Le petit appartement de Bella était modeste mais soigné. Il était clairement conçu pour répondre aux besoins de deux personnes, bien que les soucis et les cicatrices de la vie se lisent sur les murs et les meubles.
Bella se tenait devant un miroir éclairé, sa silhouette élégante contrastant avec les difficultés qu'elle endurait. À 25 ans, elle avait déjà vécu plus d'épreuves que la plupart de son âge. Ses yeux exprimaient une détermination farouche et une vulnérabilité à la fois.
À l'arrière-plan, sa sœur Maryame, âgée de 13 ans, était assise sur son lit. Maryame souffrait d'une maladie cardiaque grave qui pesait lourdement sur Bella. C'était pour elle que Bella était prête à tout sacrifier. La perspective de perdre sa sœur était une douleur insupportable qu'elle refusait d'envisager.
"Je serai de retour bientôt, Maryame," murmura Bella en ajustant son maquillage. "Je vais travailler au bar ce soir pour que nous ayons l'argent nécessaire pour tes médicaments."
Maryame hocha faiblement la tête, consciente de l'énorme fardeau qui pesait sur les épaules de sa sœur aînée.
Bella, prête à quitter leur modeste appartement pour se rendre au bar où elle travaillait en tant que serveuse, était vêtue d'une tenue soignée et maquillée de manière à la fois discrète et séduisante. Elle avait appris à se transformer, à revêtir un masque pour affronter la nuit qui l'attendait, cachant ainsi son vrai visage et la réalité sombre de sa véritable source de revenus.
Alors qu'elle était sur le point de prendre son sac pour partir, Bella remarqua l'expression triste sur le visage de sa sœur. Abandonnant momentanément l'idée de quitter l'appartement, elle s'assit à côté de Maryame. Elle s'inquiéta de ce qui la troublait, sachant qu'elle ne voulait pas quitter sa sœur dans un tel état.
La jeune sœur, le regard empli d'émotion et le visage inquiet, chercha à exprimer ses préoccupations. Elle sentait que le fardeau que Bella portait devenait trop lourd, et elle craignait que sa grande sœur ne risque trop pour sa survie.
"Grande sœur, je n'aime pas que tu travailles dans ce bar," murmura Maryame, ses larmes prêtes à couler. "Tu risques trop ta vie pour moi. La nuit dernière, tu es rentrée à la maison avec des blessures au visage, je ne sais pas qui t'a fait ça, mais j'ai peur, grande sœur. Je ne veux pas que tu te perdes à cause de moi ou que tu perdes ta vie en essayant de me sauver."
Bella prit doucement sa sœur dans ses bras, essayant de la réconforter. "Ma sœur chérie, je sais que tu as raison et que tu t'inquiètes pour moi. Mais n'oublie pas que nous avons besoin d'argent pour tes études, le loyer et nos besoins personnels. C'est pour une bonne cause, et une fois que tout ira mieux, Dieu nous viendra en aide, et rien ne m'arrivera. D'accord?"
Maryame, les larmes aux yeux, remit en question cette notion de Dieu. "Dieu, dis-tu?"
Bella répondit avec conviction, bien que ses yeux fussent aussi emplis de larmes. "Oui, Dieu."
Maryame, le visage mouillé par ses larmes, osa demander : "Es-tu sûre que Dieu est vraiment avec nous, avec tout ce que nous vivons ? Où était-il quand nos parents sont partis et nous ont abandonnés ? Maman nous a toujours dit que Dieu n'aime pas voir ses enfants souffrir, mais vas-tu me dire que ce que nous vivons n'est pas de la souffrance ? Ou ne sommes-nous pas les enfants de Dieu ?"
Bella, la gorge nouée, prit sa sœur dans ses bras. "Arrête de pleurer, ma chérie, tout rentrera dans l'ordre. N'oublie pas que je ne cesse de chercher un autre travail. D'ici là, je ne te laisserai plus seule à la maison pour aller travailler dans ce bar."
Un sourire d'espoir éclaira le visage de Maryame. "Sérieux, grande sœur?"
Bella acquiesça avec un sourire. "Oui, ma princesse. Maintenant, je veux que tu prennes tes médicaments, et n'oublie pas de m'appeler si quelque chose ne va pas. Tu ne m'as pas parlé de ta copine Céline aujourd'hui, j'espère que tout va bien entre vous deux?"
