Home / Romance MM / UNION SOUS HAUTE TENSION / Chapitre 3 : Ismaël Ndaw

Share

Chapitre 3 : Ismaël Ndaw

Author: Doufali
last update Last Updated: 2025-06-24 01:05:12

+++ IL Y’A CINQ ANS+++

*****AÏSSATOU SY*****

Je suis réveillée par des rires provenant du rez-de-chaussée. Je prends quelques minutes pour être bien réveillée et me rappelle alors la présence de mon père. Je saute de mon lit et descends presque en courant au salon, où je vois ma famille réunie, en train de rigoler pour tout et rien. Cette scène me met instantanément de bonne humeur.

Mon père s’aperçoit très vite de ma présence en levant les yeux.

Papa : qui est là ?

Je cours vers lui avant de sauter de ses bras.

Moi : je l’ai fait papa, j’ai réussi, j’ai mon bac papa.

Papa : oui je sais, toutes mes félicitations

Je me décale doucement de lui.

Moi : et devine quoi, (brassant les mains) première du centre.

Papa : je suis si frère de toi

Moi : merci papounet

Il me fait une longue bise sur la joue alors que mon cœur encore une fois se gonfle de joie. Je savais que j’y arriverais, je l’avais dit, je l’avais promis et voilà j’ai réussi.

Moi (excité): et n’oublie pas Papa, je veux une grosse forte dont les gens se souviendront très longtemps. Grandioses, inoubliables et inimitables. J’ai déjà prévenu mes prestigieuses amies que mon père va me donner tout ce que je veux. Bon je n’ai pas encore l’âge pour conduire mais je veux aussi une voiture, je veux une Lexus. Cette fois ci c’est maman qui prend la parole Maman : tu es folle ?

Moi : maman ! S’il te plaît

Elle me lance son regard le plus incendiaire accompagné d’un long tchip.

Papa : euuh… à propos de la forte.

Moi : je veux faire la forte au NGOR LOUNGE sur la petite corniche des Almadies, on m’a dit que je peux bénéficier de l'accès piscine plus plage, c’est exactement l’endroit idéal.

Papa : je disais…

Moi : je veux aussi ta carte bancaire parce que je veux acheter mes robes. Je veux faire la commande depuis Paris, je veux des modèles uniques.

Maman : tu crois que nous sommes des milliardaires ?

Moi (à mon père) : et aussi papa, je vais appeler Sénégal

Bâche…

Je me retrouve tirée en arrière par ma mère pour lui faire face.

Maman : tu vas laisser ton père parler ?

Je plisse les yeux furieux, étant cadette et la seule fille de mes parents. Je devais être leur chouchou, la prunelle… mais avec ma mère ça n’a jamais fonctionné, pour elle je suis une fille pourrie gâtée par mon père qui ne me refuse généralement rien. J’ai tout ce que je veux, il me suffit de demander et voilà que papa abdique.

Papa (à maman) : ne la brusque pas

Maman : tchipp

Papa : On en reparlera au sujet de la forte mais j'ai quelque chose à t’annoncer ce soir.

Moi (fronçant les sourcils) : au sujet de quoi ?

Maman : tu le sauras bien assez tôt.

Je hoche la tête avant de les laisser pour aller demander aux domestiques de me concocter un bon petit-déjeuner parce que j’ai terriblement faim.

*****

Assise dans le salon je suis concentrée sur mon émission préféré la famille Kardashian quand mon frère arrive pour changer de chaîne.

Moi : eh remet s’il te plait sur E

Badara : pousse-toi de là, je dois écouter les actualités.

Moi (tirant la bouche) : tu peux le faire dans le salon d’en haut.

Badara : je préfère le faire ici

Moi : tchip

Il se relève assez vite pour venir se tenir devant moi.

Badara : tu viens de tchipper qui toi là ?

Moi : …

Badara : ton impolitesse-là ne va pas passer avec moi.

Moi : …

Badara : heureusement que très bientôt, on sera débarrassé de toi.

Moi : ce sera juste pour les études, tu me reverras assez tôt pour les vacances.

Il s’esclaffe comme si je venais de sortir des sottises.

Badara : tu es bien naïve, parce que dans le mariage maintenant, il y’a des périodes de vacances ?

Je bats des cils perdus.

Moi : qui se marie ?

Là encore, il éclate de rire cette fois sans se retenir, je le regarde me demandant s’il n’est pas devenu assez fou.

Badara : lol parce que tu n’es pas encore au courant ?

Moi : au courant de quoi ?

Badara : mais de ton prochain mariage bon sang.

Là c’est moi qui éclate de rire mais nerveusement.

