers la salle de bain. Toujours vêtu de sa chemise blanche, ses boutons défaits,
Chapitre 4 — Le Poids du DésirNickel AMEVOR Épse WILSONJe referme la valise lentement, prenant une dernière minute pour tout vérifier une fois encore. Pas de ceinture oubliée. Ni de boutons de manchette. Ni de macaron. Parce qu’avec François, ce genre d’oubli peut transformer un simple appel en une conférence interminable sur "l’importance de l’anticipation". Mon mari est un homme exigeant, pointilleux, méticuleux jusqu’à l’obsession.J’ai appris à faire avec. Huit ans de mariage m’ont appris à fonctionner avec lui. Même si parfois, je rêve juste de fermer la porte et de dormir pendant une semaine sans m’occuper de ses humeurs, de ses plats préférés, de ses chemises repassées à la perfection.Au début, ses départs m’arrachaient le cœur. Je comptais les heures, scrutais mon téléphone en espérant son appel, guettant le moindre message. Aujourd’hui… c’est presque devenu des vacances émotionnelles. Pas de questions sur le menu, pas d’exigences sur la température de son café, pas d’amis
Chapitre 3 — L’équilibre fragileFrançois Anani WilsonMarc me tend un carton. Du vin. Probablement rare, hors de prix. Il le pose sur la table de mon salon comme une offrande silencieuse, toujours affublé de ses lunettes de soleil Gucci, alors qu’il est 18h passées. Dans mon salon.Je lui lance un regard. Il sourit, insolent.— Frérot, cette fois tu acceptes. Pas de discussion. Tu ne peux pas me sauver à chaque fois sans recevoir quelque chose.Il retire ses lunettes, révélant enfin son regard. Sombre. Fatigué. Ou peut-être simplement… résigné.— Tu sais très bien que je n’ai pas besoin de cet argent, Marc.Je soupire.— Ce que je fais, c’est pour l’image. Celle de ton frère. Pas pour toi. Pas pour moi.Je marque une pause, puis le fixe.— Mais pourquoi t’impliquer dans un trafic aussi sale, aussi dangereux, alors que tu n’en as aucun besoin ?Marc détourne les yeux. Il joue avec ses lunettes, son ton devient plus grave.— Tu ne vois donc pas ? Cette seule cargaison vaut des milliard