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Chapitre 15
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Le Serment et le Bâtard Chapitre 19
Rosalie avait sombré dans une folie sans retour. Sa fuite de l'hôpital psychiatrique ne lui avait apporté aucun répit.Et après avoir blessé Martial, Bélise était bien décidée à ne pas laisser impuni un tel acte.C'était seulement sur les supplications déchirantes de Noah que Bélise a accepté de la faire enfermer dans le grenier du manoir des Thiers, sous surveillance constante, pour l'empêcher de semer le chaos.Pendant ce temps, l'état de Martial restait précaire. Bélise passait le plus clair de son temps à son chevet à l'hôpital, laissant Rosalie à son sort.Les domestiques, qui ne portait pas Rosalie dans leur cœur, se contentaient de lui apporter deux repas par jour. Qu'elle mange ou non importait peu.Jusqu'au jour où l'une d'elles a remarqué que Rosalie n'avait touché à aucune nourriture depuis trois jours. Affolée, elle a poussé la porte et a découvert son corps suspendu à une poutre, sans vie.La nouvelle était rapportée à Bélise dans un chuchotement effrayé.Celle-ci a serré
Le Serment et le Bâtard Chapitre 18
De retour en France, au manoir des Thiers, Martial a découvert une scène de cauchemar.Rosalie, les cheveux en désordre, les vêtements déchirés, le visage souillé de larmes et de boue, semblait tout droit sortie des enfers.Elle se barricadait dans une pièce, serrant Noah contre elle comme une obsession maléfique, refusant d'ouvrir à quiconque.En apercevant son fils, Bélise a semblé retrouver un semblant d'espoir : « Martial… Rosalie a perdu la raison, mais Noah est innocent. Tu dois le sauver. »Le visage creusé par l'épuisement, les yeux injectés de sang, Martial a hoché lentement la tête.Il a fait enfoncer la porte et est entré d'un pas mesuré : « Rosalie. Tu voulais me voir. Me voilà. Maintenant, lâche Noah. »Rosalie a levé brusquement les yeux. En rencontrant son regard, elle a éclaté d'un rire hystérique : « Ah ah ah… ! » Son rire, à la fois cruel et désespéré, a résonné dans la pièce comme une malédiction.« J'ai entendu dire que tu t'es précipité en Angleterre pour qu'Évelyn
Le Serment et le Bâtard Chapitre 17
« Ça va ? » La voix d'Evelyne était calme, comme s'ils n'étaient que de parfaits inconnus.Pourtant, Martial a frémi de tout son être.En un mois de séparation, la nostalgie l'avait rongé comme une marée sans fin, menaçant de le rendre fou. À présent, comme un poisson échoué enfin rendu à la mer, ses émotions ont submergé toutes les digues, une fois qu'il l'a vue et l'a entendue.Les yeux injectés de sang, il s'est redressé brusquement et l'a attirée contre lui dans une étreinte fébrile : « Évelyne… c'est vraiment toi. Évelyne, tu m'as tant manqué. » Sa voix était rauque, chargée d'un amour profond et d'une passion brûlantes.Évelyne, quant à elle, s'est raidie d'abord, puis l'a repoussé avec force : « Nous sommes divorcés ! »Le regard de Martial s'est voilé instantanément de douleur face à ses bras vides. Il a déclaré précipitamment, cherchant désespérément à rattraper l'irrattrapable : « Non, je refuse ce divorce. Ce soir-là, j'étais ivre... Je ne savais pas ce que je signais ! » Sa
Le Serment et le Bâtard Chapitre 16
De l'autre côté du jardin, Martial fixait Évelyne, ses prunelles ambrées empreintes d'une intensité presque douloureuse, comme s'il tentait de graver sa silhouette dans sa mémoire à jamais.Mais Évelyne le regardait avec un calme glacial. Les battements de cœur et les souffrances passées s'étaient dissipés, ne laissant qu'un vide silencieux.Sans un mot, elle a fermé la fenêtre, effaçant son visage de son champ de vision.Peu après, une domestique est apparue : « Mme Lavigne, un certain M. Thiers demande à vous voir. »Évelyne, le regard distant, a répondu d'une voix neutre : « Je ne le recevrai pas. Qu'il parte. »La domestique s'est inclinée et s'est retirée sans insister.Evelyne a chassé l'incident de son esprit.En soirée, la pluie s'est mise à tomber en fines rideaux. Gabriel, requinqué par sa sieste, a retrouvé sa curiosité espiègle. Collé à la vitre, il s'est exclamé soudain : « Regarde ! Il y a quelqu'un agenouillé dehors ! » Sa petite voix, teintée d'étonnement, a fait sour
Le Serment et le Bâtard Chapitre 15
Rosalie était contrainte de subir l'avortement, puis était jetée dans un hôpital psychiatrique.Allongée sur le lit d'hôpital, le cœur mort et le teint cireux, elle semblait avoir été vidée de toute substance.Martial est apparu devant elle. Il a jeté les preuves au visage de Rosalie avec une violence méprisante : « Tu croyais vraiment que tes manigances resteraient cachées ? »« Même ton propre fils n'était qu'un pion pour toi », sa voix était un venin froid, « tu ne mérites même pas le titre de mère. »Rosalie regardait les photos et les documents, sa respiration devenant saccadée, presque haletante. À cet instant, elle a compris que tout avait été découvert, chaque machination, chaque trahison...Ses lèvres tremblaient, cherchant en vain une explication qui n'est venue jamais.Martial l'a fixée sans la moindre compassion, ses yeux noirs aussi froids que l'acier : « Rosalie, je t'ai offert d'innombrables chances. Tu as choisi de les piétiner. »Il s'est penché légèrement, chaque mot
Le Serment et le Bâtard Chapitre 14
Martial était littéralement chassé de la demeure des Lavigne, les preuves de la trahison serrées contre lui comme un boulet.Il le savait : sans réparation, Robert ne le laisserait jamais approcher Évelyne et lui-même n'aurait plus jamais le front de se présenter devant elle.Dehors, le ciel avait viré au plomb, bas et lourd, aussi étouffant que l'angoisse qui lui broyait la poitrine.Il a ordonné à Antoine de conduire comme si le diable était à leurs trousses, direction le manoir des Thiers.À cette heure, les invités étaient partis depuis longtemps.Il s'est rué vers la chambre de Rosalie, habité d'une fureur palpable.« Rosalie, je t'avais prévenue : si tu voulais que Noah reste, tu devais éviter de provoquer Évelyne ! » Sa main s'est refermée autour de son cou, serrant progressivement, « Pourquoi l'as-tu harcelée ? Et ce contrat de divorce, explique-toi ! »Ses yeux injectés de sang n'avaient plus rien de la tendresse d'autrefois. À cet instant, il aurait pu l'étrangler sans remord
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