"Oui, grande sœur, je me suis fait une nouvelle amie aujourd'hui, elle s'appelle Emily."
"Waouh ! Elle est dans ton école?" demanda Bella en rangeant les médicaments dans le sac.
"Oui, elle est dans mon école, seulement, elle n'est pas du même milieu social que moi. Son père est un grand homme d'affaires."
Bella s'apprêtait à poser une question lorsque le bruit d'une moto se fit entendre. C'était le petit ami de Bella, Dylan, qui était arrivé.
"Je dois partir, ma puce. Nous parlerons plus tard. Prends soin de toi. Je t'aime, et n'oublie pas de garder ton téléphone près de toi, d'accord?"
"D'accord, grande sœur," répondit Maryame, un sourire naissant sur son visage.
Après avoir embrassé sa sœur sur le front, Bella quitta l'appartement. À l'extérieur, elle monta sur la moto de Dylan, et ils partirent ensemble vers une nuit de travail difficile et pleine d'incertitude.
Maryame était assise sur le lit, ses yeux empreints d'inquiétude. Elle n'aimait pas que Bella travaille dans ce bar sombre et bruyant. Chaque soir, elle la regardait partir avec une lueur de tristesse dans les yeux, sachant que c'était pour elle que Bella endurait ce fardeau.
La situation de Bella était d'autant plus complexe par le lourd secret qu'elle portait. Deux ans après la mort tragique de leurs parents dans un accident de voiture, elle avait découvert la maladie cardiaque de Maryame. Cette révélation l'avait bouleversée, ajoutant un poids supplémentaire à ses épaules déjà chargées.
La douleur la plus insupportable était que leur oncle paternel, un médecin respecté, aurait pu aider Maryame. Cependant, il était devenu une menace insidieuse, cherchant à abuser de Bella chaque fois qu'il en avait l'occasion. C'était cette menace qui avait incité Bella à prendre sa vie en main, refusant de se laisser briser par les ténèbres qui semblaient la poursuivre.
La décision de Bella de travailler comme serveuse et escorte girl était née de la nécessité de protéger sa sœur, même si cela signifiait se plonger dans un monde sombre et dangereux. Chaque nuit passée dans ce bar était un combat pour la survie, une tentative désespérée de récolter l'argent nécessaire pour les médicaments dont Maryame avait désespérément besoin.
Malgré tout, Bella portait son fardeau avec grâce et détermination, refusant de se laisser submerger par l'adversité. Son amour pour Maryame était la force qui la maintenait debout, la lumière qui chassait les ombres qui menaçaient de l'engloutir.
Autour de la table à manger, Emily et sa tante Mia échangeaient des taquineries tout en se régalant, leurs rires emplissant la pièce de chaleur. Pendant ce temps, William, bien qu'assit parmi eux, semblait distant, son regard perdu dans le vide alors que son esprit était ailleurs, captivé par la femme qu'il avait rencontrée. Une tension palpable émanait de lui, comme s'il était en proie à une force indomptable.Mia, malgré sa complicité avec sa nièce, ne pouvait s'empêcher de jeter des regards inquiets en direction de son frère, se demandant ce qui le tourmentait si profondément. Ses pensées tournoyaient, se mêlant à une pointe de frustration face à l'incapacité de William à se reconstruire après la perte de Sarah. "Quand acceptera-t-il enfin que Sarah est partie et qu'il doit continuer sa vie ?" se demandait-elle intérieurement, se sentant par moments impuissante devant la détresse de son frère. L'image changeante de William la préoccupait, laissant entrevoir un avenir incertain où l
Bella prit son téléphone, s'apprêtant à composer le numéro, mais ses pensées se tournèrent vers Maryame. Elle se parla à elle-même, une lueur d'inquiétude dans les yeux : "Je ne peux pas laisser Maryame seule à la maison pour aller à cette soirée. En plus, elle est souffrante. Comment vais-je faire ?" Ses doigts tapotaient nerveusement sur le téléphone alors qu'elle réfléchissait à une solution. "Bon, je vais appeler Olivia comme je suis sur le point de le faire. Peut-être qu’elle m’aidera à trouver une solution." Elle inspira profondément, cherchant à apaiser son anxiété grandissante. "Ce sera aussi mieux si elle accepte que Maryame reste chez elle en compagnie de sa famille. Sinon, j’aurai des difficultés à me rendre à cette soirée, qui est maintenant ma seule solution pour me faire de l’argent et aider ma sœur."Sans plus tarder, Bella composa le numéro d’Olivia. Après quelques sonneries, Olivia décrocha. Bella sentit un mélange de soulagement et de nervosité alors que le téléphone
