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SOUS LES CARESSES DE MON GYNÉCOLOGUE
SOUS LES CARESSES DE MON GYNÉCOLOGUE
Author: LA PLUME D'ESPOIR

Chapitre 1

last update Last Updated: 2025-03-14 14:57:16

1

 du point de vue de Camille 

Je n’ai jamais aimé les hôpitaux, ni même les cabinets médicaux. Ces lieux où les silences sont toujours trop lourds et où l’air semble chargé d’une nervosité oppressante. Mais ce jour-là, il n’y avait pas d’autre choix. Je devais y aller. Mon esprit était un mélange de nervosité et de curiosité en me dirigeant vers ce rendez-vous.  

Quand je franchis la porte du cabinet, tout semblait en ordre. Les murs étaient baignés d’une lumière douce, et une odeur apaisante de lavande remplissait l’air. J’ai serré la hanse de mon sac à main, comme pour ancrer mes pensées qui commençaient à dériver. Puis je vis Anne, la secrétaire au visage chaleureux, qui m’accueillit avec un sourire.  

— Bonjour, mademoiselle Castell. Le docteur Morel sera prêt pour vous dans un instant.  

J’hochai simplement la tête, murmurant un remerciement presque inaudible, puis je m’assis sur l’une des chaises en cuir noir. Les secondes me semblèrent interminables. Finalement, son nom résonna dans l’air.  

— Camille Castell ?  

Je relevai la tête et aperçus le docteur Adrien Morel à l’entrée de son cabinet. C’était la deuxième fois que je le voyais, mais son aura me frappait à chaque fois. Un mélange de calme et d’assurance, comme s’il portait sur ses épaules un poids qu’il refusait de laisser transparaître. Il m’indiqua d’entrer d’un geste de la main.  

— Bonjour, mademoiselle Castell, dit-il en refermant la porte derrière moi. Comment vous sentez-vous depuis notre dernier rendez-vous ?  

Je m’installai dans le fauteuil face à son bureau, croisant les jambes pour masquer ma nervosité. Il me dévisageait avec cette attention intense qui me donnait l’impression qu’il voyait au-delà des mots.  

— Un peu mieux, répondis-je, bien que ce soit encore… compliqué.  

Il hocha la tête, sortant son carnet de notes. Sa voix était douce, presque apaisante.  

— Prenez votre temps. Parlez-moi de ce qui vous inquiète.  

Je pris une inspiration. Ce n’était pas facile pour moi de parler de ces sujets intimes, mais quelque chose dans son attitude me mettait en confiance. Je lui expliquai mes symptômes, mes doutes, et les inquiétudes qui m’amenaient à consulter. Il écoutait sans jamais interrompre, prenant des notes avec des gestes méticuleux.  

Quand j’eus fini, il posa son stylo et planta son regard dans le mien.  

— Merci pour votre honnêteté, Camille. Nous allons procéder à un examen aujourd’hui pour mieux comprendre ce qui se passe. Si à un moment vous vous sentez mal à l’aise, dites-le-moi. Mon rôle est de m’assurer que tout se déroule dans un cadre respectueux et rassurant, d’accord ?  

Son ton était si professionnel et attentionné que je sentis un poids se lever de ma poitrine. J’acquiesçai.  

Il m’indiqua la petite pièce à l’arrière de son bureau où se trouvait la table d’examen. Tandis que je me préparais, un mélange de pudeur et d’inquiétude montait en moi. Mais je me rappelai ses mots, sa promesse implicite que rien ici ne serait forcé ou précipité.  

Quand il revint dans la pièce, il s’assura une nouvelle fois que je me sentais à l’aise. Il expliqua chaque étape avec une clarté rassurante.  

— Vous pourriez ressentir une légère pression à un moment donné, mais cela ne devrait pas être douloureux, me dit-il, en me regardant avec sincérité.  

Je hochai la tête, serrant le drap posé sur mes jambes.  

Pendant l’examen, il s’efforçait de maintenir une conversation légère pour détendre l’atmosphère.  

Je frissonne légèrement, allongée sur la table d’examen, les jambes écartées dans les étriers métalliques. Mon cœur bat un peu trop vite, et je tente de me concentrer sur le plafond blanc, sur la lumière crue qui éclaire la pièce, sur n'importe quoi d'autre que ce que je ressens en ce moment.

— Tout va bien, Camille ? demande la voix grave et calme du Dr Morel.

Son ton est professionnel, neutre. Mais moi, je le ressens autrement. Il y a quelque chose dans sa voix, ou peut-être dans ma propre imagination, qui me fait réagir d'une manière que je ne devrais pas. Je déglutis difficilement et hoche la tête, même si je sais qu'il attend une réponse verbale.

