Chapitre 15 Du point de vue de SamuelLe trajet jusqu'à la maison s'était déroulé dans un silence relatif. Isabelle, assise à côté de moi dans la voiture, regardait droit devant elle, l'air concentré. Moi, j'essayais de me focaliser sur la route, mais ce n'était pas aussi simple que prévu. Dès que nous étions arrivés devant la maison et qu’elle était descendue de la voiture, je me suis rendu compte du vrai problème.Son habillement.Une mini-robe moulante qui dessinait chaque courbe de son corps, mettant en valeur ses longues jambes fuselées et ses hanches parfaitement sculptées. Et comme si ce n'était pas suffisant, ses talons surélevaient encore plus son postérieur, lui donnant une démarche hypnotisante.Je déglutis. Merde.J’étais censé me concentrer sur une seule chose : récupérer ce foutu document pour Élodie et repartir aussitôt. Mais mon regard avait d’autres idées. Malgré moi, je me surpris à observer Isabelle, à remarquer comment sa robe épousait sa silhouette, comment ses m
Chapitre 16Du point de vue d’ÉlodieMon cœur battait à une vitesse affolante. Mes doigts crispés sur ma robe trahissaient mon anxiété. Il ne restait plus que deux personnes avant moi, et toujours aucune trace de Samuel et Isabelle.Je jetai un énième coup d’œil vers la porte, espérant les voir apparaître. Mais rien. Je sentais la panique monter en moi. Et s’ils ne revenaient pas à temps ? Et si je devais monter là-haut sans cette partie essentielle de mon mémoire ?Ma gorge s’assécha. J’étais foutue. Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter.— Respire, Élodie, murmura une de mes camarades assise à côté de moi.Mais comment voulais-tu que je respire quand mon avenir était en jeu ? Je serrai les dents, prête à perdre espoir, lorsque la porte s’ouvrit enfin. Mon regard se fixa immédiatement sur Isabelle, qui avançait d’un pas rapide vers moi, un document en main. Un soulagement indescriptible envahit mon cœur.Je me levai précipitamment et attrapai les feuilles qu’elle me t
CHAPITRE 17 :Du point de vue d’ÉlodieL’appartement de Samuel était encore plus beau que je ne l’avais imaginé.Après la fête avec mes collègues et amis, j’avais ressenti le besoin de prolonger la soirée, mais dans une ambiance plus intime… et être avec Samuel était exactement ce dont j’avais envie. Dès que je mis un pied à l’intérieur, mes yeux s’illuminèrent devant la décoration sobre mais élégante. Mais ce qui attira le plus mon attention, c’était la petite piscine à l’intérieur.— Wahou… soufflai-je en m’approchant, mes doigts glissant distraitement sur la surface de l’eau.Samuel, qui venait de fermer la porte derrière nous, croisa les bras, un sourire en coin.— Je prends ça comme un compliment.Je tournai la tête vers lui et lui lançai un regard malicieux.— Tu peux. Tu as bon goût.Il s’approcha lentement, sa voix prenant une teinte taquine.— Je serais ravi de te voir te baigner dedans. Pourquoi ne pas essayer maintenant ?Je laissai échapper un petit rire, levant les yeux v
Chapitre 18LE POINT DE VUE D'elodie L'eau tiède glissait sur ma peau, épousant chacun de mes mouvements alors que je me laissais aller contre Samuel. Nos corps flottaient légèrement, bercés par les ondulations douces de la piscine, et nos lèvres se cherchaient dans une langueur délicieuse.Son souffle chaud se mêlait au mien tandis que nos baisers devenaient plus profonds, plus sensuels. Il y avait une tendresse exquise dans la façon dont il prenait son temps, effleurant mes lèvres avant de les capturer à nouveau, comme s'il voulait savourer chaque seconde.Sous l’eau, ses mains exploraient mon dos, glissant lentement sur ma peau frissonnante. Mes doigts, eux, s’accrochaient à sa nuque, caressant la ligne de ses épaules avant de redescendre le long de son torse. Chaque contact, amplifié par la caresse fluide de l’eau, me faisait frissonner.Nous tournoyions doucement, portés par le courant invisible que créait notre étreinte. Tout était lent, maîtrisé, mais intensément électrisant.
