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Mes parents sans le sou sont en fait des milliardaires
Mes parents sans le sou sont en fait des milliardaires
Author: Hélène Leroy

Chapitre 1

Author: Hélène Leroy
En rentrant à la maison, j'ai renversé tous les plats sur la table.

Autrefois, je n'en aurais jamais eu le cœur.

Depuis que j'ai conscience, je savais que notre famille n'avait pas les moyens. Tout ce que je mangeais et portais venait des économies de mes parents. Même mes vêtements étaient rarement neufs.

Chaque saison, ma mère rapportait un sac de vêtements usagés de l'extérieur. Elle me disait : « Ce sont les habits que l'enfant d'une collègue de maman portait. Ils sont propres, pas besoin d'en acheter de nouveaux. »

Je n'ai jamais su d'où elle les sortait. Mon enfance s'est écoulée sans habits neufs. Je portais toujours des vêtements trop grands ou trop petits. Les camarades se moquaient de moi en disant que j'étais une fouille-poubelles.

Je n'avais alors qu'un moyen : étudier encore plus dur. Je me disais qu'un jour, je pourrais m'offrir de nouveaux vêtements grâce à mes efforts.

À chaque fête, je remettais tout l'argent de poche donné par les proches à mes parents, pour « alléger leur fardeau ».

Mais en fait, il n'y avait jamais eu de fardeau.

J'avais mené mon enquête. Cette voiture de luxe appartenait à la famille Morel, une des familles les plus riches de la ville. Le jeune héritier, Hugo Morel, s'était déjà montré en train de promener des actrices dans cette même voiture.

J'avais vu ce scoop à l'époque. Ce visage de jeune homme riche... c'était bien lui, celui de ce soir. Alors, moi aussi, j'étais une fille de milliardaire ?

J'en ai ri, le nez piquant. Je suis retournée dans la chambre de mes parents pour fouiller.

Peut-être étaient-ils trop négligents, ils avaient osé laisser le contrat à la maison.

Quand j'ai vu le nom de mon père signé sur un contrat de plusieurs dizaines de millions d'euros, accompagné d'un stylo Montblanc coincé entre les pages, mon dernier espoir s'est effondré.

J'ai tout remis à sa place, suis retournée dans ma chambre sans un mot, et je me suis glissée sous la couette.

J'espérais me réveiller et découvrir que tout cela n'était qu'un cauchemar.

Le lendemain matin, mes parents s'activaient déjà dans la cuisine.

En voyant le petit-déjeuner posé sur la table, j'ai eu comme un choc. Qui boit de la soupe aux fruits de mer dès le matin ?

Ce goût... c'était exactement le même que celui du grand repas gastronomique que le professeur nous avait offert l'autre jour.

J'ai regardé le sac-poubelle près de la porte. Sans surprise.

« Papa, maman, on a gagné au loto ou quoi ? »

Assise à la table, je les observais. Ma mère a cligné des yeux, déconcertée : « Camille, qu'est-ce que tu dis ? »

« Et cette soupe aux fruits de mer hors de prix, comment vous l'avez payée ? »

J'ai pointé du doigt le sac-poubelle. Ma mère a blêmi aussitôt.

Mon père a ricané :

« Hier soir, j'ai bossé tard avec mon patron. Il me l'a offert, je ne l'ai pas mangé, alors je l'ai rapporté. »

« Avec nos salaires, on pourrait jamais se payer ça ! »

Ah, d'accord. J'ai hoché la tête, sirotant la soupe en silence. Une soupe aux fruits de mer à 80 euros la portion. Le dîner d'hier soir a sûrement coûté plusieurs milliers.

S'ils étaient vraiment pauvres, j'aurais trouvé ça délicieux.

Mais là... c'était fade, sans goût.

J'ai posé la cuillère après deux bouchées.

« J'ai assez mangé. »

« Camille, tu n'as presque rien avalé, ça va ? »

Ma mère semblait paniquée, et ses yeux ne mentaient pas.

J'ai secoué la tête, souriant : « Non, ça va. On ne va pas chez grand-père aujourd'hui ? Je garde un peu de place pour le déjeuner ! »

En m'entendant, ma mère a poussé un soupir de soulagement. Mon père, l'air gêné, allait dire quelque chose, mais son téléphone a sonné.

J'ai jeté un œil à l'écran : Mon trésor – Hugo.

Hugo Morel, leur trésor. Et moi, alors ?

Mon père a filé sur le balcon. Ma mère l'a suivi. J'ai entendu quelques bribes : Sois discret, faut pas qu'elle découvre...

Mon cœur s'est glacé. Alors... ils avaient toujours su. Ils avaient juste décidé de me mentir, ensemble.

