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Le poids du Désir

Author: Nelrocky
last update Last Updated: 2025-06-29 22:50:06

Chapitre 4 — Le Poids du Désir

Nickel AMEVOR Épse WILSON

Je referme la valise lentement, prenant une dernière minute pour tout vérifier une fois encore. Pas de ceinture oubliée. Ni de boutons de manchette. Ni de macaron. Parce qu’avec François, ce genre d’oubli peut transformer un simple appel en une conférence interminable sur "l’importance de l’anticipation". Mon mari est un homme exigeant, pointilleux, méticuleux jusqu’à l’obsession.

J’ai appris à faire avec. Huit ans de mariage m’ont appris à fonctionner avec lui. Même si parfois, je rêve juste de fermer la porte et de dormir pendant une semaine sans m’occuper de ses humeurs, de ses plats préférés, de ses chemises repassées à la perfection.

Au début, ses départs m’arrachaient le cœur. Je comptais les heures, scrutais mon téléphone en espérant son appel, guettant le moindre message. Aujourd’hui… c’est presque devenu des vacances émotionnelles. Pas de questions sur le menu, pas d’exigences sur la température de son café, pas d’amis à recevoir dans un salon transformé en salle de conférence diplomatique. Juste moi, les enfants, et un peu de silence.

J’ai mille choses à faire, et pourtant, je me retrouve à fixer la valise comme si elle pouvait parler. Comme si elle portait le poids de notre quotidien.

Et c’est là qu’il entre.

Majestueusement.

Comme toujours.

Avec ce petit sourire qui rend les choses à la fois plus simples… et infiniment plus compliquées.

Son regard glisse sur moi et s’attarde, brûlant, sur ma tenue un peu trop courte pour un soir à plier des chemises. Mais il me connaît. Il sait que parfois, je porte ce genre de choses pour lui rappeler ce que d’autres aimeraient avoir.

— Sois le bienvenu, bébé, dis-je en lui rendant son sourire, un peu joueuse.

— Ma femme…, souffle-t-il en s’approchant.

Il me prend dans ses bras, m’attire contre lui. Ses mains trouvent naturellement mes fesses, qu’il serre avec cette possessivité douce qu’il a quand il est tendu. Il m’embrasse. Un vrai baiser. Lent. Profond. Une langue affirmée, un souffle brûlant.

Je glousse malgré moi, déjà prise.

Et puis tout s’accélère.

En une seconde, il me soulève, me plaque contre la porte coulissante du dressing, mes jambes s’enroulent autour de sa taille. Mon dos heurte le bois, mes mains s’agrippent à ses épaules. Il gémit contre ma bouche, fouille mes lèvres, sa langue m’explore comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Ses mains glissent sous ma mini-jupe moulante, épousent mes hanches, frôlent mes cuisses, m'effleurent juste à l’entrée de ma chaleur, là où son désir frappe déjà à la porte, raide et impatient, encore dissimulé sous le tissu. Mais je le sens, dur et brûlant, appuyé contre mon sexe, faisant des mouvements lents et insistants. Il simule la pénétration sans même se dénuder.

Je frémis.

Il est tendu. Et Dieu sait que le ciel ne l’a pas privé, ce que j’ai entre mes jambes est la preuve vivante que certains hommes ont été dotés en double.

Je défais sa ceinture avec empressement, le regard brillant, et libère son membre que j’enserre dans ma main, lente, sensuelle, provocante.

— Oh oui... comme ça, bébé... ummm...

Sa voix rauque est un nectar. Mais il est à bout.

Il écarte ma main d’un geste maladroit, pousse ma petite culotte de côté d’un coup de hanche… et me pénètre en un seul mouvement.

— Oh mon Dieu !

Un cri m’échappe, étouffé par ses lèvres qui écrasent les miennes.

Il m’enfonce en moi jusqu’à la garde, si profondément que j’ai l’impression de sentir son cœur battre à l’intérieur de mon ventre.

Je m’agrippe à lui, chavirée.

Il entame un rythme soutenu, presque brutal, entre violence contenue et adoration viscérale.

Chaque coup fait vibrer mes os.

Chaque va-et-vient me pousse un peu plus vers la perte de contrôle.

— Tu sais à quel point tu me rends fou, hein ? murmure-t-il entre deux gémissements.

Je n’ai pas la force de répondre. Je suis trop pleine de lui. De nous.

Je me cambre, m’ouvre, je le serre si fort qu’il grogne de plaisir.

Et je jouis.

Secouée.

Envahie.

Lui aussi. Il se crispe, m’agrippe fort. Et se déverse en moi, le souffle court, le front contre ma clavicule. Nous restons ainsi un instant, haletants, mêlés, perdus dans cette ivresse charnelle.

Il me soulève encore, me porte cette fois vers la salle de bain.

Il est toujours en chemise blanche, à moitié boutonnée. Il est magnifique.

On se déshabille, on se lave, on s’embrasse encore, mais cette fois avec la douceur de ceux qui savent qu’ils se quittent demain.

Il me regarde avec ses yeux brillants.

— Je t’aime, ma femme.

— Je t’aime aussi.

Il soupire.

— Tu vas me manquer, bébé.

Et je sais que, malgré tout… je vais m’inquiéter.

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