Chères lectrices, chers lecteurs,C'est avec une émotion sincère que je prends la plume pour m'adresser à vous. Notre voyage que nous avons partagé à travers les chapitres de Regarde-Moi touche à sa fin, du moins pour le moment. Je tiens à vous remercier, du plus profond de mon cœur, pour avoir suivi avec autant de passion l'histoire d'Ava et de Vincenzo. Votre ferveur, votre attachement aux personnages et vos messages ont fait de cette aventure une expérience inoubliable pour moi. C'est un honneur immense de savoir que mes mots ont pu trouver un écho dans votre cœur et que cette histoire a pu vous transporter, vous faire rire, pleurer, et rêver.L'écriture est un acte solitaire, mais elle prend tout son sens lorsqu'elle est partagée. Vos retours, qu'ils soient des critiques ou des encouragements, sont ma plus grande source de motivation. Ils me poussent à me dépasser, à affiner ma plume et à construire des univers toujours plus riches. N'hésitez jamais à laisser une critique sur l'hi
VincenzoLe soleil, impudent, déchirait les lourds rideaux de velours cramoisi, jetant des dards de lumière crue sur le parquet de marqueterie, comme des lames acérées transperçant l'obscurité protectrice de ma chambre. Ma tête résonnait comme un tambour de guerre, chaque pulsation un écho lancinant de la nuit d’hier, une symphonie cacophonique de regret et de fureur. Une nuit maudite, entachée par l'ombre de ma dispute avec Ava. L'image de son visage, pâle et transfiguré par l'horreur, gravée dans ma rétine, refusait de s'estomper, brûlait ma vision. Elle était là, assise sur le bord du lit, la silhouette fragile, perdue, les yeux grands ouverts sur l'abomination qu'elle avait vue, sur le monstre que j'étais devenu sous ses yeux. Je l'entendais encore, ses hurlements déchirant le silence, écorchant l'air comme des griffes acérées, ses accusations cinglantes transperçant ma carapace. Son regard, putain, ce regard de dégoût et de terreur qu'elle
AntonioLa sonnette hurla une énième fois dans l’appartement plongé dans la pénombre, déchirant le silence comme une lame acérée. Je sursautai, émergeant brutalement d’un sommeil profond, le corps pris d'une secousse électrique, le cœur battant à tout rompre contre mes côtes, un tambour fou dans ma cage thoracique. Mon bras tâtonna à l’aveuglette sur la table de chevet jusqu’à ce que mes doigts trouvent l’écran froid de mon téléphone.3h32.Je restai quelques secondes à fixer l’affichage blafard, abasourdi par l'heure indécente. Qui, putain, venait sonner chez nous à cette heure-là ? Ce n'était pas l'heure pour les visites, pas même pour les hommes de main de mon frère, qui respectaient scrupuleusement les frontières de ma vie privée, aussi ténues soient-elles.À côté de moi, Paul remua sous la couette de lin froissée, un grognement bas s’échappant de sa gorge, visiblement aussi perturbé que moi par cette intrusion nocturne.
AvaLe silence était devenu mon unique confident. Il s’infiltrait partout, une présence oppressante qui aspirait l'air de mes poumons. Il s’était glissé entre les murs de cette demeure luxueuse où les ombres paraissaient plus épaisses qu’avant, plus menaçantes, dansant avec mes peurs. Il s’insinuait dans les creux de mon esprit, dans chaque recoin de mon corps marqué, épuisé, comme un poison lent, une gangrène invisible. Même le chant lancinant des cigales à la tombée du jour me semblait sournois, presque moqueur, un rappel de la vie qui continuait sans moi, bruyante et indifférente à ma souffrance. Ce silence ne m’apaisait plus — il m’étouffait, me clouait au fond d’un abîme.Plusieurs jours avaient passé depuis ce soir-là. Depuis l’agression. Depuis que mon corps m’avait échappé, trahi, transformé en un champ de bataille dont je n'étais plus la maîtresse. Depuis que ma voix avait été arrachée, mon souffle volé, ma confiance fracturée en
VincenzoIl y avait des instants où le monde se contractait en un point unique, une seconde suspendue qui contenait toute l’horreur, toute la fureur, toute la peine d’un homme. Un rugissement sourd s’était élevé des profondeurs de mon être, un son que je ne savais pas que je pouvais produire, une bête primale libérée.Mon cœur s’était arrêté au moment où j’ai vu Ava, ma femme, à terre, sa robe de soie froissée, son visage marqué par la terreur, ses yeux azur vidés de toute lumière. Et cet enculé, Giovanni, au-dessus d’elle, son entrejambe tendu, un rictus obscène sur les lèvres, une image gravée au fer rouge dans ma rétine.Un bourdonnement s’était installé dans mes oreilles, sourd, étouffant, comme si mon corps refusait encore de croire à ce qu’il voyait. Puis, la réalité m’avait transpercé comme un poignard incandescent dans les tripes, une douleur plus vive que n'importe quelle blessure physique.Je n’avais pas réfléchi.
AvaL'air vibrant de l'été napolitain s'était drapé d'une féérie inattendue au cœur du domaine De Luca. Ce manoir, d'ordinaire figé dans une majestueuse solitude, bourdonnait à présent d'une vie nouvelle, une symphonie de préparatifs orchestrée pour le grand bal estival. Le jardin, métamorphosé en un tableau vivant, exhalait une ambiance festive, où des tables délicatement vêtues de linceuls de lin blanc immaculé et des chaises parées de subtils arrangements floraux invitaient à la légèreté. Chaque serviette était pliée avec précision, chaque couvert étincelait sous les lumières discrètes. Un bar colossal trônait au centre de l'effervescence, déjà animé par le ballet silencieux des serveurs en livrée, affairés à la mise en place des bouteilles d'alcool, les verres de cristal tintant doucement en prévision de l'arrivée des convives. Chaque détail respirait le luxe discret, une opulence qui ne criait pas sa puissance, mais la laissait transparaîtr