J'ai même commencé à me demander si ma vie n'était pas une mise en scène. Comme dans The Truman Show.

Mais ils semblaient si réels.

Après avoir raccroché, mon père est revenu vers moi et m'a tendu une enveloppe. « Camille, il y a une urgence au travail, je dois partir à l'instant. »

Ma mère a tenté de me rassurer : « Ce n'est pas grave, maman t'accompagnera. »

J'ai hoché la tête, rangé l'enveloppe dans ma poche, puis je suis partie avec elle chez mon grand-père.

Dès qu'on est arrivées, il m'a aperçue, m'a prise dans ses bras : « Camille est là ! Allez, entre vite, il fait froid dehors. »

Ses mains étaient douces et lisses, rien à voir avec celles d'un vieil ouvrier.

L'immeuble appartenait à une ancienne usine sidérurgique. On m'avait dit que mon grand-père y était un ouvrier retraité.

Mais en le voyant ainsi, on aurait dit un vieux monsieur bourgeois, pas un ouvrier.

Ma grand-mère m'a aussi accueillie chaleureusement, puis m'a remis une enveloppe.

« Merci, mamie », ai-je dit en la glissant directement dans ma poche.

Ma mère, debout à côté, a eu un léger moment de flottement. D'habitude, je lui remettais immédiatement tout l'argent reçu. Elle disait alors : « Camille est vraiment une fille bien. »

Mais aujourd'hui, je ne l'ai pas fait. Même ma grand-mère a paru un peu surprise, avant de rire : « Eh bien, maintenant Camille sait cacher ses étrennes ! »

J'ai haussé les sourcils avec un sourire : « Ce n'est pas pour cacher, mamie. Maman dit que la nouvelle année doit commencer avec du renouveau. Je voulais garder un peu pour moi. »

Ma mère a vite ajouté : « Elle est très raisonnable. Camille paie ses frais de scolarité et de vie elle-même. »

Je n'avais même pas besoin de vérifier l'enveloppe. Je savais que, tout au plus, mamie m'avait donné 80 euros. À côté des frais de scolarité, c'était ridicule.

Ils étaient riches, très riches. Et pourtant, ils cherchaient toujours à m'écraser, à m'éduquer dans la privation. Pourquoi ? Pourquoi uniquement moi ?

Mamie n'a rien dit. Elle est partie en cuisine pour préparer le repas.

Quand elle est revenue avec les plats, j'ai à peine avalé deux bouchées. Je n'avais plus d'appétit.

C'était les mêmes plats que ceux que j'avais vus hier soir dans le restaurant cinq étoiles.

Là, j'en étais certaine : toute la famille était riche. Mes parents, ces deux comédiens, jouaient les pauvres. Et même mes grands-parents faisaient partie de la mise en scène.

Après le déjeuner, ma mère a reçu un appel. Elle a prétexté une urgence au travail et est partie précipitamment.

Mes grands-parents ont commencé à bailler, disant qu'ils étaient fatigués. Je n'ai pas insisté pour rester. Je suis partie.

Mais je ne suis pas allée bien loin. Je me suis cachée au coin de la rue pour les observer discrètement.

Vingt minutes plus tard, une limousine noire s'est arrêtée devant l'immeuble. Mes grands-parents, entourés de plusieurs personnes, sont montés dans la voiture sans même se retourner.

J'ai pris une grande inspiration et, toujours masquée, je me suis approchée.

Quelques femmes de ménage nettoyaient l'endroit.

L'une d'elles a murmuré : « Franchement, cette famille, c'est à se demander à quoi elle joue… Elle ne vient ici qu'une fois par an, cuisine un repas, puis repart. »

« Mais bon, à chaque fois, elles nous laissent un bon pourboire. »

« Tu ne savais pas ? Ils font ça depuis plus de vingt ans. Ils ont une villa dans le quartier chic du sud de la ville. C'est juste des riches qui viennent ici pour 'vivre comme les pauvres'. »

En entendant ça, j'ai senti mon cœur devenir glacé.

La famille Morel, les plus riches du sud de la ville. Leur villa était située dans le quartier des Jardins de Bellevue. J'ai pris mon vélo et je suis allée voir par moi-même.

Quand je suis arrivée, j'ai vu cette villa fastueuse perchée à flanc de colline, gardée par des agents de sécurité. Un endroit que je n'aurais jamais osé imaginer.

Alors que je m'approchais, un des gardes m'a aussitôt crié dessus :

« Vous faites quoi ici ? Dégagez ! »

Je pris une grande inspiration, prête à partir, quand une moto rugissante surgit.

Je la reconnue immédiatement. J'avais vu ce modèle sur internet. Elle valait environ deux cent mille euros.

Et sur la selle… c'était Hugo Morel.

