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Solène— Rajab Secret, bonjour. Que pouvons-nous faire pour vous ?— Bonjour, dit une dame à la voix douce et à l’allure richissime.— Que pouvons-nous faire pour vous ?— Je recherche une nouvelle tenue pour ce soir.— Quel genre de tenue cherchez-vous ?— Le genre pour… une première nuit, réplique-t-elle avec un sourire aux lèvres.— D’accord, acquiesçai-je.Je poursuis :— Nous avons une toute nouvelle collection, pas encore dévoilée au public.— Quelle chance ! murmure-t-elle.— Vous avez donc l’exclusivité… et du choix, dis-je en lui faisant visiter la boutique et la pièce de la nouveauté, comme mes clientes aiment bien l’appeler.— Je vous laisse faire votre choix… ou peut-être que je vous enverrai d’autres pépites, ajoutai-je avec un air taquin avant de sortir de la pièce.Je me rends alors dans ma pièce de création, celle que j’appelle affectueusement la salle du bonheur. Mon bonheur. Là où mon âme se repose dans la créativité.Assise sur une chaise, j’observe la pièce, chaque
Ezra À seize ans, elle m’a détruit une dernière fois.Elle a juré que j’avais volé de l’argent.Je n’ai rien dit.Mon père m’a regardé comme on regarde un étranger.J’ai senti quelque chose se briser.Pas en moi — ça, c’était déjà fait depuis longtemps — mais autour.Ce lien qu’on appelle famille s’est effondré ce jour-là.Pendant qu’ils croyaient que je supportais, je bâtissais un empire.Plus grand que tout ce que mon supposé père n’avait jamais pu construire.À seize ans, je connaissais déjà tous ceux qui venaient à la maison.Les coins et recoins de la ville.Les passages secrets.Les ennemis de mon père — aujourd’hui mes plus fidèles alliés.Je me suis fait un nom.Et c’est là qu’Ezra est né.À dix-sept ans, j’étais considéré comme le meilleur élève du lycée,mais dans l’ombre, j’étais l’allié de cadres puissants des quatre coins du monde.Dans mon monde, la réputation est une monnaie.Mon apparence de fils Delacroix maltraité me permettait de passer partout.À dix-huit ans, je
EzraDring Dring Dring !!!La sonnerie de mon téléphone retentit. Mon corps venait juste de s’associer à mon lit qu’une âme avait décidé de troubler ma quiétude. Mon corps était lourd — on aurait dit que la paresse circulait à la place du sang dans mes veines. Je récupère le téléphone sans regarder le nom affiché et je le porte à mon oreille.— Ezra !! s’exclame-t-elle.— Euhhh… à qui ai-je affaire à cette heure ?— De quelle heure parles-tu ?— D’une heure où les personnes dotées de toutes facultés humaines se reposent.— Ezra ! hurle-t-elle cette fois. Décidément, tu as prévu de me faire chier aujourd’hui. Où es-tu ?Il n’y a plus aucun doute : il s’agit de ma chère et tendre blessure sucrée, Solène Diallo.La fatigue quitta automatiquement mon corps d’un trait et une douceur glaciale me traversa lentement.Tout à coup, je l’entends hurler dans le téléphone :— Ezra !— Que venais-je de voir circuler là ?— De quoi parles-tu ? m’exclamai-je.— De la photo de toi et de cette femme su
Ezra Ces instants passés auprès d’elle, après une si longue absence, revenaient sans cesse me hanter. Comme une mélodie obsédante, ils se gravaient dans mon esprit avec une force troublante. J’aurais pu dire, sans exagération, que c’étaient les plus beaux jours de ma vie depuis une éternité, ou du moins ce qui s’en rapprochait.Solène ne se doute pas. Elle ne sait rien de ce qui se trame dans mon monde. Elle ignore totalement la véritable raison de ma venue. Elle croit sans doute que ma présence n’est motivée que par l’amour que je lui porte. Et, en vérité, cet amour existe bel et bien, brûlant, indomptable. Mais ce n’est pas la seule raison. Mon retour lui est, en réalité, bien plus bénéfique qu’elle ne pourrait l’imaginer.La Solène d’autrefois m’aurait rejeté. Elle aurait fermé son cœur, laissé la douleur que je lui avais infligée se transformer en rempart infranchissable. Elle m’aurait rappelé, avec fierté et amertume, ce que j’avais brisé en disparaissant. Mais la femme que j’ai
Solene Il a relevé mes cuisses, y introduit son index comme si il voulait vérifier quelque chose . Ensuite il l’a glissa contre sa hanche , c’est introduit en moi et son bassin a rencontré le mien dans un frottement lent, douloureusement précis. Je me suis cambrée, haletante.Il a embrassé mon cou, ma clavicule, la courbe entre mes seins.Chaque baiser était un aveu, une défaite, un supplice. Il m’a retourné , mon dos lui faisait face, et d’un mouvement rapide, fit descendre la chaîne de ma nuisette celle ci ne fit pas une seconde avant d’atteindre le sol. Je me suis moi même mis face à lui . Je n’étais plus dans la vengeance.J’étais dans l’abandon.Dans l’ivresse de redevenir femme, chair, désir. Il m’a portée jusqu’au lit — sans rompre le contact, sans une parole.Tout se disait dans nos gestes. Il tenait dans sa bouche l’une de mes téton comme un enfant tiens son biberon. Il a pris le temps. Pas pour me ménager.Pour savourer.Comme s’il avait attendu ça depuis. Je l’ai tiré
Solene Ses mains ont saisi les hanches comme si elles voulaient m’empêcher de m’en aller, de m’enfuir. Je n’en avais pas l’intention, je suis là , contre lui , présente à cent pour cent. Nos esprits se reconnectaient avant même que nos corps se touche . Nos corps je reconnaissaient, se reconnectaient rapidement comme si ils n’attendaient que ça, aucun ne sortait tout était dans les regards. Le silence qui régnait racontait une partie de l’histoire. Il m’a serré tout doucement dans ces bras, j’entendais son coeur Battre a mille à l’heure. Ses mains ont effleuré affectueusement les miennes et pour une fois j’ai senti qu’il était là depuis des années. Nos cœurs eux aussi se reconnectaient. Je le déteste et je l’aime au même moment, ce sentiment qui m’envahit me déstabilise. Il tenue mon menton , à baisser la tête puis c’est rapproché discrètement et m’a langoureusement embrassé. Je l’ai embrassé plus fort.Nos lèvres se sont touchées et je les ai senti . Ses lèvres avaient ce







