Aron ne cessait de tourner comme un fou dans son bureau parce qu’il se sentait mal. Il n’arrivait pas à expliquer la sensation qu’il ressentait dans son corps mais il n’avait jamais ressenti avant. C’était comme une peur qui allait briser son cœur, un peu comme si une personne qui lui était chère allait mal ou était en danger. Même s’il était un Alpha qui pouvait ressentir tout le mal de sa meute, ce n’était pas pareil parce que pour cette fois, c’était comme si une partie de lui souffrait énormément. Pour la matinée, il était plutôt angoissé et pourtant il n’avait pas à s’en faire parce que tout allait bien, pour sa meute, son entreprise et ses projets mais à côté de cela, l’angoisse de la matinée et le fait qu’il avait mal au cœur l’intriguaient tellement. Il voulait peut-être rentrer chez lui mais seulement, les bruits de la ville n’arrangeaient rien à sa situation parce que c’était un grand défi pour un loup de vivre en pleine ville.
« Tu es encore perdu dans tes pensées comme d’habitude, » entendit Aron.
C’était la voix de Saga et il se demandait ce que ce dernier faisait dans son bureau alors qu’il était chargé de s’occuper de la meute. L’attitude de ce dernier ne lui plaisait pas du tout et pourtant sa place n’était pas en entreprise. Une chose le préoccupait et il fallait qu’il le sache parce que c’était dans son intérêt.
« ça s’est bien passé ce matin avec le licenciement de… de… » Tenta Aron alors qu’il hésitait au niveau du nom.
« Liv Larsen ? » termina Saga pour lui.
Liv Larsen, il se demandait pourquoi son cousin avait eu besoin de préciser de son nom alors qu’il ne voulait plus l’entendre. Il haïssait cette fille comme jamais et il avait hâte qu’elle goutte à la part amère qui existait en lui. Ce nom résonnait dans sa tête comme une musique aussi douce que trouble.
« ça s’est bien passé ? » demanda Aron une nouvelle fois.
« A la perfection et comme je te l’ai dit, ce vieillard a eu du mal mais il l’a quand même fait. Elle est au chaumage maintenant. »
Cette nouvelle était censée faire plaisir à Aron et même si c’était le cas, il n’avait pas cette satisfaction qu’il espérait ressentir. Il n’arrivait pas à comprendre un certain nombre de chose.
« Je sais que tu n’y étais pas mais peux-tu me dire c’était à quelle heure exactement ? »
« Aron pardonne-moi mais je ne te comprends pas. comment se fait-il que tu veuilles connaitre l’heure à laquelle elle s’est faite renvoyée. »
« je veux juste comprendre quelque chose d’accord ? »
Saga souffla et alla s’asseoir sur le canapé en regardant son cousin de travers. Il exécutait ses ordres comme il le lui demandait et en plus de cela il fallait qu’il lui donne l’heure. C’était dingue.
« Tu sais que cette entreprise commence à tourner à huit heures du matin et cette fille aussi dévouée qu’elle était, arrivait toujours à l’heure donc il était huit heures ou passés de cinq minutes. »
Cette heure, cette heure coïncidait bien avec le moment où il avait commencé à ressentir ce poids sur sa poitrine. Il ne comprenait absolument rien à ça. Cette fille était censée souffrir, souffrir toute seule et pas l’entrainer avec lui dans cela. Elle était la seule à devoir payer pour le mal que leur avait fait sa famille mais pas l’entrainer avec lui.
« Maintenant tu pourras me dire ce qui se passe ? »
Il regarda Saga quelques secondes et retourna s’asseoir dans son fauteuil de bureau. Son cousin était très imprévisible et il ne voulait pas lui en dire plus sans avoir la réponse à ses questions.
« Et d’ailleurs, j’ai mieux pour te faire du bien mon frère. »
Et Aron qui pensait que c’était tout. Il espérait que cela ne concernait plus cette fille parce qu’elle commençait sérieusement à le mettre en rogne.
« ça concerne… » Dit-il sans pouvoir continuer parce que ce nom provoquait quelque chose de pire en lui.