Il m'avait vue lui aussi. Visiblement surpris, il s'est arrêté, m'a dévisagée de haut en bas, puis a laissé échapper un ricanement : « Pas si bête que ça. Tu sais venir jusqu'ici, au moins. »

Je suis restée figée. Alors… lui aussi savait que j'existais ?

« Pourquoi ? Pourquoi c'est comme ça ? »

« Hugo, je suis leur fille adoptive, c'est ça ? Ou bien… vous faites des expériences sociales et je suis votre cobaye ? »

Hugo a semblé lire dans mes pensées. Il a haussé les sourcils, a levé un doigt et l'a balancé doucement. « Non. Tu es bien une Morel, leur fille biologique. »

« Si on t'a élevée dans la pauvreté, c'est pour une seule raison : c'est moi, et moi seul, l'héritier légitime de la famille Morel. »

« Camille, tu es peut-être née une minute avant moi. Et alors ? Tu crois que ça te donne le droit de rivaliser ? »

« Cet endroit n'est pas pour toi. Alors dégage. »

« Petite malheureuse, ne me regarde pas comme ça. Papa et maman ont quand même dépensé de l'énergie pour t'élever, tu sais ! »

« Et puis, évite d'aller voir les grands-parents pendant les fêtes. Ils sont vieux, ils n'ont plus l'énergie de jouer la comédie avec toi. »

Hugo a appuyé sur l'accélérateur. Sa moto a rugi et est disparue derrière le portail.

Je suis restée figée un long moment. J'avais compris.

Notre naissance, à Hugo et moi, était au cœur d'une lutte d'héritage.

Mais qu'avais-je fait de mal ? Je voulais juste… être aimée sincèrement par mes parents.

Ils m'avaient menti pendant toutes ces années, mais leur affection… était-elle entièrement fausse ?

J'ai levé les yeux vers la villa, puis vers la moto de luxe, et je me suis mise à douter.

À quel point m'avaient-ils vraiment aimée ?

J'ai fait demi-tour.

Mais avant de partir, j'ai appelé mon père : « Papa, tu rentres manger ce soir ? »

« Non, ma chérie, on fait des heures sup ! Tu sais, ces trois jours de fête, c'est triple salaire. »

« Ta mère aussi reste au boulot. »

Mais moi, j'ai entendu très distinctement le bruit d'un moteur de moto à l'autre bout du fil.

J'ai murmuré un « d'accord », puis j'ai raccroché. Au fond de moi, la décision a été prise.

De retour à la maison, j'ai commencé à faire mes valises. En parallèle, je me suis inscrite à un programme de recherche scientifique proposé par l'université.

Le projet se déroulerait dans une région isolée de l'ouest. Trois ans. Coupée du monde. Personne ne viendrait me déranger.

Une fois mes affaires prêtes, j'ai développé la photo que j'avais prise du dos d'Hugo Morel. Je l'ai posée sur ma table de chevet, dans ma chambre.

Ce soir-là, personne n'est rentré à la maison. J'étais seule.

J'ai essayé de rappeler mon père, mais il n'a pas décroché.

Au même moment, la société Garde, propriété des Morel, avait commencé à distribuer des primes du Noël à ses employés. Sur les réseaux, une salariée ordinaire a montré son enveloppe : 500 euros !

D'autres partageaient leurs cadeaux. Et sur les photos…

Mes parents étaient sur scène. Mon père en costume, un verre de vin rouge à la main. Ma mère maquillée à la perfection, élégante, resplendissante.

Hugo, entouré de monde, comme une star. Et une belle photo de famille projetée en fond.

Ils pensaient que j'étais trop occupée à gagner ma vie pour me soucier des potins en ligne.

Mais ils oubliaient… j'étais une fille ordinaire. Une enfant qu'ils avaient élevée dans la pauvreté. Comment pouvais-je ne pas vouloir savoir ?

Un journaliste leur a demandé quels étaient leurs projets pour la nouvelle année.

Mon père a répondu fièrement à la caméra : « Cette année, mon fils Hugo a vingt-deux ans. Comme chaque année, on lui organise un voyage. On part dès aujourd'hui ! »

Un frisson glacial m'a parcouru.

Moi aussi, j'avais vingt-deux ans. Et le plus loin que j'étais jamais allée… c'était le zoo municipal, en sortie scolaire à l'école primaire.

J'ai ricané. J'ai sorti mon livret de famille, passé mes doigts dessus.

C'était presque risible. Après mon entrée à la fac, mes parents avaient transféré mon domicile administratif à l'université.

Ils disaient : « Tu es adulte maintenant. Il est temps que tu sois responsable de ta propre vie. »

C'était le bon moment pour partir.

J'ai pris ma valise et suis partie sans me retourner.

Papa, maman… adieu.
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