Share

Un an de mariage avec le PDG
Un an de mariage avec le PDG
Author: Christiana Williams

1

last update Last Updated: 2025-04-15 22:54:39

Grayson Blackwell serrait le volant de sa voiture comme si la pression de ses doigts pouvait faire redémarrer le moteur.

Rien.

Pas même un clignement du tableau de bord. La voiture la plus sécurisée du marché, une merveille de technologie fabriquée par sa propre entreprise… et elle refusait de répondre. Ici. Au milieu de nulle part.

Le GPS tournait en boucle. Pas de signal.

Son téléphone non plus. Pas une barre. Silence radio.

Il inspira lentement. Calmer les battements. Cacher la panique. Il avait été formé à la gestion de crise, il gérait des crises bien pires tous les jours… sauf qu’aucune ne l’avait jamais laissé seul sur une route poussiéreuse, au milieu d’une forêt inconnue, sans sécurité.

Et surtout : sans plan de secours.

"Son oncle voulait qu’il soit là."

L’appel volé.

Le rendez-vous suspect.

"À l’extérieur de la ville, 17h. Dis-lui de venir seul."

Et Grayson était venu. Par défi. Par principe.

Par orgueil.

Et maintenant… piégé.

Il sortit de la voiture. L’air était lourd. Une chaleur sèche, presque hostile. Les arbres autour de la route semblaient le regarder. Le silence n’était pas naturel. Trop propre. Comme une embuscade qui attendait de se refermer.

Une heure. Peut-être deux avant la nuit. Et s’il avait raison, ils viendraient.

Il recula d’un pas, passa une main dans ses cheveux. Une goutte de sueur roula le long de sa tempe.

Et puis — un bruit. Faible d’abord. Puis plus net. Un moteur, au loin.

Grayson se retourna.

Une vieille moto rouge surgit entre les arbres, avançant tranquillement. Une silhouette féminine, queue-de-cheval brune sous le casque.

Elle freina en voyant la voiture, coupa le moteur. Enleva son casque.

Jade Carter.

Vingt ans. Regard franc. Sourcils froncés. Une clé à molette dépassant de la poche arrière de son jean.

— Laissez-moi deviner, lança-t-elle. La technologie vous a lâché ?

Grayson ouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit.

Elle le détailla sans gêne, s’approcha.

— Je peux jeter un œil, dit-elle en descendant de sa moto. Ou bien vous attendez que la forêt décide de vous manger ?

Il la laissa passer. L’odeur de cambouis, de métal chaud et de savon à la menthe lui parvint. Elle ouvrit le capot.

Grayson reprit enfin son souffle.

— Vous êtes mécanicienne ? demanda-t-il, la voix plus rugueuse qu’il ne le voulait.

— Non, dit-elle sans lever les yeux. Je suis magicienne. Je fais redémarrer les miracles.

Elle fronça les sourcils. Ses doigts glissèrent sur les câbles. Puis elle s’arrêta net.

— Mmh. C’est pas une panne. C’est un sabotage.

Grayson se figea.

— Quoi ?

— Regardez ça, dit-elle en lui montrant un faisceau sectionné. Coupé net, pas brûlé. Et ça, là — c’est un brouilleur local. Planqué juste sous le boîtier thermique. Quelqu’un voulait que vous restiez ici. Seul.

Elle releva enfin la tête. Son regard croisa le sien.

— Vous avez des ennemis, monsieur costume ?

Grayson se raidit. Toute sa posture changea.

— Plus que je ne peux les compter.

Elle hocha la tête, referma le capot doucement.

— Alors vous avez de la chance d’être tombé sur moi.

— Vous comprenez ce que vous venez de dire ? Ce brouilleur… ça vient d’une de mes propres technologies. C’est du Blackwell.

— Et pourtant, il était là, dit-elle en haussant les épaules. Parfaitement posé. Vous avez peut-être inventé le système. Moi, je viens de le déjouer avec une pince rouillée.

Elle tendit la main.

