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Author: RS WILD
last update Last Updated: 2025-04-17 17:16:27

Elle se déshabilla lentement, chaque mouvement semblant lutter contre un poids invisible. Lorsqu’elle se glissa enfin dans l’eau, un frisson lui parcourut l’échine. La chaleur l’enveloppait, mais n’arrivait pas à dissoudre la fatigue incrustée dans ses os. Autour d’elle, la mousse flottait, légère et éparse, comme un nuage égaré. L’odeur sucrée des sels de bain emplissait l’air, réveillant en elle des souvenirs diffus, des éclats d’enfance ou d’instants oubliés.

Elle plongea le visage sous l’eau. Là, dans ce silence absolu, tout semblait s’éteindre. Plus de cris, plus de regards, plus de douleur. Juste ce vide liquide, comme un abri. Lorsqu’elle émergea à nouveau, une silhouette l’attendait. Assise au bord de la baignoire. Immobile. Observatrice.

Elle sursauta, prise d’un vertige. Son cœur bondit dans sa poitrine. Elle avait pourtant entendu la clé… Elle se recroquevilla sur elle-même, ramenant instinctivement ses genoux contre son torse, la pudeur comme dernier rempart.

— J’ai mis ta
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  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   175

    La nuit avait avalé la plage, les étoiles perçant le ciel comme des éclats de verre, leur lumière pâle dansant sur les vagues qui s’écrasaient en un grondement sourd. Le vent soufflait, frais et salé, soulevant des mèches de cheveux sur le visage de Deborah, encore rougie par le baiser de Jonathan, un échange féroce contre le rocher, où leurs corps s’étaient cherchés, affamés, comme pour effacer les mots durs, les ombres d’un autre. Ses lèvres brûlaient, son souffle court, et elle sentait encore la pression de ses mains, la chaleur de son torse, une urgence qui vibrait dans l’air. Jonathan la tenait toujours, un bras autour de sa taille, son regard sombre la clouant sur place, un mélange de désir et de possessivité qui la faisait frissonner.Il s’écarta légèrement, ses yeux scrutant les siens, comme s’il cherchait une réponse, un serment.— Viens, murmura-t-il, sa voix rauque, un grondement qui semblait naître dans sa poitrine.Sans attendre, il prit sa main, ses doigts forts enroulés

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   174

    La berline filait sur la route côtière, avalant les kilomètres sous un ciel où l’horizon s’embrasait de violet et de bleu, des teintes profondes qui semblaient fondre dans la mer. Les vitres entrouvertes laissaient entrer une brise saline, fraîche, qui soulevait les cheveux de Deborah et portait l’odeur brute de l’océan. Jonathan conduisait, une main ferme sur le volant, l’autre reposant sur la cuisse de Deborah, un contact léger mais possessif, comme s’il voulait ancrer leur lien dans ce moment fugace. La lumière crépusculaire sculptait son profil, ses mâchoires serrées, ses yeux sombres fixant la route, mais glissant parfois vers elle, un éclat tendre dans le regard. Deborah, appuyée contre le siège, laissait ses doigts effleurer les siens, un sourire discret aux lèvres, savourant la promesse de cette soirée, une évasion loin des ombres qui pesaient sur eux.Ils arrivèrent tôt, le restaurant encore calme, ses lumières tamisées scintillant contre les vagues. Jonathan gara la berline

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    L’après-midi s’étirait, une lumière dorée inondant le salon, ses rayons chauds glissant à travers les fenêtres ouvertes, caressant le parquet usé d’une lueur presque liquide. Deborah était penchée sur son chevalet, un pinceau fin entre ses doigts, traçant des arabesques de bleu et d’or sur la toile, comme si elle capturait l’essence de ce soleil couchant. Ses cheveux châtains, relevés en un chignon lâche, laissaient échapper des mèches qui dansaient sur sa nuque, frôlant le col de son t-shirt taché de peinture. L’odeur acre des pigments se mêlait à celle du bois verni, une fragrance qui emplissait la pièce, douce mais tenace, comme un écho de sa concentration. Chaque coup de pinceau semblait la ramener à elle-même, un refuge dans le chaos des jours récents, une bulle où les ombres s’effaçaient.Jonathan était affalé dans un fauteuil, un livre abandonné sur ses genoux, ses yeux dérivant sans cesse vers Deborah. La douleur dans son épaule, un murmure persistant, ne l’empêchait pas de se

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   172

    Le soleil du matin glissait à travers les rideaux, une lumière douce, presque timide, qui caressait le visage de Jonathan lorsqu’il ouvrit les yeux. Il cligna des paupières, la chambre baignée d’une clarté pâle, comme si le monde retenait son souffle. Une douleur sourde pulsa dans son épaule, un écho cuisant de l’incident au cimetière, une nuit où la peur avait failli l’emporter. Pourtant, une légèreté l’habitait, un espoir fragile, comme si cette blessure, ce rappel de sa mortalité, avait rallumé quelque chose en lui – une envie de tenir Deborah plus près, de ne pas laisser les ombres les séparer. Il s’étira, grimaçant légèrement, et enfila un t-shirt gris, le tissu frottant contre sa peau encore chaude de sommeil.En descendant l’escalier, il fut accueilli par l’odeur du café frais, riche et réconfortante, mêlée à celle du pain grillé, légèrement brûlé sur les bords. La cuisine était un havre de chaleur, les rayons du soleil dansant sur le carrelage usé, projetant des ombres mouvant

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   171

    Le salon semblait s’être réchauffé, l’atmosphère entre Deborah et Jonathan devenant plus lourde, plus intime, comme si l’air lui-même vibrait de leur proximité. Ils étaient toujours sur le canapé, les photos de Venise oubliées sur l’écran de l’ordinateur, tandis que Flocon, leur cocker, mâchonnait joyeusement son jouet à quelques pas, insouciant des courants électriques qui circulaient entre eux. Jonathan, toujours souriant, glissa ses doigts dans les cheveux de Deborah, les effleurant avec une tendresse qui fit battre son cœur plus vite. Son regard, intense et chargé de désir, semblait chercher quelque chose de plus profond, au-delà des mots.— Tu sais, Venise va être magnifique… mais je pense qu’on pourrait profiter d’un peu de temps avant de partir, non ? murmura-t-il, sa voix basse, presque un souffle, empreinte d’une promesse sensuelle.Deborah leva les yeux vers lui, un sourire malicieux jouant sur ses lèvres. Elle sentit une tension nouvelle s’installer, une chaleur familière m

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    Le salon baignait dans une lumière douce, filtrée par les rideaux tirés, tandis que l’odeur du café refroidi flottait encore dans l’air. Deborah suivit Jonathan, encore troublée par sa dernière remarque, celle qui avait touché une corde sensible. Au fond d’elle, elle savait qu’elle pensait encore à Diego parfois, ses souvenirs d’une passion désordonnée resurgissant malgré elle. Même s’il était jaloux, parfois agaçant, l’idée de le perdre complètement lui serrait le cœur, un pincement qu’elle refusait d’admettre. Flocon, leur petit cocker au pelage caramel, trottinait à leurs côtés, son jouet en forme d’os dans la gueule, ses yeux pétillants ignorant les tempêtes intérieures de sa maîtresse.Ils s’installèrent sur le canapé, l’atmosphère familière du salon les enveloppant comme une couverture usée mais réconfortante. Jonathan, assis avec une décontraction feinte, ouvrit son ordinateur portable, un éclat d’enthousiasme dans les yeux. Il fit défiler des photos d’un hôtel à Venise, les im

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