— Oui, ça va.

Mensonge. Ça ne va pas.

Je suis à la fois gênée et… troublée. Depuis la première fois que je suis entrée dans son cabinet, il y a six mois, il me trouble. Il est beau, ce qui est déjà un problème en soi. Grand, brun, les yeux d’un gris profond et un visage à la fois dur et élégant. Il dégage cette assurance maîtrisée, celle d’un homme qui sait exactement ce qu’il fait, qui contrôle chaque geste, chaque mot.

Et là, il me touche.

Enfin, pas encore. Mais ça ne saurait tarder.

Je le vois enfiler ses gants en latex avec une lenteur méthodique. Le claquement sec du matériau sur sa peau me fait tressaillir.

— Je vais insérer le spéculum maintenant. Essayez de respirer profondément.

J’acquiesce, mais mes muscles se crispent instinctivement. L’objet froid glisse entre mes jambes, s’immisce en moi avec une lenteur exquise et douloureuse. Je retiens mon souffle, les yeux fixés sur le plafond, incapable de regarder son visage.

La sensation est étrange, mélange de gêne et de tension. Ce n'est pas vraiment douloureux, pas au point d’en grimacer, mais il y a cette pression, cette intrusion qui me fait me sentir incroyablement vulnérable. Une chaleur sourde naît au creux de mon ventre, et je me déteste instantanément pour ça.

— Tout va bien ? Sa voix me ramène brusquement à la réalité.

Je détourne les yeux, les joues en feu.

— Oui… enfin, c’est un peu… inconfortable.

— C’est normal. Essayez de vous détendre.

Détendez-vous. Facile à dire. Ses doigts frôlent ma peau, ajustent le spéculum, et un frisson incontrôlable me traverse. Est-ce à cause du froid de l’instrument ? Ou à cause de lui ? Je n’ose pas me poser la question.

Je me force à inspirer profondément, à ne pas penser au fait que cet homme, ce médecin si impeccable, si sérieux, me voit dans une position d'une indécence absolue. Qu’il me touche, même si c’est purement médical.

Mais mon corps, lui, ne comprend pas la différence.

Mon cœur bat trop vite. Une chaleur familière pulse au creux de mon ventre, et je serre les poings, honteuse. Ce n’est pas normal. Je ne devrais pas ressentir ça. Et pourtant, impossible de l’ignorer.

J’ose un regard vers lui. Ses sourcils sont légèrement froncés, concentrés. Il est totalement absorbé par son travail, indifférent à mon trouble. Comme si je n’étais qu’une patiente parmi tant d’autres.

Et ça… ça me frustre.

Je ferme les yeux, essaie d’ignorer cette étrange envie qui grandit en moi. L’envie d’attirer son attention, qu’il me regarde autrement. Qu’il oublie un instant qu’il est médecin et qu’il me voie comme une femme.

Je suis folle.

Mais dans cette pièce froide et aseptisée, allongée sous son regard, je ne peux m’empêcher de me demander : et s’il ressentait la même chose ?

Quand il termina, il rangea ses instruments et me laissa quelques minutes pour me rhabiller. De retour dans le bureau principal, il s’assit et reprit un ton sérieux.  

— À première vue, il n’y a rien d’alarmant. Je vais demander quelques analyses complémentaires, mais tout semble en ordre pour le moment.  

Je poussai un soupir de soulagement que je ne savais pas avoir retenu.  

— Merci, docteur. Vous êtes vraiment… je ne sais pas, différent des autres médecins que j’ai consultés.  

Il parut surpris, mais amusé.  

— Eh bien, j’espère que c’est un compliment.  

— Ça l’est, dis-je rapidement, gênée de m’être exprimée aussi directement.  

Il se pencha légèrement vers moi, son expression un mélange de bienveillance et de sérieux.  

— Vous savez, Camille, tout le monde mérite d’être écouté. Mon rôle n’est pas seulement médical. Parfois, c’est aussi de rassurer et de comprendre. Vous n’êtes pas seule.  

Ces mots, simples et sincères, résonnèrent profondément en moi. Ce n’était pas juste un médecin qui parlait à sa patiente. C’était un être humain qui tendait la main à une autre.  

Avant de partir, il me fixa une nouvelle consultation dans une semaine, juste pour suivre les résultats des analyses.  

— Prenez soin de vous d’ici là, conclut-il avec un sourire.  

Alors que je quittais le cabinet, je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce rendez-vous. Je sentais qu’il y avait quelque chose de différent, quelque chose que je ne pouvais pas encore nommer. Peut-être que ce n’était qu’une impression. Ou peut-être… peut-être que c’était le début de quelque chose que ni lui ni moi n’avions prévu.  

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