Petit Cœur serrait les poings. Il avait envie de sauter de joie mais il se retenait. Le président des ventes se sentait surexcité. Il avait envie de pleurer de joie. C'était sûrement la meilleure vente de toute sa vie.
— un milliard pour notre bel homme ? Hurla le président des enchères. Qui dit mieux ? Je vous signale que c'est une couronne forgée dans l'encre d'un dragon. Elle vaut des milliards. C'est un symbole de respect et de prospérité. Le premier homme mystérieux leva à nouveau la main. — 2 milliards — 2 milliards pour notre homme. 2 milliards une fois, 2 milliards 2 fois... La tension montait. Les enchères s'enchaînaient, les voix chuchotaient des sommes obscures. Elena gardait son calme, observant chaque participant. Puis, un murmure s'éleva. C'était une femme masquée. — 10 milliards. Tous se tournèrent vers elle. Son masque d'argent cachait ses traits, mais son assurance était palpable. Le président des ventes était tout joyeux. — Une offre audacieuse. Est-ce que quelqu'un va défier cette offre ? 10 milliards une fois, deux fois, trois fois.... VENDU ! LA COURONNE EST VENDUE À NOTRE MYSTÉRIEUSE DAME. PASSONS AUX LINGOTS D'OR. L'homme mystérieux hésitait. Il venait de se faire prendre sa couronne ? Il craignait de se faire ridiculiser en perdant les lingots. Il s'abstint pour cette fois. Petit cœur murmurait à l'oreille d'Elena. — je vais commencer les enchères et surenchérir jusqu'à ce que quelqu'un propose un prix qui nous arrange. — et si jamais ça cale sur ton prix on fait comment ? — je désiste et on prend celui qui a proposé avant. Dit petit cœur en riant. — c'est une bonne stratégie. Faisons vite. Il est déjà une heure du matin. Les ventes étaient censées se terminer plus tôt. Petit cœur leva la main. — un million pour les lingots d'or L'homme mystérieux sourit, mais son regard trahissait sa frustration. Il se lança néanmoins sans quitter Elena du regard. — dix millions La salle retenait son souffle. Elena fixait Petit Cœur, et il comprenait. Ce montant ne lui convenait pas. — cent millions, hurla petit cœur. Le silence se fit. L'homme mystérieux se mit en rogne. Sous sa ligne de vision, Elena se caressait les jambes en les écartant légèrement. Elle se léchait les lèvres sans le quitter du regard. Pendant que l'homme mystérieux sentait l'excitation et l'envie de prouver lui prendre la tête, petit cœur glissa discrètement ses doigts et pinça la langue d'Elena. — mais... Petit cœur c'est quoi ? Demanda-t-elle en reculant son visage. — Remets ta langue dans la bouche. C'est en or ? Est-ce qu'on est venu là pour vendre ta langue ? Elle n'attendait que la fin de cette mission pour se débarrasser de lui même si au fond de son cœur, elle aimait leur jeu ridicule. L'homme mystérieux se leva à nouveau. — 200 millions — Vendu à l'homme mystérieux. Déclara le président des ventes. L'or du président est à vous. FIN DES ENCHÈRES. Petit Cœur sentait l'adrénaline dans ses veines. Ils avaient gagné. Sa stratégie avait marché. Tout se faisait sur place. Deux sacs d'argent étaient remis à Elena. Celui correspondant à la vente de la couronne et celui des lingots. Les objets précieux étaient remis aux acheteurs. Le président reçus son gain au même moment. La tension était palpable dans la salle des ombres. Le président attendait son gain de tous les acheteurs. Les masques dissimulaient des visages anxieux. Personne n'était content de perdre une partie de son argent. Pendant que les billets d'argent circulaient de part et d'autre dans la salle, les lumières s'éteignirent brusquement, plongeant la pièce dans l'obscurité. Un calme sans pareille s'installa. Des policiers sous couverture, le cœur battant, dégainaient leurs armes. Ils avaient infiltré ce repère de criminels pour mettre fin à leurs activités illégales. Dans le noir, ils entendaient les murmures, les chuchotements des voleurs pris au dépourvu. Puis, les lumières se rallumèrent. Les policiers pointaient leurs armes sur les invités, les doigts serrés sur la détente. Les masques tombaient, révélant des regards assoiffés de justice. — TOUT LE MONDE MET LES MAINS EN ÉVIDENCE. TRÈS RAPIDEMENT ! Hurla un policier. Mais Elena et Petit Cœur étaient déjà en mouvement. Ils n'avaient pas l'intention de perdre ce qu'ils venaient de gagner aussi facilement. Ils