William continuait sa conversation téléphonique avec son ami Max alors qu'il se dirigeait vers son bureau pour envoyer certains documents importants que Max attendait. Max était un homme d'affaires aventureux, toujours engagé dans des projets internationaux de grande envergure. William, à une époque, partageait cet esprit d'entreprise audacieux, mais tout avait changé depuis la mort tragique de sa femme, Sarah.
La perte de Sarah avait profondément affecté William, en particulier parce qu'elle avait été envoyée pour le représenter lors d'une affaire à l'autre bout du pays. Il n'avait pas pu être à ses côtés lors de cet événement, ce qui lui avait laissé un goût amer de regret. Depuis lors, il avait fait de sa fille, Emily, la priorité de sa vie et avait choisi de rester près d'elle autant que possible.
Max, cependant, ne cessait d'encourager William à revenir à sa vie d'avant, à saisir de nouvelles opportunités et à ne pas s'enfermer dans sa solitude. Il croyait en un avenir prometteur pour son ami et ne voulait pas le voir gâcher ses jours dans le deuil. Malgré tout, William n'était pas prêt à aborder le sujet de refaire sa vie ou de se remarier.
"William, mon ami, j'ai une affaire en Russie d'une grande importance qui pourrait être très lucrative pour nous. J'aimerais que tu viennes avec moi. C'est une opportunité en or," déclara Max, enthousiaste.
Pourtant, William était réticent. Il soupira et répondit, "Max, tu sais que je n'aime pas rester loin de ma fille, Emily. C'est tout ce qui me reste, et je ne veux pas la priver de ma présence."
Max devina l'hésitation de son ami. Il décida alors d'aborder un sujet plus délicat. "William, je comprends à quel point Emily est importante pour toi, mais tu ne peux pas passer toute ta vie dans cette solitude. Ta femme, Sarah, ne voudrait pas que tu te prives du bonheur éternel. Peut-être est-il temps pour toi de refaire ta vie, voire de te remarier. Tu mérites d'être heureux, mon ami."
William hésita un instant, les mots de Max le touchant profondément. Cependant, il ne voulait pas aborder ce sujet pour le moment. "Max, je vais y réfléchir. Pour l'instant, j'ai besoin de me préparer pour une sortie en ville."
Max comprit que la discussion avait atteint ses limites pour le moment. "D'accord, William. Prends le temps dont tu as besoin. Rappelle-toi que je suis là pour toi, peu importe la décision que tu prendras. Passe une bonne soirée.»
Max raccrocha et William se leva de son bureau. Il se dirigea vers sa chambre pour se préparer à une sortie en ville, comme Emily n’est pas à la maison avec lui, espérant trouver un moyen de sortir de cette solitude qui le tourmentait depuis si longtemps. Son cœur était partagé entre le souvenir de sa femme bien-aimée et la nécessité de se réinventer dans ce monde en constante évolution.
Le rugissement du moteur de la moto de Dylan, le petit ami de Bella, résonnait dans l'obscurité de la nuit alors qu'il la déposait devant le bar. Avant que Bella ne franchisse la porte d'entrée, Dylan l'interpella d'un ton sérieux.
Dylan est un homme possessif, dont l'attitude protectrice envers Bella pouvait parfois se transformer en une obsession malsaine. Il n'aimait pas que d'autres hommes s'approchent d'elle, encore moins dans le contexte de son travail au bar, où le contact avec les clients était inévitable. Pour lui, la simple idée que des étrangers puissent toucher Bella était insupportable.
"Écoute, Bella," dit-il d'une voix tendue, les yeux brillant d'une lueur de jalousie. "Je n'aime pas ça, tu le sais. Tu travailles dans ce bar, et je sais que tu es obligée de jouer ce jeu avec les clients. Mais je ne veux pas que ça aille trop loin. Compris ?"
Bella le regarda avec une expression mêlée de frustration et de résignation. Elle comprenait la possessivité de Dylan, mais elle se sentait prise au piège entre son désir de protéger sa sœur et sa relation avec lui. Elle avait déjà dû sacrifier tant de choses pour leur survie, y compris son propre bien-être.
"Dylan, tu le sais, je n'ai pas le choix," répondit-elle doucement. "C'est pour Maryame. Je suis prête à tout pour elle."