Chapitre 19:Du point de vue d’ÉlodieLe soleil du matin caressait ma peau tandis que je rentrais à la maison, un sourire indélébile accroché à mes lèvres. J’étais radieuse. Mon corps vibrait encore du souvenir de la nuit passée avec Samuel, et une chaleur agréable se logeait dans ma poitrine. Jamais je ne m’étais sentie aussi légère, aussi comblée.Je poussai la porte et trouvai Isabelle assise sur le canapé, une tasse de café à la main, le regard perçant dès qu’elle posa les yeux sur moi.— Eh bien, on dirait que tu as bien fêté ton doctorat, lança-t-elle avec un petit sourire en coin. Ton visage est radicalement lumineux ce matin.Je laissai échapper un rire en posant mon sac sur la table.— Tu n’as même pas idée ! dis-je en m’étirant. J’ai passé une super soirée.Je savais que mes yeux trahissaient bien plus que mes mots. J’étais sur un nuage. Samuel avait su me transporter dans un tourbillon de sensations et d’émotions que je ne pensais même pas possibles. Isabelle arqua un sourc
Chapitre 20 LE POINT DE VUE DE SamuelMerde.Qu’est-ce qu’elle me fait, cette fille ? Je fixais l’écran de mon téléphone, le souffle légèrement saccadé. La vidéo d’Isabelle tournait en boucle sous mes yeux, et bordel… elle savait ce qu’elle faisait. Son corps s’enveloppait dans une lumière tamisée, sa peau luisante d’une sensualité indécente. Chaque mouvement semblait calculé pour me faire perdre la tête. Elle passait une main le long de sa hanche, effleurant sa peau comme une caresse interdite, et moi, je sentais cette chaleur monter dans mon ventre, se diffuser dans tout mon être.— Putain… Isabelle, tu veux me rendre fou ou quoi ? murmurai-je dans le silence de ma chambre.J’avais envie d’éteindre mon téléphone, d’oublier cette vidéo, d’ignorer l’envie viscérale qui me brûlait.Mais non.Au lieu de ça, je la regardais encore, mes yeux dévorant chaque courbe, chaque frémissement de son corps. Je pouvais presque sentir son parfum, entendre le murmure de sa respiration, comme ce jour
Chapitre 21 LE POINT DE VUE DE SAMUEL Allongé sur le dos, le souffle encore saccadé, je laissai mes doigts tracer distraitement des cercles sur la peau douce d’Isabelle. Son corps était encore brûlant contre le mien, et l’air autour de nous était chargé de cette tension électrique qui ne disparaissait jamais complètement, même après l’acte.Je tournai légèrement la tête pour la regarder. Ses lèvres étaient gonflées, son regard voilé de plaisir. Elle avait ce sourire satisfait qui me fit sourire à mon tour.— Alors, satisfaite ? demandai-je d’une voix rauque, encore imprégnée de l’intensité du moment.Elle rit doucement, un rire bas et sensuel qui me fit frissonner.— Tu crois ? souffla-t-elle en caressant mon torse du bout des doigts.Son regard était provocant, mais je voyais dans ses yeux la réponse avant même qu’elle ne la donne. Bien sûr qu’elle l’était.Je laissai ma main glisser lentement le long de sa hanche avant de serrer légèrement sa taille.— Moi, j’ai encore faim de toi
Chapitre 22LE POINT DE VUE DE D'ELODIE Assise à mon bureau, les doigts effleurant doucement le clavier de mon ordinateur, je relisais une énième fois mon CV. Chaque ligne, chaque mot, devait refléter les années de travail acharné qui m’avaient menée jusqu’ici. Un doctorat en gestion des entreprises, un parcours d’excellence, des nuits blanches passées à analyser des stratégies, des modèles économiques, des études de marché... et pourtant, tout cela ne servirait à rien sans une opportunité concrète.Je voulais un emploi digne de mon diplôme, un poste qui me permettrait d’exploiter tout mon potentiel, toute ma passion. Depuis toute petite, j’avais toujours été fascinée par la gestion, l’organisation, la prise de décision. J’observais mon père, qui avait une petite entreprise, prendre des risques, négocier, motiver ses employés. Je me disais qu’un jour, moi aussi, je serais à la tête d’un projet ambitieux, que j’aurais la responsabilité de faire prospérer une entreprise, de créer des o
