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Chapitre 3 : La Chambre du Loup

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-13 22:58:01

Eden

L'air dans le manoir est plus lourd qu'à l'extérieur. Il est saturé d'une odeur que je ne peux pas définir, un mélange de cuir, de feu de bois et d'une note plus sombre… quelque chose d'animal. Quelque chose qui m'évoque un piège.

Aleksandr me tient toujours le menton, ses doigts ancrés dans ma peau comme un avertissement. Ses yeux, sombres et insondables, scrutent chaque frisson qui me parcourt, chaque mouvement de ma poitrine sous ma respiration encore saccadée.

— Tu peux me tuer maintenant, ce serait plus simple.

Ma voix est ferme, mais il y a une lueur d’ironie dans mon regard. Je sais qu’il ne le fera pas. Pas tout de suite. Pas comme ça.

Il esquisse un sourire. Lent. Prédatoire.

— Pourquoi abîmer un trésor si rare ?

Il caresse ma joue du pouce. Le geste semble presque tendre, mais il n'y a rien de doux chez lui.

— Tu ne comprends pas encore, mais tu comprendras bientôt.

Ses doigts glissent lentement le long de ma gorge.

Un frisson me traverse. Pas de peur. Pas uniquement. Il y a autre chose, plus insidieux, plus dérangeant.

Il le sent.

Il s’amuse.

— Monte.

Il relâche enfin mon menton et désigne l'escalier d'un geste paresseux. Je ne bouge pas.

— Si tu crois que je vais gentiment obéir comme un animal de compagnie…

— Eden.

Mon nom roule sur sa langue avec une lenteur exaspérante. Il n'élève pas la voix, mais il y a une menace implicite dans sa douceur feinte.

Je n’ai pas le choix.

Je monte.

Les marches de marbre froid sous mes pieds nus envoient une onde glacée jusqu’à mes os. Derrière moi, je l’entends. Ses pas sont lents, calculés, mais ils portent une intensité qui me donne la chair de poule.

Quand j’atteins l’étage, je m’arrête.

Le couloir est plongé dans une pénombre tamisée. Seules quelques lampes murales diffusent une lueur dorée. Les murs sont ornés de tableaux anciens, de portraits aux regards perçants qui semblent suivre mes moindres mouvements.

— Avance.

Je serre les dents.

— Je ne suis pas un chien.

Un rire bas.

— Pas encore.

Je le déteste.

Mais je marche.

À la troisième porte sur la droite, il me dépasse et l’ouvre.

La pièce qui s’offre à moi est… un piège de velours.

Un immense lit à baldaquin, des draps noirs froissés, une cheminée où brûle un feu paresseux. Il y a un fauteuil en cuir sombre dans un coin, un bureau massif contre le mur, et des étagères remplies de livres anciens.

Une odeur me frappe.

La sienne.

C’est sa chambre.

Mon cœur se serre.

— Pourquoi ici ?

Aleksandr s’appuie nonchalamment contre le chambranle de la porte, les bras croisés. Un sourire imperceptible flotte sur ses lèvres.

— Parce que c’est ici que je te veux.

Un frisson incontrôlable me parcourt.

Je déteste la façon dont sa voix s’attarde sur chaque syllabe, la façon dont il joue avec mes nerfs comme s’il en tissait un fil invisible.

Je me retourne pour lui faire face.

— Et si je refuse ?

Il ne répond pas tout de suite. Il s’avance lentement, et je recule par instinct. Un pas. Deux. Jusqu’à ce que mes jambes butent contre le lit.

Il est devant moi. Trop près.

Son regard descend sur moi, lentement, comme s’il prenait son temps pour me déshabiller sans même poser une main sur moi.

— Tu refuses ?

Sa voix est presque amusée.

Je ne réponds pas.

Son doigt effleure mon poignet, là où la corde a laissé une marque rougeâtre. Il remonte jusqu’à mon cou, frôle la peau fine sous mon oreille.

Je retiens mon souffle.

— Tu ne comprends pas encore ta place, Eden.

Il s’approche davantage, son souffle caressant ma joue.

— Mais je vais te l’apprendre.

Il recule d’un pas, puis désigne la porte derrière lui.

— Tu es libre de partir.

Mon cœur manque un battement.

— Quoi ?

— Va. Sors. Si tu en es capable.

Un test.

Mon regard se pose sur la porte ouverte.

Je n’hésite pas. Je fonce.

Je franchis le seuil à toute vitesse, traverse le couloir, dévale les escaliers. Je cours jusqu’à la grande entrée.

Mais au moment où je tends la main vers la poignée…

Un bruit sec.

Un claquement.

Le verrouillage automatique.

— Ah…

Sa voix résonne derrière moi.

Je me fige.

Aleksandr est là. À quelques pas. Il m’a laissée croire, il m’a donné l’illusion du choix, juste pour me voir échouer.

Je me retourne lentement.

Il s’appuie contre la rambarde de l’escalier, les mains dans les poches, un sourire presque paresseux sur les lèvres.

— Regarde-toi.

Son regard brille d’une lueur moqueuse.

— Tellement prévisible.

Mon souffle est court.

— Tu voulais voir si j’allais courir, hein ?

Il hoche lentement la tête.

— Et maintenant, tu sais.

Il descend les dernières marches et s’arrête devant moi.

— Tu voulais partir. Maintenant, tu ne le peux plus.

Ma respiration est erratique.

Son bras se tend, et ses doigts viennent saisir une mèche de mes cheveux.

Il la fait rouler entre ses doigts avant de la glisser lentement derrière mon oreille.

— Tu as si peur… et pourtant, tu ne bouges pas.

Il s’amuse.

— Peut-être que ça t’excite.

Mes joues s’embrasent.

Il me provoque. Il joue avec moi. Il me manipule.

Et le pire ?

C’est que je ressens quelque chose.

Quelque chose de brûlant.

Aleksandr le sent aussi.

Son sourire s’élargit.

— Mon ange noir.

Ses lèvres frôlent ma tempe.

— Tu apprendras à aimer ça.

Il me soulève comme si je ne pesais rien.

Et cette fois…

Il ne me laisse pas le choix.

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