La réponse de Bella n'apaisa pas les inquiétudes de Dylan. Sa possessivité le poussait parfois à des extrémités malsaines. La nuit précédente, il avait surpris Bella à la sortie du travail en compagnie d'un homme qui tentait de lui obtenir un rendez-vous. Cette vision l'avait rendu fou de rage, et il avait réagi de manière incontrôlable.
Dylan leva la main sur Bella, laissant une marque douloureuse sur son visage. Les larmes avaient coulé, et Bella avait promis de ne plus se mettre dans une telle situation. Pourtant, la pression de Dylan ne faisait qu'ajouter au fardeau qu'elle portait déjà.
Bella avait désespérément besoin d'aide et de compréhension, mais Dylan semblait plus intéressé par la domination que par la protection. Sa possessivité constituait un obstacle majeur dans sa propre lutte pour s'en sortir, et la relation entre eux se détériorait de plus en plus, devenant toxique.
"Je sais que c'est à cause de ta sœur que tu fais tout ce que tu fais, et je ne te refuse pas de travailler. Mais la seule chose que je te refuse, c'est de laisser des hommes te toucher. Tu penses que j'aime lever la main sur toi ?" déclara Dylan.
Bella, déterminée à s'affirmer, répondit fermement. "En parlant de ça, je veux bien que tu commences à maîtriser ta jalousie, parce que je ne peux plus permettre que tu lèves ta main sur moi à cause de ce que je n'ai pas fait. Je t'avais bien dit hier que je n'avais rien à avoir avec cet homme qui me forçait à lui donner mon numéro. Mais tu as voulu faire comme bon te semble. Je ne suis ni ton enfant ni ton esclave pour que tu fasses de moi ce que tu veux, Dylan. Je commence à réaliser que tu aimes me voir souffrir."
Dylan, interloqué par l'affirmation de Bella, demanda avec incrédulité : "Vraiment?"
Bella, déterminée à exprimer son point de vue, poursuivit : "Oui, malgré tout ce que je vis, je me suis mise avec toi en me basant sur l'amour. Peux-tu me dire la dernière fois où je t'ai demandé de l'aide pour quoi que ce soit ? C'est à cause de ta possessivité que j'ai perdu mon emploi au supermarché, et maintenant je suis en train d'en chercher un autre."
Après cet échange tendu, Bella décida de quitter Dylan pour se rendre au bar où elle travaillait. Elle laissa derrière elle la tension de la conversation avec Dylan, qui ne dit plus rien, partit simplement après avoir démarré sa moto. La situation entre eux était devenue de plus en plus intenable, et Bella ressentait le besoin de s'éloigner, ne serait-ce que pour un court moment, de cet environnement toxique.
Autour de la table à manger, Emily et sa tante Mia échangeaient des taquineries tout en se régalant, leurs rires emplissant la pièce de chaleur. Pendant ce temps, William, bien qu'assit parmi eux, semblait distant, son regard perdu dans le vide alors que son esprit était ailleurs, captivé par la femme qu'il avait rencontrée. Une tension palpable émanait de lui, comme s'il était en proie à une force indomptable.Mia, malgré sa complicité avec sa nièce, ne pouvait s'empêcher de jeter des regards inquiets en direction de son frère, se demandant ce qui le tourmentait si profondément. Ses pensées tournoyaient, se mêlant à une pointe de frustration face à l'incapacité de William à se reconstruire après la perte de Sarah. "Quand acceptera-t-il enfin que Sarah est partie et qu'il doit continuer sa vie ?" se demandait-elle intérieurement, se sentant par moments impuissante devant la détresse de son frère. L'image changeante de William la préoccupait, laissant entrevoir un avenir incertain où l
Bella prit son téléphone, s'apprêtant à composer le numéro, mais ses pensées se tournèrent vers Maryame. Elle se parla à elle-même, une lueur d'inquiétude dans les yeux : "Je ne peux pas laisser Maryame seule à la maison pour aller à cette soirée. En plus, elle est souffrante. Comment vais-je faire ?" Ses doigts tapotaient nerveusement sur le téléphone alors qu'elle réfléchissait à une solution. "Bon, je vais appeler Olivia comme je suis sur le point de le faire. Peut-être qu’elle m’aidera à trouver une solution." Elle inspira profondément, cherchant à apaiser son anxiété grandissante. "Ce sera aussi mieux si elle accepte que Maryame reste chez elle en compagnie de sa famille. Sinon, j’aurai des difficultés à me rendre à cette soirée, qui est maintenant ma seule solution pour me faire de l’argent et aider ma sœur."Sans plus tarder, Bella composa le numéro d’Olivia. Après quelques sonneries, Olivia décrocha. Bella sentit un mélange de soulagement et de nervosité alors que le téléphone
