William Thornton se tenait sur la terrasse de sa somptueuse demeure située dans les collines de Los Angeles. Le soleil se couchait derrière l'horizon, peignant le ciel en nuances de rose et d'orange. Pourtant, même cette vue magnifique ne parvenait pas à chasser le vide qui habitait son cœur depuis la perte tragique de sa femme, Sarah, dans un accident d'avion deux ans auparavant.
Il avait tout ce dont il pouvait rêver en termes de richesse matérielle, mais l'amour et le bonheur semblaient s'être évanoui de sa vie depuis ce jour maudit. Son unique source de réconfort était Emily, leur fille adolescente, qui, malgré son propre chagrin, restait sa raison de vivre.
Le bruit de la voiture raisonna, interrompant ses pensées. C'était Emily, qui annonçait son retour de l'école. William descendit rapidement les escaliers et se prépara à la retrouver.
En arrivant à la porte d'entrée, il fut frappé par le silence oppressant de la maison. Les rires de sa femme et les éclats de joie qui avaient autrefois rempli ces murs avaient disparu. Un profond sentiment de solitude l'envahit à nouveau.
La vie était devenue une routine pour William : affaires le jour, solitude la nuit. Il avait renoncé à l'idée de trouver l'amour à nouveau, se contentant de consacrer tout son temps à sa fille.
Pourtant, ce soir-là, alors qu'il se dirigeait vers le salon pour retrouver Emily, il ne savait pas que sa vie était sur le point de basculer. Bella, une serveuse de bar au passé complexe, allait entrer dans sa vie et ébranler ses certitudes, déclenchant ainsi une série d'événements qui changeraient tout.
Emily descendit de la voiture, affichant un sourire radieux en posant les yeux sur son père. Celui-ci ouvrit ses bras chaleureusement pour l'accueillir. Emily s'approcha de lui et se réfugia dans son étreinte, laquelle fut empreinte de tendresse et de réconfort.
Emily : Bonsoir, papa.
William : Bonsoir, ma fille. Comment s'est passée ta journée à l'école ?
Emily : Bien, papa. Et toi ?
William : Bien, ma chérie.
Emily : Je suis contente de l'apprendre, papa. Maintenant, je vais me préparer.
William : Te préparer ? Pourquoi, au fait ?
Emily : Comme c'est le début du week-end, j'ai appelé Mami pour qu'elle vienne me prendre, car je sais que tu n'as pas le temps de m'y emmener.
William : Mais, ma chérie...
Emily : Je suis désolée, papa, mais ça fait plus d'un mois que je n'ai pas vu Mami, et tu es toujours occupé par tes affaires. Je ne voulais pas te déranger, c'est pourquoi je lui ai demandé de venir. Ne t'inquiète pas, tu ne remarqueras même pas mon absence, car je serai vite de retour. Je sais que tu n'aimes pas que je sois loin de toi, et moi non plus, je n'aime pas te savoir seul dans cette gigantesque maison. Je t'aime, papa.
William : Je t'aime aussi, ma princesse.
Emily : Oh, on dirait que Mamie est déjà venue. Papa, je dois aller me changer.
William : D'accord, ma puce.
Sur ces mots, Emily déposa un baiser sur la joue de son père et entra à l'intérieur, le laissant derrière elle. En effet, Angela, la mère de William, était déjà venue pour récupérer sa petite fille. Elle pénétra dans la maison, assise dans sa voiture en compagnie de son chauffeur. Une fois que le chauffeur eut garé la voiture, elle en sortit pour se rapprocher de son fils qui se tenait debout à l'entrée. Ils échangèrent quelques mots puis entrèrent à l'intérieur.
William demanda à sa mère si elle voulait quelque chose, et elle lui fit comprendre qu'elle souhaitait discuter avec lui, l'invitant à s'asseoir à ses côtés. William, anticipant le sujet de la conversation, essaya en vain de l'éviter.