— Vous voulez bouger d’ici ou vous préférez attendre vos "amis" ?

Il hésita. Puis prit le casque qu’elle lui tendait.

— Très bien. Mais je conduis.

— Non. Vous montez derrière. Et vous vous accrochez.

Elle enfourcha la moto. Il resta une seconde figé.

— Vous avez une règle pour tout, hein ?

— Non. Juste pour vous.

Il monta derrière elle, malgré lui.

Le moteur de la moto vibrait sous eux, rauque, puissant, presque vivant.

Grayson s’était accroché au départ, par réflexe. Mais maintenant, il gardait les mains à peine posées sur les hanches de Jade, tendu comme un fil prêt à casser.

Elle, elle filait entre les virages comme si elle faisait partie de la route. Cheveux au vent, corps parfaitement aligné avec chaque courbe.

Il n’avait plus l’habitude de ne pas être aux commandes. C’était… irritant.

Et étrangement, grisant.

— Vous pouvez respirer, lança-t-elle sans tourner la tête. J’ai pas prévu de vous balancer dans un ravin. Pas aujourd’hui, en tout cas.

Grayson pinça les lèvres.

— Vous conduisez comme si vous étiez poursuivie.

— Et vous parlez comme un mec qui a l’habitude qu’on lui obéisse. Mauvais réflexe, ici.

Elle bifurqua brusquement dans un chemin étroit, à moitié dissimulé par les branches. La forêt s’épaississait. La lumière déclinait.

— Où est-ce qu’on va ? demanda-t-il, en resserrant sa prise malgré lui.

— Court chemin vers mon garage. L’ancien sentier forestier. Pas sur les GPS. Et surtout… pas traçable.

Grayson sentit son estomac se contracter.

Elle savait. Peut-être pas qui il était exactement… mais assez pour comprendre que ce n’était pas une panne comme les autres.

— Vous croyez souvent des inconnus sur des routes isolées ?

Elle haussa une épaule.

— Je juge à l’instinct. Et le vôtre hurle "problème", mais pas du genre qui me fait peur.

Elle ralentit un peu, sa voix baissant d’un ton.

— En revanche, si quelqu’un a saboté votre voiture avec un brouilleur de signal militaire, là… ouais. Là, j’ai quelques raisons de m’inquiéter.

Grayson ne répondit pas. Son regard scrutait les ombres, chaque arbre devenant une menace potentielle.

— Vous avez dit que vous m’avez trouvé par hasard.

— J’ai pas dit ça. J’ai dit que j’étais là au bon moment. Nuance.

Il grogna légèrement.

— Et vous êtes quoi, exactement ? Juste une mécano qui se balade dans la forêt avec une clé à molette et un sixième sens ?

Elle rit. Un son bref, mordant.

— Non. Je suis la fille du gars qui tient le seul garage à trente kilomètres à la ronde. Et j’aime pas les mystères. Surtout quand ils se garent dans mon coin de forêt avec une bagnole qui coûte mille fois plus que ma maison.

Elle tourna la tête juste assez pour croiser son regard par-dessus son épaule.

— Vous portez un flingue ?

— Non.

— Vous mentez.

Il sourit cette fois. Froid. Contrôlé.

— C’est ce que je fais de mieux.

— Super. Moi, c’est démonter les gens qui mentent.

Elle accéléra à nouveau. La moto bondit sur un dos d’âne, et il la sentit rire sous le choc, presque ravie de le déstabiliser.

Et là, dans un éclair de lucidité, Grayson comprit quelque chose.

Elle n’avait peur de rien.

Pas de lui. Pas de la forêt. Pas même du danger invisible qui les suivait.

Et ça, c’était peut-être plus dangereux encore que le piège tendu sur la route.

La forêt s’épaississait à chaque kilomètre parcouru, les arbres de plus en plus serrés, presque menaçants. Le bruit du moteur de la moto s’estompait dans l’air lourd, mais l’atmosphère restait tendue. Grayson avait les sens en alerte maximale. Ce n’était plus juste une question de panne, ni même de sabotage. Quelque chose clochait. Quelque chose se préparait.

