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Chapitre 4 : L’Obéissance du corps

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-13 22:58:58

Eden

La porte claque derrière nous.

Je recule d’un pas. Puis un autre.

Mon souffle est court, mes muscles tendus comme des cordes prêtes à rompre. L’ombre d’Aleksandr s’étire sous la lumière tamisée, menaçante. Il n’a pas besoin de parler pour que l’air s’alourdisse. Sa simple présence est une prison invisible, un étau qui se referme lentement autour de moi.

— Tu comptes aller où ? demande-t-il, sa voix basse et traînante, presque moqueuse.

Je me raidis.

— Loin de toi.

Un sourire étire ses lèvres. Il s’avance d’un pas.

Je recule encore, jusqu’à heurter le lit derrière moi.

— Et tu crois pouvoir m’échapper ?

— Je crois surtout que je n’ai pas l’intention de me laisser faire.

Il secoue légèrement la tête, amusé, et glisse une main dans la poche intérieure de sa veste. Son regard ne me lâche pas une seconde.

— Tu ne fais que retarder l’inévitable.

— C’est ce qu’on verra.

Je me jette sur le côté, rapide, visant la porte.

Mais Aleksandr anticipe.

Il m’attrape au vol, ses doigts se refermant sur mon poignet. Je me débats aussitôt, tentant de lui échapper, mais il m’attire brutalement à lui.

— Combien de fois faudra-t-il que je te le dise, Eden ? murmure-t-il contre mon oreille.

Je sens la chaleur de son souffle sur ma peau. Un frisson me traverse. Je refuse de lui donner ce plaisir. Je le fusille du regard et tente de le frapper d’un coup de genou.

Il esquive avec une aisance qui me fait grincer des dents.

— J’adore quand tu essayes.

Il rit doucement, un rire sans joie, chargé d’une condescendance qui me brûle.

Je tends la main vers son visage, prête à le griffer, mais il attrape mon poignet avant que je ne l’atteigne.

— Pas cette fois.

D’un mouvement sec, il me tourne face à la porte et m’y plaque.

Je grogne, essayant de me dégager, mais il me maîtrise trop facilement. Mon ventre est écrasé contre le bois massif, mes poignets bloqués au-dessus de ma tête par sa poigne d’acier.

— Tu es trop impatiente, Eden.

Sa voix vibre tout contre ma nuque.

— Trop imprévisible. Mais c’est ce que j’aime chez toi.

— Va te faire voir.

J’essaie de me dégager, de lui échapper, mais il renforce son emprise.

— Continue.

Son ton est presque satisfait.

— Continue de te débattre. Continue d’être indomptable.

Sa prise sur mes poignets se relâche brusquement. Je profite de la faille et me retourne vivement, prête à lui faire face.

Il n’attendait que ça.

Il me plaque contre la porte à nouveau, cette fois de face. Son torse puissant presse contre le mien, son regard brûlant ancré au mien.

— Tu crois que tu peux me tenir tête éternellement ?

— Je ne crois pas, Aleksandr. Je le sais.

Je ne suis pas une poupée de chiffon entre ses mains.

Je ne serais jamais un de ses jouets dociles.

Je le défie, avec mes yeux, avec mon corps, avec chaque once de volonté qui me reste.

Il m’observe un long moment, son regard scrutant chaque infime réaction de mon corps. Puis, il recule d’un pas.

Je ne bouge pas, sur mes gardes.

Ses doigts effleurent mon poignet, descendant lentement jusqu’à mes doigts crispés. Il les caresse du bout des siens, comme un prédateur amusé par la résistance de sa proie.

— Tu as encore de l’énergie.

Je retiens un frisson et tente de dégager ma main.

Il me la reprend aussitôt, cette fois avec plus de fermeté.

— Lâche-moi.

— Fais-moi.

Son sourire est un défi.

Je me jette sur lui, cherchant à le repousser, à le faire reculer, mais il m’attrape par la taille et me soulève comme si je ne pesais rien.

Mon dos heurte le matelas avec force. Je me redresse aussitôt, mais Aleksandr est déjà sur moi, dominant chacun de mes mouvements.

Je me débats comme une furie.

Je frappe.

Je griffe.

Il rit.

— Tu crois pouvoir me faire mal, Eden ?

Je ne réponds pas.

Je concentre toute ma force pour me dégager, tentant de le repousser avec mes jambes.

Il attrape mes poignets et les plaque au-dessus de ma tête.

— Tu n’abandonneras jamais, pas vrai ?

Je halète, mon corps tendu, épuisé par la lutte.

— Jamais.

— Parfait.

Il me lâche d’un coup.

Je sursaute, surprise.

Mais avant que je ne puisse réagir, sa main saisit mon menton et force mon regard à croiser le sien.

— Alors montre-moi jusqu’où va ta résistance.

Ses yeux brûlent d’un éclat sombre.

Un frisson me parcourt.

Mais cette fois, je ne me débats plus.

Je le fixe, la respiration saccadée, les poignets toujours endoloris par sa poigne.

Il relâche doucement mon menton, son regard s’attardant sur mes lèvres.

Je n’ai jamais eu aussi peur.

Et pourtant…

Je n’ai jamais été aussi vivante.

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