Chapitre 58 : Un fantôme du passéLE POINT DE VUE DE ÉLODIE Je me suis garée devant un petit café à l’angle de la rue, juste pour souffler un instant. Mon cœur était lourd, ma tête bourdonnait sous le poids de trop de pensées entremêlées. J’avais besoin d’un moment à moi, un instant pour respirer sans me sentir oppressée par la douleur et la colère qui m’habitaient depuis des semaines.En entrant dans le café, l’odeur du café chaud et du pain grillé flottait dans l’air, mais elle ne m’apporta aucun réconfort. Tout semblait fade, sans saveur. J’appelai un serveur d’un geste discret et commandai un café avec quatre choses. Je n’avais pas d’appétit, mais je devais manger quelque chose, ne serait-ce que pour faire semblant d’aller bien.Lorsque la tasse fut posée devant moi, une vapeur fine s’éleva dans l’air. Je la regardai sans bouger, comme si elle contenait des réponses à toutes mes interrogations. Je pris une première gorgée. Le goût amer du café aurait dû me réveiller, mais je ne s
Chapitre 57 LE POINT DE VUE DE Victor – La bouteille de whisky était déjà à moitié vide. Je fixais le liquide ambré qui dansait dans mon verre, espérant y trouver des réponses. Mais il n’y avait rien. Juste le silence, le vide, et cette douleur insupportable qui me rongeait de l’intérieur.Élodie…Je fermai les yeux un instant, mais son visage apparut aussitôt. Ses larmes. Sa voix brisée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle voulait divorcer. Mon cœur se serra. J’avais tout gâché. J’avais détruit la femme qui m’aimait et, par ma faute, nous avions perdu notre bébé.Un rire amer m’échappa. Qui étais-je devenu ? Un homme infidèle, un lâche, un égoïste incapable de voir la femme qu’il avait à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.J’attrapai mon téléphone. Mes doigts tremblaient légèrement en tapant son numéro. Je savais qu’elle ne répondrait pas. Elle ne répondait jamais. Mais j’espérais…— Le numéro que vous essayez de joindre n’est pas disponible.Je lançai mon téléphone sur la table
Chapitre 56 : Le poids de la trahison LE POINT DE VUE D'ISA Le silence entre Victor et moi était lourd. Oppressant.Nous étions assis dans la cantine de l’hôpital, mais la nourriture devant nous était intacte. Mon estomac se tordait, pas à cause de la faim, mais sous l’effet de la culpabilité qui m’étranglait. J’osai lever les yeux vers lui. Victor était là, le regard perdu, les yeux larmoyants. Il semblait brisé. Dévasté.Et moi ? Moi, j’étais… monstrueuse.Je baissai la tête, serrant mes mains moites sous la table.Regarde ce que tu as fait, Isabelle. Ma sœur était quelque part dans cet hôpital, probablement en larmes, se vidant de sa douleur alors que son ventre, autrefois rempli de vie, était désormais vide.À cause de moi. À cause de nous.Mon souffle devint court. Je voulais fuir. Courir loin d’ici, disparaître. Mais où irais-je ? Je ne pouvais pas fuir moi-même. Elodie ne mérite pas ça.Elle ne méritait ni ma trahison, ni celle de Victor. Elle m’aimait. Elle avait toujours été
Chapitre 55 : L’ombre d’un baiserLE POINT DE VUE D'Élodie Le vide.C’est la première chose que je ressens en ouvrant les yeux. Un lit trop grand, trop froid. Victor est déjà parti. Sur mes lèvres, un dernier baiser fantôme. Celui qu’il me dépose chaque matin, léger, presque mécanique. Un au revoir qui ne veut plus rien dire.J’aurais pu ouvrir les yeux, j’aurais pu murmurer son nom… mais à quoi bon ? Je suis fatiguée de ces disputes qui ne mènent nulle part. Fatiguée de cette sensation d’être devenue un poids dans sa vie. Je me redresse lentement, glissant mes jambes hors du lit avec la sensation d’être plus lourde que jamais. Mon ventre s’arrondit de jour en jour, témoignage silencieux de l’amour que nous avons partagé… ou que je croyais partager.Un soupir m’échappe.Aujourd’hui, je ne veux pas penser à lui. Pas à ses absences, pas à ce parfum étranger sur ses vêtements, pas à la douleur sourde qui s’accroche à moi depuis des semaines. J’ai besoin d’une présence familière, d’un vi
Chapitre 54 : Trahison ParfuméeLE POINT DE DU VUE D'ELODIE Lorsque Victor est rentré ce soir-là, j’étais déjà installée dans notre chambre, fatiguée mais soulagée de le voir enfin rentrer un peu plus tôt que d’habitude. Je l’observais en silence, espérant secrètement qu’il viendrait vers moi, qu’il me prendrait dans ses bras comme avant. Mais non… il s’est simplement dirigé vers la salle de bain pour se changer, comme si ma présence était insignifiante.J’ai laissé échapper un soupir et me suis levée pour ranger ses vêtements, un réflexe que j’avais pris malgré moi. C’est alors que mon cœur s’est arrêté net. Une odeur enivrante s’échappait de sa chemise… un parfum féminin, étranger, trop prononcé pour être une simple coïncidence.Je suis restée figée, la chemise serrée dans mes mains tremblantes. Mon esprit s’emballait. Pourquoi ce parfum sur ses vêtements ? Qui était-elle ? Était-ce ce que je redoutais depuis si longtemps ?La colère a remplacé la panique en un éclair. Je refusais
