Point de vue de Lily
Assise sur le perron de ma maison, j'observais distraitement les alentours de notre ville. Celle-ci était petite, mais bon pas assez pour que tout le monde connaisse tout le monde. Du nord au sud et de l'est à l'ouest, une gigantesque forêt nous entourait. La seule route que je connaissais pour sortir ou entrer de notre ville (River's Hood), c'était une petite rue toute simple qui menait sur un autoroute beaucoup plus loin. J'habitais dans une maison spacieuse et j'y était très bien en compagnie de mes parents et de mon grand frère Parker. J'allais un peu m'impatienter quand la voiture de ma meilleure amie, Kaylee, se rangea enfin dans la rue. Je pris une bonne inspiration comme à chaque début d'année et me dirigeai vers la voiture. J'apperçus mon reflet dans la vitre et souris. J'étais parfaitement présentable et c'était bien. Je portais l'uniforme de l'école, mes cheveux blond foncé étaient ramassés en une natte et mes yeux noisettes étaient protégés par mes lunettes de soleil. J'entrai dans la voiture et Kaylee me serra dans ses bras.
-Une nouvelle année qui commence!, lança-t-elle joyeusement.
-Et oui, vivement qu'elle finisse, répliquais-je.
-Calme toi Lil! Ça va passer vite, tu vas voir.
Facile à dire pour Kaylee! Elle était super belle, avec ses longs cheveux noirs, sa peau claire et ses yeux bleu foncés. De plus qu'elle avait un mec, un super beau mec. Elle était quand même populaire mais préférait traîner avec moi qu'avec les amis de son amoureux. Et je l'appréciais. Le trajet se dit rapide et nous fûmes rapidement dans le stationnement de l'école. La plupart des élèves étaient regroupés dans la cours, en attendant que les cours ne commencent. Kaylee sortit de la voiture et me demanda d'attendre un moment. Sans surprise, elle courut et se retrouva dans les bras de son chéri, Connor. Ça faisait deux ans qu'ils étaient ensemble. Je restai plantée là, bras croisés, à regarder les alentours. À part Kaylee et mes autres amies, je ne traînais pas avec d'autres personnes: on me voyait comme une sorte d'élève modèle et ce n'était pas en sortant avec des adolescents mal élevés que je voulais perdre mon titre! Un son captiva mon attention et je me tournai: c'était Jeanette, la reine de l'école. Elle était vraiment grande (pas dur avec les talons hauts qu'elle portait!) et avait les cheveux platine. Elle draguait tout se qui bougeait, enfin vous voyez ce genre de fille. Elle parlait avec un garçon que je ne voyais pas car il était de dos. De derrière, je ne le reconnus pas; peut-être était-ce un nouveau ou simplement un garçon que je connaissais qui s'était fait teindre les cheveux. Il portait l'uniforme de l'école, donc il venait ici. Ses cheveux étaient tellement bruns qu'on aurait dit du noir.
-Éh, t'as fini de le mater, connasse?, me lança Jeanette, qui m'avait surprise en train de regarder le garçon qu'elle draguait.
Je rougis mais avant d'avoir pu faire demi-tour, le garçon se retourna pour voir à qui s'adressait Jeanette, et je croisai son regard. C'était un nouveau. Il était grand, ses yeux marrons foncés étaient magnifiques, ses lèvres parfaites affichaient un sourire et il était beau, très beau.
-Ça va, Jeanette, lui dit le garçon avec un sourire arrogant.
-Mais Matt! Elle a l'air de vouloir te dévorer!
-Euh... Je suis là, dis-je.
-Allez Jeane, c'est pas grave, lança à nouveau le garçon. Elle était sûrement éblouie par ma beauté.
Oh non. Toute parcelle d'attirance que j'aurais pu éprouver envers lui s'envolèrent. Les vantards, c'était les pires. Je roulai les yeux et m'avançai vers eux.
Je vais partir avant qu'on me voit avec cette sainte, sinon ma réputation va chuter, lança Jeanette. On se voit plus tard, Matt!
Elle me jeta un regard de dégoût avant de m'éloigner. Cette fille était tellement énervante!
