♬La vie était un assemblage de suites logiques, une construction qui s'édifiait brique après brique, les éléments se chevauchant les uns sur les autres. Damien pensait que dans la vie, il fallait faire des sacrifices lorsque nécessaire. Il avait toujours fait ce qu'on lui demandait, et aujourd'hui encore, rien n'avait changé. Les jours avaient finalement défilé, laissant place au mois de décembre. Qui disait décembre disait fêtes de fin d'année et toutes les décorations qui allaient avec. Cela faisait déjà un mois qu'Alessia était hospitalisée, et les médecins parlaient déjà d'une potentielle sortie. Durant ce mois, Damien avait vu son frère essayer de concilier son travail et sa relation avec Alessia. Il savait que cela lui prendrait beaucoup de temps pour faire son deuil, mais aussi qu'il avait enfin compris ses priorités. Ethan Blackwood devait traiter Alessia comme son épouse, même s'il n'était pas prêt. Qu'il le veuille ou non, il avait consommé leur mariage, et à présent, plu
❍Le départ de madame Knight avait jeté un calme dans la pièce qui n'était comblé que par les pleurs d'Alessia. Nathaniel l'avait gardée tout contre lui, la berçant comme le ferait une mère à son enfant. Il se sentait tellement mal pour elle. Comment cette femme pouvait-elle parler ainsi à sa fille ? C'était ahurissant de voir avec quelle facilité elle lui sortait des méchancetés de ce genre. Alessia n'avait-elle pas assez souffert ? Ne s'était-elle pas assez sacrifiée ? Que voulait-elle de plus, à la fin ?Les pleurs d'Alessia finirent par se tarir, mais elle resta accrochée au bras de Nathaniel, ne voulant pas le lâcher. Elle se sentait tellement reconnaissante que son beau-frère soit intervenu à ce moment-là. Qu'aurait-elle fait sans lui ? Sa mère pouvait se montrer très persuasive quand elle le voulait, et elle ne pouvait rien y faire. Elle pouvait lui cracher des méchancetés sans qu'elle ne puisse répliquer. Elle ne se sentait pas en état de lui tenir tête.— Alessia, dis-moi pou
Nathaniel avait l'impression d'être plongé dans un doux rêve. Il n'avait pas arrêté de relire les quelques mots que lui avait envoyés Liam, jusqu'à finir par s'endormir, bercé par les battements de son cœur. Le soleil pointait dans le ciel, faisant briller ses rayons lumineux. Les rideaux ouverts dansaient au gré du vent. La chambre était à peine éclairée par les rayons de soleil lorsque deux petits coups se firent entendre, faisant sursauter Nathaniel. Ce dernier se frotta les yeux, encore un peu endormi. Les coups devinrent plus insistants et il se leva mollement du lit pour aller ouvrir. — Marianne, que veux-tu ? demanda Nathaniel en laissant la porte ouverte pour retourner se coucher. La jeune femme sourit en le rejoignant. Elle l'avait quasiment élevé, lui ainsi que ses frères, ayant été au service de la famille Blackwood depuis près de trente ans. Elle s'était attachée à eux, et plus particulièrement à Nathaniel. — Je viens préparer tes vêtements. Tu as oublié ? Tu m'as
~ ʚĭɞ ~S’il avait été poète, qu’aurait-il écrit ? Aurait-il pensé que la vie était belle ? Aurait-il trouvé des mots rien qu’en regardant le ciel ? Le ciel pouvait-il même l’inspirer ? Ou aurait-il prononcé des paroles romantiques en plongeant son regard dans les yeux de son amant ? Avait-il au moins une relation potable ? Il pensait que tous les alphas se valaient. Être un oméga n’était pas mauvais en soi, mais c’était à cause des alphas qu’ils étaient tous relégués au rang de simples instruments de désir, bons à servir de vide-couilles. Pathétique. Nathaniel se trouvait tout de même chanceux. Il était issu d’une famille riche, réputée et fière, remplie d’alphas qui n’avaient de cesse de montrer leur dominance. Génial, il n’avait pas gagné au change. À bien y réfléchir, il ne comprenait pas pourquoi son cerveau vagabondait ainsi. C’était la première fois qu’il se perdait autant dans ses réflexions. La situation d’Alessia lui avait ouvert les yeux sur le rôle que devaient tenir les
⊰᯽⊱La sortie fracassante de Nathaniel avait laissé Ethan Blackwood dans une profonde réflexion. Il baissa la tête, posa ses coudes sur le bureau et recouvrit son visage de ses mains. Nathaniel avait parfaitement raison en lui disant toutes ces choses. Il se souvint alors qu’Eleanor lui avait déjà reproché son absence. Déjà à cette époque, il avait beaucoup de travail. Il n’arrivait pas à faire confiance aux autres pour leur déléguer des tâches et ainsi pouvoir être plus présent avec sa famille. Comment l’être, alors qu’il connaissait les enjeux de posséder une énorme fortune ? Il avait des ennemis partout, et si, lorsqu’il avait épousé Eleanor, cela ne l’avait pas inquiété, maintenant qu’il avait une oméga à ses côtés, il se devait d’être beaucoup plus vigilant et à l’affût du moindre danger. Il était bien connu que les omégas étaient des créatures que tout alpha voulait posséder, s’accaparer – encore plus si elle était aussi belle qu’Alessia. Il le savait, mais ne voulait pas se l
⊰᯽⊱Nathaniel était resté près d’Alessia, le cœur au bord des lèvres. Il la regardait pousser de petits gémissements alors qu’elle était profondément endormie. L’infirmière qui s’occupait d’Alessia lui avait expliqué que ces bruits étaient normaux, et que si elle ne recevait pas les phéromones de son alpha, les prochaines transformations seraient encore plus douloureuses. "Alors ce n’était pas sa seule transformation ? Il y en aura d’autres ?" avait demandé Nathaniel, les sourcils froncés, les larmes à présent séchées sur ses joues. L’infirmière lui avait répondu avec un sourire triste qu’elle devrait endurer cela jusqu’à ce que les phéromones en elle se dissipent. Nathaniel avait alors reposé ses yeux brillants sur la louve couchée près de lui. Elle était si belle, son pelage si brillant, si blanc qu’il se surprit à se demander si son oméga ressemblerait à ça. Aurait-elle la même couleur ? Ou son pelage serait-il plus terne, plus sombre, moins pur ? Il caressa le dessus de son cr