Home / Mafia / À Genoux devant la dernière / Chapitre 38 — L’ultimatum

Share

Chapitre 38 — L’ultimatum

Author: Eternel
last update Huling Na-update: 2025-07-29 01:41:11

Lucia

Le sol est dur.

Le carrelage froid s’est imprimé dans ma peau comme une marque.

Mais je ne bouge pas.

Pas tant qu’il ne partira pas.

Pas tant qu’il ne comprendra pas.

Le silence est dense, de l’autre côté de la porte.

Trop dense.

Il ne frappe pas. Ne crie pas.

Il attend.

Et ça, c’est pire.

Je reste là, immobile, dans le rectangle de lumière blafarde de la salle de bain.

Enveloppée de cette serviette qui n’a plus rien d’un refuge.

Juste une peau de papier entre lui et moi.

Les minutes s’étirent longues et atroces.

Je les compte. Pour rester debout.

Trois.

Dix.

Vingt-trois.

Trente.

Puis, j'entends sa voix calme et tranchante . Elle claque comme une lame contre la porte.

— Trente minutes, Lucia.

Je retiens mon souffle.

— C’est ce que je t’ai laissé.

Une pause.

Un silence minuscule, mais si lourd qu’il me cloue au sol.

— Maintenant, tu as un choix.

Je me redresse lentement. Mes mains tremblent.

— Soit tu sors. Maintenant, dignement.

Il marque chaque mot.

— Soit je viens te chercher.
Patuloy na basahin ang aklat na ito nang libre
I-scan ang code upang i-download ang App
Locked Chapter

Pinakabagong kabanata

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 42 — Les Cendres Chaudes

    LuciaJe flotte.Entre deux respirations, entre le souvenir et le réel, entre les cendres encore tièdes de la nuit et le feu brutal du matin qui revient. Mes paupières sont closes, mais mon ventre, lui, s’éveille sous une tension familière, une chaleur pressante, une fièvre carnée qui me fait déjà frissonner. Je ne bouge pas, je retiens mon souffle, mais je sens tout, je devine la position de son corps contre le mien, le drap repoussé, sa peau nue, son sexe durci contre mes fesses, son souffle rauque qui racle ma nuque comme un souffle de bête en chasse.Ses mains remontent lentement, comme dans un rêve répété mille fois, ses doigts effleurent le creux de mon genou, la pliure de ma cuisse, la ligne de ma hanche, et je tremble. Il ne parle pas, pas encore. Il me touche. Il m’effleure comme s’il me retrouvait, comme s’il avait passé des années à m’attendre. Puis sa bouche, brûlante, humide, se referme sur ma nuque, et je gémis, doucement, le dos cambré.— Mmh…Je veux parler, protester

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 41 : Je le veux

    ClaraIl ne dit rien, mais tout son corps parle, il me contemple comme une chose rare, comme une offrande arrachée au refus, et pourtant désirée, je vois dans ses yeux la morsure du doute et la certitude brute, je suis là, offerte, tendue, haletante, et je voudrais fuir, encore, mais mes bras l’enlacent— Tu dis non… mais tu restes, murmure-t-il, sa bouche si proche de mon oreille que je frémis— Lâche-moi…— Regarde-moi, LuciaJe ferme les yeux plus fort, je ne veux pas, je ne peux pas, mais ses mains glissent déjà le long de mes côtes, ses paumes chaudes effleurent mes flancs, mes seins, il m’explore avec lenteur, comme s’il voulait imprimer ma peau sous ses doigts, il me descend doucement vers le lit, et moi je ne résiste plusJe suis posée là, allongée, nue, écartée, la gorge sèche, les cuisses frémissantes, et lui me regarde encore, il reste debout un instant, à me contempler, le souffle court, les yeux noirs, et je vois le désir durcir son sexe sous le tissu, je le vois se défai