-Ok toi, écoute, lançais-je au garçon, lorsque nous fûmes seuls. Je n'étais pas du tout éblouie par ta beauté... Matt.
Il haussa les sourcils avant de se rapprocher de moi comme si nous nous connaissions.
-Écoute, petit cœur, pour toi c'est Matthew, pas Matt. Et si t'es venu pour me draguer, tu peux dégager tout de suite.
Il sortit de sa poche un paquet de cigarette et en prit une, l'alluma et se la mit dans la bouche.
-Pardon? Je te signale que c'est ta copine qui m'a aborder, je ne draguerais jamais de mon plein gré un gars aussi détestable que toi!
-Relax, petit cœur, dit Matthew en continuant de fumer. Tu me connais même pas. Ha.. C'est vrai! C'est toi la petite sainte du village hein? Celle qui respecte tout?
-Bingo, dis-je, embêtée par la fumée de sa cigarette. Et ne m'appelle pas "Petit cœur", pour toi c'est Lily!
-Ce qu'elle a du caractère, mon petit cœur! J'aime bien ça. Je me demande si tu as du caractère dans d'autres activités...
Ma bouche s'entre-ouvrit en je froncai les sourcils. Il était qui pour me parler comme ça?!
-Retire tout de suite se que tu viens de dire, espèce d'immature!
-Jamais, mon petit cœur. Peut-être que tu pourrais me montrer ton caractère?
-Espèce de connard, lançais-je.
-Attention la sainte s'énerve!, s'écria Matthew en levant les mains comme s'il se rendait, un sourire arrogant sur les lèvres.
Soudain, la rage que j'avais éprouvé hier remonta. Je voulais savoir si Matt avait vraiment fait se que je pensais pour des raisons précises.-J'ai appris que t'avais laissé Arianna...Matt rit amèrement, en croisant ses bras sur son torse.-Ouais, et puis? Je me suis rendu compte que c'était qu'une conne.-Ne parle PAS d'elle comme ça!Matt haussa les épaules. Je me dirigeai vers mon buream prit la feuille de papier qu'il m'avait laissé hier et la lui montrai.-J'ai vu ton petit message.Matt haussa les sourcils, tandis que je me mis à lui tourner autour, marchant très lentement.-Dis moi...Matt...Y avait-il une raison particulière pour que tu fréquente Arianna?-On dirait qu'on est dans une inspection policère. Mais oui, il y en avait une, agente Parks.Il lâcha un rire sarcastique, tandis que je lui lançai un regard noir.-Bon, je vais en venir au but. Je sais quelle était la raison de ton soudain envie d'être avec Aria. Le jeu. Avoue que tu savais que j'allais perdre patience un m
Je me figeai sur place. Il était 18h30. D'habitude, à cette heure, j'étais supposée être en bas, à table, en train de manger. Si je n'étais pas à l'heure, ma mère était folle de rage. Selon elle, notre famille devait TOUJOURS être à l'heure. Aujourd'hui, je ne l'étais pas, et ma mère semblait être très en colère. Je descendis le plus vite que je pus et m'assis à la table, en face de Parker, et mes deux parents au bout de notre table.-Lily, dit ma mère sur un ton menaçant, pourrais-je savoir la raison de ton retard à table?"Un garçon est venu à la maison tout à l'heure, dans ma chambre. Nous avons fini dans mon lit, mais je ne suis pas obligée de vous dire se que nous avons fait, non? Au final, je me suis endormie dans ses bras, et voilà le résultat." J'avais envie de lui cracher ça au visage. Mais si je le faisais, je pouvais dire adieu à ma vie.-Je, euh... Me suis endormie. Je n'ai pas vu l'heure passer...-Assez! Ne prend pas ta tête comme excuse! Tu devais être à table pour dîne
