Chapitre 0002

Une heure plus tard, tenant le certificat de mariage dans sa main en sortant de l'église, Inès s'est sentie légère et volante dans les airs, comme dans un rêve.

Inès a baissé les yeux vers le certificat de mariage, où elle a vu une photo d'eux deux, assis côte à côte, l'homme affichant une expression froide, tandis qu'elle semblait contrainte et anxieuse.

Sous la photo, leurs deux noms étaient écrits.

Elle a regardé le certificat de mariage, se sentant à la fois absurde et amusée. C'était seulement à partir du certificat de mariage qu'elle a appris le nom de son mari.

Tiago.

« Inès ? »

L'homme, regardant également le certificat de mariage, a lentement prononcé le nom d'Inès. Sa voix rauque et profonde, comme une plume, a doucement glissé sur le cœur d'Inès, lui procurant une sensation étrange et spéciale.

Alors qu'Inès était perdue dans ses pensées, une main bien formée s'est soudainement tendue devant elle, les doigts tenant une carte.

« Inès, je sais que les filles espèrent avoir une cérémonie de mariage, des alliances et participer à d'autres rituels pour leur mariage, mais je suis désolé, je n'ai pas eu le temps d'organiser tout cela. Si tu aimes les alliances, tu peux t'en acheter une. »

Inès a levé les yeux et a vu les yeux profonds de l'homme.

« Ce n'est pas nécessaire », a-t-elle dit précipitamment, agitant la main. « Ça ne m'importe pas. »

Elle avait déjà dépassé l'âge de chercher le romantisme. Plus important encore, même si cet homme était son mari de nom, elle ne voulait pas se sentir redevable.

« Une alliance est quand même nécessaire », a dit Tiago calmement. Il a soudain saisi le poignet d'Inès et a glissé une carte dans sa paume.

Lorsque leur peau s'est touchée, Inès a ressenti la température légèrement plus élevée de l'homme à travers sa peau, la laissant un peu étourdie.

« D'accord. » Après tout, ils étaient « mariés », Inès ne voulait pas refuser sa gentillesse pour une petite chose et le rendre triste, alors elle a accepté la carte.

« J'ai une réunion cet après-midi, je ne te ramènerai pas chez toi », a dit Tiago, toujours calmement.

« D'accord. » Inès ne s'attendait de toute façon pas à ce qu'il la chérisse vraiment comme sa femme, donc elle n'a ressenti aucune déception.

« Au fait, pour l'adresse de ma maison », Tiago a soudainement pensé à quelque chose et a de nouveau parlé, « je te l'enverrai plus tard. Quand tu seras prête, tu pourras déménager. »

Ils avaient déjà échangé leurs numéros de téléphone lors de leurs fiançailles.

« Il n'y a pas d'urgence à cela. »

Inès a répondu rapidement, sa voix trahissant une nervosité palpable. L'idée de vivre avec un homme qu'elle connaissait à peine lui semblait insurmontable, un défi pour lequel elle ne se sentait pas prête.

La perspective de partager son quotidien avec un inconnu l'emplissait d'une appréhension qu'elle ne pouvait dissimuler.

Tiago, percevant sans doute l'hésitation et le trouble d'Inès, n'a pas insisté. Avec une réserve qui lui était propre, il n'a rien ajouté, choisissant plutôt de signaler la fin de leur conversation en appuyant sur le bouton de son fauteuil roulant. En annonçant son départ par un simple « Si tu n'as rien d'autre, je vais y aller », il a laissé Inès face à ses propres doutes et à la complexité de ses émotions.

« D'accord. » La réponse d'Inès, bien que brève, était chargée d'un mélange de soulagement et de regret. Elle a regardé Tiago s'éloigner, se sentant à la fois libérée de l'immédiateté d'une décision difficile et troublée par l'opportunité d'une connexion plus profonde qu'elle venait peut-être de repousser.

En observant Tiago s'engouffrer dans une voiture noire, Inès a pris ses distances, un mélange de sentiments tumultueux l'agitait.

......

Une fois la confirmation reçue, que l'entreprise prendrait en charge son assurance maladie locale ainsi que les formalités d'assurance pour sa famille, un profond soupir de soulagement lui a échappé. Le fardeau financier des soins de santé de sa mère ne serait plus une source de préoccupation incessante.

Inès, employée chez Glamour Magazine, est arrivée au bureau bien avant l'heure prévue pour l'interview de l'après-midi. Avec la carte bancaire que Tiago lui avait confiée, elle a décidé de franchir le pas vers leur nouvelle vie commune en achetant une paire d'alliances dans un centre commercial voisin.

Assise dans l'entreprise, Inès venait de se préparer à revoir les documents pour l'interview de l'après-midi quand Caly Sammane, dans le bureau, s'est approchée d'elle en glissant sur sa chaise, ses yeux brillant de lumière, et a demandé : « Inès, tu as acheté une bague ? »

« Tes yeux sont très brillants. » Inès n'avait pas l'intention de la cacher, étant donné que le département RH était au courant de son changement de domicile, il était probable que tout le monde apprendrait bientôt qu'elle s'était mariée.

« Je me suis mariée. »

« Félicitations ! » Caly a reporté son regard sur la magnifique bague de diamant, « Cette bague, c'est ton mari qui te l'a offerte ? Le diamant n'est pas très grand ? Combien ça coûte ? »

« Plus de mille euros. »

Elle ne connaissait pas bien la situation financière de Tiago, donc elle avait choisi la paire la plus simple et la moins chère.

Les sourcils de Caly se sont froncés davantage.

« Inès, ça ne va pas. » Elle a dit sérieusement, « Cette bague est le symbole du mariage, comment un homme qui n'est pas prêt à acheter une bague plus précieuse pourrait être un partenaire de vie fiable ? »

« Consommer selon ses moyens et sa situation est tout à fait normal. » Inès a répondu calmement, voyant un regard de pitié dans les yeux de Caly, probablement en comprenant que l'époux d'Inès était dans une mauvaise situation financière.

« Bon, laissons cela. » Inès ne voulait pas s'attarder sur ce sujet, « Et l'interview de cet après-midi, as-tu fait les préparatifs ? »

« Oui, je suis totalement prête ! » La conversation d'Inès a réussi à détourner l'attention de Caly, « Inès, tu trouves que je suis belle aujourd'hui ? »

À ces mots, Inès a remarqué pour la première fois que Caly portait un tailleur-jupe rose pâle et que ses cheveux étaient également soigneusement coiffés.

« Très jolie. » Inès n'a pas lésiné sur les compliments.

Caly était immédiatement plus heureuse, ses yeux brillant joyeusement, « Alors Inès, tu penses que le jeune, riche et puissant patron de Groupe Halo pourrait tomber amoureux de moi après m'avoir vue ? »

Inès a été surprise un instant, réalisant alors la raison sérieuse pour laquelle Caly s'était si bien préparée : elles allaient interviewer l'après-midi le dirigeant suprême de Groupe Halo.