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2025-05-20 15:36:15
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RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 171
WILLOWJe reste figée, le verre d’eau pétillante tremblant dans ma main. Les mots de Maryline résonnent encore dans ma tête comme un coup de tonnerre. Parce que, même si Richard te détestait cordialement, moi, je t’apprécie sincèrement !Sa voix, mélange étrange de sarcasme et de sincérité feinte, me désoriente. Pourquoi cette soudaine confidence ? Est-ce une main tendue ou une grenade dégoupillée jetée dans mon monde déjà instable ?Je la regarde s’éloigner, son tailleur noir se faufilant entre les silhouettes comme une ombre calculée. Ce sourire énigmatique reste gravé dans mon esprit, comme une menace déguisée en amabilité.Mon regard revient vers Maxime. Il est toujours avec elle. L’inconnue du cimetière. Leurs têtes sont penchées l’une vers l’autre, trop proches à mon goût. Son visage à lui est fermé, mais je repère cette tension dans ses épaules, comme si chaque mot qu’elle prononce l’agaçait et l’attirait en même temps.La jalousie, jusque-là brûlante, se mue en une rage fro
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 170
WILLOWLa berline s’immobilise dans l’allée gravillonnée de la maison de Richard, une demeure imposante aux fenêtres sombres qui semble avaler la lumière terne de l’après-midi anglais. Le crissement des pneus cède la place au bourdonnement des invités, une foule en noir se pressant déjà autour du buffet dressé dans le salon.Je descends de la voiture, ajustant mon manteau avec un soupir las, tandis que Maxime referme la portière derrière moi, son visage tendu trahissant son aversion pour cette nouvelle étape. L’air porte une odeur de terre humide mêlée aux effluves de canapés raffinés, un contraste étrange avec la solennité de l’enterrement.Je prends une profonde inspiration, me préparant à affronter les regards en coin et les sourires hypocrites qui m’attendent.À peine franchissons-nous le seuil de la maison que je la vois. Cette femme. L’inconnue du cimetière. Elle se tient près de la table des amuse-bouches, un verre de vin rouge à la main, comme si elle avait été invitée depu
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 169
WILLOWMon cœur s’emballe, une vague de jalousie me transperce comme une lame acérée, brûlante et glaciale à la fois.Qui est-elle pour oser ça, ici, devant moi, sous les yeux de tous ces vautours en costume qui n’attendent qu’un drame pour se repaître ?Je fais un pas en avant, mes talons heurtant les pavés avec un bruit sec, portée par une impulsion presque animale. Mon corps me hurle d’intervenir, mais je m’arrête net. Mes doigts se crispent autour du tissu de mon manteau. J’hésite entre bondir comme une furie, lui arracher Maxime des mains, ou rester plantée là et le laisser gérer cette intrusion insolente.Nos regards se croisent. Dans les siens, sombres et fixes, je lis une supplique muette, un appel à ne pas jeter d’huile sur un feu qui brûle déjà sous nos pieds. Il sait que je pourrais tout faire basculer d’un mot, d’un geste.Je reste figée, les mains tremblantes sous les plis de mon manteau, mais mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression que tout le monde l’entend. La col
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 168
WILLOWLe cortège quitte l’église Saint-George, un édifice gothique aux vitraux ternis par le temps, niché dans une petite ville à une heure de Londres. L’air est frais, saturé de cette humidité sourde qui colle aux vêtements dans les faubourgs anglais. Le ciel, d’un gris épais, écrase la procession comme un couvercle trop lourd.Je marche aux côtés de Maxime, ma main fermement ancrée dans la sienne. Son contact est chaud, mais mon esprit, lui, tourbillonne dans un maelström de pensées contradictoires.L’enterrement de Richard Valdrake, son père, touche à sa fin. Chaque pas vers le cimetière adjacent me donne l’impression que quelque chose m’écrase un peu plus, comme si la terre elle-même attendait qu’on m’y enfonce.On l’enterre auprès de ses parents, pas de sa précédente femme. Un choix qui ne m’étonne pas de Maxime : il respecte toujours les volontés, même quand elles sont tranchantes.Les lourdes portes de l’église se referment derrière nous avec un écho qui semble résonner dans ma
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 167
MAXIMEL’église était un mausolée de murmures et de regards.Trop de monde.Une mer de costumes noirs, de visages figés, de chuchotements étouffés.Certains étaient venus pour pleurer, peut-être.La plupart étaient là pour observer, comme des vautours guettant une charogne.Les associés de mon père, avec leurs sourires crispés.Les investisseurs, lissant leurs cravates hors de prix.Les amis opportunistes, ceux qui changeaient de camp au gré du vent. Et au fond, la presse, tapie comme une meute de loups, leurs flashs discrets mais incessants, leurs carnets griffonnés à la hâte.Ses parents étaient venus aussi, plus pour m’épauler que pour autre chose, ils étaient au deuxieme rang.j’ai salué ses parents d’un petite signe de tête.Willow m’a guidé jusqu’à la première rangée, son pas assuré, sa main toujours dans la mienne.Elle était droite, fière, mais je sentais une tension sourde dans la pression de ses doigts.Elle n’était pas juste mon épouse aujourd’hui.Elle était mon alliée, mo
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 166
MAXIMELe réveil a sonné à l’aube, un cri strident qui m’a arraché à un sommeil sans rêves. J’étais déjà debout avant que sa sonnerie ne s’éteigne, comme si mon corps refusait de s’attarder dans l’obscurité. La veille, on avait enterré Cassidy.Vingt-quatre heures plus tard, c’était au tour de mon père.Deux cercueils en deux jours.Deux silences pesants, comme des pierres tombées au fond d’un puits. Et moi, toujours là, debout, par pur réflexe.Par habitude de survivre.Maryline avait décrété un buffet après la cérémonie, avec cette autorité froide qu’elle maniait si bien.Un « hommage » dans le salon où Richard Valdrake s’était donné la mort.Ironique, non ?Ce même salon, avec ses lustres ostentatoires et ses murs tapissés de secrets, allait accueillir ses collaborateurs mielleux, quelques amis de façade et, bien sûr, une meute de journalistes avides. Un théâtre parfait pour l’hypocrisie dont mon père avait fait une carrière.Léo, lui, n’avait rien dit. La veille, il était passé en
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