Share

L'attente

Penulis: Lana Ralm
last update Terakhir Diperbarui: 2025-07-22 20:25:11

Les heures s’étiraient lentement, et Noham se retrouva seul face au silence de la maison. Le carnet posé sur le sol, à côté de son matelas, le téléphone à portée de main, il repensait aux  instructions murmurées par l’homme au manteau sombre.

« Je te contacterai quand les personnes à suivre seront là. »

Cette phrase tournait en boucle dans son esprit, autant rassurante qu’angoissante. Car l’attente était une épreuve. Attendre sans savoir, sans repère, sans action concrète. C’était là toute la difficulté de ce nouveau travail.

Il observa la lumière tamisée du vieux lampadaire à travers la fenêtre, cherchant dans ce halo une certitude qu’il ne trouvait pas. Sa vie ordinaire semblait suspendue à ce simple message, à ce futur indéfini.

Il se demandait ce que ces personnes avaient de si important, si dangereux. Pourquoi lui, un garçon simple du port, avait-il été choisi ? Était-il à la hauteur de cette mission ?

Son regard se posa sur le carnet, ce témoin silencieux de ses prochaines heures, de ses prochains jours. Il savait qu’il devait être prêt, vigilant et patient.

Et surtout, disponible. Alors il attendit.

Au lever du jour, Noham se prépara à aller au port pour aider un peu son père. Tant qu’à patienter, autant que ça serve à quelque chose.

La journée commençait à peine que le téléphone de Noham vibra. N’étant pas habituer à avoir un téléphone, il mit du temps à se rendre compte que la vibration venait de son appareil. Il s’éloigna discrètement et répondit :

— Bonjour, dit la voix de l’autre côté de l’appareil.

— Euh, bonjour.

— Tu commences le travail, cet après-midi. Les gens que tu vas devoir suivre sont arrivé. Ils seront dans un bâtiment désaffecté au sud de ton quartier. J’ai besoin que tu y aille avant 14h pour un repérage des lieux. Tu regardes tous les issus de secours possible et les points stratégiques pour un éventuel attaque. Tu te sens capable de faire ça ?

— Oui, j’en suis capable.

— Tant mieux, dès que tu as fini ton repérage, tu me contacte. C’est compris ?

— Oui, monsieur.

L’homme raccrocha. Noham se dit que finalement, son travail était trop facile. En même temps, un mot n’arrêtait pas de retenir son attention : « attaque ». Malgré lui, il frissonna légèrement.

Il retourna vers son père et fini de l’aider à décharger les caisses de poissons. Vers 11h, il retourna chez lui pour déjeuner vite fait et reparti vers le bâtiment indiqué par l’homme. Heureusement, il connaissait bien les lieux. Il venait souvent ici quand il n’avait pas encore douze ans. Son meilleur ami, Rija et lui, venaient souvent ici pour jouer. Maintenant qu’ils avaient tous les deux quinze ans, ils avaient moins de temps pour trainer ensemble. Travail oblige, ils devaient aider leurs parents respectifs.

Arrivé sur les lieux, Noham entra par la grande porte en métal du devant. Elle grinça mais s’ouvrit facilement. Il savait où se trouvait tous les sortis et quels sont les cachettes possible en cas d’attaque. Quant aux points stratégique pour contrer une attaque potentiel, il n’y en avait qu’un qui soit valable.

Il nota tous dans son carnet et sorti du bâtiment. Il n’appela son employeur que quand il arriva près du port.

— Tu as eu un problème à faire ton travail ?

Noham fronça les sourcils, furieux avant de rétorquer

— Non, pourquoi vous pensez ça ?

— Il est 14 h, je doute que tu aies déjà fini ce que je t’ai demandé.

— Et pourtant…Je suis arrivé en avance et j’ai terminé avant l’heure. Je connais très bien les lieux, ça m’a facilité les choses.

— Ah ! Tant mieux alors. Tu as tous noté dans le carnet ?

— Oui, tout y est.

— Bien. Je passerais te voir demain matin, tu me donneras tes notes. Au revoir.