William observa Caleb avec une certaine réserve, sachant que la présence de ce bras droit de James Harrison présageait une complication. Il le salua d'une poignée de main ferme.Caleb, quant à lui, afficha un sourire qui semblait amical en surface, mais William pouvait discerner une étincelle de méfiance dans ses yeux. "Je vais bien, monsieur Thornton. Quelle coïncidence de vous trouver ici. Je ne savais pas que vous aimiez fréquenter ce genre d'établissement, vous, un grand et célèbre homme d'affaires, l'un des milliardaires de cette ville."William se doutait bien que la rencontre avec Caleb n'était pas fortuite, mais il conserva son calme pour répondre. Il connaissait Caleb, un homme habitué à servir James Harrison. "Je suis venu voir quelqu'un que j'ai récemment rencontré ici. Le fait que tout ce que tu viens de dire me concerne ne signifie pas que je sois différent de ceux qui fréquentent cet endroit. Nous sommes tous humains, n'est-ce pas ? De plus, ce bar est l'un des plus répu
Monsieur Alexander était assis dans le restaurant, observant Bella et sa sœur partir. Soudainement, une colère l'envahit, et il commença à parler à voix basse, comme s'il se parlait à lui-même : "Cette fille pense qu'elle peut m'échapper, mais elle se trompe. Je ferai tout en mon pouvoir pour qu'elle comprenne que je suis la seule personne qui peut lui venir en aide. Elle se croit forte, mais quand elle se rendra compte qu'elle ne pourra pas réunir la somme nécessaire pour l'opération de sa sœur avant la date limite, elle viendra me supplier de lui donner une chance."Sur ces mots, Monsieur Alexander se leva, se dirigea vers sa voiture, et une fois à l'intérieur, il démarra.Bella tenait la main de sa sœur, perdue dans ses pensées, se posant d'innombrables questions sur son avenir et comment elle trouverait un nouveau travail. Les deux sœurs se tenaient au bord de la route, en quête d'un taxi, lorsque soudain, une voiture s'arrêta à côté d'elles. Elles hésitèrent un instant, pensant q
Bella revint avec sa sœur à l'extérieur, une fois devant la pharmacie, remarqua leur oncle en train d'acheter les médicaments prescrits sur l'ordonnance qu'il venait de régler. La présence de leur oncle effraya Maryame, mais Bella la réconforta, lui demandant de rester calme. Les deux sœurs restèrent là, debout, à attendre que monsieur Alexander termine ses achats et revienne vers elles.Une fois les médicaments en main, il les remit à Bella et, après ses remerciements, il proposa de les emmener dans un parc à proximité de l'hôpital où il avait un petit restaurant. Il suggéra qu'ils pourraient y prendre le petit-déjeuner et discuter. Bella refusa poliment, sa principale préoccupation étant la santé de sa sœur.Monsieur Alexander pensa que peut-être Bella continuait à se méfier de lui. Il prit la parole pour exprimer ses intentions : "Je comprends que tu me gardes à distance, et tu as bien raison. Mais je crois que tu ne me verras plus de la même manière lorsque tu sauras tout et que t
Bella et sa sœur avaient passé la nuit à l'hôpital. Maryame allait mieux et souhaitait rentrer chez elles. Pour elle, aller à l'hôpital signifiait des dépenses, et sachant que sa grande sœur n'avait pas d'argent et se battait pour offrir le meilleur à sa famille, Maryame préférait quitter l'hôpital au plus vite. Cependant, Bella attendait le médecin pour avoir des informations sur l'état de sa sœur, afin de prendre les mesures nécessaires si sa santé était en danger.Elles étaient dans la chambre d'hôpital lorsque le médecin entra et, après un bref échange pour prendre des nouvelles de Maryame, il demanda à Bella de le rejoindre dans le couloir.Une fois à l'extérieur de la chambre, le médecin expliqua à Bella : "Mademoiselle Bella, nous avons analysé les résultats, et d'après ceux-ci, votre sœur a besoin d'une intervention chirurgicale de toute urgence. Son état de santé est très critique."Bella, confuse et inquiète, demanda : "Docteur, vous m'avez dit que les médicaments que vous a