Moi : tu es fou.

Badara : ah parce que les parents ne t’ont encore rien dit ?

Moi : me dire quoi ?

Badara : mais que tu vas être donné en mariage.

Moi : tu mens…

Je me stoppe net quand je le vois venir.

Badara : mais tu es folle ou quoi ?

Moi : c’est toi qui es fou à me parler d’un imminent mariage.

Badara : mais parce que c’est la vérité, tout le monde est déjà au courant.

Moi : impossible

Badara : va demander aux parents pour voir.

Je ne me le fais pas répéter deux fois avec le sentiment qu’il se trompe. C’est assez récurent dans ma famille, les mariages précoces mais je sais que mon père ne va pas me faire cela.

J’arrive assez vite dans l’appartement de mes parents, je les cherche des yeux je trouve juste maman en train de coudre un drap.

Moi : c’est vrai ?

Elle lève le regard me fixe un instant avant de se reconcentrer sur ce qu’elle faisait.

Moi : répond moi maman, c’est vrai que papa pense me donner en mariage ?

Elle s’arrête net en levant le regard sur moi.

Maman : qui t’en a parlé ?

Moi : c’est sans importance, c’est vrai ?

Maman (se reconcentrant sur ce qu’elle faisait) : pose la question à ton père.

Moi (d’un ton sec) : il n’est pas ici et tu peux bien me répondre.

Maman (me fusillant du regard) : eh modère ton langage.

Moi : ce n’est pas vrai, n’est-ce pas ?

Elle repousse sa chaise en se levant, va chercher je ne sais quoi dans son sac avant de le manipuler.

Moi : tu vas me répondre maman

Maman : tu te calmes, ok

Elle se reconcentre sur son téléphone, je suis tellement nerveuse que j’ai envie de craquer.

Elle semble avoir trouvé ce qu’elle cherche avant de s’avancer vers moi avec le regard scotché sur son écran. Devant moi elle lève le téléphone me montrant une photo, j’ai besoin de cligner des yeux pour y voir plus clair. Un jeune homme de l’âge de mon frère y figure, alors qu’il semble concentré sur l’ordinateur qui lui fait face, je n’arrive pas à bien distinguer son visage parce qu’il est de profil.

Moi : qui c’est ?

Maman sourit avant de regarder une nouvelle fois l’écran.

Maman : il s’appelle Ismaël Ndaw, le fils du grand architecte Abdou Khadr Ndaw. Il a fait ses études à l’extérieur et est rentré depuis quelques temps.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 7 : sacrifier ?

    C’est avec la rage au ventre que je descends les escaliers alors qu’il se trouve tout juste derrière moi. Je pénètre dans le salon sans toquer, tous les regards sont braqués sur ma personne.Maman : voilà votre belle-filleElles me lancent toutes des sourires mielleux, j’entends grogner derrière moi et je sais que c’est mon frèreMoi (du bout de la langue) : bonsoirElles me répondent chaleureusement.Maman : viens t’asseoir ici ma chérieC’est encore à contrecœur que je le fais, elle me fait place entre elles en me mettant au milieu.Maman : salut cette femme, c’est la mère d’IsmaëlMoi : hummLa dame : salut ma fille, ah tu es très belle. On a fait le bon choix pour notre fils.Je bouillonne de l’intérieur.Elle fait signe à son griot qui se lève en lui honorant ses ancêtres. Ça me soul de supporter ces fanfares, mais celle-ci sort des billets mauves qu’elle lui remet plus de cinq minutes avec ces bêtises. La dame fait signe à une femme qui tient une valise entre ses jambes.La dame

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 6 : La claque

    Je quitte le bureau de Malik pour me rendre chez Zahra, cette fille est mon souffle de vie, certes elle n’est pas très aimée dans mon entourage mais je l’aime comme un fou. J’arrive assez vite devant l’immeuble ou j’ai loué un appartement pour elle alors qu’elle ne s’entend pas bien avec sa famille.Je reconnais qu’elle peut se montrer parfois difficile, mais quand on passe sur ses défauts, elle a des qualités qui m’ont accroché.Je sonne une à deux fois avant qu’elle ne vienne m’ouvrirZahra : alors une visite surprise, ça fait longtemps que tu ne me l’avais pas fait.Je l’enlace en humant son odeur et me rend compte qu’elle sent un peu le poissonMoi : waouh c’est quoi cette odeur.Zahra : tu as gâché la surprise, je te préparais un bon thièp pour te l’amener au bureau.Ses petits gestes signifient combien elle prend soin de moiMoi : oh ma petiteZahra : viensElle se dirige vers la cuisine et je la suis, elle remet son tablier avant d’ouvrir le couvercle et l’odeur qui y dégage me