se glissèrent sous la table, emportant avec eux l'argent de la vente. — d'où viennent ces policiers ? Murmura Elena. — la vraie question c'est comment est-ce que nous allons sortir d'ici, répliqua petit cœur. Ils étaient assis à la dernière table. La sortie était tout juste derrière eux, à moins de trois mètres. — bon, on va tout simplement aller vers la sortie. Dit Elena. Le Virgile était placé à la sortie. Ils les voyaient venir en rampant. Il leur sourit et sortit son arme, la pointant sur eux. Lui aussi était un policier sous couverture. — nos vendeurs d'or veulent partir aussi facilement ? Dit-il en riant. — putain, lâcha Elena. — levez-vous et mettez les mains en évidence. Ordonna le virgile. Ils se levèrent mais tenaient fermement leur sac. Une seule main était mise en évidence. — LACHEZ LES SACS, hurla le virgile. Petit cœur appuya sur un bouton de sa montre. La salle fut à nouveau plongée dans l'obscurité. Ça allait dans tous les sens. Tout le monde voulait échapper aux forces de l'ordre. Leur butin en main, ils n'avaient pas le choix : la fuite était leur seule option. Elena, son sac d'argent serré contre sa poitrine, fit un pas en arrière. Petit Cœur, les billets froissés dans son sac, analysait rapidement la situation. Elena murmura à Petit Cœur, — prêt à courir ? Il hocha la tête. D'un geste vif, ils se jetèrent sous la table, renversant les chaises dans leur fuite. Les lumières revinrent. Le policier tira une balle mais la cible esquiva. Ils se glissèrent vers la sortie, leurs pieds légers comme des ombres. Dehors, la nuit les enveloppait. Ils couraient à travers les ruelles sombres, l'argent chaud dans leurs mains. Ils ne pouvaient plus aller vers leur voiture. Le policier les poursuivait, mais ils étaient plus rapides, plus agiles. Ils s'échappèrent dans les ténèbres, laissant derrière eux la salle des ombres et ses secrets. La faut Virgile, le poète latin, pourra peut-être écrire une épopée sur leur fuite audacieuse, mêlant l'or volé, les ténèbres et la course effrénée. Mais pour Elena et Petit Cœur, c'était simplement une question de survie. Une fois assez loin dans une broussaille, ils s'arrêtèrent. Ils éclatèrent de rire en s'étouffant dans de fortes respirations. Elena se tenait les hanches sans jamais lâcher son sac. Petit cœur posa une main sur son épaule. Ils riaient comme jamais. — j'avoue, c'est la mission la plus folle de toute ma vie, déclara-t-elle. Je savais qu'avec toi j'allais avoir tout plein de problème. — eh Oui ma belle ! Se vanta petit cœur. Des surprises, tu en auras avec moi. Tu n'es même pas prête pour ce qui t'attend.Caché sous le lit, Mathis retenait son souffle. Il s’attristait de l’image qu’Elena gardait de lui, rêvant de sortir et lui crier son amour. Elle fouilla dans les tiroirs, la penderie, la salle de bain. Pendant ce temps, Petit Cœur était dans un bar, engloutissant de grandes gorgées de bière. Il consulta son téléphone et vit le signal d’intrusion dans sa chambre. — Heyyy... C’est chaud. Il avait installé des caméras de surveillance. En voyant Elena fouiller sa chambre, il recracha sa bière. — Mince… Mieux tu restais avec ta puce. Il déposa l’argent, sauta sur sa moto et fonça vers le manoir. Sous le lit, Mathis, à bout de souffle, fit un mouvement brusque. Elena se retourna vivement. — Qui est là ? Mathis transpirait. Il voulait qu’elle le découvre, mais redoutait sa réaction. Elle s’accroupit, tendit la main. Il se recula. Elle sentit une présence humaine. Elle se releva, esquissant un sourire. Puis, avec force, elle arracha le matelas du lit. À cet instant, Pet
Sans répondre, elle le suivit. — Père, pardonnez-moi, car j’ai péché. J’ai pris des vies innocentes, sans remords ni compassion. Je suis une tueuse en série. — Mon enfant, Dieu est miséricordieux. Confessez vos péchés, et vous trouverez la rédemption. Elena raconta tout, chaque meurtre, chaque détail macabre. Le prêtre écouta en silence, hochant la tête par instants. Les larmes d’Elena coulaient, mêlant regrets et terreur. — Vous avez commis des actes impardonnables, mais la grâce divine peut toucher même les âmes les plus noires. Vous devez vous repentir sincèrement. — Comment puis-je me racheter ? Comment puis-je trouver la paix ? — Vous devez accepter votre culpabilité et faire pénitence. Je vous donne l’absolution au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Allez, et que Dieu vous guide vers la lumière. Elena sortit du confessionnal, les jambes flageolantes. Elle se sentait à la fois libérée et accablée. Elle s’agenouilla devant l’autel, priant pour un miracle. Plus tard,
