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Chapitre 8

« Ah ? D’accord. » Bien que Clémence ait été prise de stupeur, elle ne pouvait que consentir d’un hochement de tête.

Estelle scrutait la pièce inconnue : tout était baigné dans des teintes de gris, des murs au sol, jusqu’au lit.

L’ensemble de la chambre montrait une simplicité généreuse, mais une certaine opulence.

Un soupir de soulagement s’est échappé de ses lèvres. Elle a glissé ses pieds dans ses pantoufles et a pénétré dans la salle de bains. Devant la baignoire blanche et le sol gris, elle n’a exprimé aucune surprise.

Elle a empli la baignoire d’eau chaude, y a plongé son corps tout entier.

Sous l’effet de l’eau chaude, elle s'est allongée dans la baignoire et a fermé les yeux.

Ce n’était qu’à mesure que l’eau se refroidissait qu’elle s’est levée, s’est rincée sous la douche, puis a enfilé le peignoir à portée de main.

Le peignoir, bien ample, tombait jusqu’à ses pieds nus malgré sa taille de 168 cm.

Elle a jeté un coup d’œil au lit double, puis s’est dirigée vers le canapé.

S’installant confortablement, elle a fermé doucement les yeux. Elle avait d’abord l’intention de prendre une pause, mais à sa grande surprise, elle s’est endormie aussitôt.

On a frappé à la porte, Chrétien s’est levé pour répondre.

Lucas lui a tendu deux sacs, le front encore perlé de sueur.

Chrétien a pris les sacs et a refermé la porte bruyamment.

Lucas : « … »

Chrétien s’est avancé vers l’escalier, portant avec aisance deux sacs chargés. Avec une touche de grâce, il a ouvert la porte de la chambre qui n’était pas complètement close. Là, il a découvert Estelle, étendue sur le canapé, son visage sans artifice baigné dans une lumière éclatante.

Dans son sommeil, elle avait abandonné la froideur qu’elle affichait habituellement en journée, prenant l’aspect d’un doux agneau sans défense.

Chrétien ne pouvait pas s’empêcher de sourire et y est entré discrètement, déposant les sacs à la portée d’Estelle. Puis, dans un silence apaisant, il s’est détourné et s’est dirigé vers le bureau.

Malgré de nombreux travaux qui l’attendaient, il n’a pas allumé son ordinateur, mais a relu les informations d’Estelle. À mesure qu’il parcourait les lignes, son cœur se serrait.

Comment une jeune femme si admirable pouvait être malmenée par d’autres ?

« Estelle, désormais, je veillerai sur toi. Il te suffit de t’épanouir, tout simplement ! » a-t-il déclaré avec une détermination sombre.

Il est resté dans son bureau jusqu’à dix heures, puis a regagné sa chambre avec une démarche légère. Il a retiré ses chaussures et s’est approché lentement d’Estelle, déplaçant un petit tabouret pour s’asseoir devant elle. Une main reposant sur son menton, il contemplait la femme endormie sur le canapé et ne pouvait pas réprimer son sourire. Ses lèvres s’étiraient imperceptiblement, surtout lorsque son regard s’est posé sur le vaste peignoir de cette jeune femme.

L’odeur inconnue a provoqué un froncement de sourcils chez Estelle, mais a suscité un éclat de rire franc chez Chrétien à ses côtés.

Estelle a ouvert aussitôt les yeux et a découvert avec surprise le visage séduisant qui se tenait près d’elle. Se redressant brusquement, elle a plongé son regard dans celui sombre et profond de l’homme.

« Tu as bien dormi ? » a demandé Chrétien d’un ton calme.

Estelle a acquiescé maladroitement. Elle observait le peignoir qu’elle portait, a rougi légèrement tandis qu’elle s’expliquait avec nervosité : « C’est le seul peignoir dans la salle de bain… Je n’ai pas voulu prendre le tien intentionnellement… »

Chrétien a désigné alors les deux sacs à côté de lui d’un geste amical : « Ce sont des vêtements de rechange que j’ai préparés pour toi, tu peux te changer. »

Elle a acquiescé. Mais à son grand étonnement, en se levant, son pied a glissé et son corps a basculé en avant.

Voyant qu’elle allait chuter, Estelle a tendu la main avec résignation, mais l’instant d'après, elle s’est retrouvée enveloppée dans les bras étrangers.

Chrétien a entouré de ses bras la taille délicate de cette jeune femme, l’attirant contre lui. Il a ri doucement en voyant le visage légèrement rougi et les yeux troublés d’Estelle.

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