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 5 : LE DÎNER

    – Vous avez rendez-vous, mademoiselle ?Elle me lance un regard pas des plus courtois après avoir bien reluqué mon habillement qui laisse à désirer. Je n’ai pas fait attention en sortant et même je ne vais miser sur quoi que ce soit pour remettre les bretelles à ce cher monsieur.Je prends un air outré.– je n’ai pas besoin de rendez-vous. Et c’est urgent. Dites-lui que Mademoiselle Sy l’attend.La fille me fixe sans sourciller, l’air de me dire que je ferais mieux de retourner d’où je viens. Voilà qu’elle est en train de me mettre plus en rogne. Je jette un coup d’œil à ma droite et voit quelqu’un en train d’attendre l’ascenseur. D’après mes informations celui que je cherche se trouve six étages au-dessus.Moi : comme vous voulez.À peine qu’elle me voit courir vers l’ascenseur qui allait se fermer que je l’entends crier sécurité mais heureusement pour moi, l’ascenseur se referme assez vite derrière moi.À l’étage, une nouvelle secrétaire, encore plus jeune et plus jolie que les préc

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 4 : inconvénient

    Moi : ça ne répond toujours pas à ma question ?Maman : j’y viens, voilà il y’a longtemps de cela. Ton père n’était pas dans cette situation et ce monsieur lui a permis de gravir les échelons. Un jour ton père lui a fait la promesse d’unir leurs deux familles.Moi : okMaman : tu sais que nous avons toujours voulu ton bonheur.Je commence à voir les pièces du puzzle mais je refuse de les assembler.Moi : et ?Maman : son fils est maintenant en âge de se marier et comme ton père avait déjà donné sa paro…Moi : ne continue pas, HORS DE QUESTION QUE JE ME MARIEMama : eh tu cries sur qui là ?J’inspire pour calmer les battements répétés de mon cœur.Moi : c’est avec lui que vous voulez me caser ?Maman : il est quelqu’un de bien, j’ai mené des recherches de mon côté. Et il est brillant en plus il est quelqu’un de responsable.Moi : mais… ça ne m’intéresse pas qu’il soit même magique, parfait, il ne m’intéresse pas.Maman : vous ne vous connaissez pas encore c’est normal mais il sera notr

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 3 : Ismaël Ndaw

    +++ IL Y’A CINQ ANS+++*****AÏSSATOU SY*****Je suis réveillée par des rires provenant du rez-de-chaussée. Je prends quelques minutes pour être bien réveillée et me rappelle alors la présence de mon père. Je saute de mon lit et descends presque en courant au salon, où je vois ma famille réunie, en train de rigoler pour tout et rien. Cette scène me met instantanément de bonne humeur.Mon père s’aperçoit très vite de ma présence en levant les yeux.Papa : qui est là ?Je cours vers lui avant de sauter de ses bras.Moi : je l’ai fait papa, j’ai réussi, j’ai mon bac papa.Papa : oui je sais, toutes mes félicitationsJe me décale doucement de lui.Moi : et devine quoi, (brassant les mains) première du centre.Papa : je suis si frère de toiMoi : merci papounetIl me fait une longue bise sur la joue alors que mon cœur encore une fois se gonfle de joie. Je savais que j’y arriverais, je l’avais dit, je l’avais promis et voilà j’ai réussi.Moi (excité): et n’oublie pas Papa, je veux une grosse

  • UNION SOUS HAUTE TENSION   Chapitre 2 : larmes

    Ta Aïda : qu’est-ce que tu fais ici ?Je m’arrête net en regardant autour de moi toute tremblante, toute l’attention est portée sur moi, j’ai l’impression d’étouffer.Ta Aïda : tu es venu voir si tu as réussi ton coup ? Han ? Réponds ?Mes yeux sont vites brouillés de larmes, je suis sur le point de m'effondrer lorsque je vois mon père surgir derrière ma tante avec une mine bien triste.Je veux juste me blottir dans ses bras, je cherche du réconfort, après tout j’ai perdu une partie de moi, j’ai perdu ma mère. Et sans rien dire il se rapproche de moi, je laisse afin mes larmes coulées. Et c’est au même moment que je sens ses bras autour de moi.Moi : baba…Papa : je suis désolée ma fille.Je hoquète silencieuse, je ne retiens plus cette douleur immense qui me broie chaque partie de mon corps. J’ai la sensation d’avoir perdu goût à la vie, je me demande comment je vais survivre avec ce poids sur la conscience. Plus rien n'a de l'importance maintenant, tout ce que je voudrais c’est pouv

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status