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 40 — L’abandon

    LuciaJe suis restée là, le dos collé au mur, le drap moite plaqué à ma peau comme une seconde honte, mes doigts crispés sur ce tissu ridicule qui ne cache rien, tout en moi battait trop fort, pulsait sous ma poitrine, criait dans un silence plus lourd que tous les hurlements, un silence qui déshabille plus vite qu’une main, qui expose, qui consume, un silence qui me fait honteJe voudrais qu’il parte, qu’il disparaisse, qu’il s’éteigne devant moi comme une flamme qu’on souffle, mais il reste, là, si près, si tangible, comme une frontière que je refuse de franchir et que mes pieds brûlent déjà de traverserIl ne parle pas, pas encore, mais ses yeux le font à sa place, ses yeux qui fouillent, qui arrachent, qui percent toutes mes défenses, et je baisse les miens, pas par soumission, pas par peur, mais parce que je ne veux pas voir ce que je suis quand il me regarde comme ça— Tu me veux, LuciaSa voix est posée, basse, presque tendre, et pourtant je recule, un pas, un seul, je secoue l

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 39 — Lisière

    LuciaDeux minutes.Pas plus.Le silence n’avait pas encore eu le temps de se déposer entièrement sur mes nerfs, pas encore eu le temps de devenir refuge ou poids mort, qu’il est revenu, comme une bourrasque contenue, une décision froide vêtue d’une peau d’homme, un pas après l’autre, sans heurt, sans fureur apparente, mais avec cette détermination muette qui fait plus peur que les cris.Je l’entends avant même de le voir, ou peut-être que je le devine, à ce déplacement d’air, à cette tension dans l’espace qui se modifie comme si la pièce rétrécissait déjà autour de moi, comme si les murs eux-mêmes anticipaient l’étreinte à venir, l’emprisonnement sous un drap de silence.Je serre ce tissu autour de moi, ce simple drap que je n’ai même pas réussi à nouer correctement, qui colle à ma peau trempée de sueur, pas celle d’un désir, non, celle d’un instinct à vif, d’un refus qui pulse dans chaque nerf, et pourtant, pourtant, mon corps est toujours là, nu sous le coton, tendu, frémissant, br

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 38 — L’ultimatum

    LuciaLe sol est dur.Le carrelage froid s’est imprimé dans ma peau comme une marque.Mais je ne bouge pas.Pas tant qu’il ne partira pas.Pas tant qu’il ne comprendra pas.Le silence est dense, de l’autre côté de la porte.Trop dense.Il ne frappe pas. Ne crie pas.Il attend.Et ça, c’est pire.Je reste là, immobile, dans le rectangle de lumière blafarde de la salle de bain.Enveloppée de cette serviette qui n’a plus rien d’un refuge.Juste une peau de papier entre lui et moi.Les minutes s’étirent longues et atroces.Je les compte. Pour rester debout.Trois.Dix.Vingt-trois.Trente.Puis, j'entends sa voix calme et tranchante . Elle claque comme une lame contre la porte.— Trente minutes, Lucia.Je retiens mon souffle.— C’est ce que je t’ai laissé.Une pause.Un silence minuscule, mais si lourd qu’il me cloue au sol.— Maintenant, tu as un choix.Je me redresse lentement. Mes mains tremblent.— Soit tu sors. Maintenant, dignement.Il marque chaque mot.— Soit je viens te chercher.

  • À Genoux devant la dernière   Chapitre 37 — Le lit du silence

    LuciaLe trajet jusqu’à la suite se fait dans une voiture aux vitres teintées.Pas un mot.Juste le cliquetis discret de son bracelet-montre quand il vérifie l’heure.Comme si même la nuit de noces devait suivre un agenda.Je fixe un point dans le cuir du siège.Une éraflure minuscule.Un défaut presque rassurant dans tout ce qui, autour de moi, est trop lisse, trop propre, trop poli.Il ne me touche pas.Il ne me regarde même pas vraiment.Mais son silence est plus bavard que n’importe quelle main.Il veut. Il attend.Et moi, je tiens.L’hôtel est immense.Un palace hors du monde, posé là comme un territoire à part, hors juridiction.Ils appellent ça la suite royale.Un étage entier. Des baies vitrées. Une baignoire ronde comme une scène.Un lit si vaste qu’on pourrait y dormir sans jamais se croiser.Quand j’entre, j’ai un haut-le-cœur.Pas à cause de la décoration elle est somptueuse, neutre, impersonnelle , non c'est à cause du lit.Il est là.Comme une bête.Au centre de tout.Te

Higit pang Kabanata
Galugarin at basahin ang magagandang nobela
Libreng basahin ang magagandang nobela sa GoodNovel app. I-download ang mga librong gusto mo at basahin kahit saan at anumang oras.
Libreng basahin ang mga aklat sa app
I-scan ang code para mabasa sa App
DMCA.com Protection Status