Jade tourna brusquement à droite, s’engageant sur un sentier à peine visible. Les pneus de la moto crissèrent sur les pierres, soulevant des éclats de poussière qui dansaient dans la lumière mourante.

— Vous connaissez cette route ? demanda Grayson, la voix plus grave qu’il ne l’aurait voulu.

— Ouais. C’est une route que seuls ceux qui connaissent bien la région empruntent, répondit-elle d’un ton détaché, comme si de rien n’était.

Mais Grayson n’était pas dupe. Il sentait que cette conversation était une façade. Quelque chose dans ses mots sonnait faux, comme un avertissement qu’il avait ignoré trop longtemps.

Elle accéléra encore. La moto rugit, glissant autour des arbres et des rochers. Mais au loin, une lueur brève attira son attention. Un éclair rouge, presque imperceptible… juste avant un bruit sourd. Un coup de feu.

— Qu’est-ce que c’était ? demanda Grayson, son ton devenu plus sec, plus tendu.

Jade n’eut pas le temps de répondre. Une autre détonation éclata derrière eux, plus près cette fois. La balle passa si près de leur tête qu’il entendit le sifflement du vent. Elle siffla si près de son oreille qu’il sentit la brûlure de l’air avant que la moto ne dérape sous lui.

— Bordel, Jade, qu’est-ce qui se passe ? cria-t-il, les poings serrés sur sa taille.

Elle n’eut pas le temps de répondre. Une silhouette émergea de l’ombre, en face. Un homme, caché derrière un arbre, un fusil de précision entre les mains. Il abaissa son arme d’un mouvement fluide.

— C’est pour toi, Blackwell, cria l’homme, un rictus cruel déformant ses traits.

Le regard de Jade s’assombrit immédiatement. Elle freina violemment, envoyant la moto glisser sur le côté. Grayson se retrouva à terre, éjecté par la violence du mouvement. Le sol rugueux de la forêt l’accueillit brutalement.

— Dégage, maintenant ! hurla Jade, se relevant en un éclair.

Elle se redressa et se précipita vers le fusil, jetant un regard furtif vers Grayson. Il se releva rapidement, son cœur battant la chamade, tandis que Jade, avec une précision déconcertante, s’emparait de son propre pistolet, qu’elle avait gardé sous la veste.

Elle pointa l’arme vers l’homme, qui esquissa un sourire mauvais.

— Vous pensiez vraiment que vous alliez être à l’abri ici, Blackwell ? ricana-t-il, avant de se tourner vers Jade. Quant à toi, tu n’es qu’une gamine dans un coin perdu. Il est temps de grandir.

Jade leva son arme, impassible.

— Vous vous êtes planté de cible, mon ami. Le gamin, c’est celui qui reste en vie quand vous avez fini de parler.

Un instant de tension suspendue. Puis tout explosa. Jade tira en premier, un coup net, précis. L’homme tomba sans un cri, ses jambes se dérobant sous lui.

Grayson, à peine remis de sa chute, s’élança vers elle, les yeux écarquillés.

— Vous avez tué un homme !

— Il l’a cherché, répondit-elle froidement, rangeant son arme avec une nonchalance déconcertante. Et vous, vous devriez commencer à comprendre que vous êtes dans un endroit où il vaut mieux être celui qui tire en premier.

Grayson cligna des yeux, une rage froide remontant dans ses entrailles. Il avait toujours cru contrôler chaque situation, chaque mouvement. Mais Jade… Jade venait de lui montrer qu’il n’avait aucune idée de ce qui se passait réellement autour de lui.

— Vous aviez un plan, ou bien c’est juste du pur instinct ? demanda-t-il, se redressant lentement, une part de respect – et de confusion – dans le regard.

— Ce qui m’amène à la question suivante… pourquoi diable avez-vous décidé de vous rendre ici tout seul ? Vous êtes un gros poisson, Blackwell. Et maintenant, vous êtes dans mon coin. On n’aime pas les requins ici.