— Au revoir.

Noham rangea lentement son téléphone dans sa poche, le cœur encore légèrement battant. Il s’était attendu à des félicitations, à un mot d’encouragement… mais son employeur n’avait rien laissé paraître. Juste des ordres. De la rigueur. Un ton neutre qui cachait peut-être beaucoup plus.

Il resta un moment planté là, sur le bord du quai, à fixer les mouvements lents des bateaux amarrés. Une brise salée lui caressa le visage, et pendant un court instant, tout lui parut irréel. Le carnet dans sa poche contenait des notes simples, presque banales. Et pourtant, il sentait que ce qu’il faisait avait du poids. Qu’il était au seuil de quelque chose de bien plus grand que lui.

Sur le chemin du retour, il croisa Rija, qui poussait un vieux vélo rempli de sacs de charbon.

— Salut mon pote, lança-t-il avec un sourire.

— Salut ! Ça fait longtemps ! Tu travail dans quoi maintenant ?

— Je livre des charbons chez quelques clients, je suis livreur maintenant. Et toi ? Tu viens d’où comme ça ?

— J’avais un truc à faire, répondit Noham en haussant les épaules.

— Tu bosses encore au port ?

— Pas exactement. C’est… un nouveau boulot. Je t’en parlerai peut-être un jour.

Rija arqua un sourcil mais ne posa pas plus de questions. Il connaissait assez Noham pour savoir quand il valait mieux ne pas insister.

De retour à la maison, Noham trouva sa mère adoptive assoupie dans son lit. Il s’approcha doucement, remonta la couverture sur elle, puis s’assit au sol, adossé au mur. Il sortit son carnet, relut ses notes et ajouta un petit croquis de la disposition du bâtiment.

Puis il fixa longuement la page blanche suivante. Une envie étrange lui vint : écrire autre chose. Pas un rapport. Pas une observation. Juste ce qu’il ressentait.

Il hésita, puis écrivit en lettres un peu tremblantes :

"Je crois que ma vie est en train de changer. Je ne sais pas encore si c’est une bonne chose."

Il referma le carnet. Il se demanda quand est ce que son vrai travail allait commencer, parce qu’il se doutait que ce travail de repérage n’était pas vraiment pour le plaisir de le tester.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • La meute oubliée   Le rugissement du destin

    Aron et Noham se heurtaient comme deux tempêtes déchaînées. Leurs crocs s’entrechoquaient dans un fracas sec, leurs griffes déchiraient l’air et la terre. La clairière était devenue leur arène, et chaque impact faisait résonner le sol comme si la nature elle-même retenait son souffle.Noham, porté par la lueur dorée qui irradiait de son pelage, semblait guidé par une force plus grande que lui. À chaque bond, son corps se mouvait avec une précision surnaturelle, comme si le tatouage battant sur sa poitrine dictait ses gestes. Aron, plus massif et plus brutal, compensait par la rage et la puissance brute, chaque attaque visant à écraser, briser, annihiler.Autour d’eux, la guerre faisait rage. Les loups du village bondissaient sur les soldats de l’organisation, leurs crocs arrachant des cris d’effroi aux hommes pourtant aguerris. Certains villageois furent blessés, mais jamais ils ne reculèrent. Les plus jeunes, les moins expérimentés, protégeaient les accès aux abris où s’étaient réfug

  • La meute oubliée   La meute oublié

    Le souffle de l'ombreTOME 2Le sol vibrait sous les bottes et les roues blindées qui approchaient. Le duel prévu entre Noham et Aron devait commencer, mais le grondement lointain des moteurs changeait la donne. Le village, déjà en alerte, s'éparpillèrent pour se préparer à se défendre.Noham fixa Aron, son tatouage brillant toujours faiblement, pulsant comme un avertissement. Il savait que cette lumière n’était pas simplement un signal : c’était une force qui allait guider chacune de ses décisions, chacune de ses actions.Aron ricana, visiblement amusé par la tension qui montait.— Alors, petit cousin… on va voir qui mérite vraiment ce trône ?

