Chapitre 0003

Dans tout Paris, le Groupe Halo existait comme une légende.

Dans les trois courtes années, cette entreprise soudainement apparue s'est rapidement développée pour devenir l'une des familles avec une grande influence et un contrôle sur de nombreux domaines à Paris, tels que la finance et l'industrie, avec une puissance équivalente aux trois grandes familles historiques de Paris.

Cependant, le président du Groupe Halo, plus que le groupe lui-même, suscitait encore plus l'intérêt du public.

Depuis trois ans, personne ne connaissait l'identité du président, pas même son nom ou à quoi il ressemblait.

Dès que Caly a été informée qu'elle allait interviewer le président du Groupe Halo, elle a pris cette tâche très au sérieux et s'est habillée avec soin.

Inès, souriante, a taquiné Caly : « Caly, tu tiens tant que ça à faire impression sur ce mystérieux président ? Tu n'as pas peur qu'en réalité, ce soit un vieux chauve et laid ? »

« Tsss ! Je ne te crois pas une seconde ! » Caly, irritée, a piétiné le sol. « Tout le monde dit que le président du Groupe Halo est particulièrement jeune, un jeune et talentueux riche sans aucun doute ! »

Contrairement à Caly, qui s'attendait à rencontrer un prince, Mia Durand, avec une expression sérieuse, a dit : « Cette opportunité d'interview est rare, nous devons bien nous préparer. Il faut prendre cette interview au sérieux car c'est la première fois que le président du Groupe Halo accepte une interview médiatique. Si nous pouvons prendre des photos de lui, cela pourrait certainement amener les ventes de notre magazine à un nouveau sommet. »

Inès a hoché la tête en signe d'accord.

Le président du Groupe Halo n'acceptait effectivement jamais d'interviews. Leur magazine avait déjà tenté de l'inviter à de nombreuses reprises, en vain. Mais pour une raison inconnue, ils ont soudainement reçu un appel la veille, indiquant que le président était prêt à accepter une interview.

Situé dans le quartier financier de Paris, après avoir salué la réceptionniste au rez-de-chaussée, Inès et son équipe ont pris directement l'ascenseur pour le dernier étage.

« Glamour Magazine, n'est-ce pas ? » L'assistante du département administratif, les voyant sortir de l'ascenseur, les a immédiatement accueillis. « Tiago vous attend déjà à l'intérieur. »

En entendant cela, Inès a été prise de court.

Le mystérieux président du Groupe Halo porterait le même nom de famille que son jeune mari.

En entrant, Caly, particulièrement nerveuse, tenait Inès par le bras, lui demandant à voix basse si son apparence était suffisamment soignée.

Inès, trouvant cela à la fois drôle et exaspérant, a répondu à mi-voix : « Tout est parfait, tu es magnifique... »

À ce moment-là, le regard de Caly s'est également posé sur l'homme près de la fenêtre, et elle a immédiatement cessé de prêter attention à Inès, murmurant avec surprise : « Mon Dieu, le président du Groupe Halo... est en fauteuil roulant ? »

Avant qu'Inès ait eu le temps de répondre, le fauteuil roulant s'est lentement tourné vers elles.

« Wow... Le président du Groupe Halo est incroyablement séduisant ! Il est même plus beau qu'une célébrité ! »

L'handicap de l'homme et son fauteuil roulant avait complètement disparu de sa conscience, éclipsé par l'éclat de son charme qui défiait les normes conventionnelles de la beauté.

Mais Inès, à côté d'elle, était plongée dans un tout autre monde. Son attention était captivée, voire immobilisée, par la présence de l'homme près de la fenêtre.

Le soleil, filtrant à travers la fenêtre, baignait le visage de l'homme en fauteuil roulant dans une lumière dorée, soulignant les contours de son visage d'une perfection presque irréelle. Ses yeux, bien que portant la froideur habituelle qui semblait être sa marque de fabrique.

Le président du Groupe Halo... était Tiago!

Inès se sentait complètement vidée, comme si toute énergie l'avait abandonnée, incapable de formuler la moindre réponse, quand elle a entendu Tiago leur adresser un sourire calme, empreint d'une sérénité rassurante, « C'est pour Glamour Magazine, n'est-ce pas ? Veuillez vous asseoir. »

Caly l'a secouée légèrement, la ramenant à l'instant présent avec une question légèrement impatiente, « Inès, à quoi penses-tu ? »

Inès s'est assise sur le canapé, rejoignant Caly et les autres, un geste mécanique, encore sous le choc de l'aura imposante de Tiago. Lorsque Tiago a lentement approché son fauteuil roulant, l'atmosphère s'est chargée d'une anticipation palpable.

« Tiago, pouvons-nous commencer ? »

« S'il vous plaît. » Tiago, toujours avec une expression indifférente, n'a pas jeté un seul regard supplémentaire à Inès, comme s'ils ne se connaissaient pas du tout.

Cette attitude distante a poussé Inès à se demander si l'homme devant elle n'était qu'un sosie de son mari Tiago.

« Euh... Tiago, vous êtes bien mystérieux, les gens ne connaissent même pas votre nom. » Caly, le visage rougissant, a demandé nerveusement, « Cela vous dérangerait-il de nous dire votre nom ? »

« Tiago. » Ce nom, clairement prononcé par l'homme devant elle, a dissipé le dernier doute d'Inès, confirmant définitivement son identité.

C'était bien Tiago. Son mari, Tiago.

« Tiago, c'est vraiment un joli nom, » a tenté Mia, espérant se mettre dans ses bonnes grâces, « Nous aimerions vous poser quelques questions. »

Après avoir parlé, Mia a immédiatement regardé Inès, mais voyant que celle-ci était toujours un peu absente, elle l'a discrètement pincée au bras.

« Aïe ! » Inès a crié de douleur, revenant à elle.

L'interview de ce jour-là était placée sous la responsabilité d'Inès avec Caly et Mia en soutien, elles étaient chargées de consigner minutieusement chaque détail. Face au regard réprobateur de Mia, qui semblait souligner l'importance de maintenir un comportement strictement professionnel, Inès a rapidement apaisé les battements précipités de son cœur.

Elle a rassemblé son courage et, s'efforçant d'afficher une contenance calme et assurée, a entamé l'entrevue avec une question de base, « Tiago, êtes-vous parisien ? »

« En quelque sorte, » a répondu Tiago, toujours calme, contrairement à l'état agité d'Inès, « Je suis né à Paris, mais j'ai déménagé en Suisse quand j'étais très jeune. »

En entendant sa réponse, Inès a trouvé la situation quelque peu absurde. L'homme assis en face d'elle était son mari, mais elle ignorait ces informations le concernant.