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Chapitre 2 – L’épreuve

Auteur: Déesse
last update Dernière mise à jour: 2025-03-15 19:37:04

Maëlys

Je suis toujours là.

Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.

Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.

— Tu as fait ton choix.

Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.

Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.

— Déshabille-toi.

Mon souffle s’arrête net.

— Quoi ?

Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.

L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.

— Tu es fou si tu crois que je vais obéir comme ça.

Son sourire s’élargit, un éclat de plaisir mauvais dans les yeux.

— Bien. C’est ce que je voulais entendre.

Il se lève, lentement, approche à pas feutrés.

— Je t’ai dit que je ne voulais pas d’une soumise facile. Je veux que tu te battes. Mais Maëlys…

Sa main se pose sur mon cou, frôle ma jugulaire, sent l’accélération de mon pouls sous sa paume.

— Tu n’as aucune idée de ce que cela signifie.

Je me raidis sous la menace voilée.

— Et toi, tu crois que tu peux me dompter ?

Il rit doucement.

— Non. Je crois que tu veux être domptée. Et que tu te mens à toi-même.

Ses doigts glissent vers la bretelle de ma robe et l’effleurent du bout des ongles. Un avertissement.

— Tu veux la guerre, Maëlys ?

Il tire.

La bretelle glisse sur ma peau, frôle mon épaule nue, tombe lentement.

— Tu l’auras.

Je retiens mon souffle.

Son autre main attrape mon poignet, brutalement cette fois, et m’attire vers lui. Mon corps percute le sien, dur, brûlant, dangereux.

— J’ai une règle. Une seule.

Sa bouche frôle mon oreille.

— Si tu veux fuir, fais-le maintenant. Mais si tu restes…

Il mordille doucement mon lobe d’oreille, et une onde électrique explose dans mon ventre.

— Tu joueras selon mes règles.

Je suffoque. Mon cœur bat à une vitesse folle.

— Et si je refuse ?

Sa main descend sur ma hanche, la presse fermement.

— Alors je te forcerai à avouer ce que tu ressens réellement.

Il se recule légèrement, juste assez pour croiser mon regard.

— Choisis, Maëlys.

Je devrais reculer.

Je devrais dire non.

Je ne le fais pas.

Ma respiration s’accélère.

Aleksandr sourit. Un sourire victorieux, triomphant.

— Tu es à moi, maintenant.

Je frissonne sous ces mots.

Il relâche mon poignet et recule d’un pas.

— Retire ta robe.

Je ne bouge pas.

Il attend.

Ses yeux sont des pièges, des abîmes dans lesquels je suis en train de tomber.

Alors, lentement, mes doigts tremblants agrippent le tissu.

Et je la laisse glisser sur le sol.

Maëlys

La robe tombe.

Elle glisse le long de mes hanches, caresse mes cuisses, s’échoue à mes pieds dans un bruissement presque imperceptible. L’air, plus frais, mord ma peau nue. Mon cœur cogne dans ma poitrine comme s’il voulait s’échapper.

Aleksandr ne dit rien. Il me contemple.

C’est pire que s’il m’avait touchée.

Son regard me brûle. Il m’écorche, m’expose, me dépouille de mes défenses une à une. Je suis là, vulnérable, en lingerie fine, et lui ne bouge pas. Il attend. Il savoure ma lente descente vers la soumission.

Je serre les poings.

— C’est tout ?

Ma voix sonne plus forte que je ne le pensais.

Aleksandr arque un sourcil.

— Déçue ?

Je ne réponds pas.

Son regard descend lentement, effleure chaque centimètre de ma peau. Il est patient. Il sait que l’attente est une arme.

Puis, d’un mouvement souple, il se lève.

Il s’avance vers moi, pas à pas, jusqu’à ce que la distance entre nous s’évapore. Son parfum m’enveloppe, ses yeux accaparent les miens. Il lève une main et effleure mon bras du bout des doigts.

Un simple contact.

Mon ventre se contracte brutalement.

— Regarde-toi.

Sa voix est un murmure.

— Tu trembles.

Je serre les mâchoires.

— Non.

— Mensonge.

Ses doigts glissent plus haut, frôlent mon cou.

— Tu n’as jamais eu quelqu’un qui te contrôle, pas vrai ?

Je me raidis.

— Et tu crois que tu peux être celui-là ?

Il sourit.

— Je ne crois pas. Je sais.

Son autre main se pose sur ma hanche et appuie fermement. Un avertissement silencieux.

— Mais je veux que tu te battes.

Il resserre son étreinte.

— Je veux te voir résister. Juste pour le plaisir de t’écraser ensuite.

Une vague brûlante m’explose dans le ventre.

Son emprise se fait plus forte.

Puis, sans prévenir, il m’attrape par la taille et me plaque contre le mur.

L’air quitte mes poumons.

Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son corps pressé contre le mien. Sa main se referme sur ma gorge, pas pour me faire mal, juste pour me rappeler qui a le contrôle.

— Tu te crois forte, Maëlys ?

Ses lèvres effleurent ma joue.

— Prouve-le.

Je me débats, par pur instinct, mais il ne bouge pas. Il est trop fort. Trop sûr de lui.

Il rit doucement.

— C’est tout ce dont tu es capable ?

Sa main libre descend sur ma cuisse nue, caresse lentement la peau frissonnante.

— Tu es pathétique.

Ma poitrine se soulève violemment. Un mélange de rage et d’excitation me consume.

Je le hais. Je le désire.

Je ne sais plus.

Aleksandr capture ma bouche sans prévenir. Un baiser brutal, possédé, un choc électrique qui me coupe le souffle. Sa langue force l’entrée de mes lèvres, exigeante, impitoyable. Je me débats encore, mais mes mains s’accrochent à ses épaules.

Je ne veux pas céder.

Mais mon corps l’a déjà trahi.

Il le sait.

Il se détache lentement, son souffle chaud contre ma peau.

— Tu es défaitiste, Maëlys.

Ma tête tourne.

— Va te faire voir.

Son rire résonne dans la pièce.

— Je vais plutôt te faire comprendre à qui tu appartiens.

Je n’ai pas le temps de répondre.

Il m’attrape et m’entraîne plus loin, m’oblige à le suivre.

La porte au fond de la pièce s’ouvre sur un autre univers.

Un monde où je vais perdre tout contrôle.

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