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Chapitre 98 — Le dernier masque

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-07 00:34:01

CASSANDRE

La lumière est tamisée, douce, presque irréelle.

Les draps sentent la lavande chimique et la désinfection récente. L’infirmière est passée il y a une heure, a vérifié mes constantes, m’a adressé un sourire poli avant de refermer la porte, comme si tout allait bien, comme si j’étais une patiente ordinaire.

Je suis allongée sur le côté, une main posée sur mon ventre.

Vide.

Mais ça, personne ne doit le savoir.

Pas encore.

Il va venir.

Alexandre va venir.

Il a mis du temps, oui. Mais il a dû être secoué , évidemment. Il a besoin de comprendre , d’intégrer.

Il était perdu, confus, manipulé.

Mais je suis là.

Je suis celle qui l’aime.

Celle qui est restée quand tout s’effondrait. Celle qui a protégé son nom, son image, sa réputation. Celle qui a effacé Lyra Belval comme on nettoie une cicatrice infectée.

Il m’en remerciera un jour.

Je caresse la couverture, d’un geste lent, presque félin.

Tout est prêt. Le discours. Les larmes. Le récit de la douleur. De la perte.

La victime, c’est
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    DANIELJe reste là, figé, incapable de bouger, incapable de parler, comme si ses mots m’avaient cloué au sol, comme si sa voix, dans sa fragilité tremblante, avait soudain tout éclairé, tout brisé, tout désarmé.Lyra n’a pas crié, elle n’a pas supplié, elle a parlé comme on saigne, lentement, douloureusement, en silence, mais avec une vérité qui ne laisse aucune place à l’orgueil, aucune place à la colère.J’ai mal à l’intérieur de la poitrine, cette douleur sourde qu’on ne peut pas soulager, ce regret qui s’accroche à la gorge, ce remords acide de n’avoir pas su voir, pas su entendre, pas su être là au bon moment.Et je comprends enfin.Je comprends que je ne suis pas venu pour elle, pas vraiment, pas entièrement. Je suis venu pour moi. Pour sauver ce qui me restait d’espoir, de rêve, de ce que nous aurions pu être, comme si je pouvais tout réparer d’un mot, d’une présence, d’un regard, comme si elle m’appartenait encore un peu, quelque part.Mais elle ne m’appartient pas.Elle ne no

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