« Liv Larsen, » dit Saga avec son sourire psychopathe aux lèvres avant de poursuivre. « Je ne comprends pas pourquoi tu as du mal à prononcer le nom de ton ennemi juré. Il s’agit de la garce que tu vas faire payer pour tout ce que les nôtres ont subi alors chante son nom comme ton trophée parce que bientôt ça sera le cas. Peu importe ce que tu as accompli dans cette vie, voir cette fille brûlée sur du feu que tu auras toi-même fait sera ta plus grande victoire et je serai à tes côtés pour t’applaudir et te rappeler que tu es un roi, pas n’importe quel roi mais un roi alpha, un Lycan. » Dit Saga en rêvant de la scène comme si cette dernière était en train de se produire.
Aron ne savait pas si ce que Saga venait d’énumérer était ce qu’il voulait réellement. Il voulait faire souffrir cette fille et pour un début, il voulait l’avoir à ses côtés.
« Tu ne m’as toujours pas dit, Saga. »
« Je voulais donc te dire qu’avant d’arriver ici, juste il y a dix minutes, je l’ai vu. A l’entrée de la forêt dans sa voiture et va savoir ce que cette fille faisait à cet endroit. »
Cheveux couleur miel, chemisier blanc entré dans un tailleur de couleur noire, ses jambes nues et ses pieds enfilés dans des escarpins de couleur noire. Il n’oubliait pas du tout cette image d’elle depuis cette première fois qu’il l’avait vu et le fait que son cousin lui dise qu’il l’avait à ce même endroit le poussait à se demander ce qu’elle portait pour cette fois.
« Que faisait-elle dans cet endroit ? »
« Je ne sais pas mais j’ai fait battre son cœur au point où elle a vu la mort venir. J’ai aimé lire cette peur dans ses yeux et vois-tu ? C’était satisfaisant. »
Si seulement dix minutes s’étaient écoulées du moment où il avait vu Liv, cela voudrait dire que ça coïncidait bien avec le moment où il avait commencé à se sentir mal comme si c’était la mort qui le consumait. Il ne voulait pas croire qu’il souffrait réellement pour elle. Il balaya tout ce qui se trouvait sur son bureau alors que la haine grandissait encore plus en lui.
« Calme-toi je t’en prie, Aron. Mais qu’est-ce qui t’arrive ? »
« Ce qui m’arrive c’est que je ne voudrais pas que tu te mêles de mes affaires. Tu fais ce que je te demande et rien que ça. »
« Et c’est ce que je fais, Aron. »
« Non, Saga ! Tu as fait plus que ça parce que tu n’avais aucun droit d’importuner cette fille. Liv est mon sujet, un sujet personnel que je dois traiter avec délicatesse sans avoir besoin des arguments d’une personne tierce alors à l’avenir, retiens-toi de l’approcher de cette façon et comme ça je serai moins bouleversé. »
Saga ne comprenait ce qu’il voulait dire à la fin mais avant qu’il n’en demande plus, Aron avait déjà quitté son bureau sans manquer de claquer
la porte comme un fou furieux.
Marlène jugeait depuis quelques temps qu’elle ne se battait pas assez pour sa relation avec Aron et qu’il était temps qu’elle le fasse. Elle savait qu’il ne se rendait pas très souvent sur le territoire de sa meute et qu’il préférait vivre parmi les humains alors, il fallait qu’elle se rende en ville quoi qu’elle détestait cette atmosphère. Sachant déjà que son père lui refuserait cela, elle ne pensait pas l’avertir de son départ. Elle fila sous la douche et après avoir fini, elle s’habilla et alors qu’elle pensait être prête à partir, sa mère débarqua dans sa chambre. Elle avait souvent l’impression qu’elles n’étaient pas proches parce que sa mère, la Luna Maya avait très souvent l’habitude de se perdre dans ses pensées et la regardait quelques fois comme si elle était une erreur de la nature et à cause de tout cela, elle ne lui parlait pas trop de sa vie personnelle jugeant qu’il était mieux qu’elle garde tout ça pour elle.« Tu n’es pas descendu prendre ton petit déjeuner, Marlène.