William observa Caleb avec une certaine réserve, sachant que la présence de ce bras droit de James Harrison présageait une complication. Il le salua d'une poignée de main ferme.Caleb, quant à lui, afficha un sourire qui semblait amical en surface, mais William pouvait discerner une étincelle de méfiance dans ses yeux. "Je vais bien, monsieur Thornton. Quelle coïncidence de vous trouver ici. Je ne savais pas que vous aimiez fréquenter ce genre d'établissement, vous, un grand et célèbre homme d'affaires, l'un des milliardaires de cette ville."William se doutait bien que la rencontre avec Caleb n'était pas fortuite, mais il conserva son calme pour répondre. Il connaissait Caleb, un homme habitué à servir James Harrison. "Je suis venu voir quelqu'un que j'ai récemment rencontré ici. Le fait que tout ce que tu viens de dire me concerne ne signifie pas que je sois différent de ceux qui fréquentent cet endroit. Nous sommes tous humains, n'est-ce pas ? De plus, ce bar est l'un des plus répu
Monsieur Alexander était assis dans le restaurant, observant Bella et sa sœur partir. Soudainement, une colère l'envahit, et il commença à parler à voix basse, comme s'il se parlait à lui-même : "Cette fille pense qu'elle peut m'échapper, mais elle se trompe. Je ferai tout en mon pouvoir pour qu'elle comprenne que je suis la seule personne qui peut lui venir en aide. Elle se croit forte, mais quand elle se rendra compte qu'elle ne pourra pas réunir la somme nécessaire pour l'opération de sa sœur avant la date limite, elle viendra me supplier de lui donner une chance."Sur ces mots, Monsieur Alexander se leva, se dirigea vers sa voiture, et une fois à l'intérieur, il démarra.Bella tenait la main de sa sœur, perdue dans ses pensées, se posant d'innombrables questions sur son avenir et comment elle trouverait un nouveau travail. Les deux sœurs se tenaient au bord de la route, en quête d'un taxi, lorsque soudain, une voiture s'arrêta à côté d'elles. Elles hésitèrent un instant, pensant q
Bella revint avec sa sœur à l'extérieur, une fois devant la pharmacie, remarqua leur oncle en train d'acheter les médicaments prescrits sur l'ordonnance qu'il venait de régler. La présence de leur oncle effraya Maryame, mais Bella la réconforta, lui demandant de rester calme. Les deux sœurs restèrent là, debout, à attendre que monsieur Alexander termine ses achats et revienne vers elles.Une fois les médicaments en main, il les remit à Bella et, après ses remerciements, il proposa de les emmener dans un parc à proximité de l'hôpital où il avait un petit restaurant. Il suggéra qu'ils pourraient y prendre le petit-déjeuner et discuter. Bella refusa poliment, sa principale préoccupation étant la santé de sa sœur.Monsieur Alexander pensa que peut-être Bella continuait à se méfier de lui. Il prit la parole pour exprimer ses intentions : "Je comprends que tu me gardes à distance, et tu as bien raison. Mais je crois que tu ne me verras plus de la même manière lorsque tu sauras tout et que t
Bella et sa sœur avaient passé la nuit à l'hôpital. Maryame allait mieux et souhaitait rentrer chez elles. Pour elle, aller à l'hôpital signifiait des dépenses, et sachant que sa grande sœur n'avait pas d'argent et se battait pour offrir le meilleur à sa famille, Maryame préférait quitter l'hôpital au plus vite. Cependant, Bella attendait le médecin pour avoir des informations sur l'état de sa sœur, afin de prendre les mesures nécessaires si sa santé était en danger.Elles étaient dans la chambre d'hôpital lorsque le médecin entra et, après un bref échange pour prendre des nouvelles de Maryame, il demanda à Bella de le rejoindre dans le couloir.Une fois à l'extérieur de la chambre, le médecin expliqua à Bella : "Mademoiselle Bella, nous avons analysé les résultats, et d'après ceux-ci, votre sœur a besoin d'une intervention chirurgicale de toute urgence. Son état de santé est très critique."Bella, confuse et inquiète, demanda : "Docteur, vous m'avez dit que les médicaments que vous a