Angela : Mon garçon, ne vois-tu pas qu'il est temps d'arrêter de te faire du mal ? Tu es constamment plongé dans la tristesse. Je sais que tu n'arrives pas à oublier Sarah, mais rappelle-toi qu'elle nous a quittés il y a déjà deux ans. Tu dois reprendre ta vie en main. Tu as besoin d'une femme qui t'aidera à prendre soin de ta fille. Je suis là, bien sûr, mais tu ne me permets pas d'être tout le temps présente dans la vie de ma petite-fille.
William : Maman, penses-tu que je ne suis pas capable de prendre soin de ma fille ?
Angela : Mon fils, ce n'est pas ce que j'essaie de te dire. Tu as besoin d'une compagne. Certes, tu prends bien soin de ta fille, et elle ne manque de rien. Mais rester seul avec elle dans cette grande maison, sans personne d'autre, c'est la priver du reste du monde. Réfléchis bien à tout cela, ne plonge pas la petite dans l'obscurité en pensant que tu lui fais du bien. Heureusement, elle est au courant et accepte la réalité. Elle avait dix ans lorsque sa mère est décédée dans cet accident, et maintenant elle en a douze.
William : D'accord, maman, j'ai compris ce que tu as dit. Je vais y réfléchir.
Angela : Tu me dis cela tout le temps, et pourtant rien ne change. Tu es renfermé sur toi-même, et ouvrir ton cœur à la vie est devenu un fardeau pour toi.
"Bonsoir mamie, je suis déjà prête, nous pouvons partir," dit Emily depuis les escaliers. Une fois dans le salon, elles n'attendirent pas une minute de plus avant de prendre la route. William n'aimait pas se séparer de sa fille, mais il n'avait pas le choix.
Emily était partie avec Angela, et William replongea dans ses pensées après s'être assis sur le canapé au milieu du salon. Il fixa le grand portrait de sa femme accroché au mur, absorbé par ses pensées. Son téléphone sonna soudain, c'était son ami Max. Il décrocha l'appel, et ils commencèrent à discuter.
Quelques jours après…William réalisa qu’il n’avait plus d’autre choix que de passer à l’action. Alors, il remit aux officiers toutes les preuves concernant tout ce que Harrison faisait. Ce dernier était sur le point de prendre son vol pour la Russie lorsqu’il fut arrêté par la police. Cette fois-ci, il ne pouvait pas échapper à son sort.Le jour du mariage…Tout le monde était prêt pour se rendre à l’église. Les deux enfants, Maryame, la sœur de Bella, et Émily, portaient de jolies robes blanches ornées de dentelle et de petits nœuds pastel. Leurs cheveux étaient soigneusement coiffés en boucles, et elles étaient ravissantes avec de petites couronnes de fleurs. Elles étaient en compagnie d’Angela, la mère de William, qui avait opté pour une élégante robe bleu nuit, accentuée par un collier de perles et des boucles d’oreilles assorties. Elles attendaient le chauffeur pour prendre la route.Mia, la sœur de William, portait une robe longue de satin couleur bordeaux qui épousait parfaite
Sans perdre de temps, les officiers menottèrent les deux hommes inconscients. Tandis qu’ils les emmenaient vers leur véhicule, l’atmosphère électrique de l’hôpital fut encore rehaussée par l’arrivée soudaine de William et Max, leurs visages reflétant l’urgence de la situation.William et Max avaient échangé quelques mots avec les officiers avant de partir avec les hommes de Harrison. William se dépêcha de monter les escaliers pour voir Bella dans la chambre, le cœur battant. À mi-chemin, il se retrouva nez à nez avec le docteur. « Monsieur Thornton ? » demanda le docteur, les sourcils légèrement levés de surprise.« Oui, docteur. Bella Montgomery est bien ici, n’est-ce pas ? » répondit William, l'inquiétude perceptible dans sa voix.« Oui, en effet. Je me disais bien que j'avais déjà vu cette femme quelque part. Maintenant je me souviens : c’était à cette soirée chez monsieur Donovan », dit le docteur en souriant, visiblement rassuré de remettre un visage sur un souvenir.« Comment v