  • La meute oubliée   Le duel des héritiers

    Un silence pesant enveloppa la place du village. On n’entendait plus ni le chant des oiseaux, ni les murmures des enfants ; seule la menace d’Aron planait, lourde et suffocante. Les gardes royaux, jusque-là en retrait, se rapprochèrent d’un pas, se positionnant en arc protecteur devant Noham et Elira.Marc s’avança à son tour, ses yeux lançant des éclairs.— Tu n’as aucun droit ici, Aron. Tu as tourné le dos au village il y a longtemps. Tu as choisi ton camp.Le sourire d’Aron s’élargit, dévoilant une froide assurance.— Et j’ai bien fait. Pendant que vous restiez cachés dans cette clairière, à vous accrocher à vos traditions poussiéreu

  • La meute oubliée   Avant l'aube

    Après quelques instants, ils se détachèrent l’un de l’autre, leurs corps encore tremblants. Noham essuya l’eau qui coulait le long de son visage et se tourna vers Elira, le sourire tendre mais chargé de sérieux.— Il va falloir qu’on se prépare… dit-il doucement.Elira acquiesça, le cœur encore battant.— Je sais… mais je voulais garder ce moment avec toi, juste un peu plus longtemps.Ils sortirent enfin de la douche, s’enveloppant dans des serviettes chaudes. Noham aida Elira à nouer la sienne et ils se regardèrent dans le miroir, leurs yeux se croisant avec intensité.— Promets-moi une chose, murmura Elira, sa voix légèrement tremblante.— Tout ce que tu veux, répondit Noham.— Reviens-moi. Peu importe ce qui se passe là-bas, je veux que tu reviennes.Noham sentit son cœur se serrer. Il l’attira contre lui, pressant son front contre le sien.— Je te le promets. Je ferai tout pour revenir… et pour que nous soyons ensemble pour toujours, toi et moi, pour notre famille.Elira sourit à

  • La meute oubliée   L'aurore d'un nouveau lien

    Le soleil s’élevait lentement, ses rayons filtrant à travers les rideaux, caressant la peau encore chaude de la nuit. Noham ouvrit les yeux, sentant la présence d’Elira contre lui, son souffle régulier et doux sur son épaule. Un silence complice régnait, seulement troublé par le chant lointain des oiseaux et le crépitement des braises dans l’âtre.La soirée précédente laissait derrière elle un mélange de souvenirs brûlants et d’une douce langueur. Chaque geste, chaque frôlement, semblait encore vibrer dans leurs corps, rappelant l’intensité de leur nuit. Pourtant, au fond d’eux, la conscience des responsabilités futures ne cessait de rappeler l’importance de chaque décision, de chaque moment partagé.Noham posa sa main sur celle d’Elira, pressant légèrement ses doigts contre les siens. Le contact simple, mais chargé de promesses, lui fit sourire. Il savait que la journée qui venait serait douce et tendre, mais qu’avec elle, il devait déjà porter le poids d’un destin qui ne leur appart

  • La meute oubliée   Le sceau du désir et du destin

    La chambre baignait dans une lumière tamisée. Quelques bougies déposées sur la table diffusaient une lueur chaude, et les pétales disposés sur les draps renforçaient cette impression d’un lieu préparé pour un moment unique.Noham referma doucement la porte derrière eux. Il sentit la main d’Elira frémir légèrement dans la sienne. Son cœur battait vite, mais pas par peur : par le poids de ce qu’ils s’apprêtaient à partager.Ils restèrent un instant debout, face à face. Noham se pencha un peu vers elle, hésitant, puis osa lui caresser la joue. Elle ferma les yeux à ce contact, comme pour se laisser porter.– Je ne veux pas que tu te sentes obliger à faire quoi que ce soit, murmura-t-il. On peut attendre si tu le désires.Elira inspira, ses lèvres tremblèrent, mais elle secoua la tête.– Non… je veux juste… que tu sois patient avec moi.Un sourire rassurant se dessina sur le visage de Noham. Il l’attira doucement contre lui, et leurs fronts se touchèrent. Ils restèrent ainsi quelques seco

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status