Elle continua de nettoyer ses armes, le regard sombre, les pensées claires. — Et cet idiot qui a couché avec moi avant de disparaître… Je vais l’avoir. Un jour, je l’aurai. Qu’il ne pense pas qu’il va s’en tirer comme ça. Il a profité de moi. C’est vrai, c’était pour sauver sa vie. Mais il aurait pu essayer de me joindre. N’importe quoi… Les hommes sont tous les mêmes. Depuis plusieurs jours, elle parlait seule, encore et encore. C’était devenu son quotidien. Elle se sentait plus seule que jamais. Pour se changer les idées, elle enfila un jean et un t-shirt rouge et fit un détour par la cuisine pour emporter un jus de fruits. À son arrivée, elle découvrit l’état de Johanna. Elle fut surprise de se voir attristée par la douleur d’une autre. — Mais… Anna… Qu’est-ce qui s’est passé ? Es-tu tombée ? Ça va ? Johanna éclata en sanglots, se couvrant le visage. Elena la toucha doucement, inspectant son nez. — C’est Agathe qui t’a fait ça ? C’est elle, n’est-ce pas ? Johanna ne répondit
Elle s'en alla, étonnée par ce qui venait de sortir de sa bouche. Pendant qu'elle marchait sans se contrôler, elle se cogna sur la femme de cuisine qui renversa une carafe d'eau sur elle. — mais... QU'EST-CE QUI TE PREND ?Elle lui donna un coup de poing sur le visage. Celle-ci tomba, le nez éclatant de sang. Elle hurla en s'excusant et petit cœur accourut, tenant son arme en main. — c'est quoi ? C'est qui ? — C'EST CETTE IDIOTE QUI A OSÉ ME VERSER DE L'EAU. C'EST UNE PETITE FOLLE. JE VAIS LA TUER...— Je suis désolée, Madame. Je suis sincèrement désolée, dit Johanna, la voix tremblante. — Et elle ose parler quand je parle. D’où est-ce qu’on t’a ramassée ? Hein ? lança Agathe, en braquant son arme sur elle. — Attends un peu... C’est à cause de deux gouttes d’eau sur toi que tu te mets dans tous tes états ? Au point de menacer quelqu’un de mort ? Heyyy..., intervint Petit Cœur. — Tu n’as pas intérêt à prendre la défense de cette mégère. — Ohhh je passais seulement ohhh. Pard
— comme tu voudras. Maintenant, je dois aller m'occuper de ta fille. C'est l'heure de ses soins. — je viens avec toi. J'espère qu'elle s'est déjà réveillée. Elena s'était réveillée depuis une dizaine de minutes. Elle regardait partout, ne comprenant pas ce qui se passait. Elle était sur le point d'arracher sa perfusion lorsque petit Cœur entra.— heyyy... Mama laisse. C'est ça qui te maintient en vie hein. Tu coupes ça, on va manger le porc du deuil. Pardon, laisse.— qu'est-ce qui m'est arrivée ?— on t'a agressé dans ta chambre. Tu as reçu des coups, tu as perdu connaissance. Encore un peu, tu mourais hein. Hayaaa... Il a coupé ta tête partout. Heureusement que petit cœur est toujours là. Je suis d'abord un enfant de chœur.— il était là...Mathis...— Quoi ? demanda Agathe. — C'est ce qu'elle répète dans son sommeil depuis, répondit Petit Cœur. C'est normal, ce sont juste des hallucinations. Ça va lui passer. — J'ai mal à la tête... J'ai très mal, murmura Elena.Elle se toucha
— je suis au courant de tout à tout moment et sur tout le monde. J'ai mes sources sûres. Répondit Mathis.— et quand Elena va se réveiller, tu vas lui dire quoi ? Elle va sûrement se demander ce qu'elle fait dans un lit d'hôpital.— juste qu'elle s'est faite attaquer dans la chambre. Elle a reçu plusieurs coups sur la tête... Je vais trouver un truc. Mais je ne peux pas lui dire que c'était pour retirer les puces. Elle ira directement confronter sa mère et on va être grillé. L'idéal c'est qu'elle reste dans l'ignorance et que sa mère pense que j'ai mis de nouvelles puces. — et si jamais elle continue d'être une criminelle...— ça voudrait dire que c'est sa véritable nature. Maintenant, cesse de me poser les questions. Est-ce que je suis Google ?— une dernière chose... Quand elle sera bien rétablie, tu me l'amènes, d'accord ?— haha... Jamais ! Tu veux comme ça verser les miniMathis sur mon lit partout partout. Non non, vous allez vous débrouiller pour vous voir. — mais tu sais que