Harrison n’était pas prêt à passer à autre chose. Il avait mis quelques-uns de ses hommes sur les traces de Bella, et ces derniers la suivaient depuis qu’elle avait quitté les lieux de la cérémonie. Ils avaient vu tout ce qui s’était passé et avaient suivi la voiture du conducteur qui avait secouru Bella. À l’hôpital…Bella recevait déjà des soins dans une petite salle de l’hôpital. L’homme qui l’avait secourue, inquiet et incertain, ignorait tout d’elle. Il décida de prendre le téléphone de Bella, qui n’arrêtait pas de sonner, dans l’espoir de pouvoir contacter l’un de ses proches. Le téléphone vibrait constamment, ajoutant à l’atmosphère tendue de l’hôpital. Il sortit de la chambre pour éviter de déranger les médecins et, une fois à l’extérieur, il prit le téléphone qui venait de s’arrêter. Alors qu’il tentait de vérifier s’il pouvait accéder aux contacts, le téléphone recommença à sonner. Avec un soupir de soulagement, il décrocha l’appel.« Allô ! Bella ? » entendit-il, la voix d
William, avec un sourire rassurant, la coupa avant qu’elle ne puisse finir sa phrase. Il la prit dans ses bras, la serrant contre lui avec une tendresse palpable :« Le voyage a été annulé, » dit-il doucement. « J’ai reçu le message hier soir, mais je ne t’ai rien dit parce que je ne voulais pas que tu t’inquiètes pour moi.»Bella, toujours perplexe, fronça les sourcils et demanda avec curiosité :« M’inquiéter de quoi ? »William, en réponse, sortit le document, signé par Harrison, et le tendit à Bella. Son visage se durcit alors qu'il expliquait :« Nous venons de chez lui. Il ne sera plus un obstacle pour nous. S’il essaie encore, il pourrira en prison. »Bella prit le document, ses yeux parcourant rapidement les lignes. Elle se sentit soudainement étourdie, son souffle court. Les mots lui manquaient. Elle ouvrit la bouche, tentant de comprendre comment William avait réussi à obtenir ce document. Mais avant qu'elle ne puisse poser la question, William et Max éclatèrent de rire. Leu
William esquissa un sourire froid avant de répondre : "Oui, elle est prête à tout pour protéger sa vie et celle de sa sœur. C’est bien normal, parce que tu la menaçais. Mais maintenant tout ça doit prendre fin, sinon je t’assure que si je te plonge maintenant dans cette obscurité, tu n’auras pas d’échappatoire. Tu vas pourrir en prison, je te dis, et je veillerai à ce que tu ne sortes jamais de là où tu iras passer tes derniers jours sur terre. Tu n’auras même pas le privilège d’être informé de ce qui se passera en ton absence."Harrison sentit une sueur froide couler le long de son dos. William ne blaguait pas ; son visage s’était durci, ses yeux brillaient d’une détermination impitoyable. Réalisant la gravité de la situation, il baissa la tête, prit une profonde inspiration, et la releva pour dire : "Je suis partant. Je ne vais plus mêler Bella dans cette affaire et il n’y a plus rien entre elle et sa sœur. Je mets fin à cette affaire de vengeance, mais toi aussi, tu dois rester loi
Harrison n’arrivait tout simplement pas à y croire. La rage et la colère le rongeaient, alimentées par la facilité déconcertante avec laquelle William et son complice avaient pris le contrôle de sa résidence. Il décida de briser le silence, ses yeux flamboyant de fureur, en s’adressant à William. Ce dernier était resté assis, observant la scène avec un sourire moqueur gravé sur le visage, savourant visiblement la situation.“William, que fais-tu dans ma maison avec tes acolytes ? Sais-tu que tu es chez moi ici et que je ne me souviens pas t’avoir remis une carte d’invitation ?” La voix de Harrison tremblait de rage contenue, chaque mot chargé d’une indignation palpable.Caleb, quant à lui, se tenait en retrait, impuissant, observant la confrontation avec une angoisse croissante. Il avait toujours douté du succès du plan de son patron, connaissant trop bien William Thornton. Thornton est un homme puissant et redouté, un véritable titan que beaucoup avaient tenté d'abattre, sans jamais