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À l'encre de tes chaînes
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Penulis: Déesse

Chapitre 1 – L’Invitation

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-15 19:36:36

Maëlys

L’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.

L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »

Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.

La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.

Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.

Et lui.

Je le sens avant même de le voir.

Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une présence puissante, hypnotique. Je lève les yeux… et je le trouve.

Aleksandr.

Il est assis, jambes écartées, parfaitement à l’aise, comme un roi dans son royaume. Grand, dangereux, son regard noir m’absorbe tout entière. Un sourire effleure ses lèvres quand il me voit figée sur place.

J’aurais dû fuir.

Mais je n’ai jamais été sage.

Je m’avance.

— Tu es venue.

Sa voix est un frisson sur ma peau. Grave, lente, un murmure qui me lie déjà à lui.

— Je suis curieuse.

Un sourire plus large. Il se lève, s’approche, et je me rends compte trop tard que je suis incapable de reculer. Il est trop proche. L’odeur de son parfum, la chaleur de son corps.

— Curieuse… ou en manque ?

Je suffoque sous l’arrogance.

— Et toi, tu crois pouvoir tout contrôler ?

Son sourire s’efface. Une ombre traverse ses traits. Il lève une main… et frôle ma mâchoire du bout des doigts. Mon cœur explose dans ma poitrine.

— Je contrôle tout, Maëlys.

Sa main descend lentement, glissant sur mon cou. Pas une caresse. Une prise. Une menace.

Ma respiration s’accélère.

— Je te l’ai dit, Aleksandr, je ne suis pas faite pour obéir.

Ses doigts se resserrent légèrement. Mon souffle s’emballe. Il s’amuse.

— On verra.

Il relâche sa prise, juste assez pour me donner l’illusion d’un choix.

— Suis-moi.

J’ai une seconde pour reculer. Une seconde pour fuir.

Je ne bouge pas.

Aleksandr sourit. Il savait déjà que je dirais oui.

Maëlys

Le couloir est sombre, éclairé par des lanternes suspendues. Chaque pas que je fais résonne dans le silence. Aleksandr marche devant moi, imposant, sûr de lui, sans même vérifier si je le suis toujours. Il sait. Il sait que je le suis.

Je pourrais faire demi-tour. J’aurais dû. Mais je ne le fais pas.

Quand il pousse une porte sur la droite, un frisson glisse le long de ma colonne vertébrale. Il s’efface pour me laisser entrer.

J’hésite.

Son regard, brûlant, m’ancre sur place.

— Tu as peur ?

Je lève le menton, défiante.

— Non.

Mensonge.

Un sourire léger étire ses lèvres. Il referme la porte derrière moi.

La pièce est vaste, luxueuse, feutrée. Un salon privé, aux murs de velours sombres. Un canapé en cuir noir, un bar discret, une lumière tamisée. Rien d’effrayant. Rien qui ne justifie le tremblement imperceptible de mes doigts.

Sauf lui.

Aleksandr s’appuie contre le dossier du canapé, croisant les bras, m’observant en silence. Il aime ça. Il aime voir mon hésitation, mes respirations trop courtes. Il joue avec mon attente, il me laisse me perdre dans ce moment suspendu.

— Bois quelque chose ?

Je secoue la tête. Il n’insiste pas.

— Tu n’es jamais venue dans un endroit comme celui-ci, n’est-ce pas ?

Je soutiens son regard.

— Non.

— Et pourtant, tu es là.

Il marque une pause, me scrute.

— Tu as déjà été soumise ?

Le mot claque dans l’air, brutal, intime. Mon ventre se contracte.

— Non.

Je m’attends à une réaction, une moquerie, un sourire condescendant. Mais il se contente d’un hochement de tête.

— Bien.

Bien ?

Il s’approche lentement. Chaque pas résonne dans mon corps. Il s’arrête à quelques centimètres de moi. Son parfum m’enveloppe, mélange de bois brûlé et de quelque chose de plus sombre.

— Tu es venue par curiosité. Mais maintenant, tu es là, et tu hésites.

Ses doigts frôlent mon poignet, le long de mes veines. Un frisson remonte jusqu’à mon cou.

— Pourquoi tu restes, Maëlys ?

Je déglutis.

— Je ne sais pas.

— Mensonge.

Ses doigts se referment doucement sur mon poignet. Je pourrais me dégager. Il ne me retient pas vraiment. Mais mon corps ne bouge pas.

Aleksandr penche la tête, m’observe comme s’il me disséquait.

— Tu veux savoir ce que ça fait. Tu veux comprendre pourquoi certaines femmes se soumettent. Pourquoi elles recherchent le contrôle… d’un autre.

Ma gorge se serre.

Il se rapproche encore.

— Mais ce n’est pas ça, n’est-ce pas ?

Sa bouche est près de mon oreille.

— Toi, tu veux savoir ce que ça fait… d’être prise en main.

Une décharge brûlante explose dans mon ventre.

— Tu as toujours tout contrôlé, n’est-ce pas ?

Sa main glisse sur mon bras, lente, calculée.

— Toujours l’avocate parfaite, inatteignable, dominante. Mais ici…

Ses doigts effleurent la ligne de ma mâchoire.

— Ici, tu as envie d’être brisée.

Je suffoque.

— Tu te trompes.

— Non.

Il attrape mon menton, m’oblige à lever les yeux vers lui.

— Tu as envie que quelqu’un prenne ce contrôle. Qu’il te force à lâcher prise. Qu’il t’arrache tout, jusqu’à ce que tu ne sois plus que désir brut.

Ses pupilles sont dilatées.

— C’est pour ça que tu es ici.

Mon cœur cogne si fort que je suis sûre qu’il l’entend.

— Je ne suis pas une soumise.

Un sourire lent, dangereux, effleure ses lèvres.

— Je ne cherche pas une soumise.

Ses doigts se resserrent sur mon menton.

— Je cherche une femme qui pense pouvoir me résister.

Ma respiration se bloque.

— Tu ne veux pas d’obéissance ?

— Je veux te voir te battre. Je veux te voir essayer de m’échapper.

Sa main descend le long de mon cou, plus bas encore, jusqu’à la naissance de ma poitrine.

— Et je veux être celui qui te prouve… que tu n’y arriveras pas.

Une chaleur dévastatrice s’enroule autour de mon ventre.

— Tu veux un contrat ? soufflé-je.

Il rit doucement.

— Je ne fais pas de contrats. Je prends ce que je veux. Et je ne rends jamais rien.

Je devrais partir.

Je devrais.

Mais ses doigts serrent mon poignet. Pas fort. Juste assez pour que je sente l’avertissement.

— Fuis maintenant, Maëlys. C’est ta dernière chance.

Son regard est un piège.

Mon corps refuse de bouger.

Aleksandr sourit.

Il savait déjà que je ne partirais pas.

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