Chapitre 53: Le poids du secretLE POINT DE VUE DE VICTOR La voiture avançait doucement dans la circulation matinale. Je gardais les yeux fixés sur la route, le visage impassible, mais à l’intérieur, je sentais déjà la tension MONTER. Je savais qu’Isabelle n’allait pas juste demander gentiment comment se passait ma journée.— Victor, finit-elle par dire après quelques instants de silence.Je jetai un coup d’œil rapide vers elle. Son ton était calme, mais je devinais l’impatience derrière ses mots.— Quand est-ce que j’aurai ce que tu m’as promis ?Je soupirai, gardant mon regard droit devant moi.— Bientôt.Elle lâcha un rire amer.— Bientôt… Bientôt… Ça fait bientôt trois mois que tu me dis ça, Victor.Je serrai discrètement le volant. J’aurais dû me douter qu’elle allait me relancer là-dessus.— Créer une maison de mode, ce n’est pas aussi simple, Isabelle. Il faut de l’argent, du temps, des relations. Je suis sur le coup.Elle secoua la tête, croisant les bras sur sa poitrine.— C
Chapitre 52 : L'éloignementLE POINT DE VUE DE VICTOR QUELQUES MOIS PLUS TARD Je rentrai encore tard ce soir. Ce n’était pas un hasard. Ce n’était pas un oubli. C’était un choix. Un choix que je ne voulais pas vraiment assumer, mais que je faisais malgré moi. Je garai ma voiture dans l’allée, puis restai assis derrière le volant, les mains crispées sur le cuir. La maison était silencieuse, plongée dans l’obscurité. Il était presque minuit. Élodie devait déjà dormir.Je poussai un soupir, épuisé. Ou peut-être soulagé.Je ne voulais pas la voir ce soir.Non pas parce que je ne l’aimais plus, mais parce que quelque chose en elle avait changé. Ou peut-être était-ce moi qui avais changé.Depuis le début de sa grossesse, Élodie n’était plus la même. Son corps s’était transformé, ce qui était naturel, mais c’était surtout son comportement qui m’éloignait. Elle avait perdu cette étincelle qui m’avait séduit, ce mélange de grâce et de sensualité qui la rendait irrésistible.Elle ne prenait p
CHAPITRE 51LE POINT DE VUE D'ELODIE La soirée était paisible. Victor et moi étions installés dans le salon, blottis l’un contre l’autre sur le canapé. Il faisait frais dehors, et la douce lueur des lampes tamisées donnait à notre intérieur une ambiance chaleureuse et réconfortante. Je savourais cet instant de tranquillité avec mon mari, discutant de tout et de rien, profitant simplement du bonheur d’être ensemble.Mais soudain, le bruit d’une clé tournant dans la serrure nous fit sursauter. Je me redressai, intriguée. Qui pouvait bien arriver chez nous à une heure pareille, sans prévenir ?La porte s’ouvrit, et à ma grande surprise, Isabelle fit son entrée. Sa silhouette mince et élancée se dessinait dans l’encadrement de la porte, une valise à la main. Elle semblait hésitante, presque mal à l’aise. Son regard fuyant me fit immédiatement comprendre que quelque chose n’allait pas.— Isabelle ? dis-je, surprise, en me levant pour aller vers elle. Que fais-tu ici à cette heure ? Tu ne
Chapitre 50: Une Proposition InattendueLa journée à Grand-Popo s'était déjà déroulée comme un rêve éveillé. Après notre dîner aux chandelles sur la plage et le feu d'artifice sous les étoiles, je pensais que rien ne pourrait surpasser ce moment magique. Pourtant, Victor avait une autre surprise en réserve, une surprise qui allait me marquer à jamais.Ce matin-là, après un délicieux petit-déjeuner face à la mer, Victor me prit par la main. Il avait un sourire en coin, comme s'il dissimulait quelque chose de spécial.— Tu veux me dire quelque chose ? demandai-je, intriguée, en observant son visage.Il me regarda tendrement, ses yeux pétillants de complicité.— Oui, il y a quelque chose d'important que je veux partager avec toi.Je savais que lorsqu'il disait cela, il préparait toujours quelque chose de surprenant. Il m'emmena alors vers l'extérieur de notre villa. Là, un groupe d’hommes et de femmes vêtus de tenues traditionnelles m’attendait, réunis autour d'un cercle. L’air était rem