Il la fixa intensément. Il venait de comprendre qu’il n’avait pas seulement affaire à une simple mécano ou à une femme de la forêt. Jade était un serpent, une survivante qui savait manipuler chaque situation.

Il baissa la tête, repliant ses poings.

— Vous avez gagné un peu de mon respect, Carter. Mais on n’a pas encore fini, vous et moi.

Elle se tourna vers lui, un sourire presque sadique effleurant ses lèvres.

— J’espère bien. Parce que, si vous pensiez que tout était sous contrôle, Blackwell, vous vous êtes bien trompé.

Elle l'ignora ensuite et monta sur la moto. Elle tourna la clé de contact, l’arme toujours en main.

— Alors, vous venez ?

Grayson hésita un instant, regardant le corps de l’homme qu’elle venait d’abattre. Il se redressa finalement et monta derrière elle.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • Un an de mariage avec le PDG   Le chantage

    La porte explosa contre le mur dans un vacarme sec.— Alors c’était vrai ? hurla Annelise, le visage rouge, les talons claquant sur le sol en marbre.Laurence, tranquillement installée dans le canapé en velours bordeaux de sa chambre, feuilletait un dossier. Elle leva les yeux lentement, parfaitement calme.— Bonjour à toi aussi, Annelise.— Ne joue pas à ça avec moi ! Tu n’as rien à faire ici ! Grayson est à moi maintenant !— À toi ? Ne sois pas ridicule.— Tu es revenue ! Comme si de rien n’était ? Tu as disparu pendant cinq ans ! Cinq ans, Laurence ! Tu étais censée être morte !— Et pourtant… me voilà, répondit-elle en refermant le dossier avec lenteur. Surprise ?Annelise avança d’un pas sec, les bras agités— Je l’ai accompagné pendant des années ! Je me suis pliée à toutes les règles de cette famille ! Je suis restée là quand toi tu as disparu, quand tu t’es fait passer pour morte comme une lâche !— Pour te laisser la place, ricana Laurence. Et regarde ce que tu en as fait. R

  • Un an de mariage avec le PDG   A moi

    Je serrai le téléphone si fort que mes jointures blanchirent.— Comment ça, il est venu la chercher ?! m’énervai-je, la voix tremblante d’un mélange de rage et d’incrédulité. C’était l’occasion parfaite, une fois de plus, de détruire cette supercherie de mariage... et il gâche tout !Le silence au bout du fil dura une seconde, mais pas une de plus.— Laurence, calme-toi, répondit la voix posée de mon complice. Ce n’était pas prévu. Je te jure, c’est un coup de malchance.— Malchance ?! Je ne peux pas me permettre des malchances ! Tu sais ce que ça coûte, tout ce que j’ai investi pour que cette sale gamine craque enfin.— Je sais, je sais, je suis désolé. J’étais juste là, pas loin. Je l’ai vue, elle était presque à moi. Mais Grayson... il est arrivé comme un fou furieux, il a tout foutu en l’air.— Ça ne peut pas arriver une deuxième fois. Tu m’entends ?— On planifie mieux. La prochaine fois, je te promets. Cette fois, c’était un coup du hasard qu’on se soit trouver au même endroit q

  • Un an de mariage avec le PDG   Le contrôle

    Elle passa la porte juste devant moi, les talons claquant contre le sol de marbre.Sa robe noire… courte, moulante, indécente.Ses cheveux sauvagement libres, ses yeux noirs de colère.Je n’avais jamais vu Jade comme ça.Et c’était justement ça, le problème : elle était trop belle, trop sexy, trop désirable.Ce n’était pas à moi que cela était destiné. Ce n’était pas moi qui avais eu ses rires sur la piste de danse ou ses déhanchés. Ce n’était pas moi qui me frottais contre sa hanche. Un grondement monta dans ma poitrine.Je refermai la porte d’entrée derrière nous. Sans un mot. Elle non plus ne dit rien.Je la suivis du regard quand elle monta les escaliers. Ses jambes longues, son dos nu, ses épaules tendues. Mon cœur cognait contre ma cage thoracique comme un animal enfermé.J’aurais dû la rejoindre. La prendre contre moi. La plaquer contre un mur et lui faire comprendre qu’elle m’appartenait. Mais non. Je tournai les talons et m’enfermai dans mon bureau.Je ne pouvais pas. Pas ce