La voiture roulait depuis quelques minutes et Liv n’avait pas osé demander à Aron où est-ce qu’ils allaient quoi que cette question lui faisait mal à la gorge. Il avait décidé de ne rien lui dire et elle se disait que c’était bien pour une raison. Elle l’avait trouvé nerveux et pensait que cela était arrivé par la faute de Saga parce que lorsqu’elle sortait du bureau d’Aron, tout allait bien.Lorsqu’elle détourna son regard de lui pour regarder la route, elle constata qu’elle remarquait cette route parce que le jour précédent, elle y était. Elle avait l’impression qu’elle connaissait déjà là où il l’amenait et pourtant elle ne voulait pas du tout le croire. Elle continua de garder le silence et ses doutes se confirmèrent au bout de quelques minutes.Il gara dans la cour et sortit. Il contourna la voiture pour ouvrir sa potière et elle sortit hésitante. Il prit son sac qu’elle avait presqu’oublié et passa devant elle. Elle avait du mal à le suivre parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’
Une semaine plus tard, Dalhia rayonnait de bonheur parce qu’elle avait eu la facilité à s’habituer à la situation. C’était vrai qu’elle ne résistait pas lorsque Dominic lui jouait ses numéros de charme mais elle faisait tout pour que les autres ne remarquent rien.Il lui avait donné une panoplie de dossier à vérifier et elle ne pensait pas prendre sa pause déjeuner parce que ce dernier disait les vouloir.Il lui arrivait souvent de vouloir le bouder pour cela mais à chaque fois, il fallait qu’elle se souvienne qu’elle n’était pas sa femme et qu’elle était son assistante.La fameuse Carola avait encore appelé plusieurs fois lorsqu’ils étaient ensemble et comme toujours, son humeur changeait.Elle avait tout fait pour qu’il lui dise qui était cette Carola mais il changeait toujours de sujet.Se serait-elle mise en couple avec un homme fiancé ou même marié ?Elle craignait toujours que ce soit le cas mais jamais elle n’osait jamais le lui demander directement.Elle rangeait un énième dos
Ouvrant difficilement les yeux, Aron sentait une douleur vive au niveau de ses os et de ses muscles. Un poids reposait sur sa poitrine et l’étonnement était dû au fait que ce poids n’était pas mortel. Il leva la main pour s’en débarrasser mais fut surpris de sentir une touffe de cheveux. Il glissa sa main plus bas et sentit un corps. Il laissa tomber sa main en fermant les yeux croyant qu’il hallucinait. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait d’un coup mais ça le troublait tellement. Il resta ainsi jusqu’à ce qu’il entendit des pas qui avançaient dans la pièce. Il ouvrit les yeux et vit Savannah, sa gouvernante. A ce moment, un détail frappa son esprit.« Je ne suis pas dans ma chambre, » dit ce dernier d’une voix grondante.Il entendit un soupire d’agacement qui ne venait pas de sa gouvernante mais de quelqu’un qu’il ne voyait pas. Il regarda celle qui était censée lui dire ce qui se passait et vit que son regard était posé sur lui. Il leva un peu la tête malgré ses douleurs et vit
Comme un gentleman, Aron ouvrit la portière à Liv du côté passager, elle le gratifia d’un sourire en signe de remerciement et s’assit dans la voiture. Il ferma la portière pour elle et contourna la voiture. Il prit place derrière le volant. Elle voulait bien regarder ailleurs mais cet homme était si impressionnant qu’elle passerait toute sa vie à le regarder. Lorsqu’elle le vit tourner la tête vers elle, elle détourna la sienne pour ne pas se faire prendre. Son cœur se mit à battre aussi rapidement comme si un danger la pourchassait. Elle mit la main sur sa poitrine en soufflant longuement. La seule chose qui pouvait la calmer était le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle pouvait sentir son regard sur elle et même si l’envie le prenait de lui demander de ne plus le faire seulement parce qu’ils pouvaient avoir un accident de circulation, elle ne fit rien. S’il l’avait sauvé la première fois alors qu’elle ne savait pas comment il s’y était pris, elle lui faisait encore confiance pou
« Prenez place, mademoiselle ! »Liv le regarda quelques secondes et finit par obéir. La porte était certes fermée mais pas verrouillée et elle ne pensait pas que cet homme allait prendre le risque de la décapiter sans craindre de se faire prendre. Elle le regarda pendant un moment espérant un mot de sa part mais semblait troublé et pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’était pas normal pour un patron de perdre sa langue face à un son employée comme ça car cela risquait de défier son autorité.« Accordez-moi deux minutes, je reviens. »Liv n’avait pas de choix parce que c’était elle qui avait besoin de travail. Elle le vit disparaitre derrière une porte et se demanda réellement ce qu’elle faisait là. Elle avait peur de dire qu’Aurora l’avait prévenu.Aron se rassura de verrouiller la porte des toilettes à clef et regarda sa tronche dans le miroir. Il avait senti ce trouble en lui depuis qu’elle était arrivée mais seulement, il lui était difficile de définir réellement ce que c’était