Point de vue de MattMon regard se perdait dans un coin du mur, et je l'observais sans rien faire, sans même bouger. S'il n'aurait été que de mon choix, et si ce n'aurait pas été indispensable à ma vie, j'aurais même arrêter de respirer. Le silence était tellement profond que j'aurais même pu me croire moi-même perdu par cet absence de son. Tout se que j'entendais, c'était sa respiration. Son souffle, d'ailleurs lent et assez fort, m'indiqua que Lily, toujours nichée dans mes bras, dormait d'un sommeil paisible. Sa jambe enroulait la mienne, ses bras étaient accrochés à mon cou comme si j'étais une bouée de sauvetage, son corps collé contre le mien se câlait avec sa respiration et mes mains caressaient toujours son dos, malgré le fait qu'elle ne se soit assoupie. Je me demandais toujours se qui m'avait pris de la réconforter de cette manière. Bien sûr, j'avais un immense assurance en la matière d'apaiser les personnes lorsqu'elles étaient énervées. Prenons ma mère, par exemple. Katie
Flashback-J'étais dans la chambre de ma petite cousine Summer, et on jouait aux pouppées. J'avais 8 ans, et Summer en avait 6. Ma belle petite pouppée avait les cheveux roux avec des yeux verts, et celle de Summer était brune aux yeux bleu. Ma cousine et moi étions inséparables; nous étions comme des soeurs. À chaque fois qu'il y avait une occasion et que toute notre famille se voyait, nous jouions toujours ensemble.-Ta pouppée serait plus jolie avec cette robe!, dit doucement Summer en me pointant une robe verte, comme celle des yeux de la fameuse pouppée.-Oh, oui!, dis-je en souriant. Et toi avec cette robe rose.Summer me sourit et prit la robe rose et la jetai dans sa pile de vêtement, signe que cette robe rose bonbon appartenait maintenant officiellement à elle. Soudain, la porte de la chambre de Summer s'ouvrit sur notre grand-père, qui nous salua.-Bonjour mes belles! Vous jouez aux pouppées?-Oh oui! s'exclama Summer. Viens voir, grand-père! Nous allons te présenter nos pou
Mais qu'est-ce qui me prenais de lui parler de ça? J'avouais pour la première fois de ma vie être vraiment vierge, et maintenant je lui confirmais que je n'avais pas de vie sociale? C'était plus que du suicuide; il irait raconté ça à qui voudrait bien l'entendre.-C'est vrai que vu comme ça...Il me sourit, se redressa, me prit par la taille et me força à m'étendre sur le lit. Je me laissai faire; ça servirait à quoi, de toute manière? J'étais donc étendue sur une partie de mon grand lit, tandis que Matt s'était recouché sur l'autre partie. Il roula sur le côté, s'accotant sur son coude et me regarda dans les yeux.-Là, tu joues trop à la fille facile. C'est pas amusant.-Désolé, mon petit coeur, dis en prenant le surnom qu'il prenait pour moi, mais j'en ai marre de me battre contre toi. Je suis trop épuisée, pour le moment.Ses yeux changèrent; de l'espièglerie, il passa à une autre émotion qui m'était inconnue.-C'est vrai, ta tête, j'avais presque oublié. Tu vas mieux?Je rêve ou i
Point de vue de LilyJe regardais distraitement le paysage dehors défiler à grande vitesse. Nous semblions aller plus vite que les oiseaux, plus vite que les animaux et même plus vite que la lumière elle-même. Tout n'était qu'en fait qu'illusions. J'étais dans la voiture de ma mère, une journée après mon accident. Nous revenions à la maison. Comme Lauren l'avait dit, je me sentais mieux qu'hier; mes maux de tête s'étaient adoucis. Pourtant, elle m'avait aussi mis en garde d'une autre chose: la fatigue. J'étais si épuisée que j'aurais pu m'endormir à côté d'un champ de construction. Selon ma mère, j'aurais du me remettre au travail dès ce matin; le nez déjà dans les bouquins d'école. Mais la vérité était encrée dans ma tête; pour moi, l'étude est de trop aujourd'hui. Elle aurait dû comprendre, c'était ma mère. Mais ma mère à moi ne comprenait jamais, et c'est se qui la rendait si différente à mes yeux. Mon père était plus tolérant, mais même à ce point, il voulait que j'étudis. Le seul