  • Un an de mariage avec le PDG   Plus pacifique

    Je dansais ou du moins, j’essayais de faire semblant.Mon corps bougeait par réflexe, mais ma tête était ailleurs. Toute la musique du monde n’aurait pas pu couvrir les pensées qui me tourmentaient. Je me répétais en boucle que je pouvais très bien m’amuser sans lui et que je ne lui devais rien.Mais évidemment… je ne pensais qu’à lui.À côté, Alyssa brillait comme une étoile. Elle dansait avec la légèreté de quelqu’un qui n’a jamais eu le cœur broyé par un homme. Elle riait, tournoyait, envoyait des regards de braise à la moitié du club. Et moi ? J’étais une feuille ballottée dans une tempête.Puis, le fameux admirateur secret est revenu à la charge. Grand, musclé, trop sûr de lui. Il m’a proposé un autre verre que j’ai refusé. Il a insisté. J’ai refusé encore. Il a ri, posé sa main sur ma hanche.— Allez, juste un petit baiser, princesse…— Non, ai-je tranché en le repoussant.Il n’a pas aimé. Il a voulu revenir à la charge.Et là, l’enfer s’est invité au Lotus Club. Une silhouette

  • Un an de mariage avec le PDG   Elle est ma femme

    J’étais encore avec Laurence pour discuter du plan pour convaincre un géant de la technologie à Londres. Elle parlait, elle souriait, elle brillait. Tout était parfaitement huilé.Je hochais la tête, distrait. Je ne pensais qu’à Jade. À son regard, quand je lui ai dit que ce n’était que du travail.Et puis soudain, la porte s’ouvrit à la volée.— Grayson ! Mon cher Grayson ! T’as encore une minute à perdre avec les morts-vivantes ou je peux t’emprunter cinq secondes ?John.Je levai les yeux au ciel, crispé.Laurence, elle, afficha un immense sourire. Le genre de sourire trop large pour être honnête.— John… tu n’as pas changé. Toujours aussi… théâtral.— Et toi, toujours aussi vivante, apparemment, répliqua-t-il du tac au tac, les bras croisés.J(observai la scène.Laurence perdit brièvement son sourire, avant de le ravaler comme une pilule amère.— Je comprends. C’est encore récent, tout ça… Mais j’espère qu’on pourra retrouver notre belle complicité d’avant.— Hm. Ouais. Je me rap

  • Un an de mariage avec le PDG   Carré VIP

    Alyssa finissait son Black Diamond comme si c'était un simple jus de goyave. Moi, j'en étais encore à me demander si je n'étais pas en train de boire une œuvre d’art à huit cents dollars. Je ne trouvais rien qu’exceptionnel à cette boisson. Je n’étais pas une femme des cocktails non plus, je suis mal placée pour juger.— Prête à aller danser ? lança-t-elle en posant son verre.Je souris timidement et hochai la tête. Sauf qu’on n’a jamais atteint la piste.Le serveur, le même que tout à l’heure, s’approcha à nouveau. Il avait cette politesse rigide des gens bien payés pour ne jamais broncher.— Mesdames, les gentlemen qui vous ont offert les cocktails aimeraient beaucoup vous inviter à leur table dans le carré VIP.Je me redressai aussitôt, presque indignée.— Oh non, non merci. Dites-leur merci, mais… non.Je vis le coin de la bouche d’Alyssa se relever. Mauvais signe. Très mauvais.— Jade. Ne sois pas rabat-joie. C’est peut-être juste des mecs sympas qui veulent parler. On ne signe

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status